Profil épidémiologique, clinique, para-clinique, thérapeutique et évolutif du cancer du larynx à propos de 301 cas

Profil épidémiologique, clinique, para-clinique, thérapeutique et évolutif du cancer du larynx à propos de 301 cas

588 Abstracts / Cancer/Radiothérapie 15 (2011) 573–640 néo-adjuvante, un après la chirurgie et un autre avant la fin de la radiothérapie. Conclusion...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 15 (2011) 573–640

néo-adjuvante, un après la chirurgie et un autre avant la fin de la radiothérapie. Conclusion.– L’esthésioneuroblastome est une tumeur maligne rare de la voûte nasale. Le classement histopathologique selon Hyams et la présence de métastases ganglionnaires cervicales sont des facteurs pronostiques. L’association de chirurgie et la radiothérapie semble être l’approche optimale au traitement. Le rôle exact de la chimiothérapie dans les protocoles de traitement n’est pas encore clair. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.078 P044

Profil épidémiologique, clinique, para-clinique, thérapeutique et évolutif du cancer du larynx à propos de 301 cas

S. Kamal ∗ , S. Sabri , N. Tawfiq , Z. Bouchbika , N. Benchakroun , H. Jouhadi , S. Sahraoui , A. Benider CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur

correspondant. E-mail: [email protected] (S. Kamal).

Objectifs.– L’objectif de notre travail était de tracer le profil épidémiologique, clinique, para-clinique, thérapeutique et évolutif du cancer du larynx. Méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 301 cas traités au sein de notre service entre janvier 2005 et décembre 2009. Résultats.– L’âge moyen des patients était de 58,91 ans (26–98 ans) avec une prédominance masculine de 93,4 %. Un tabagisme chronique a été retrouvé chez 240 patients, la consommation du cannabis chez 28 %, l’éthylisme chronique chez 38 %. Sur le plan anatomopathologique, le carcinome épidermoïde représentait à lui seul 97,3 % des cas (bien différencié dans 66 %). Les tumeurs étaient classées comme suit : T1 : 2 %, T2 : 8 %, T3 : 17 % et T4 : 73 %. Quarante-deux pour cent des patients ont rec¸u une chimiothérapie néo-adjuvante. Une laryngectomie totale a été réalisée chez 153 patients et une laryngectomie partielle chez deux patients. Parmi ces cas opérés, il y avait dans 33,1 % des cas, un envahissement ganglionnaire et 20,9 % des patients ont rec¸u une radiothérapie postopératoire. Conclusion.– Nous estimons à travers notre travail que le diagnostic précoce ainsi que la lutte contre le tabac présentent un apport important dans la prévention de ce type de cancer. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.079 P045

À propos d’un cas de PNET du cavum, une localisation exceptionnelle

K. Nouni ∗ , T. Kebdani , K. Hassouni , N. Benjaafar , B. Elgueddari Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc ∗ Auteur

correspondant. E-mail: [email protected] (K. Nouni). PNET ou tumeur neuroectodermique primitive est un terme qui désigne une famille de tumeurs ayant une origine neuroectodermique. La localisation des PNETs périphériques au niveau de la région de la tête et du cou est très rare. L’atteinte du cavum a été rapportée mais reste exceptionnelle. Nous rapportons un cas de PNET du cavum traité à l’Institut national d’oncologie de Rabat en 2010. L’âge au moment du diagnostic était de 50 ans. Les signes révélateurs étaient une exophtalmie et une obstruction nasale. La scanographie et l’IRM ont montré un processus tumoral centré sur le cavum avec extension en endocrânienne après lyse de la base du crâne. Le diagnostic a été posé après étude anatomopathologique et immunohistochimique et un bilan d’extension normal. Le patient a eu trois cures de chimiothérapie par cisplatine et étoposide, puis

une chimioradiothérapie concomitante. L’évolution a été marquée par le décès du patient après un suivi de six mois. Le pronostic du PNET du cavum est très défavorable, avec un taux de survie de 50 % à trois ans et de 30 % à cinq ans. Les métastases à distance sont très fréquentes, particulièrement pulmonaires hépatiques et osseuses. Le traitement repose sur l’association d’une chimiothérapie et radiothérapie. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.080 P046

Ostéosarcomes de la mandibule J. Thariat a,∗ , I. Ray-Coquard b , A. Thyss a , A. Italiano c , J. Sarini d , A. Brouchet d , O. Dassonville a , T. Schouman e , P. Maingon f , M. Julieron g a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b Centre Léon-Bérard, Lyon, France c Institut Bergonié, Bordeaux, France d CHU, Toulouse, France e Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France f CAC, Dijon, France g CAC, Villejuif, France ∗ Auteur

correspondant. E-mail: [email protected] (J. Thariat). Objectifs.– Les ostéosarcomes de la mandibule sont rares (3 cas pour 10 millions par an). Leur pronostic dépend du contrôle local plus que des échecs métastatiques. La radiothérapie est recommandée après résection incomplète. La chimiothérapie n’est pas consensuelle. Nous avons étudié l’impact des traitements sur le pronostic. Méthodes.– L’impact de l’âge, de l’histologie, de la taille tumorale, des marges, de la radiothérapie et de la chimiothérapie sur l’évolution des ostéosarcomes de la mandibule traités entre 1994 et 2004 (tumeurs du maxillaire et des enfants exclus) en termes de contrôle local de survie a été étudié. Résultats.– Les 93 patients, âgés en médian de 37 ans et de sexe masculin pour 63 %, étaient atteints d’un ostéosarcome de la mandibule dont la taille médiane était de 4,5 cm et qui atteignait les ganglions dans 4 % des cas. Trente-deux pour cent des ostéosarcomes de la mandibule étaient classiques, sans autre indication, 23 % ostéoblastiques, 20 % chondroblastiques, 5 % fibroblastiques, 5 % autres et 15 % sans autre indication. La taille guidait le choix d’une chimiothérapie préopératoire (p = 0,017) et le centre celle de la chimiothérapie et de la radiothérapie (p = 0,015). Une chimiothérapie a été délivrée avant l’opération dans 71 % des cas avec dans 30 % une réponse histologique favorable. Des marges d’au moins 0,5 cm ont été obtenues chez 56 % des patients. La délivrance d’une chimiothérapie avant l’opération était associée à un taux plus élevé de résection R0 (68 % contre 37 %) (p = 0,045). Une chimiothérapie a été délivrée après l’opération chez 58 % des patients et une radiothérapie chez 26 % (n = 23) (42 % si R0 et 58 % si R1-2). Le suivi médian était de 52 mois. Les taux de contrôle local, de survie sans maladie et de survie brute étaient de 71 %, 63 % et 65 %. La radiothérapie (de dose médiane 60 Gy) n’améliorait pas le taux de contrôle local. Il y eu 26 dissémination métastatiques, soit un taux de 24 % avec et de 32 % sans chimiothérapie (NS), et 44 % avec et 19 % sans rechute locale (p = 0,01). En analyse multifactorielle, les marges (2 cm contre 0,5–2 cm contre R1 contre R2) étaient pronostiques pour contrôle local et survie sans maladie (p = 0,015) ; l’âge et la taille tumorale pour la survie (p = 0,05). Conclusion.– Les ostéosarcomes de la mandibule de haut grade prédominaient. La chimiothérapie préopératoire pourrait permettre d’obtenir des marges satisfaisantes (critère pronostique majeur). Peu de patients ont été irradiés, ce qui contraste avec la littérature et ne permet pas pour l’instant de déterminer le rôle de la radiothérapie ni de sa dose optimale. Les inclusions sont poursuivies (www.easy-crf.com/osteosarcoma). doi:10.1016/j.canrad.2011.07.081