Pneumonie organisée : aspects étiologiques et évolutifs. À propos de dix cas

Pneumonie organisée : aspects étiologiques et évolutifs. À propos de dix cas

A100 16e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012 262 Pneumonie organisée : aspects étiologiques...

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A100

16e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012

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Pneumonie organisée : aspects étiologiques et évolutifs. À propos de dix cas N. Fahem , S. Cheikh Mhamed , S. Joobeur , N. Skhiri , H. Mahou , S. Bel Haj Mohamed , J. El Ghoul , S. Elguedri , N. Rouetbi , A. El Kamel Service de pneumologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie La pneumonie organisée, antérieurement appelée la bronchiolite oblitérante à organisation pneumonique (BOOP) est une entité rare dont le diagnostic reste difficile. Le but de ce travail est d’étayer le profil clinique, radiologique et évolutif de la pneumonie organisée. Nous rapportons dix observations de pneumonie organisée. Il s’agit de trois hommes et sept femmes d’âge moyen 52 ans. L’atteinte pulmonaire est secondaire dans cinq cas et le diagnostic de pneumonie idiopathique ou cryptogénétique est retenu pour cinq patients. Les signes cliniques sont dominés par la dyspnée (neuf cas), la toux (sept cas) et l’altération de l’état général (cinq cas). La radiographie thoracique montre chez neuf patients des opacités alvéolaires dont six sont migratrices et chez un patient des opacités réticulonodulaires bibasales. Le scanner thoracique objective des condensations alvéolaires dans sept cas, une hyperdensité en verre dépoli dans deux cas et une atteinte interstitielle bibasale dans un cas. La spirométrie révèle un syndrome restrictif chez quatre patients. Le lavage bronchioloalvéolaire réalisé chez quatre patients met en évidence une alvéolite lymphocytaire (deux cas), panachée (un cas) et normale (un cas). Le diagnostic de pneumonie organisée est retenu sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques, biologiques et évolutifs. La confirmation diagnostique est histologique dans deux cas (thoracoscopie - biopsie transbronchique). Le traitement est basé sur la corticothérapie (huit patients) avec amélioration clinicoradiologique et fonctionnelle chez tous les patients. En conclusion, la pneumonie organisée est une entité anatomoradioclinique particulière caractérisée par une corticosensibilité, un bon pronostic avec risque de rechute. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.324 263

Alvéolites allergiques extrinsèques. À propos de quatre cas L. Nfissi , S. Nejjari , S. Kouara , M. Elbiaze , M. Serraj , B. Amara , M.C. Benjelloun Service de pneumologie, CHU Hassan-II, Fès, Maroc Les alvéolites allergiques extrinsèques (AAE), ou pneumopathies dˇıhypersensibilités, représentent un groupe de maladies pulmonaires induites immunologiquement par lˇıexposition chronique et répétée á des particules le plus souvent organiques. Elles réalisent histologiquement une infiltration cellulaire inflammatoire et granulomateuse interstitielle et des espaces aériens terminaux. Nous rapportons quatre cas dˇıAAE dont lˇıétiologie est la maladie des éleveurs dˇıoiseaux. Il sˇıagit de quatre patientes âgées respectivement de 48, 40, 52 et 56 ans ayant un contact aviaire quotidien avec des poulets et pigeons et qui présentent une symptomatologie faite dˇıune toux et dˇıune dyspnée chronique évoluant dans un contexte de fléchissement de lˇıétat général. Le diagnostic est suspecté devant lˇıexposition antigénique, des râles crépitantes bilatéraux, un syndrome interstitiel avec de signes de fibrose sur la TDM thoracique avec des précipitines positives aux poulets chez tous les patients. La pléthysmographie a montré un trouble ventilatoire restrictif chez deux patientes avec diminution de la DLCO un cas. Le lavage bronchoalvéolaire est lymphocytaire dans trois cas. La biopsie pulmonaire chirurgicale a permis la confirmation histologique dans un cas. Une corticothérapie orale est démarrée chez

deux patientes avec bonne évolution clinique et fonctionnelle. Une oxygénothérapie au long cours est indiquée chez une patiente. À travers ces quatre observations, les auteurs proposent une revue de la littérature sur le poumon dˇıéleveurs dˇıoiseaux en soulignant les difficultés diagnostiques. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.325 264

Place de la biopsie labiale dans le diagnostic de la sarcoïdose I. Rahibi , H. Benjelloun , I. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc La sarcoïdose est une granulomatose systémique de cause inconnue, son diagnostic repose sur un ensemble d’arguments dont l’histologie met en évidence un granulome tuberculoïde sans nécrose caséeuse. Les glandes salivaires constituent un site biopsique accessible qui peut offrir une signature histologique. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 98 cas de sarcoïdose confirmée histologiquement. Il s’agit de 84 femmes et 14 hommes. La moyenne d’âge était de 46 ans. La symptomatologie était dominée par la toux sèche dans 52 % des cas et la dyspnée dans 59 % des cas. La découverte était systématique dans 36 %. Les localisations extra thoraciques observées sont l’atteinte cutanée (39 %), ORL (16 %), ganglionnaire périphérique (15 %), et ophtalmique (12 %). La biopsie labiale faite dans 96 cas avait montré un granulome épithéliogiganto-cellulaire sans nécrose caséeuse dans 20 cas (17 %). La signature histologique était obtenue par la biopsie labiale seule dans trois cas (2,5 %), associée à la biopsie d’autres sites dans 13 cas (14,4 %). Les biopsies bronchiques étagées étaient positives dans 58 % des cas, les biopsies cutanées dans 32 % des cas, les biopsies ganglionnaires périphériques dans 12,5 % des cas, et la biopsie hépatique dans 1 % des cas. La corticothérapie a été indiquée dans 51 % des cas, et une abstention thérapeutique dans 49 % des cas. L’évolution était marquée par une amélioration des lésions dans 61 % des cas, la persistance des symptômes respiratoires dans 30 % des cas, et une aggravation dans 9 %. À travers ce travail, nous insistons sur la rentabilité de la biopsie labiale dans le diagnostic de la sarcoïdose, ainsi que son accessibilité et son caractère peu invasif. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.326 265

Les difficultés diagnostiques et thérapeutiques de la sarcoïdose S. Maiouak , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc La sarcoïdose est une granulomatose systémique de cause inconnue. Elle demeure une préoccupation constante en raison des problèmes diagnostiques et thérapeutiques qu’elle pose. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 126 cas de sarcoïdose médiastinopulmonaire colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd. Il s’agit de 102 femmes et 24 hommes, dont la moyenne d’âge est de 46 ans. La découverte est fortuite dans 42 %. À l’imagerie thoracique, l’atteinte est de type I dans 28 %, de type II dans 36 %, de type III dans 25 % et de type IV dans 11 % des cas. L’exploration fonctionnelle respiratoire note un syndrome restrictif dans 41 %. La signature histologique est obtenue dans 82 cas (65 %) : par les biopsies bronchiques étagées (56 %), les biopsies trans-bronchiques (34 %), la biopsie cutanée (29 %), la biopsie labiale (22 %) et la biopsie ganglionnaire périphérique (8 %). Le diagnostic a reposé dans les autres cas sur la conjonction d’arguments radiocliniques et