Polyéthylène conventionnel versus polyéthylène hautement réticulé. Étude comparative et randomisée : 102 cas ; cinq ans de recul

Polyéthylène conventionnel versus polyéthylène hautement réticulé. Étude comparative et randomisée : 102 cas ; cinq ans de recul

S6 Résumés des communications Traitement chirurgical du pied varus équin spastique par transferts et allongements tendineux chez l’adulte J.-C. Vogt...

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S6

Résumés des communications

Traitement chirurgical du pied varus équin spastique par transferts et allongements tendineux chez l’adulte J.-C. Vogt Clinique des Diaconesses, 4, rue Sainte-Élisabeth, Strasbourg, France

Polyéthylène conventionnel versus polyéthylène hautement réticulé. Étude comparative et randomisée : 102 cas ; cinq ans de recul P. Triclot a , M. Hamadouche b a CHP Saint-Grégoire, Rennes, France b Hôpital Cochin, Paris, France

Le but de ce travail est de présenter le résultat d’une méthode chirurgicale appliquée chez 69 patients sur 73 pieds. Matériel et méthode.— Cette série rétrospective réunissait 32 femmes et 37 hommes âges de huit à 79 ans avec un âge moyen de 46 ans. Les étiologies étaient diverses, mais avec une nette prédominance des accidents vasculaires cérébraux, 25 fois par thrombose, 17 fois par accident hémorragique et les traumatismes crâniens, 15 cas. La déformation des pieds associait diversement un varus, un équinisme et une griffe d’orteils permanente ou en phase d’appui du cycle de marche. Le traitement chirurgical comportait essentiellement un hémitransfert du jambier antérieur ; isolé ou associé à une ténotomie des fléchisseurs d’orteils, à un allongement du tendon d’Achille ou à ces deux gestes combinés dans la majorité des cas. Résultats.— L’équilibre du pied était parfait au cours de la marche pour 49 des 73 pieds opérés. Le périmètre de marche était augmenté chez 52 patients. Les patients ont abandonné dans la majorité des cas chaussures orthopédiques et orthèses retrouvant ainsi le confort de pouvoir marcher pieds nus. Douze patients avant l’opération avaient des chaussures du commerce, 60 après ont pu se passer de tout autre support. Quarante-deux patients ont augmenté leur autonomie ; six patients grabataires sur dix ont acquis la marche. Dix malades avaient déjà une autonomie complète avant l’opération, sept d’entre eux ont abandonné chaussures orthopédiques ou orthèse. Soixante-trois patients étaient satisfaits par l’opération, six insatisfaits, soit en raison d’un échec ou d’un résultat inférieur à leur espérance. Discussion.— Cette technique résulte d’études électromyographiques qui ont permis une meilleure compréhension des déformations du pied constatées chez les patients hémiplégiques et démontrant en particulier le rôle déterminant du jambier antérieur. À la lueur de ces résultats, des rares complications et des imperfections constatées, l’auteur précise les améliorations techniques et les ajustements des indications adoptés. Conclusion.— Cette méthode thérapeutique mérite d’être largement diffusée, apportant un confort certain et durable aux patients handicapés pour un coût dérisoire. Le nombre de patients concernés doit inciter les chirurgiens orthopédistes à développer ces techniques.

Les limites du polyéthylène conventionnel sont bien connues du fait de son potentiel ostéolytique ; de nouveaux polyéthylènes sont disponibles qui doivent faire la preuve de leur fiabilité et de leur moindre potentiel ostéolytique. Matériel et méthode.— Étude comparative, prospective de la pénétration d’une tête de chrome-cobalt (28 mm) chez 102 patients randomisés pour recevoir, soit un polyéthylène conventionnel (SuleneTM ), soit un polyéthylène hautement réticulé (DurasulTM ). Tige cimentée et cotyle « métal-back » identiques. Aucune différence significative dans les deux séries quant aux données cliniques (p < 0,001). Mesure à l’aveugle par observateur indépendant utilisant le logiciel de Martell. Résultats.— Recul moyen de cinq ans (4,3/6,1 ans). Résultats cliniques identiques dans les deux séries (Merle d’Aubigné :16.9 ± 1,1/16,6 ± 1,5) ; pénétration moyenne : DurasulTM = 0,045 mm/an et SuleneTM = 0,091 mm par an (Mann-Withney, p = 0,0027). Pénétration volumétrique moyenne : DurasulTM = 17,45 mm3 par an et SuleneTM = 40,89 mm3 par an. Discussion.— Les réserves avancées vis-à-vis de ce type d’étude concernent la relation pénétration/usure et une éventuelle relation pénétration/ostéolyse. L’étude d’un explant ne permet pas de faire la part de ce qui revient au rodage, au fluage et à l’usure car les manipulations d’extraction le rendent impropre à une telle étude. L’étude de la présence d’une ostéolyse métaphysaire en zone 7, qui témoigne de la souffrance du couple de frottement, a été réalisée à l’aveugle par un radiologue indépendant : DurasulTM = 33,41 % et SuleneTM = 64,71 %. Avec un recul de cinq ans, l’utilisation de ce polyéthylène hautement réticulé réduit de 57 % la pénétration volumétrique annuelle de la tête et diminue de fac ¸on significative (2 = 6,59) l’ostéolyse périprothétique. La surveillance à plus long terme de cette série, avec le vieillissement de ce polyéthylène, devra confirmer la fiabilité de ce matériau pour qu’on puisse lui appliquer les prévisions d’usure réalisées sur modèles mathématiques.

doi:10.1016/j.rco.2008.03.019

doi:10.1016/j.rco.2008.03.020

Luxation sous-talienne : dix ans après, le nerf ! G. Pietu a , V. Tripoteau b , J. Letenneur a a Service traumatologie et orthopédie, CHU de Nantes, Nantes, France b Service d’orthopédie-traumatologie, Château Gontier, France Introduction.— La luxation sous-talienne, comme le syndrome du canal tarsien, est relativement rare. Le cas présenté rapporte un syndrome canalaire tarsien dans les suites lointaines d’une luxation sous-talienne. Cas clinique.— Un homme de 38 ans se présentait à la consultation alléguant des douleurs du pied évoluant depuis un an. Celles-ci se localisaient surtout en plantaire médial

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