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Communications posters électroniques / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A163-A304
Résultats. – Ces nouveaux cas cliniques de rhumatisme fibroblastique débutant à l’âge pédiatrique (2 garçons et 2 filles) sont dominés par des arthralgies inflammatoires et des rétractions articulaires (4/4) associées à l’apparition de nodules cutanés (4/4). Les patients ne présentaient pas d’antécédents familiaux. Les atteintes radiologiques sont marquées par une acro-ostéolyse et des érosions. Le diagnostic est confirmé par la biopsie d’un nodule cutané qui retrouve une prolifération de myofibroblastes dans un stroma altéré. Un patient a présenté des manifestations systémiques. Le traitement de 1re intention est l’association de méthotrexate et de corticoïdes avec une bonne efficacité initiale (2/4). Devant l’échappement de la maladie, les biothérapies (etanercept) ont été utilisées en 2e intention chez 3 de nos patients, avec une efficacité sur l’intensité et le nombre de poussées articulaires douloureuses et la disparition totale des nodules à 6 mois du début du traitement. Discussion. – Le rhumatisme fibroblastique est une maladie très rare (35 cas recensés), qui commence dans 40 % des cas à l’âge pédiatrique. Les patients présentent deux formes cliniques différentes, une d’évolution rapide et une évoluant sur plusieurs années. Les explorations biologiques sont négatives, la radiographie montre dans 30 % des cas une acro-ostéolyse, des érosions, une raréfaction de la trame osseuse. La confirmation diagnostique se fait par l’analyse histologique des nodules, qui peut montrer 2 formes : une inflammatoire avec des cellules nucléées, des fibroblastes et une vascularisation périphérique et une forme chronique avec prolifération de myofibroblastes au niveau du derme, dans un tissu composé de collagène marqué par l’absence de fibres élastiques. L’évolution clinique est marquée par l’apparition de rétractions articulaires sévères, entrainant une atteinte fonctionnelle importante mais la sévérité varie selon les patients. L’étiopathogénie est inconnue : un facteur infectieux déclenchant est parfois retrouvé. L’efficacité des biothérapies fait envisagé une maladie auto inflammatoire avec des gènes de susceptibilité qui restent à identifier par les nouvelles techniques de séquençage (NGS) notamment sur les gènes d’ostéolyses (MMP2, MMP14). Conclusion. – Arthropathie rare, le rhumatisme fibroblastique peut être évoqué devant toute atteinte articulaire inflammatoire associée à des nodules cutanés. Le diagnostic repose sur l’histoire clinique et la biopsie nodulaire. L’étiologie demeure inconnue. Le traitement n’est pas codifié. Les biothérapies pourraient avoir un intérêt à côté des traitements classiques : méthotrexate, corticoïdes. Conflit d’intérêt. – aucun Bibliographie [1] Chaouat Y, Aron-Brunetière R, Faures B, et al. Une nouvelle entité : le rhumatisme fibroblastique. A propos d’une observation. Rev Rhum Mal Osteoartic. 1980, 47 :345-7. PE.Lu-034
Profil épidémio-clinique des patients consultants pour talalgie en rhumatologie H. Sahli* (1) ; A. Bachali (2) ; R. Amri (3) ; W. Garbouj (3) ; B. Ben Ammou (3) ; I. Benahmed (3) ; H. Tounsi (3) ; R. Jazi (4) ; K. Bouzaidi (5) ; R. Tekaya (6) (1) Rhumatologie, hôpital Mohamed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie ; (2) Bioc, hôpital Mohamed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie ; (3) Médecine interne, Hôpital Mohamed Taher Al Maamouri, Nabeul, Tunisie ; (4) Néphrologie, hopital mohamed taher maamouri, nabeul, Tunisie ; (5) Imagerie médicale, hôpital Mohamed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie ; (6) Rhumatologie, Hopital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie *Auteur correspondant :
[email protected] (H. Sahli) Introduction. – La talalgie, symptôme de la souffrance du talon, est un motif fréquent de consultation en rhumatologie et peut être révélatrice de plusieurs pathologies. Le but de ce travail est d’étudier rofil épidémio-clinique des patients consultants pour talalgie en consultation de rhumatologie.
Patients et Méthodes. – Étude transversale menée sur une période de 6 mois en consultation de rhumatologie à raison de deux fois par semaine. Tous les patients ont eu un interrogatoire, un examen clinique, un examen sur podoscope et une radiographie standard de profil du talon. Résultats. – Trente quatre patients ont été colligés dans cette étude. L’âge moyen était de 51,8 [15-71]. La répartition selon le sexe retrouve un sex ratio de 0.3 (8 hommes/36 femmes). Dix patients (29 %) étaient diabétique de type 2 dans tous les cas et 7 patients étaient hypertendus (20 %). La durée moyenne d’évolution de la talagie était de 15 mois [2 jours-6 années]. La douleur était bilatérale dans 19 cas (55 %), dans la plupart des cas chronique (n = 29) et de type mécanique (n = 31). Dans les cas où la talalgie était unilatérale, le côté gauche était atteint dans 8 cas et le côté droit dans 7 cas. Le siège de la douleur était inférieur chez 28 patients, postérieur chez 3 patients et postérolatéral chez 3 patients. L’examen podoscopique était normal chez 26 patients. Deux patients avaient des pieds plats et 6 patients avaient des pieds creux. Cinq patients avaient comme facteur favorisant, une position debout prolongée. L’indice de masse corporel était en moyenne de 30,77 kg/m2 avec une répartition en surpoids dans 12 cas et obésité dans 17 cas. À l’examen radiologique, 27 patients avaient une épine calcanéenne, 2 patients avaient une calcification du talon, un patient avait une entésite en rapport avec sa spondyloarthrite. Conclusion. – La talalgie est dans la majorité des cas mécanique, bilatérale, associée à une surcharge pondérale et survenant chez une femme. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Lu-035
Les épicondylites : quoi de neuf ? Revue systématique de la littérature sur le diagnostic, l’imagerie et les traitements A. Pieren* (1) ; M. Dougados (2) ; M. Lavielle (3) ; C. Roux (4) ; A. Molto (5) (1) Service du professeur Dougados, Hôpital Cochin, Paris ; (2) Rhumatologie b, Hôpital Cochin, Paris ; (3) Service de Rhumatologie, CHU Trousseau, Tours ; (4) Service de Rhumatologie, C.H.U. Cochin, Paris ; (5) Service de rhumatologie, Université Paris Descartes, Service de Rhumatologie B, Hôpital Cochin, AP-HP., Paris *Auteur correspondant :
[email protected] (A. Pieren) Introduction. – L’épicondylite latérale est une pathologie extrêmement fréquente, d’évolution naturelle longue. Il s’agit d’une dégénérescence intratendineuse du tendon extenseur commun du carpe. Le diagnostic et la prise en charge thérapeutique restent un défi pour le rhumatologue. Matériels et Méthodes. – Revue systématique de la littérature en incluant uniquement les essais contrôlés, revues systématiques et méta-analyses publiés sur Pubmed entre janvier 1990 et mai 2016. Utilisation des mots-clés MESH : « Tennis elbow », « Lateral elbow tendinopathy », « Diagnostic imaging » et « Therapeutics ». Résultats. – Parmi les 1 314 articles potentiels, 3 articles de diagnostic clinique +21 d’imagerie+18 de traitement on été retenus, correspondant un nombre total de 5 476 patients. Diagnostic :Il n’existe pas d’essais contrôlés sur le diagnostic des épicondylites. Les différents tests cliniques utilisés sont basés sur des recommandations d’experts. La triade clinique retrouvée dans tous les articles est :la palpation de l’épicondyle latéral, l’extension contrariée du carpe et du troisième et quatrième doigt. Imagerie : A la lecture de la littérature, la radiographie simple ne semble pas nécessaire lors de la prise en charge initiale des épicondylites et le rôle de la scintigraphie reste limité. Par contre, l’échographie semble un outil sensible (64-100 %) et assez spécifique (36-100 %) pour le diagnostic. L’IRM est aussi sensible (90-100 %) que l’échographie, avec une meilleure spécificité (83-100 %) et une meilleure reproductibilité intra et inter-lecteur (0.41-0.53vs0.73-1).