Programme expérimental de promotion de la santé des enfants et des familles démunies

Programme expérimental de promotion de la santé des enfants et des familles démunies

Congre`s national des Observatoires re´gionaux de la sante´ / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 56S (2008) S376–S384 d’examens de santé de...

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Congre`s national des Observatoires re´gionaux de la sante´ / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 56S (2008) S376–S384 d’examens de santé de l’Assurance Maladie. Ce partenariat consiste à identifier les « travailleurs pauvres » lors de la visite de médecine du travail et à leur proposer l’examen de santé réalisé par les centres. Une coordination nationale est mise en place, comprenant des représentants des services de santé au travail, des centres d’examens de santé et de plusieurs structures institutionnelles et universitaires La réalisation débutera en 2008–2009 par une phase expérimentale qui sera suivie, après évaluation, d’une phase d’extension à partir de 2010. Re´sultats.– Le dispositif sera évalué à l’aide d’indicateurs mesurant la proposition, l’acceptation et la réalisation de l’examen de santé, les facteurs liés à la non-acceptation et à la non réalisation de l’examen, les facteurs de risque des pathologies dépistées, ainsi que le niveau de satisfaction des salariés et des professionnels de santé par une enquête qualitative. Discussion et conclusion.– Les bénéfices attendus sont (i) au niveau individuel pour les salariés (prévention primaire, secondaire et tertiaire, accès au dispositif du « médecin traitant », relais avec dentistes, diététiciens, psychologues, travailleurs sociaux ...), (ii) au niveau des partenaires du protocole (meilleure prise en charge des populations vulnérables et adaptation des pratiques aux nouvelles formes d’emploi), (iii) au niveau collectif pour l’épidémiologie et la santé publique (résultats sur les déterminants socioprofessionnels des inégalités de santé et sur l’identification de secteurs professionnels à risque de précarité d’emploi et de santé dégradée). doi: 10.1016/j.respe.2008.07.079

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Impact d’un programme de marche active sur la santé de femmes ménopausées sédentaires et modérément obèses S. Garnier a, I. Gaubert b, G. Auneau b, P. Mauriege a Laboratoire universitaire activité physique prévention santé- Toulouse III, France b Fédération franc¸aise d’éducation physique et de gymnastique volontaire, France a

Mots cle´s : Activité physique ; Prévention ; Marche active ; Ménopausées Keywords: Physical activity; Active walking; Menopause Introduction.– Des études épidémiologiques montrent que la ménopause est associée à une augmentation des facteurs de risque pour toutes les causes de mortalité. Afin de réduire ces risques, le Programme national nutrition santé (PNNS 2) recommande pour tous les adultes une activité physique quotidienne d’intensité modérée d’une durée minimale de 30 min. La marche est considérée comme l’activité physique la plus accessible pour des sédentaires. Le but de cette étude est d’évaluer les bénéfices d’un programme de marche active sur la condition physique aérobie et sur la composition corporelle de femmes ménopausées modérément obèses. Mate´riel et me´thodes.– Un programme d’entraînement de trois séances hebdomadaires de marche active d’une durée de 45 min à une intensité avoisinant 60 % de la fréquence cardiaque de réserve (FCR) durant 16 semaines a été proposé à 159 femmes volontaires, ménopausées, sédentaires, en surpoids ou modérément obèses. Une évaluation portant sur la composition corporelle, la condition physique et la condition métabolique a été réalisée avant et après le programme. Re´sultats.– L’adhésion au programme s’est avérée bonne. Les participantes ont perdu du poids et de la masse grasse et ont réduit leur Indice de masse corporelle (IMC) et leur tour de taille, ainsi qu’amélioré leur condition physique ( p < 0,001). Discussion et conclusion.– Ce programme de marche active a amélioré différentes facettes de la santé. Il a permis à des femmes sédentaires de s’engager dans une activité physique adaptée à leurs capacités, programme intéressant lorsqu’on sait que les femmes de cet âge pratiquent peu et moins que les hommes. En effet, les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à la pratique physique, plus particulièrement à cette période de la vie. Compte tenu des résultats de cette étude mais aussi de l’engouement des femmes pour ce type d’activité et de leur demande de poursuite, ce programme a été généralisé au sein de la Fédération franc¸aise d’éducation physique et de gymnastique volontaire. Sous le nom d’Acti’ March’1, c’est un programme individualisé à partir de facteurs comme l’âge, le niveau d’activité physique,

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l’état de santé, la motivation. La précision des différents paramètres, et la personnalisation des consignes permettent à chacun quel que soit l’âge d’atteindre l’objectif souhaité à son rythme et ce au sein d’un groupe avec un animateur spécialement formé pour gérer les différences interindividuelles. Ce type de programme contribue à réduire les inégalités d’accès à la pratique d’activité physique, tant individuelles (niveau de condition physique, de santé) que collectives telles que la disponibilité, l’hétérogénéité ou l’éloignement des installations sportives. doi: 10.1016/j.respe.2008.07.080

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Inégalités de santé en Pays de la Loire : analyse territoriale des données épidémiologiques pour une orientation des actions de prévention du suicide J. Daniel, A. Le Gall Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS) des Pays-de-laLoire, Nantes, France

Mots cle´s : Suicide ; Formation ; Territoires ; Prévention ; Évaluation des politiques Keywords: Suicide; Training; Geographical areas; Prevention; Policy evaluation Introduction.– La mortalité par suicide en Pays-de-la-Loire dépasse de 25 % la moyenne nationale. Les disparités sont nombreuses tant concernant la répartition géographique que les catégories socioprofessionnelles. Le suicide a fait l’objet dès 1996 d’une étude réalisée par l’Observatoire régional de la santé des Pays-de-la-Loire pour la Caisse régionale d’assurance maladie. Les résultats de l’étude ont contribué à élaborer un premier programme régional de santé de prévention du suicide avec des objectifs ambitieux : une diminution de 20 % du nombre de suicide en cinq ans. Les résultats actualisés tous les ans ont ensuite été utiles et pris en compte dans l’élaboration du Plan régional de santé publique (PRSP) suite à la loi de santé publique d’août 2004. Mate´riel et me´thodes.– Les données épidémiologiques concernant le nombre de suicides font l’objet d’un suivi au sein des 15 territoires de santé du Schéma régional d’organisation sanitaire (SROS III) permettant une analyse territoriale des disparités. Depuis plus de 10 ans, de nombreuses actions de prévention du suicide ont été mises en place en particulier deux actions phares de la stratégie nationale d’actions contre le suicide : la formation au repérage et à la gestion de la crise suicidaire (978) et des audits hospitaliers (8) sur la prise en charge des suicidants. La méthode consiste à visualiser les actions réalisées sur chacun de ces 15 territoires et à les confronter aux données de mortalité par suicide sur ces mêmes territoires. Les résultats ont été présentés en conférence de santé et au conseil d’administration du Groupement régional de santé publique (GRSP). Re´sultats.– Les chiffres doivent être considérés avec prudence. On constate que les territoires les plus touchés par le suicide n’ont pas bénéficié des actions de prévention les plus nombreuses. Le nombre de personnes formées est très élevé sur les territoires de Nantes (467) et beaucoup plus faible par exemple en Sarthe (104) en Mayenne (94) et sur le secteur de Saint-Nazaire (36). La cartographie permet de visualiser ces éléments, d’orienter au mieux ces actions de préventions dans le cadre du PRSP. On concentre les actions de formations sur les départements et territoires les plus touchés par le suicide. Discussion et conclusion.– Cette analyse permet une évaluation des programmes mis en œuvre au regard des objectifs affichés de diminution du suicide mais aussi de l’objectif du PRSP de garantir un égal accès aux dispositifs de soins et de prévention pour les ligériens. doi: 10.1016/j.respe.2008.07.081

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Programme expérimental de promotion de la santé des enfants et des familles démunies G. Coruble a, L. Carbonnel b, L. Cle´ment c Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) des Bouches-du-Rhône, Marseille, France a

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Groupement régional de santé publique (GRSP) Provence Alpes Côte-d’Azur, Marseille, France c Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS) Provence Alpes Côte-d’Azur, Marseille, France Mots cle´s : Enfants ; Familles démunies ; Inégalités de santé ; Déterminants ; Quartier ; Intersectoriel ; Santé communautaire Keywords: Children; Destitute families; Health inequalities; Determinants; District; Community health Introduction.– Le Groupement régional de santé publique (GRSP) de Provence Alpes Côte-d’Azur a défini un projet visant à réduire les inégalités de santé des enfants et des familles démunies dans deux quartiers de Marseille. Ce projet a été retenu par le Haut Commissariat aux solidarité actives contre la pauvreté dans le cadre de l’appel à projets Expérimentation sociale 2008. Il se déroulera sur trois années. Mate´riel et me´thodes.– Les objectifs du projet ont été définis en utilisant l’Outil de catégorisation des résultats de Promotion Santé Suisse, qui traduit les concepts de la Charte d’Ottawa. Le projet prévoit la mobilisation initiale des habitants et leur participation. Il se propose d’agir sur certains déterminants de la santé dans les trois lieux de vie de l’enfant : école, famille et quartier dans un dispositif. Il sera coordonné par un comité de pilotage institutionnel et accompagné de la mise en place d’un réseau de santé communautaire en lien avec l’Atelier Santé Ville. Les actions seront développées de manière concomitante dans trois domaines : – liens sociaux et familiaux (compétences psychosociales de l’enfant, compétences parentales) ;

– accès aux droits (simplification de l’accès à la Couverture Maladie Universelle Complémentaire) ; – dépistage et continuité des soins (bilans 4 ans et 6 ans, santé bucco-dentaire, saturnisme infantile) Re´sultats.– Ce projet sera mis en œuvre courant mai 2008. Il s’appuie sur la très forte mobilisation de toutes les institutions concernées par la santé de l’enfant et leur implication dans le projet. Le dispositif d’évaluation prévoit le suivi sur trois ans d’une cohorte d’élèves sur le territoire. La comparaison avec un groupe témoin d’un territoire comparable est prévue. Discussion et conclusion.– La construction du projet et le choix des actions sont le fruit de l’expérience acquise dans le cadre d’autres programmes de santé, de la mobilisation de ressources locales et de l’utilisation de l’outil de Promotion Santé Suisse. La démarche s’appuie sur la participation des habitants mais définit par avance un cadre précis pour l’intervention de certains acteurs, se situant ainsi entre une directivité trop intrusive et une marge d’initiative trop grande laissée aux acteurs locaux. Le choix d’agir sur certains déterminants de santé, l’approche intersectorielle, la concomitance des actions, la mobilisation des habitants sur la santé de l’enfant constituent des modalités susceptibles d’être reproduites dans d’autres lieux. Si cette expérimentation est efficace, elle pourrait contribuer à faire évoluer les politiques et les actions à mener vis-à-vis des inégalités de santé de l’enfant. doi: 10.1016/j.respe.2008.07.082