Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S5–S27 Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.01.033 B5
Précocité des pathologies cardiovasculaires chez les femmes ayant un antécédent de diabète gestationnel K. Goueslard a,∗,b , J. Cottenet a,b , A.-S. Mariet a,b , M. Giroud c , Y. Cottin d , J.-M. Petit e,f , C. Quantin g,h,i a Service de biostatistique et d’informatique médicale (DIM), CHRU de Dijon, 21000 Dijon, France b Université de Bourgogne, 21000 Dijon, France c Registre dijonnais des AVC, Inserm, InVS, EA4184, université Bourgogne Franche-Comté, 21000 Dijon, France d Service de cardiologie, CHRU de Dijon, 21000 Dijon, France e Inserm unité 866, centre de recherche, université Bourgogne Franche-Comté, 21000 Dijon, France f Services de diabétologie et endocrinologie, CHRU de Dijon, 21000 Dijon, France g Inserm, CIC 1432, Dijon, France h Clinical investigation center, clinical epidemiology/clinical trials unit, Dijon university hospital, Dijon, France i Inserm UMR 1181 « Biostatistics, biomathematics, pharmacoepidemiology and infectious diseases » (B2PHI), université Bourgogne Franche-Comté, 21000 Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Goueslard) Introduction La précocité de dysfonctions cardiaques et du syndrome métabolique après une grossesse marquée par un diabète gestationnel (DG) est un sujet d’actualité. L’objectif de l’étude était de déterminer, à partir des données hospitalières, l’association entre antécédent de DG et maladies cardiovasculaires (MCV) dans les six années du post-partum. Méthodes Cette étude concerne l’ensemble des accouchements repérés dans la base nationale du PMSI en 2007 et 2008. Parmi ces femmes, ont été distinguées celles ayant présenté un DG au cours de leur grossesse (en 2007 ou 2008), et celles sans DG. Ces femmes ont été suivies via le chaînage des résumés PMSI, jusqu’en 2013. Une analyse par régression logistique a permis d’évaluer l’association entre le DG et les MCV, incluant l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral (AVC), le pontage coronarien, la pose de stent, l’angioplastie coronaire, l’endartériectomie carotidienne et la fibrinolyse liés à une hospitalisation entre l’accouchement et 2013. Les variables d’ajustement étaient l’âge maternel, l’obésité, le diabète de type II, les maladies hypertensives pendant la grossesse. Résultats En 2007 et 2008, 1 518 990 accouchements ont été enregistrés en France. Parmi ceux-ci, 62 958 femmes ont présenté un DG. L’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde et l’AVC étaient significativement plus fréquents chez les femmes ayant présenté un DG (0,36 % versus 0,23 %). Après ajustement, les MCV (Odds Ratio ajusté aOR = 1,22, 95 % IC [1,06-1,40]), mais aussi l’angine de poitrine (aOR = 1,62 [1,24-2,12]), l’infarctus aigu du myocarde (aOR = 1,51 [1,00-2,29]) et les maladies hypertensives étaient significativement augmentés en cas d’antécédent de DG. Conclusion Si la faible prévalence des pathologies cardiovasculaires dans un si court délai ne permet pas de recommander un dépistage précoce, l’augmentation du risque de complications moins de sept ans après une grossesse marquée par un DG incite à mettre en place des mesures préventives précoces et efficaces, en partenariat avec les femmes. Mots clés Diabète gestationnel ; Diabète ; Maladie cardiovasculaire Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.01.034
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Maladie veineuse thrombo-embolique et stimulation ovarienne, 2012–2014, France A.-F. Pierucci a , F. Pessione b , C. Deneux-Tharaux c,d , G. Plu-Bureau d,e , V. Olié a,∗ a Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice, France b Agence de la biomédecine, Saint-Denis, France c Inserm U1153, épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique, centre de recherche en épidémiologie et statistique, Paris, France d Université Paris-Descartes, Paris, France e Service de gynécologie médicale, hôpitaux universitaires Paris Centre-Cochin, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Olié) Introduction Certains traitements utilisés dans le cadre d’une stimulation ovarienne pour infertilité ont été associés à un sur-risque de maladies veineuses thrombo-emboliques (MVTE). Dans un contexte d’augmentation du recours à la stimulation ovarienne en France, l’objectif de notre étude était d’estimer l’incidence de la MVTE hospitalisée chez les femmes bénéficiant de ces traitements, suivi, ou non, d’une grossesse. Méthodes Les femmes âgées de 18 à 45 ans ayant suivi un protocole d’induction de l’ovulation entre 2012 et 2014 ont été incluses à partir des données du Sniiram. Les traitements de stimulation ovarienne (simple ou suivi d’une insémination artificielle ou d’une assistance médicale à la procréation) ont été identifiés grâce aux données de remboursements. La MVTE a été identifiée grâce aux diagnostics d’hospitalisation. L’incidence de la MVTE hospitalisée des femmes traitées a été estimée pour différents types d’induction (mono- ou plurifolliculaire). Lorsque les traitements était suivis d’une grossesse, l’incidence de la MVTE a été estimée mensuellement et comparée à celle des femmes enceintes spontanément, par un calcul des rapports des taux d’incidence (IRR). Résultats Parmi les 259 310 femmes ayant rec¸u un traitement de stimulation entre 2012 et 2014, 736 729 inductions ont été comptabilisés (473 028 monoet 263 701 plurifolliculaires). Chez les femmes stimulées, l’incidence de la MVTE était de 6,4/10 000 personnes années (PA) mais variait selon le protocole d’induction de 3,7 à 10,9/10 000 PA. Chez les femmes enceintes à l’issue de la stimulation, le risque était plus important au 1er (IRR = 2,64 [1,84-3,79]) et au 3e trimestre de la grossesse (1,68 [1,25-2,25]) par rapport aux femmes avec une grossesse non stimulée. Chez les femmes ayant eu uniquement une stimulation de l’ovulation simple le sur-risque de MVTE n’était observé que pendant le 3e trimestre. Discussion/Conclusion Cette étude a permis d’estimer, pour la première fois, l’incidence de la MVTE hospitalisée chez les femmes bénéficiant d’une stimulation ovarienne. Une vigilance particulière pour les femmes enceintes après ces traitements est nécessaire, quel que soit le protocole. Mots clés Maladie veineuse thrombo-embolique ; Stimulation ovarienne ; Incidence Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.01.035
Session C - Pharmacoépidémiologie C1
État des lieux de la consommation médicamenteuse en France chez la femme enceinte entre 2011 et 2013 à partir de l’Échantillon généraliste des bénéficiaires (EGB) R. Demailly a,∗ , S. Escolano a , P. Tubert-Bitter a , J. Cottenet b , C. Quantin b , I. Ahmed a a Inserm UMR1181, équipe biostatistique et pharmacoépidémiologie, Paris, France