SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 325–354 diagnostic d’un adénome hypophysaire hémorragique et le diagnostic de KPR stable était retenue. En effet, dans de rares cas, ce dernier peut se présenter en hyposignal sur la séquence pondérée en T2 (signal mucoïde). Une surveillance clinico-biologiqueradiologique est préconisée avec hormonothérapie substitutive. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.452 P303
Apoplexie d’un macroadénome hypophysaire Hammouti ∗ ,
Dr I. Dr I. Masso , Pr G. Belmejdoub Hôpital militaire d’instruction Mohamed 5, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Hammouti) L’apoplexie hypophysaire est un infarcissement et/ou hémorragie aiguë de l’hypophyse normale ou tumorale. Elle constitue un mode de révélation rare des macroadénomes hypophysaires, qui sont le plus souvent non fonctionnels. Observation Patient de 58 ans, consultant aux urgences pour vomissements incoercibles et diarrhée profuse. Il a présenté une hyponatrémie profonde avec normokaliémie et tendance à l’hypoglycémie. La baisse de l’acuité visuelle s’est installée 48 heures après son admission. Une imagerie cérébrale a objectivé un macroadénome hypophysaire extensif nécrosé par endroits, qui comprime et refoule le chiasma optique. Le patient était opéré en urgence par voie transsphénoïdale, après substitution par hydrocortisone et correction des troubles hydro-électrolytiques. Le bilan antéhypophysaire pré- et postopératoire a montré un déficit cortico-thyréope, sans diabète insipide central. Cliniquement, le patient présente une amélioration de l’acuité visuelle. Une évaluation du champ visuel est prévue 03 mois après sa chirurgie. Discussion L’apoplexie hypophysaire est une complication rare, mais grave. Elle concerne 3 % des patients porteurs d’adénome hypophysaire. Dans plus de 2/3 des cas, les malades méconnaissent l’existence de leur adénome avant la complication aiguë. Les signes cliniques associent des céphalées brutales parfois accompagnés de troubles de conscience, une possible insuffisance antéhypophysaire et de signes ophtalmologiques pouvant être au premier plan, comportant une chute de l’acuité visuelle brutale, des déficits campimétriques et parfois des troubles oculomoteurs. Urgence diagnostique, l’imagerie cérébrale confirmera ce diagnostic. La conjonction d’une hormonothérapie substitutive et de l’exérèse de la tumeur par voie transsphénoïdale permet le plus souvent une issue favorable et une récupération visuelle. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.453 P304
L’hypophysite pseudo-adénomatose du post-partum : à propos d’un cas
Dr N. Lassoued ∗ , Pr F. Mnif , Dr F. Hadjkacem , Pr N. Rekik , Pr M. Mnif , Pr M. Abid Service d’endocrinologie, CHU Hedi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Lassoued) Introduction L’hypophysite lymphocytaire est une pathologie auto-immune rare évaluée à 1 % de la population. Dans deux tiers des cas, elle survient en fin de grossesse ou en post-partum immédiat. Nous rapportons le cas d’une patiente atteinte d’une hypophysite lymphocytaire diagnostiquée en post-partum. Observation Madame J.R., âgée de 23 ans, est admise à 2 mois du post-partum pour suspicion d’un macroadénome hypophysaire. Elle a présenté au 3e jour du post-partum des céphalées intenses sans troubles visuels. Le bilan hormonal a montré une cortisolémie de base à 199,4 ng/mL, une TSH à 2,4 mUI/L, une FSH à 5,5 mUI/mL, une LH à 8 mUI/mL et une prolactinémie à 41,12 ng/mL. L’enquête immunologique a montré des anticorps antinucléaires positifs de type moucheté. L’examen ophtalmologique était sans anomalie. L’IRM hypophysaire a montré un aspect typique d’une hypophysite dans sa forme pseudo-adénomateuse à
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savoir une masse triangulaire symétrique à développement intra- et suprasellaire, en hyposignal en séquence pondérée T1 et hypersignal en séquence pondérée T2 avec un rehaussement homogène et un épaississement de la tige pituitaire. Le diagnostic d’une hypophysite lymphocytaire a été donc retenu. Discussion L’hypophysite lymphocytaire est une cause rare de syndrome tumoral hypophysaire simulant un macroadénome non sécrétant. Le diagnostic de certitude est histologique montrant une infiltration lymphoplasmocytaire de l’hypophyse. Cependant, l’obtention de la biopsie est un geste invasif et l’IRM hypophysaire permet dans la majorité des cas de faire le diagnostic grâce à une image inconstante, mais très évocatrice. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.454 P305
Polypes de la vésicule biliaire et acromégalie : à propos de 2 cas
Dr N. Belmahi ∗ , Dr M. Imaouen , Pr H. Salhi , Pr H. El Ouahabi Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition ; CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Belmahi) Introduction La prévalence des tumeurs est augmentée au cours de l’acromégalie. La similitude épithéliale de la vésicule biliaire (VB) avec le côlon soulève la possibilité que les polypes de la VB peuvent se produire plus fréquemment chez les acromégales. Observations 1re patiente avait 41 ans, suivie pour asthme sous traitement. Elle présentait un syndrome dysmorphique acro-facial. Elle avait des IGF1 élevée, un test de freinage de GH par HGPO négatif et à l’IRM hypothalamo-hypophysaire un macroadénome intrasellaire de 10 mm. Au bilan de retentissement endocrinien, un hypogonadisme hypergonadotrope (suspicion IOP) et une hyperprolactinémie de déconnexion. Au bilan d’organomégalie : goitre, hépatomégalie avec polype vésiculaire de 5 mm, la polysomnographie et la colonoscopie en cours. Au bilan métabolique : une intolérance aux hydrates de carbone. La patiente était en attente pour la chirurgie. 2e patiente avait 55 ans, suivie pour diabète sucré sous metformine, elle présentait un syndrome dysmorphique acro-facial. Elle avait des IGF1 élevée et à l’IRM hypothalamo-hypophysaire : un macroadénome hypophysaire de 18 × 15 × 35 mm avec envahissement des sinus caverneux. Au bilan de retentissement endocrinien : une insuffisance corticotrope, gonadotrope et une hyperprolactinémie de déconnexion. Au champ visuel, un déficit touchant la périphérie. Au bilan d’organomégalie : goitre, polypes vésiculaires mesurant 5 mm et 3,4 mm, polype colique bénin et un SAOS sévère. La patiente fut opérée avec persistance d’un macroadénome de 16 × 22 × 17 mm d’où sa mise sous analogues de somatostatine. Concernant les polypes vésiculaires, les gastrologues ont préconisé une surveillance échographique chaque 6 mois. Discussion Des études sont nécessaires pour déterminer la fréquence de cette association qui doit être recherchée. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.455 P306
Kératodermie palmoplantaire ponctuée (syndrome de Brauer–Buschke–Fischer) et adénome hypophysaire
Dr M. Elleuch ∗ , Dr R. Ajili , Dr F. Hadjkacem , Dr F. Mnif , Dr M. Abid Service d’endocrinologie et diabétologie CHU Hedi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : elleuch
[email protected] (M. Elleuch) Introduction La kératodermie palmoplantaire ponctuée de type 1 (syndrome de Brauer–Buscher–Fischer/PPK) est une génodermatose rare, dont la prévalence est estimée à 1,17/100 000. Nous rapportons un cas d’un patient qui présente une PPK 1 et a qui on découvert un adénome hypophysaire à l’âge de 65 ans.