Profil mycologique des dermatomycoses au laboratoire de parasitologie-mycologie CHU Ibn Rochd de Casablanca (Maroc)

Profil mycologique des dermatomycoses au laboratoire de parasitologie-mycologie CHU Ibn Rochd de Casablanca (Maroc)

Compte rendu de congrès/Proceeding of congress Quelques dermatophytes zoophiles atypiques ont parfois été isolés à partir de lésions cutanées : T. equ...

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Compte rendu de congrès/Proceeding of congress Quelques dermatophytes zoophiles atypiques ont parfois été isolés à partir de lésions cutanées : T. equinum (cheval), T. erinacei (hérisson), T. mentagrophytes var. porcellae (cochon d’inde), et T. verrucosum (bovidés). Au niveau clinique, les lésions ont été observées au niveau de l’ongle dans 35 % des cas, au niveau du cuir chevelu (34 % des cas) et au niveau cutané (31 % des cas). Chez l’enfant et l’adolescent (patients de moins de 15 ans), l’atteinte dermatophytique a principalement touché le cuir chevelu (91 % des cas), et les 3 principales espèces incriminées ont été T. tonsurans (33 %), T. violaceum (30 %) et T. soudanense (11 %). Pour les patients de plus de 15 ans, les lésions ont prédominé au niveau des ongles (54 %) et de la peau (44 %). La principale espèce responsable d’onyxis a été T. rubrum (82 %), et en seconde intention T. mentagrophytes (16 %) ; ces 2 espèces sont également incriminées majoritairement dans les atteintes cutanées : T. rubrum (45 %) et T. mentagrophytes (42 %). Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

L’auteur déclare ne pas avoir de

3 Intervenant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2017.04.079 66

Profil épidémiologique des mycoses superficielles isoles à Dakar. Étude rétrospective de 2011 à 2015 Mouhamadou Ndiaye 1 , Khadim Diongue , Aida Sadikh Badiane , Mame Cheikh Seck , Daouda Ndiaye UCAD-HALD, Dakar, Sénégal Introduction Les mycoses superficielles, surtout de la peau, du cuir chevelu et des ongles, sont très fréquentes et ont été rapportées dans le monde entier. Les champignons les plus fréquents agents de ces mycoses sont les dermatophytes, les levures et les moisissures. Cependant, ces agents varient avec le temps et sont fonction de nombreux facteurs notamment géographiques. L’objectif de cette étude était d’identifier les champignons agents de mycoses superficielles diagnostiquées au CHU Le Dantec de Dakar (Sénégal). Matériel et méthodes Cette étude a intéressé 1851 patients recensés au laboratoire de parasitologie et mycologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, durant la période allant de janvier 2011 à décembre 2015. Chacun de ces patients a bénéficié d’un examen direct et d’une culture mycologique. Résultats De ces 1851 patients, 633 étaient confirmés porteurs de mycose superficielle, soit une prévalence de 34,2 %. L’âge des patients variait de deux mois à 81 ans avec une moyenne d’âge de 31 ans. Les mycoses superficielles étaient plus retrouvées chez les femmes (70,3 %) que chez les hommes (29,7 %) et un peu plus de 39 pour cent (39,3 %) étaient des adultes âgés. Les agents identifiés étaient : les dermatophytes (58 %), les levures (36,7 %) et les moisissures (5,3 %). Les espèces les plus isolées étaient : Candida albicans (26,9 %), Trichophyton soudanense (24,9 %) et Trichophyton rubrum (13,7 %). Ces différents champignons étaient responsables de différentes atteintes cliniques, certaines isolées et d’autres associées. Parmi les atteintes isolées, celles touchant les cheveux (tinea capitis) étaient de loin les plus importantes avec 44,8 %, suivis des atteintes des ongles (tinea unguium) (34,5 %). Les associations étaient surtout à type de teigne du cuir chevelu et onychomycose des mains (2,4 %) et d’onychomycose associée à un intertrigo au niveau des pieds (2,7 %). Les agents de tinea capitis étaient exclusivement les dermatophytes dont l’agent prédominant était T. soudanense avec 47,8 %. Par contre, les agents de tinea unguium étaient des levures (79 %), des dermatophytes (18 %) ou des moisissures (3 %) et l’espèce la plus retrouvée était C. albicans (63,9 %). Les dermatophytes, les levures et les moisissures étaient

e35 respectivement plus retrouvées chez les enfants et adultes jeunes, chez les adultes âgés et les adultes jeunes et chez les adultes âgés et les personnes âgées. Conclusion En définitive, ces données épidémiologiques devraient permettre une meilleure prise en charge diagnostique et thérapeutique des mycoses superficielles dues à ces champignons. Déclaration de liens d’intérêts leurs éventuels liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé

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http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2017.04.080 67

Profil mycologique des dermatomycoses au laboratoire de parasitologie-mycologie CHU Ibn Rochd de Casablanca (Maroc) Ahlam Iourdane 1,2,3,∗ , Sana Idy 1 , Maha Soussi Abdallaoui 1,2 Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU Ibn Rochd, 1, rue des Hôpitaux, Casablanca, Maroc 2 Faculté de médecine et de pharmacie, université Hassan II de Casablanca, 19, rue Tarik Ibn Ziad, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Iourdane) 1

Introduction Les dermatomycoses constituent un motif fréquent de consultation, causées essentiellement par les dermatophytes et les levures. De nombreux facteurs peuvent influencer l’épidémiologie de ces infections, dont l’âge, l’origine géographique des patients, les pathologies sous-jacentes. . . Objectif Décrire l’épidémiologie des dermatomycoses et identifier les agents fongiques les plus fréquemment isolés au CHU Ibn Rochd de Casablanca (Maroc). Matériels et méthodes Étude rétrospective menée de mai 2014 à décembre 2016, au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU de Casablanca, ayant colligé porté sur les résultats de l’ensemble des prélèvements cutanés et phanériens rec ¸us pour étude mycologique. Tous les prélèvements sont effectués au laboratoire. Pour chaque prélèvement un examen direct après éclaircissement est effectué, ainsi qu’une culture sur trois milieux : Sabouraudchloramphénicol, Sabouraud-actidione et pomme de terre-carotte incubés à 25 ◦ C et 37 ◦ C ont été effectués et incubés pendant au moins 3 semaines. La recherche de Malassezia sp est effectuée par examen direct des squames cutanées (après grattage et/ou scotch test). Résultats Durant la période de l’étude, 4026 prélèvements ont été effectués : 2096 prélèvements de peau glabre, 1505 ongles et 344 cuir chevelu. Au total, l’origine mycosique a été confirmée sur 1878 prélèvements (47 %). Les mycoses de la peau glabre et des ongles ont été confirmées sur respectivement 961 et 843 prélèvements. L’âge moyen des patients est de 49 ans et le sex-ratio de 0,7. Les teignes du cuir chevelu sont diagnostiquées chez 74 patients, avec une moyenne d’âge de 11 ans et un sex-ratio de 3,1. Les onychomycoses d’origine dermatophytique représentent 70 % des onyxis (n = 589), dominées par T. rubrum (97 % des dermatophtytes unguéaux) principalement au niveau des ongles des orteils. Les onyxis candidosiques sont dominés par Candida albicans isolé dans 63 % des ongles des doigts. Au niveau du cuir chevelu, 69 dermatophytes sont isolés en culture, dont 39 Microsporum canis, 18 Trichophyton violaceum, 11 T. mentagrophytes et 1 M. gypseum. Concernant la peau glabre, l’atteinte plantaires et des plis interorteils étaient observées dans 41 % pour chaque site. L’origine dermatophytique en était la principale cause : 82 % des intertrigo

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Compte rendu de congrès/Proceeding of congress

inter-orteils et 93,5 % des atteintes plantaires. Les infections à Malassezia sp étaient diagnostiquées dans 38,2 % des cas. Discussion/conclusion Les dermatomycoses sont des affections relativement bénignes mais fréquente. Elles peuvent prêter à confusion avec d’autres pathologies dermatologiques. Ce travail affirme l’apport de l’examen mycologique dans le diagnostic des dermatomycoses, afin d’éviter toute confusion avec d’autres dermatoses de diagnostic difficile. Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

3 Intervenant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2017.04.081 68

Profil épidémiologique des onychomycoses à l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V de Rabat, Maroc Zohra Lemkhente 1,∗ , Hafida Naoui , Morad Bouchrik , Maryem Iken , Badre Eddine Lmimouni Laboratoire de parasitologie, mycologie, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Z. Lemkhente) Introduction Les onychomycoses constituent une cause fréquente d’onychopathies, elles ont un impact psycho-sociologique important et peuvent être source d’infection graves chez les patients immunodéprimés. Matériel et méthodes Sont inclus tous les prélèvements d’ongle réalisés au laboratoire de parasitologie-mycologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V de Rabat, durant une période de 4 ans (2013—2016), le diagnostic d’onychomycoses est posé sur la positivité de l’examen direct et/ou de la culture. Résultats Durant la période d’étude, 2798 prélèvements ont été retenus chez des patients à majorité masculine avec un sex-ratio H/F de 0,89 et une moyenne d’âge de 34,7 ans. L’origine fongique de l’onychopathie a été confirmée dans 58 % des cas, touchant surtout les ongles des pieds (90 %). Le Trichophyton rubrum est l’espèce la plus incriminée à ce niveau suivi du Trichophyton mentagrophytes variété interdigitale alors que Candida albicans est majoritaire au niveau des ongles des mains suivi du T. rubrum. Les moisissures sont isolées dans 13,2 % des cas. Conclusion Les onychomycoses sont des motifs fréquents de consultation chez la population militaire ; l’examen mycologique est d’un rôle primordial pour retenir l’origine fongique avant toute thérapeutique et pour adapter le traitement selon le champignon en cause. Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

1 Intervenant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2017.04.082

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Faculté de médecine et de pharmacie, université Hassan II de Casablanca, 19, rue Tarik Ibn Ziad, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Iourdane) Introduction Les onychomycoses à moisissures sont des infections ayant une fréquence variable de 2 à 17 %. Les principales moisissures responsables sont celles du genre Scopulariopsis, Aspergillus et Fusarium. Nous rapportons quatre cas d’onychomycoses du gros orteil à Scopulariopsis brevicaulis diagnostiqués au laboratoire de parasitologie-mycologie. Patients et méthodes Étude rétrospective menée de mai 2014 à décembre 2016 portant sur l’ensemble des prélèvements unguéaux réalisés au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU de Casablanca et colligeant les cas d’onychomycoses à S. brevicaulis. Résultats Quatre cas ont été diagnostiqués, trois hommes et une femme, avec une moyenne d’âge de 51 ans (32—66 ans). Deux de nos patients étaient diabétiques. L’examen clinique avait montré une pachyonychie et une xanthonychie chez 3 patients, avec onychodystrophie des ongles orteils chez 2 patients ; associées à une hyperkératose plantaire chez 3 patients, et à un intertrigo inter-orteil chez 2 patients. L’examen direct au noir de chlorazol a mis en évidence des filaments mycéliens de type non « dermatophytiques » chez 3 patients et des spores globuleuses chez une patiente. La culture a permis d’isolement de colonies S. brevicaulis en culture pure aux différents points d’ensemencement. Cette espèce a également été isolée des squames plantaires chez 2 patients. Discussion Les onychomycoses à moisissures posent un problème diagnostique et thérapeutique touchant surtout les sujets âgés. Leur caractère pathogène dépend de l’espèce, du terrain sousjacent et des facteurs favorisants. S. brevicaulis est classé par certains auteurs comme « pseudodermatophyte » responsable d’onychomycose, les infections surviennent le plus souvent à la suite d’un traumatisme de l’ongle. Classiquement, les lésions sont distolatérales. Une hyperkératose unguéale est fréquente. L’évolution vers une onychodystrophie totale est habituelle. Pour affirmer le caractère pathogène d’une moisissure au niveau des ongles, certains critères sont requis : examen direct positif (filaments mycéliens et spores type moisissures) et présence de la même moisissure à plusieurs points d’ensemencement. Le traitement des onychomycoses à moisissures est difficile, d’autant qu’il n’existe actuellement pas de consensus. Le choix d’une molécule antifongique dépend en effet de l’espèce en cause, du degré d’atteinte unguéale et du terrain du patient concerné. Le plus souvent, une avulsion mécanique ou chimique des zones atteintes sui vie d’un antifongique local peut suffire à guérir l’onyxis, mais dans certains cas le recours à un traitement par voie générale doit être envisage. Conclusion Les onychomycoses à moisissures ne sont pas rares, le rôle du laboratoire reste primordial par la réalisation des prélèvements à visée mycologique dans des conditions rigoureuses afin d’attribuer un rôle pathogène aux différentes espèces de moisissures. Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

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Onychomycoses à Scopulariopsis brevicaulis : à propos de 4 cas au service de parasitologie et de mycologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca (Maroc) Ahlam Iourdane 1,2,3,∗ , Sana Idy 1 , Maha Soussi Abdallaoui 1,2 Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU Ibn Rochd, 1, rue des Hôpitaux, Casablanca, Maroc 1

http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2017.04.083 70

Les épidermophyties : profil épidémiologique actuel à travers les cas diagnostiqués à l’hôpital Ibn Sina de Rabat (2007—2015) Kenza Elandaloussi 1,∗ , B. Chiguer , M. Lyaagoubi , S. Aoufi Laboratoire central de parasitologie-mycologie, CHU Ibn Sina, rue Mfadel Cherkaoui, quartier Souissi, Rabat, Maroc