Purpura isolé des grands plis révélant une primo-infection à parvovirus B19

Purpura isolé des grands plis révélant une primo-infection à parvovirus B19

S582 ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Métagénomique ; Polyomavirus du carcinome de Merkel ; Virome cutané Introduction.— Jusqu’à récemment, l’étu...

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S582 ∗

Auteur correspondant.

Mots clés : Métagénomique ; Polyomavirus du carcinome de Merkel ; Virome cutané Introduction.— Jusqu’à récemment, l’étude de la diversité du microbiote cutané a principalement porté sur les agents bactériens et fongiques, surtout grâce aux résultats de cultures confirmées par des techniques moléculaires. Toutefois, les preuves s’accumulent pour penser que les virus représentent une part importante de ce microbiote cutané, comme démontré par le portage asymptomatique de bêta et gamma HPV sur la peau saine. Il est possible que d’autres virus, notamment des polyomavirus, aient un comportement similaire. Le séquenc ¸age à haut débit (SHD) ou métagénomique fonctionnelle, basée sur le séquenc ¸age aléatoire d’acides nucléiques présents dans un échantillon donné permettant la détection des séquences de tous les microorganismes présents, a été appliquée à des prélèvements cutanés de surface afin de fournir une description détaillée et systématique de la flore cutanée sur peau normale, avec un accent particulier sur sa composante virale qui reste très mal connue. Patients et méthodes.— Les ADN totaux extraits d’écouvillons cutanés réalisés sur peau cliniquement saine chez cinq sujets indemnes d’affection dermatologique et un patient aux antécédents de carcinome à cellules de Merkel ont été soumis à un SHD et à une amplification aléatoire et les séquences obtenues ont été comparées aux bases de données. Résultats.— Comme attendu, un grand nombre de séquences correspondaient à des bactéries (47 % des séquences non-humaines en moyenne). Par ailleurs, Les résultats mettent en évidence la grande diversité des espèces virales présentes sur la peau d’apparence normale, avec présence mineure de divers bactériophages et surtout de multiples espèces de virus adaptés aux eucaryotes (37 % des séquences non-humaines en moyenne) incluant polyomavirus (MCPyV et HPCyV 6,7 et 9), papillomavirus et circovirus. En outre, cette approche a conduit à l’identification de 13 nouvelles espèces de gamma HPV et du génome complet d’une nouvelle espèce de cyclovirus appartenant à la famille des circovirus. Discussion.— Cette étude confirme le niveau très bas de la diversité génétique au sein des espèces de polyomavirus humains. Bien que les virus soient considérés comme des agents pathogènes potentiels, nos résultats mettent en évidence la complexité de la flore virale présente sur la surface de la peau humaine d’apparence normale chez des individus différents. Conclusion.— La dynamique et les variations anatomiques de ce virome cutané et ses variations potentielles en fonction des conditions pathologiques restent à étudier plus en détails. Son implication potentielle, seul ou en association, dans les affections cutanées inflammatoires ou prolifératives est une autre question particulièrement pertinente, par analogie avec le rôle de MCPyV dans le carcinome à cellules de Merkel. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.496 P328

Purpura isolé des grands plis révélant une primo-infection à parvovirus B19夽 A. Kogge a,∗ , C. Durant b , H. Aubert a , S. Barbarot a , C. Bernier a Dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France b Médecine interne, CHU de Nantes, Nantes, France ∗ Auteur correspondant.

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Mots clés : Parvovirus B19 ; Purpura ; Purpura flexural Introduction.— La primo-infection à parvovirus B19 (PV-B19) de l’adulte est associée à un ensemble de manifestations cutanées polymorphes. Nous rapportons un cas de primo-infection à PVB19 révélée par un purpura des grands plis.

JDP 2013 Observation.— Un homme de 58 ans, sans antécédent ni traitement, consultait pour un purpura des plis axillaires, inguinaux et du pli abdominal, non infiltré, non nécrotique, bilatéral et symétrique, apparu en moins de 12 heures. Il ne présentait pas d’altération de l’état général, était apyrétique et rapportait comme seul signe fonctionnel une toux sèche depuis 48 heures. Il ne présentait pas de douleur abdominale, pas d’arthralgie, pas de syndrome méningé. Il n’y avait pas d’adénopathie. Il ne rapportait pas de prise médicamenteuse. Sur le plan biologique il n’y avait pas de thrombopénie, l’hémogramme trouvait une lymphopénie à 888 mm3 , le bilan d’hémostase était normal, on notait une cytolyse hépatique à 3 fois la normale sur les ASAT. Le bilan rénal, la bandelette urinaire, le bilan inflammatoire et immunologique étaient normaux. L’histologie montrait un infiltrat inflammatoire lymphocytaire périvasculaire et sous-épidermique, sans altération des vaisseaux. L’étude en immunofluorescence directe était négative. Les sérologies virales révélaient une primo-infection à PV-B19 avec des IgM très positives, des IgG négatives. On concluait donc à une primo-infection à PV-B19 se manifestant sur le plan cutané sous la forme d’un purpura isolé des grands plis. Discussion.— L’infection à PV-B19 est extrêmement fréquente, avec une séroprévalence chez l’adulte allant de 40 à 80 %. Il s’agit d’un virus de la famille des Parvoviridae dont la transmission se fait par voie aérienne. La primo-infection à PV-B19 est asymptomatique chez 25 % des sujets ; dans 50 % des cas les manifestations cliniques sont aspécifiques à type de syndrome pseudo-grippal. Elle se manifeste plus spécifiquement par une polyarthrite bilatérale, une érythroblastopénie généralement asymptomatique en l’absence de trouble de l’érythropoïèse, et des manifestations cutanées variées. Chez l’adulte, la primo-infection s’accompagne de signes cutanés dans 40 à 80 % des cas. Parmi eux, les plus fréquents sont : un exanthème, un purpura en gants et chaussettes, un livedo, un énanthème. Il a également été décrit un érythème périflexural purpurique ou non, des vascularites, un érythème noueux. Ces différentes entités peuvent être associées entre elles. Dans notre cas, la primo-infection par le PV-B19 s’est manifestée sur le plan cutané par un purpura des grands plis isolé. Cette présentation est peu décrite dans la littérature. Conclusion.— La primo-infection à parvovirus B19 de l’adulte est à l’origine de manifestations cutanées polymorphes ; il faut savoir l’évoquer devant un purpura des grands plis isolé. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.497 P329

Une éruption à dormir debout夽 V. Descamps a,∗ , N. Dournon b , L. Deschamps c , E. Palazzo d , Y. Yazdanpanah b , S. Lariven b a Dermatologie, Bichat, AP—HP, Paris, France b SMIT, Bichat, AP—HP, Paris, France c Anatomopathologie, Bichat, AP—HP, Paris, France d Rhumatologie, Bichat, AP—HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Exanthème ; Trypanosomiase ; Vascularite Introduction.— Certaines présentations dermatologiques peuvent être déterminantes car presque pathognomoniques pour un diagnostic clinique. Nous rapportons l’observation d’un patient traité pour une vascularite à ANCA consultant pour un deuxième avis avant de débuter une intensification thérapeutique par rituximab. Observation.— Un homme de 29 ans vivant à Libreville présentait depuis mars 2011 une altération de l’état général avec fièvre, asthénie, amaigrissement, myalgies, arthralgies, polyadénopathies, hépatosplénomégalie, troubles neurologiques et éruption cutanée. D’origine libanaise il était hospitalisé au Liban début 2012.