Prise en charge des malformations artéroveineuses rompues de la fosse postérieure

Prise en charge des malformations artéroveineuses rompues de la fosse postérieure

236 Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263 OV-5 Prise en charge des malformations artéroveineuses rompue...

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Société de neurochirurgie de langue franc¸aise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263

OV-5

Prise en charge des malformations artéroveineuses rompues de la fosse postérieure E. Magro b , C. Chaalala a , J. Chainey a , H. Al-Jehani a , J.-Y. Fournier a,c , M. Bojanowski a a Division de neurochirurgie, université de Montréal, Montréal, Canada b Service de neurochirurgie, CHU de Brest, Brest, France c Service de neurochirurgie, hôpital Cantonal, Saint-Gall, Suisse La prise en charge des malformations artérioveineuses (MAV) rompues de la fosse postérieure demeure complexe. En raison de la localisation de ces MAVs, leur rupture peut devenir rapidement menac¸ante pour le pronostic vital. Nous avons analysé notre expérience chez ce groupe de patients à la phase aiguë, puis secondairement, afin d’améliorer leur prise charge globale. Il s’agit d’une série rétrospective monocentrique de patients pris en charge pour une MAV de la fosse postérieure rompue entre 2002 et 2013. Les éléments épidémiologiques, cliniques, radiologiques et le type de traitement immédiat et définitif ont été analysés. Cette série comportait 34 patients, 19 femmes et 15 hommes, moyenne d’âge 44 ans. Une HSA était visible dans plus de 80 % des cas, un hématome intraparenchymateux dans 75 % et une hydrocéphalie dans 85 % des cas. Près d’un tiers des patients étaient intubés, à la prise en charge initiale, nécessitant dans la plupart des cas l’évacuation en urgence d’un hématome et une dérivation du LCS pour hydrocéphalie. Près de 45 % des MAVs présentaient des anévrismes périnidaux, souvent multiples. L’hémorragie était due à une rupture du nidus de la MAV dans 54 % des cas et à une rupture d’un anévrisme dans les autres cas. Pour ces derniers, une embolisation urgente des anévrismes était réalisée le plus souvent. Le traitement définitif était chirurgical dans 25 % des cas, endovasculaire dans 39 %, combiné dans 28 % et conservateur dans les autres cas. L’évolution était favorable (mRS entre 0 et 3) dans 77 % cas. La rupture d’une MAV de la fosse postérieure se manifeste fréquemment par une condition clinique nécessitant une intervention chirurgicale urgente. L’hémorragie est souvent due à la rupture d’un anévrisme périnidal dont le traitement endovasculaire à la phase aiguë est utile avant un traitement définitif chirurgical et/ou endovasculaire. Malgré la gravité initiale, l’évolution clinique reste satisfaisante. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.037 OV-6

Prise en charge multi-disciplinaire des malformations artérioveineuses de la fosse cérébrale postérieure : suivi clinique et artériographique T. Robert , R. Blanc , G. Ciccio , H. Baharvahdat , H. Redjem , S. Pistocchi , B. Bartolini , M. Piotin Service de neuroradiologie interventionnelle, fondation Rothschild, Paris, France Les malformations artérioveineuses (MAV) de la fosse postérieure sont des pathologies rares. La convergence de nombreux systèmes neurologiques fonctionnels ainsi que la tendance importante de ces lésions à se rompre compliquent la prise en charge. Ces dernières années, de nouvelles options thérapeutiques, essentiellement dans le domaine endovasculaire, ont révolutionné la prise en charge des MAV de la fosse postérieure. Sur une période de 14 années, les données cliniques et paracliniques des patients traités d’une MAV ont été prospectivement récoltées. Nous avons analysé les informations des patients porteurs d’une MAV de la fosse postérieure afin d’évaluer le mode de présentation, les facteurs de risque de saignement ainsi que l’évolution clinique et radiologique.

Trente six patients (âge moyen : 35 ans, 61 % de sexe masculin) consécutifs ont été traités d’une MAV infratentorielle. Le mode de découverte était un saignement dans 86,1 % des cas. Le grade de Spetzler était inférieur à 3 dans 58,3 % des cas. Un anévrisme artériel était noté dans 47,3 % des cas. Tous les patients ont bénéficié d’un traitement endovasculaire partiel ou complet de la MAV associé à une microchirurgie pour 2 cas et une radiochirurgie pour 3 cas. Cette prise prise en charge a permis le traitement complet de la MAV pour 66,7 % des cas. La durée moyenne du suivi est 27,1 mois. Le taux de complication des procédures endovasculaires est de 8,7 %. Enfin, 18,5 % des patients présentent, lors du suivi, un score de Rankin supérieur ou égal à 3 ; il semble corrélé à l’état clinique initial du patient. La méthode endovasculaire est efficace et sûre pour le traitement des MAV de la fosse postérieure. Plusieurs séances d’embolisation sont souvent nécessaires pour l’oblitération complète de la MAV. L’approche pluri-disciplinaire est cruciale pour permettre le meilleur taux de guérison sans s’exposer à des risques procéduraux élevés. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.038 OV-7

Détection des anomalies du retour veineux par angioIRM – séquence TOF chez les enfants porteurs du syndrome de Crouzon T. Protzenko , F. Di Rocco , F. Brunelle , É. Arnaud , C. Sainte-Rose Hôpital Necker-Enfants–Malades, Paris, France L’hypertension veineuse est une cause importante d’hypertension intracrânienne chez les enfants porteurs des crâniosténoses syndromiques. Souvent, cette hypertension est associée à une sténose ou à une atrésie jugulaire, avec le développement d’une circulation collatérale. L’objectif de cette étude est de vérifier les anomalies veineuses chez les patients porteurs d’un syndrome de Crouzon à partir des images TOF de l’IRM, ce qui permet une meilleure planification chirurgicale. Il s’agit d’une étude retrospective des angioIRMs – séquence TOF de 28 patients porteurs du syndrome de Crouzon confirmé génétiquement (mutation FGFR2), entre 5 mois et 16 ans (âge moyen de 6,5 ans), à l’unité de chirurgie craniofaciale de l’hôpital NeckerEnfants–Malades. Les séquences TOF 2D et 3D ont été évaluées en tenant compte de la présence d’anomalies des sinus veineux et de la circulation collatérale, allant des anomalies des sinus veineux (sinus transverse, sigmoïde et complexe jugullaire) à la présence d’une circulation collatérale (veine émissarie occipital, mastoïde, sinus occipital et sinus marginal). Du total de 28 patients, seulement un n’a pas présenté d’altération au retour veineux. Le sinus transverse était absent chez 14 patients, dont 2 présentaient une absence bilatérale de ce sinus. Neuf patients avaient une sténose unilatérale du sinus transverse. Le sinus sigmoïde n’était pas retrouvé chez 10 patients. Il est sténosé chez 17 patients, dont 4 de fac¸on bilatérale. Le complexe jugulaire était absent chez 13 patients, et 22 patients présentaient une sténose au niveau jugulaire, dont 2 étaient bilatérales. La circulation collatérale était diagnostiquée chez 27 patients. Les patients porteurs de crâniosténose syndromique montrent souvent une anatomie veineuse anormale. Ce qui peut entraîner des complications au cours d’une chirurgie crâniofaciale, en particulier quand une décompression est envisagée. Ainsi, chez les patients porteurs de syndrome de Crouzon, la séquence TOF de l’angioIRM doit faire partie des examens de routine préopératoires. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.039