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Comptes rendus de reunion
sommeil paradoxal. Dans la plupart des cas, elles Ctaient lateralides ou predominaient sur un hemisphere. 11 existait une concordance entre la lateralisation des anomalies intercritiques et l’htmisphtre d’ou partaient les crises. En conclusion, les polygraphies de sommeil de nuit permettent le recueil des crises lorsque ces tvtnements surviennent de faGon p&pond&ante la nuit. Par ailleurs, elles rev&lent que les anomalies intercritiques sont plus nombreuses au sommeil qu’a la veille et que celles-ci, lorsqu’elles sont IatCralistes, permettent la mise en tvidence de l’hemisphere atteint.
Troubles du sommeil et Bpilepsie partielle cryptoghique. P Derambure, E Josien, MC Sauvage, H Sediri, JM Jacquesson, JD Guieu (Service de neurophysiologie clinique et dkpartement de physiologie, CHU de Lille, France). Une evaluation des troubles du sommeil a Cte r&lisbe darts une population de patients presentant une Cpilepsie partielle cryptogenique. L’exploration consistait en une analyse subjective du sommeil par un questionnaire et un agenda rempli pendant 15 jours, une polysomnographie, ainsi qu’une Cvaluation par une batterie de test neuropsychologiques incluant une WAIS et des tests frontaw. L’analyse clinique des crises et une etude quantitkk en EEG numerise (moyennage de pointes) nous a permis de differencier un groupe de patients chez qui une tpilepsie du lobe frontal pouvait &tre suspectee (36 patients) et un groupe chez qui une epilepsie du lobe temporal emit suspectee (38 patients). La plainte de somnolence et/au d’insomnie Ctait beaucoup plus frequente dans le groupe dpilepsie du lobe frontal. L’tvaluation neuropsychologique confirmait la presence de troubles de l’attention plus importams dans ce m&me groupe. Ces troubles de la veille etaient peu correlbs a des modifications de la macrostructure du sommeil. Par contre, la presence d’eveils paroxystiques ttait une caracteristique retrouvee chez les patients du groupe Ppilepsie du lobe frontal.
Enfin, l’incidence de crises nocturnes apparaissait nettement plus tlevee dam ce m&me groupe. Ces resultats contirment l’existence frequente de troubles du sommeil dans l’epilepsie du lobe frontal. Ces troubles semblent corrtles a la presence de crises nocturnes associees a des manifestations paroxystiques nocturnes non tpileptiques.
Somnambulisme comme manifestation d’une kpilepsie frontale. E Sforza, D Trautmann, C Petiau, J Krieger (Unite’ des troubles du sommeil, h6pitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France). Nous presentons les donnees videopolygraphiques d’un cas de somnambulisme chez un sujet de 33 ans, traduisant une probable epilepsie frontale. Darts l’histoire clinique, on retrouve depuis un an des tvenements de deambulation nocturne pendant lesquels bmtalement le patient se ltve, deplace des objets et ouvre la porte. Pendant les episodes, il ptisente un &at confusiotmel. La frkquence est de deux jusqu’a six evenements par nuit, 30 a 60 minutes apt% l’endormissement. Dans les antecedents familiaux, on retrouve des convulsions febriles chez une fille. L’examen neurologique, 1’EEG de veille, le scanner cerebral sont normaux. L’enregistrement videopolygraphique montre la presence d’tvenements nocturnes de vocalisation et de mouvements dtsordonnes dystoniques associes ii un &at de conscience partiellement preserve. A la fin d’un de ces Cvenements, on observe un phtnombne de deambulation similaire aux Cpisodes decrits par l’epouse. Le debut des Cvenements co’incide avec un K-complexe suivi par une desynchronisation EEG a laquelle fait suite une activite musculaire artefactuelle. Un traitement par carbamazepine a entraine la disparition totale des CvCnements nocturnes. Notre observation souligne l’importance des investigations polygraphiques dam le diagnostic differentiel de manifestations nocturnes evoquant une parasomnie chez les jeunes adultes.