19es Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 48 (2018) S136–S141 Conclusion La couverture vaccinale antigrippale est très faible dans cette région. Les dernières recommandations du HSCP en 2012 et la communication faite sur les risques de la grippe chez les femmes enceintes n’ont semble-t-il pas eu d’impact sur la CV. Une meilleure information des patientes par les professionnels de santé et les autorités sanitaires ainsi que l’envoi d’un formulaire de remboursement dès la déclaration de grossesse pourraient être une des solutions. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.345 VACC-08
Impact de la mise en place d’une équipe mobile pluridisciplinaire de vaccination antigrippale dans un hôpital non universitaire F. Beauregard , C. Dupont , V. Masse , S. Planelles , A. Guérin , I. Pichetto , V. Gobyn , J. Méric , D. Marigot-outtandy , D. Le dû Centre hospitalier de Bligny, Briis-sous-Forges, France Introduction La vaccination antigrippale, meilleur moyen de prévention contre la grippe nosocomiale, est recommandée chez les professionnels de santé. Les taux de couverture vaccinale (TCV) des soignants restent trop faibles dans la majorité des établissements de santé en France. Depuis la saison 2015–2016, une équipe mobile pluridisciplinaire (hygiénistes, infectiologues, médecine du travail, direction) de vaccination a été mise en place dans notre centre hospitalier MCO/SSR, couplée à une campagne de promotion passive (affiches, intranet) et active (staffs inter-services, mails sur l’évolution épidémique). Objectif : évaluer l’impact de cette stratégie sur l’évolution des TCV des soignants. Matériels et méthodes Étude sur 4 ans : saisons 2014–2015 à 2017–2018. Centralisation en médecine du travail des données sur l’ensemble des vaccinations réalisées chaque année. Étudiants et intérimaires exclus de l’analyse. Calcul pour chaque année des TCV pour l’ensemble des soignants, par métier (médecins, IDE, aide-soignants ASD) et par spécialité (services), en fin de campagne promotionnelle (février). Comparaison de l’évolution de ces taux par le test du Chi2 . Analyse complémentaire des causes de refus de la vaccination (questionnaire remis lors du refus en 2018). Résultats Analyse effectuée sur l’ensemble des soignants : 342 soignants (médecins/IDE/ASD) en février 2015, puis respectivement 385, 361 et 352 en février 2016–2017–2018. Le TCV global pour les soignants à la fin de la campagne était de 25,6 % en 2015, puis 37,4 % en 2016, 41 % en 2017 et 44,9 % en 2018 (p < 0,00001 sur les 4 ans). Le TCV des médecins étaient de 35,6 % en 2015 contre 75 % en 2018 (p < 0,00001). Le TCV des IDE/ASD était de 24 % en 2015 contre 39,2 % en 2018 (p < 0,001). En février 2018, 42 % des soignants ayant refusé la vaccination de la dernière saison ont répondu au questionnaire (29 % des médecins et 43 % et IDE/ASD réfractaires). Les causes de refus étaient : doutes sur l’efficacité (42 %), « je ne suis jamais malade » (32 %), réticence aux vaccins en général (31 %), crainte des effets secondaires (26 %), peur des adjuvants (19 %), antécédent de syndrome grippal dans les suites d’une vaccination antigrippale (12 %), antécédents d’effet secondaire après vaccination (9 %), confiance en d’autres thérapeutiques (homéopathie/phytothérapie) (9 %), peur des piqûres (7 %). Un soignant présentait une contre-indication à la vaccination. Conclusion La mise en place de l’équipe mobile pluridisciplinaire couplée à la campagne de promotion multimodale a permis d’augmenter significativement sur 4 ans les TCV des soignants, quelle que soit leur catégorie professionnelle. Néanmoins ces taux restent insuffisants pour prévenir le risque nosocomial. Des démarches participatives sont envisagées pour améliorer le dispositif. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.346
S139
VACC-09
Proposition de vaccination contre la grippe saisonnière en officine de ville V. Daneluzzi , A. Guerin-salgado Hôpital Max Fourestier, Nanterre, France Introduction La grippe est responsable de plusieurs milliers de morts chaque année en France et pourtant la couverture vaccinale (CV) reste notoirement insuffisante, notamment au sein des principales populations-cibles. Pour expliquer l’absence de vaccination, on invoque le plus souvent un refus vaccinal global–à une époque où la méfiance envers la vaccination en général prend de l’importance–, le manque de temps ou les difficultés pour obtenir un rendez-vous chez son médecin traitant (MT). Dans ce contexte, on a imaginé que les pharmaciens d’officine, qui sont en majorité demandeurs de nouvelles tâches, pourraient vacciner directement les patients au sein des officines au moment du retrait du vaccin, comme cela se pratique déjà à l’étranger. Matériels et méthodes Au cours de l’hiver 2015/2016, nous avons interrogé 139 patients qui se présentaient en cabinet de ville (tous motifs de consultation confondus) et pour lesquels la vaccination antigrippale était théoriquement recommandée. Sur les 139 patients de l’étude, 68 % (soit 95/139) étaient âgés de plus de 65 ans et 67 % d’entre eux (93/139) avaient été vaccinés contre la grippe l’hiver précédent par leur MT. La question principale était la suivante : accepteraient-ils de se faire vacciner en officine par leur pharmacien au lieu de revenir au cabinet du MT pour pratiquer l’injection du vaccin ? Résultats Seulement 49 % des patients interrogés (soit 68/139) ont répondu « Oui » à la question et les personnes âgées de plus de 65 ans ont même refusé cette proposition dans 61 % des cas (58/95). Pour 69 % des patients qui ont répondu « Oui » (47/69), c’est la disponibilité du pharmacien et la confiance qu’ils placent en lui qui les pousseraient à accepter. Parmi ceux qui n’avaient pas été vaccinés en 2014/2015 par manque de temps, 50 % (4/5) ont répondu « Oui » car ils y voyaient un gain de temps possible. Concernant les refus, dans 24 % des cas (17/71) il s’agissait d’un refus vaccinal global et pour 38 % des personnes interrogées (27/71) c’était par crainte de trop bousculer leurs habitudes. Conclusion La proposition de vaccination par le pharmacien n’a donc pas été rec¸ue favorablement par les patients de notre étude, il faudra sans doute du temps pour modifier les habitudes de la population mais cela sera possible à condition de savoir mieux communiquer, de rassurer et de convaincre. Un décret paru en mai 2017 a permis la mise en place immédiate d’une phase d’expérimentation de la vaccination antigrippale en officine dans deux régions-test en France. Des travaux ultérieurs évalueront l’accueil réservé à cette mesure et son impact en termes d’amélioration de la CV antigrippale. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.347 VACC-10
Étude transversale de la couverture vaccinale (CV) dTP, grippe, pneumocoque et hépatite B des patients VIH suivis dans un service de maladies infectieuses et tropicales d’un CHU P. Morineau , S. Sécher , C. Allavena , N. Hall , S. Bouchez , J. Coutherut , C. Biron , F. Raffi CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France Introduction Les recommandations nationales insistent sur la mise à jour des vaccins recommandés dans le calendrier vaccinal et des vaccins grippe, pneumocoque et hépatite B (VHB) avec un schéma renforcé chez les patients vivants avec le VIH (PVVIH). L’objectif de cette étude est d’évaluer la couverture vaccinale (CV) des PVVIH suivis dans un CHU. Matériels et méthodes Tout patient vu en consultation entre le 30/1 et le 26/2/2017 a été inclus dans l’étude. Les antécédents vaccinaux étaient notés le jour de la consultation ou de fac¸on différée. Une vaccination au moment de la consultation était possible. Des groupes à risque pour les pathologies (hors VIH) prévenues par la vaccination grippe et pneumocoque ont été définis. Résultats Au total 346 patients ont été inclus : âge médian 49 ans, CD4 médian 680/mm3 , charge virale < 50 c/mL 92 %. La CV est de 60 % pour le dTP, de