Pseudosclérodermie au cours d'un traitement par aldesleukine (Interleukine 2 recombinante)

Pseudosclérodermie au cours d'un traitement par aldesleukine (Interleukine 2 recombinante)

Journal des Maladies Vasculaires 32 (2007) S32–S38 Posters b P01 Pseudosclérodermie au cours d’un traitement par aldesleukine (Interleukine 2 recomb...

89KB Sizes 5 Downloads 58 Views

Journal des Maladies Vasculaires 32 (2007) S32–S38

Posters b

P01 Pseudosclérodermie au cours d’un traitement par aldesleukine (Interleukine 2 recombinante) I. Mariea, P. Jolyb, P. Courvillec, H. Lévesquea a Département de médecine interne, CHU de Rouen, France b Service de dermatologie, CHU de Rouen, France c Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques, CHU de Rouen, France Mots clés. — Sclérodermie systémique ; Interleukine 2 recombinante Introduction. — La survenue de complications cutanées est fréquente au cours des traitements par aldesleukine et leur prévalence est estimée à 70 %. Il s’agit surtout d’érythème prurigineux au site d’injection, d’éruption urticarienne ou encore de lésions bulleuses. Nous rapportons l’observation d’une patiente porteuse d’un adénocarcinome rénal ayant présenté une pseudosclérodermie secondaire à une chimiothérapie par aldesleukine. Observation. — Une patiente de 49 ans, suivie pour un adénocarcinome rénal traité par aldesleukine depuis un mois, est hospitalisée pour des manifestations cutanées évocatrices de sclérodermie, caractérisées par une sclérose cutanée intéressant les membres inférieurs et supérieurs. La biologie montre : vitesse de sédimentation à 38 mm/h, hémoglobine à 10 g/dl, leucocytes à 13 g/l. Le bilan immunologique, en particulier les facteurs antinucléaires, est négatif. La capillaroscopie périunguéale est normale. La biopsie cutanée objective des infiltrats inflammatoires périvasculaires associés à une fibrose au niveau du derme. Après arrêt de l’aldesleukine, l’évolution est favorable avec régression des manifestations cutanées de pseudosclérodermie. Conclusion. — Le rôle de différentes molécules (e.g. bléomycine, taxanes) dans l’induction de la pseudosclérodermie a été récemment souligné. Nous rapportons, à notre connaissance, la première observation de pseudosclérodermie liée à l’aldesleukine, ce diagnostic ayant pu être porté chez notre patiente car : 1) l’aldesleukine était la seule molécule potentiellement responsable ; et 2) une sclérodermie paranéoplasique pouvait être écartée en raison de l’amélioration des manifestations cutanées après arrêt du traitement. Seule, une équipe a précédemment décrit une aggravation d’une sclérodermie diffuse après instauration d’un traitement par aldesleukine. Ainsi, ces données incitent à s’interroger sur la légitimité des traitements par aldesleukine chez les patients porteurs de sclérodermie et de cancer rénal ou de mélanome.

P02 Thrombose de la veine cave induite par les immunoglobulines intraveineuses : à propos de deux observations I. Mariea, F. Hervéa, J.-M. Kerleaua, C. Nobletb, H. Lévesquea a Département de médecine interne, CHU de Rouen, France

doi:10.1016/j.jmv.2007.01.082

Service de pharmacovigilance, CHU de Rouen, France

Mots clés. — Immunoglobulines intraveineuses ; Thrombose de la veine cave Introduction. — Depuis leur mise sur le marché, les immunoglobulines intraveineuses (IgIv) sont réputées pour leur excellente tolérance. Cependant, des effets secondaires sérieux ont été observés, comme des thromboses artérielles/veineuses (1,1–4,5 % des cas). Nous rapportons, à notre connaissance, les deux premières observations de thrombose de la veine cave induite par les IgIv. Observations. — Cas 1. Un patient de 51 ans est atteint de périartérite noueuse traitée IgIv à la posologie d’1g/kg par jour durant deux jours tous les mois. Une semaine après la troisième cure d’IgIv, il est hospitalisé pour un œdème douloureux des membres inférieurs. L’échographie-doppler des membres inférieurs montre une thrombose veineuse iliofémorale bilatérale s’étendant à la veine cave inférieure. Le scanner throraco-abdominal trouve une thrombose de la veine cave inférieure sous-rénale. L’évolution est favorable sous traitement anticoagulant et après arrêt des IgIv. La recherche d’une thrombophilie est négative. Cas 2. Un patient de 55 ans est porteur d’une polymyosite corticorésistante traitée par IgIv (1g/kg par jour pendant deux jours tous les mois). En raison des difficultés de l’abord veineux périphérique, un cathéter veineux sous-clavier est mis en place chez le patient. Huit heures après la 15e cure d’IgIv, il est admis pour un syndrome cave supérieur. L’échographie-doppler veineuse des membres supérieurs et le scanner throraco-abdominal mettent en évidence une thrombose du cathéter central avec extension à la veine sous-clavière et cave supérieure. L’évolution est favorable sous traitement anticoagulant et arrêt des IgIv ; une ablation du cathéter veineux central est pratiquée. Conclusion. — Les cliniciens devraient être informés du risque d’accidents thrombotiques sous IgIv, et tout particulièrement chez les patients ayant des comorbidités associées à la survenue de thromboses artérielles et/ou veineuses. Dans cette optique, certains auteurs ont suggéré l’intérêt d’un traitement préventif par antiagrégant plaquettaire ou anticoagulant chez les patients ayant des facteurs de risque de thromboses artérielles/veineuses, lorsque la mise en route d’un traitement par IgIv est envisagée.

P03 Antiphospholipides transitoires (APL), infarctus splénique et infection à rotavirus E. Harcaut, H. Yee Kin Tet, C. Boulon, M.-P. Nexon, J. Constans, C. Conri Service de médecine interne et vasculaire, groupe hospitalier Saint-André, Bordeaux, France Mots clés. — Antiphospholipides ; Infection ; Thrombose