Efficacité de la céfoxitine dans les infections urinaires (IU) à E. coli et K. pneumoniae BLSE

Efficacité de la céfoxitine dans les infections urinaires (IU) à E. coli et K. pneumoniae BLSE

19es Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 48 (2018) S101–S103 Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts. L’auteur...

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19es Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 48 (2018) S101–S103 Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

L’auteur déclare ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.256 IU-06

Efficacité de la céfoxitine dans les infections urinaires (IU) à E. coli et K. pneumoniae BLSE B. Davido , O. Senard , F. Bouchand , L. Deconinck , M. Matt , L. Fellous , M. Rottman , C. Perronne , A. Dinh CHU, Garches, France Introduction La céfoxitine a une bonne activité in vitro et une stabilité face à l’hydrolyse des BLSE, lui permettant d’être un bon candidat au traitement des infections urinaires (IU). Cependant, les données dans la littérature sont rares concernant son utilisation en pratique clinique. Matériels et méthodes Étude rétrospective de septembre 2014 à novembre 2017, dans un hôpital universitaire (France). Nous avons rassemblé toutes les prescriptions de céfoxitine pour des IU à BLSE, afin de comparer l’évolution clinique entre les souches de E. coli et de K. pneumonae à j90. Lorsque c’était possible, nous avons également évalué si l’utilisation de la céfoxitine était associée à une émergence de mutants résistants. Résultats Ont été traités 31 patients avec un âge moyen de 60 ± 18 ans. Parmi eux, on note 22 pyélonéphrites, 5 prostatites, 3 orchites et une cystite de l’homme. Nous avons observé une guérison clinique à j90 chez 81,2 % (n = 13/16) des cas pour les patients infectés à E. coli BLSE et de 85,7 % (12/14) pour les K. pneumoniae BLSE (p = 0,72). Soit une efficacité tout microorganisme confondu à 83,3 % (n = 25/30). La dose médiane de céfoxitine était de 4 grammes par jour (de 2 à 8 grammes). Un seul patient infecté par un E. coli BLSE a été relayé PO par lévofloxacine. Aucun effet indésirable notable n’a été rapporté dans le suivi. À noter qu’un patient a récidivé avec un nouvel épisode d’IU à K. pneumoniae devenu intermédiaire à la céfoxitine après avoir rec¸u 6 grammes/j pour une prostatite et a justifié d’un nouveau traitement. Conclusion Ces données confirment l’efficacité de la céfoxitine dans le traitement des IU à BLSE. À ce jour, il s’agit de la cohorte la plus importante décrite comparativement à Kerneis et al. (n = 23) et Demonchy et al. (n = 23) démontrant 83 % de succès ainsi que Mambie et al. (n = 15) avec 9/10 analysés. Dans une période d’augmentation croissante et certaine des BLSE, nous obligeant à appliquer une politique d’épargne des carbapénèmes, il semble préjudiciable de se priver de l’utilisation de la céfoxitine en traitement des IU à BLSE, y compris pour des souches de K. pneumoniae, alors que nos données démontrent son efficacité. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.257 IU-07

Diagnostic et prise en charge du kyste hydatique du rein ouvert dans les voies urinaires K. Chaker , A. Sellami , Y. Ouanes , M. Essid , M. Ben Chehida , S. Ben Rhouma , Y. Nouira Service d’urologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction L’infection échinococcique est un problème de santé majeur dans les pays en voie de développement. Le rein est en 3e position des organes touchés par le kyste hydatique. Une des complications du kyste hydatique rénal (KHR) est la fistule urinaire. L’objectif de notre étude était d’étudier les différentes caractéristiques diagnostiques et thérapeutiques du KHR ouvert dans les voies urinaires. Matériels et méthodes Nous avons conduit une étude descriptive, longitudinale, rétrospective réalisée entre 2006 et 2016. Nous avons inclus les patients qui ont été opérés dans notre service, dont la preuve anatomopathologique de KHR a été apportée et chez qui une communication kysto-urinaire a été objectivée en peropératoire. Nous avons ensuite décrit toutes les particularités de cette entité.

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Résultats À partir des archives, ont été colligés 71 dossiers de patients traités pour un KHR pendant la période de l’étude dont 30 (42 %) correspondant aux critères d’inclusion. Le sex-ratio était de 0,88 et l’âge moyen de 42 ans [18–80 ans]. Les lombalgies représentaient le maître symptôme (87 %). L’hydaturie était le signe pathognomonique de la fistule kysto-urinaire chez 18 patients. L’imagerie avait objectivé le KHR chez 28 malades. La taille moyenne des kystes était de 9,3 cm. Les types les plus fréquents étaient le III et le IV. L’imagerie s’est révélée peu performante quant à la visualisation de la fistule seulement chez 3 malades. À chaque fois que cela était possible la chirurgie était conservatrice : résection du dôme saillant chez 20 patients (67 %), kysto-périkystectomie chez 8 malades (27 %), néphrectomie chez 2 malades (7 %). La recherche d’une fistule était systématique. Lorsqu’elle était trop large ou lorsque le périkyste était scléreux ou calcifié, rendant toute tentative de fermeture incertaine, une sonde double J était mise en place chez 14 malades. Conclusion Toute lésion rénale kystique en zone endémique doit faire suspecter une atteinte hydatique. La recherche d’une fistule doit être systématique au cours de l’intervention. La prise en charge du KHR ne fait pas encore l’objet d’un consensus et la décision d’un drainage des voies urinaires se fait en peropératoire. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.258 IU-08

Complications infectieuses après pose de sonde JJ pour colique néphrétique : étude de cohorte prospective multicentrique B. Souhail 1 , N. Challut 2 , E. Montera 2 , S. Tournoud 2 , P. Roger 1 , P. Gimel 2 Infectiologie, CHU l’Archet, Nice, France 2 Polyclinique Medipôle St-Roch, Cabestany, France

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Introduction La principale indication des sondes double J (ou JJ) est la colique néphrétique obstructive (CNO). Peu d’informations sont disponibles sur les complications infectieuses notamment à l’heure de la multirésistance bactérienne. Notre objectif est d’étudier les complications infectieuses après pose d’une sonde JJ pour CNO. Matériels et méthodes Étude multicentrique prospective de cohorte débutée en décembre 2017 pour une période d’inclusion de 6 mois dans 5 établissements. Les patients bénéficiant d’une sonde JJ étaient répertoriés par les urologues et les pharmaciens des établissements. Seuls les patients présentant une CNO et nécessitant la mise en place d’une sonde JJ étaient inclus. Les données démographiques, cliniques, les prélèvements microbiologiques et l’évolution des patients étaient répertoriés jusqu’à l’ablation du matériel urétéral. Résultats À ce jour, 58 patients étaient inclus, d’âge moyen 57 ± 20 ans. Tous les patients bénéficiaient d’un ECBU avant la pose de la sonde JJ, 9 étant positifs (15,5 %, dont 4 seulement étaient monomicrobiens). Dix patients (17,2 %) recevaient une antibiothérapie avant la pose de la sonde JJ. La durée moyenne de traitement par sonde JJ était de 16 ± 14 jours. Avant l’ablation de la sonde JJ, 2 patients (5,4 %) bénéficiaient de la réalisation d’un ECBU, qui était stérile dans les 2 cas. Le suivi clinique jusqu’à l’ablation de la sonde JJ indiquait que 4/37 patients présentaient un épisode infectieux après la pose de la sonde JJ : 2 cystites et 2 pyélonéphrites. Les 2 patients présentant une pyélonéphrite après la pose de la sonde JJ avaient un ECBU positif avant la pose de la sonde JJ et avaient été traités par antibiothérapie. Conclusion Ces premiers résultats montrent un taux attendu de complication infectieuse après la pose d’une sonde JJ de 10,8 %. Le principal facteur de risque d’infection après la pose d’une sonde JJ est la positivité de l’ECBU réalisé avant la pose du matériel. L’ablation d’un matériel endo-urétéral est un geste chirurgical endoscopique au contact d’urines potentiellement infectées mais la réalisation d’un ECBU avant l’ablation de la sonde JJ n’est pas systématique (5,4 % des patients dans notre série), sans augmentation du nombre d’antibioprophylaxie peropératoire. L’inclusion d’un plus grand nombre de patient devrait nous permettre de préciser ces résultats préliminaires. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.259