Place de l’ertapénem dans le traitement des infections urinaires à Klebsiella pneumoniae sécrétrices de BLSE

Place de l’ertapénem dans le traitement des infections urinaires à Klebsiella pneumoniae sécrétrices de BLSE

368 Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406 à S. saprophyticus hospitalisés dans un service des maladies infectieuses...

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Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406

à S. saprophyticus hospitalisés dans un service des maladies infectieuses. Résultats Durant la période d’étude, 56 cas ont été hospitalisés pour des infections à staphylocoque coagulase négative dont 23 cas (41,1 %) avaient des IU à S. saprophyticus. Il s’agissait de 22 femmes et 1 homme. L’âge médian était de 30 [21–75] ans. L’infection était communautaire dans tous les cas. Les facteurs favorisants étaient essentiellement la grossesse dans 7 cas (30,4 %), le portage d’un dispositif intra-utérin dans 6 cas (26,1 %) et le diabète dans 4 cas (17,4 %). L’antibiothérapie curative était principalement à base de sulfaméthoxazole–triméthoprime dans 10 cas (43,47 %) et de la ciprofloxacine dans 6 cas (26,08 %). La résistance à l’oxacilline était notée dans un cas (4,3 %), aux glycopeptides dans 2 cas (8,7 %) et à la ciprofloxacine dans 5 cas (21,7 %). L’évolution était favorable dans 20 cas (86,95 %). Une récidive été notée dans 3 cas (13 %). Discussion Les infections urinaires à S. saprophyticus ne sont pas rares. Conclusion Elles posent des problèmes thérapeutiques vu la multirésistance aux antibiotiques et l’émergence de la résistance aux glycopeptides d’où l’intérêt d’une prescription raisonnée des antibiotiques. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.324 PJN.79

Place de l’ertapénem dans le traitement des infections urinaires à Klebsiella pneumoniae sécrétrices de BLSE K. Sellami 1 , M. Koubaa 1,∗ , M. Njah 1 , Y. Chaabouni 2 , H. Benayed 1 , A. Tlijani 1 , B. Hammami 1 , J. Hachichab 2 , M. Benjemaa 1 1 Service des maladies infectieuses, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie 2 Service de néphrologie, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Koubaa) Introduction L’ertapénem est une carbapénème disponible depuis quelques années. Elle n’a pas encore l’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans notre pays pour le traitement des infections urinaires (IU). Le but de notre étude était d’évaluer la prescription de l’ertapénem dans les IU à Klebsiella pneumoniae (KP) sécrétrices de bêta-lactamase à spectre élargie (BLSE). Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée entre janvier 2012 et décembre 2013 dans un service de maladies infectieuses ayant inclus les adultes traités par ertapénem pour une IU à KP-BLSE. Résultats Vingt-quatre administrations d’ertapénem étaient réalisées chez 21 cas. L’âge médian était de 72 [18–90] ans. Les facteurs favorisants d’IU étaient essentiellement le sondage urinaire transurétral dans 12 cas (50 %), le diabète dans 10 cas (41,7 %) et la présence d’une vessie neurologique dans 4 cas (16,7 %). La durée médiane d’hospitalisation était de 9 [1–18] jours. Onze cas ont été traités en unité d’hôpital du jour. L’infection en cause était communautaire dans 20 cas (83,3 %) et nosocomiale dans 4 cas (16,7 %). Le type d’IU était une pyélonéphrite aiguë dans 23 cas et une orchiépididymite aiguë dans 1 cas. Les facteurs de risque d’infection à bactérie multirésistante étaient essentiellement une antibiothérapie datant de moins de 3 mois dans 17 cas (70,8 %) et une hospitalisation datant de moins de 3 mois dans 10 cas (41,7 %). L’ertapénem a été prescrit en empirique dans 10 cas (41,7 %). La durée moyenne de prescription était de 17 ± 6 jours. L’ertapénem était bien toléré dans 22 cas (85,7 %). Deux cas avaient des effets indésirables à type de cytolyse hépatique et de céphalées. L’évolution était favorable dans tous les cas.

Discussion Notre étude souligne l’efficacité et l’innocuité de l’ertapénem dans le traitement les infections urinaires à K. pneumoniae sécrétrices de BLSE (hors AMM). Conclusion Des futures études à plus large échelle méritent d’être réalisées pour valider cette indication. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.325

Posters jeudi néphrologie : autres PJN.80

Gammapathie monoclonale et insuffisance rénale : apparences trompeuses ! A. Colombo 1,∗ , A. Sibille 1 , R. Mondon 1 , I. Dosbaa 2 , D. Labatut 1 , C. Verove 1 , A. Sechet 1 , E. Moumas 1 1 Néphrologie-dialyse, centre hospitalier général, avenue Charles-de-Gaulle, Niort, France 2 Laboratoire de biologie, centre hospitalier Général, avenue Charles-de-Gaulle, Niort, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Colombo) Introduction L’association gammapathie monoclonale (GM) et insuffisance rénale (IR) doit faire évoquer une « monoclonal gammopathy of renal significance » (MGRS). Cependant, le diagnostic de maladie rénale peut être posé à tort dans de rares cas. Observation Une patiente de 77 ans, hypertendue et suivie pour une GM IgM kappa depuis 2010, est adressée début 2014 pour une IR évoluant depuis 1 an (créatinine à 210 ␮mol/L contre 80 ␮mol/L en 2011). L’examen clinique est sans particularité, la pression artérielle est à 170/80 mmHg. La bandelette urinaire est négative. Les reins sont de taille normale en échographie. La patiente est convoquée trois semaines plus tard pour une biopsie rénale après avoir substitué l’éprosartan par de la felodipine. À son admission, la créatininémie est à 63 ␮mol/L, l’urée à 4 mmol/L, la protéinurie est négative. La biopsie rénale n’est donc pas réalisée. L’immunofixation sérique retrouve 3 IgM kappa dont une majoritaire à 14,8 g/L et l’immunofixation urinaire retrouve une chaîne légère kappa. La biopsie ostéomédullaire confirme une maladie de Waldenström. Six mois plus tard, une élévation de la créatininémie à 200 ␮mol/L (urée à 4 mmol/L) motive une nouvelle hospitalisation pour biopsie rénale : l’examen clinique et les paramètres hématologiques sont inchangés, l’urée est à 4 mmol/L et la créatininémie à 68 ␮mol/L par la technique de Jaffé Cinétique. La créatininémie dosée le même jour dans son laboratoire habituel par une technique enzymatique est à 195 ␮mol/L. La mesure est à 74 ␮mol/L à l’aide d’une autre technique enzymatique. Le dosage de la cystatine C est à 0,79 mg/L (N = 0,59–1,04). La patiente présente donc une fonction rénale normale. Conclusion Nous présentons un cas probable d’interaction entre une IgM kappa monoclonale et un dosage enzymatique de la créatininémie. Ces « pseudohypercréatininémies » secondaires aux GM sont rarement rapportées et doivent être évoquées devant une élévation isolée de la créatininémie en particulier associée à une normalité de l’urée et du sédiment urinaire. Dans ces cas, un contrôle par une technique colorimétrique ou enzymatique différente associé à un dosage de cystatine C peut être réalisé. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.