Prééminence des mécanismes axiaux dans les ajustements posturaux d’origine vestibulaire

Prééminence des mécanismes axiaux dans les ajustements posturaux d’origine vestibulaire

386 xixe congrès de l’association Posture & Équilibre (SOFPEL) 30 novembre—1er décembre 2012, Marseille afin d’améliorer le contrôle postural dans un...

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xixe congrès de l’association Posture & Équilibre (SOFPEL) 30 novembre—1er décembre 2012, Marseille

afin d’améliorer le contrôle postural dans une situation complexe sans modifier le patron de coordination entre le haut et le bas du corps. Cette étude permet d’envisager des applications potentielles vers les assistances haptiques pour la marche qui aideraient à la perception et au contrôle des oscillations corporelles dans les situations complexes. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.003 CO3

Dépendance au contexte visuel : le cas de la verticale subjective visuo-haptique B. Braem a,b,c,∗ , J. Honoré a,d,e , J. Dewaele a,b,c,d,e , M. Rousseaux a,b , Y. Coello a,c a University Lille Nord-de-France, Lille, France b Service de rééducation neurologique, CHRU de Lille, Lille, France c UDL3, Laboratoire URECA, Lille, France d UDSL, Laboratoire neurosciences fonctionnelles et pathologies, Lille, France e CNRS, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Braem) Mots clés : Verticale subjective ; Dépendance à l’égard du champ ; Visuel ; Haptique Introduction.— L’influence exercée par le contexte visuel sur la verticale visuelle subjective (VVS) varie selon le style perceptif des individus. En présence d’un cadre visuel incliné, la VVS des « dépendants » est déviée dans le sens du cadre, alors que les « indépendants » sont peu sensibles à cette perturbation. Aucune étude, à notre connaissance, n’a mesuré les effets de la dépendance au contexte visuel lorsque la verticale subjective est évaluée en modalité visuo-haptique (VVHS). Méthodes.— Onze sujets sains droitiers doivent placer une barre verticalement dans les modalités visuelle, haptique et visuo-haptique. Un cadre visuel est placé à 0◦ , à ±18◦ ou à ±28◦ . Les poids des informations haptiques (Ph) et visuelles (Pv) sont déduits des variabilités enregistrées dans les conditions unimodalitaires. Résultats.— Quatre sujets s’avèrent dépendants. La VVHS diffère significativement en fonction de l’orientation du cadre chez les seuls dépendants. Le Pv est plus faible chez les dépendants (0,44) que chez les indépendants (0,72). Dans chaque groupe, les Pv ne diffèrent pas selon l’orientation du cadre. Discussion.— Les effets de la dépendance au contexte visuel persistent en modalité visuo-haptique. La position du cadre influence peu la VVHS des indépendants. Au contraire, quand le cadre est incliné, la VVHS est déviée chez les dépendants, dont la performance repose davantage sur les informations haptiques. Les informations perturbantes rendraient le canal visuel moins fiable et les dépendants compenseraient par une utilisation accrue de la modalité haptique. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.004 CO4

Influence de l’extéroception plantaire sur les mouvements de vergence chez le sujet sain — résultats préliminaires

A. Foisy ∗ , C. Gaertner , E. Matheron , Z. Kapoula Groupe IRIS, centre des études sensorimotrices (CESeM), UMR 8194, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Foisy) Mots clés : Extéroception plantaire ; Vergence ; Interaction

Introduction.— Une stimulation cutanée plantaire interne provoque une augmentation du tonus des rotateurs externes et extenseurs du membre inférieur homolatéral. Une latéroversion des yeux s’accompagne d’une augmentation du tonus de ces muscles au niveau du membre inférieur controlatéral. Cette étude examine si la stimulation mécanique de l’extéroception plantaire modifie la vergence oculaire. Sujets et méthode.— Trente-six sujets asymptomatiques (25,71 ± 4,30 ans) ont effectué dix mouvements de convergence (40—20 cm) et dix mouvements de divergence (40—150 cm) enregistrés par vidéo-oculographie (Chronos). Trois conditions de stimulations plantaires ont été réalisées et contrebalancées : sans stimulation, avec Medial Arch Support bilatéral, avec Lateral Arch Support bilatéral. Résultats.— Sur les six premiers sujets, les résultats montrent : — lors de la convergence, une augmentation du temps de latence, une diminution de la durée du mouvement importante (> 30 ms) chez quatre sujets, avec très faible diminution de l’amplitude du mouvement (< 0,2◦ ), que ce soit avec la stimulation interne ou externe ; — lors de la divergence, on observe chez quatre sujets, une augmentation du temps de latence, de l’amplitude, à la fois de l’intrusion saccadique et l’amplitude de la divergence lisse. Malgré l’augmentation de l’amplitude, la durée de la divergence diminue de fac ¸on considérable (> 30 ms) chez cinq sujets et uniquement avec la stimulation externe. Discussion et conclusion.— La latence plus longue semble cohérente avec la nécessité d’intégrer davantage d’afférences, permettant ensuite un mouvement plus rapide (durée plus courte). Ces résultats, à compléter, plaident pour une influence des afférences extéroceptives plantaires sur les centres de contrôle oculomoteurs. Ils sont en accord avec les travaux de Holland et al. (EBR, 2004). http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.005 CO5

Prééminence des mécanismes axiaux dans les ajustements posturaux d’origine vestibulaire E. Guillaud a,∗ , D. Guehl b , E. Bestaven a , J.-R. Cazalets a INCIA UMR 5287, CNRS, université de Bordeaux, Bordeaux, France b IMN, CNRS, université de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Guillaud)

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Mots clés : Ajustements posturaux (AP) ; Microgravité ; Stimulation galvanique vestibulaire (GVS) ; Équilibre Introduction.— Il s’agit de mettre à jour les différences fonctionnelles entre les ajustements posturaux du tronc et des jambes faisant suite à une perturbation vestibulaire. Une stimulation galvanique vestibulaire entraîne une modification de l’activité musculaire des jambes et du tronc souvent considérée comme réflexe. Néanmoins, une importante différence de latences jambe/tronc est observée, et la position du sujet ainsi que les afférences proprioceptives disponibles influencent ces réponses motrices. Nous faisons l’hypothèse que le système vestibulaire n’engendre pas directement d’AP au niveau des jambes, alors qu’une réorientation de la tête et du tronc intervient de manière réflexe. Cette réorientation entraîne un déséquilibre de l’ensemble du corps lié aux forces gravitaires, qui, détecté par voie proprioceptive, peut engendrer des AP au niveau des jambes. Sujets et méthode.— Six sujets debout ont été soumis à des GVS (3 mA, bipolaire bilatérale, tête 60◦ à droite) en normo-gravité, microgravité (≈0 g) et hyper-gravité (≈1,8 g), au cours de vols paraboliques (CNES). Ces stimulations simulent un basculement du corps vers l’avant. Des enregistrements EMG des Erector-Spinae et Gastrocnemius (qui s’opposent au déséquilibre simulé) ont été réalisés. Résultats.— En réponses aux GVS, les AP enregistrés au niveau des Gastrocnemius (≈100ms) en normo-gravité disparaissent en micro-

Congrès APE (SOFPEL) 2012 : résumés des communications gravité et sont augmentés en hyper-gravité. À l’opposé, l’activité des Erector-Spinae (≈45ms) persiste en microgravité. Discussion et conclusion.— Un réflexe vestibulo-spinal persiste au niveau du tronc uniquement en microgravité, suggérant qu’en normo-gravité l’activité motrice posturale des jambes est d’origine proprioceptive. Ces résultats suggèrent que les signaux vestibulaires interviennent préférentiellement dans le maintien de l’orientation du tronc plutôt que dans l‘équilibre en position debout. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.006 CO6

Posturographie et verticale visuelle subjective (VVS) avant et après visite de l’exposition de Richard Serra : promenade, Monumenta 2008, nef du Grand-Palais à Paris Z. Kapoula Groupe IRIS, physiopathologie de la vision et de la motricité binoculaire, centre d’études de la sensorimotricité (CESeM), CNRS/UMR 8194, université Paris Descartes, service d’ophtalmologie-ORL-stomatologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Posture ; Verticale visuelle subjective ; Sculptures ; Neuro-esthétique Introduction.— Les oscillations corporelles en position orthostatique non perturbée dans le champ gravitaire sont le reflet d’un processus actif permanent de l’équilibre basé sur l’intégration neurologique centrale des signaux visuels, vestibulaires et somesthésiques. L’exposition de Serra dans la nef du Grand-Palais à Paris peut être un lieu particulièrement intéressant d’étude sur l’effet du sens de la verticale dans le champ gravitaire ; cinq solides rectangulaires en acier légèrement inclinés (1,69◦ ) mesurant 70 m de haut, 4 m de large et 0,33 m d’épaisseur sont alignés sur 200 m (http://www.artscape.fr/richard-serra-promenade-nef-grand-palais). Matériels et méthode.— Vingt-trois visiteurs (26 ± 6 ans) ont été enregistrés à l’aide d’une plateforme de force (Technoconcept) avant et après leur visite. Une condition contrôle consistait à fixer une croix placée à 30 m. Pour quatorze autres visiteurs (29 ± 9 ans), la VVS a été mesurée (Framiral) également avant et après leur visite. Résultats.— Devant les sculptures, un effet immédiat mais subtil a été observé : pour toutes les fréquences, le spectre de puissance des oscillations médio-latérales diminue significativement comparé à la condition contrôle (analyse des ondelettes, Px, p = 0,004). Immédiatement après la visite, les oscillations latérales ont diminué significativement (SDx, p = 0,003). L’erreur d’appréciation de la VVS est passée de 1,1◦ à 0,8◦ (p = 0,01). Discussion et conclusion.— L’environnement particulier lié à cet alignement de rectangles solides légèrement inclinés pourrait agir tel un « terrain d’entraînement » physiologique, défiant la perspective visuelle et l’équilibre dans le champ gravitaire des visiteurs, pouvant améliorer les capacités de contrôle postural et de jugement de la VVS. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.007 CO7

Du pied à la main : complémentarité du Tact et de la proprioception musculaire au service de la kinesthésie A. Kavounoudias Laboratoire de neurosciences intégratives et adaptatives, UMR7260, Marseille, France Adresse e-mail : [email protected]

387 Mots clés : Intégration multisensorielle ; Illusion de mouvement ; Posture ; Vibration Introduction.— La perception et le contrôle des mouvements de notre propre corps reposent sur la contribution conjointe de diverses modalités sensorielles. Parmi celles-ci, les afférences cutanées et proprioceptives musculaires sont systématiquement sollicitées au cours de la réalisation d’un mouvement. Bien que l’implication de chacune de ces modalités sensorielles à la kinesthésie soit clairement établie, leur contribution relative et le bénéfice de leur interaction sont peu connus. Méthode.— Grâce à des leurres sensoriels spécifiques de ces deux canaux somesthésiques, nous avons étudié les réponses motrices et perceptives induites par l’activation isolée ou conjointe de ces deux sensibilités issues de deux niveaux corporels : le pied et la main. Résultats et conclusion.— Nous avons établi que, dans les deux cas, les afférences tactiles issues de la sole plantaire ou de la face palmaire de la main, et les afférences proprioceptives issues de la musculature des chevilles ou du poignet, intervenaient conjointement et de manière complémentaire, que ce soit dans la régulation sensorimotrice de la posture érigée ou dans la perception des mouvements de la main. En effet, le poids sensoriel de chacune de ces sensibilités semble varier selon la vitesse de mouvement simulée par les leurres sensoriels appliqués : le tact intervenant prioritairement pour des mouvements relativement lents, tandis que la proprioception musculaire prendrait le dessus à des vitesses plus élevées ; leur sollicitation simultanée permettant d’optimiser les réponses motrices et perceptives résultantes. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.008 CO8

Les informations vestibulaires contribuent au schéma corporel C. Lopez a,b a Laboratoire de neurosciences intégratives et adaptatives, UMR 7260, fédération de recherche 3C, CNRS et Aix-Marseille université, Marseille, France b Abteilung Kognitive psychologie Wahrnehmung und Methodenlehre, Institut für Psychologie, Universität Bern, Berne, Suisse Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Schéma corporel ; Système vestibulaire ; Conscience corporelle ; Posture Introduction.— Le contrôle de la posture et de la locomotion repose sur le schéma corporel, c’est-à-dire un modèle interne de la forme, la taille et la posture des segments corporels. Alors que les informations visuelles et tactiles ont un rôle bien connu dans le schéma corporel, seulement quelques observations en neurologie montrent que des stimulations vestibulaires caloriques (SVC) réduisent des troubles de la perception corporelle (somatoparaphrénie, anosognosie). Matériel et méthode.— Je décrirai des épilepsies du cortex vestibulaire suggérant un rôle vestibulaire dans la conscience corporelle [1]. Dans deux expériences chez des volontaires sains, nous avons mesuré l’influence de SVC sur la perception des propriétés métriques de la main gauche [2]. Résultats.— Chez des patients épileptiques, des illusions vestibulaires sont très souvent associées à des altérations du schéma corporel. Chez des volontaires sains, des SVC activant l’hémisphère droit modifient la perception des propriétés métriques de la main gauche. Ainsi, des objets touchant la main gauche sont perc ¸us comme étant plus longs pendant la SVC. La main gauche est également perc ¸ue comme étant plus large et plus longue pendant la SVC. Discussion et conclusion.— Nos données suggèrent que les signaux vestibulaires se projettent sur les régions cérébrales multisenso-