Communications affichées / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332 Méthode.– L’étude porte, pour les enfants de moins de deux ans, sur les passages aux urgences avec diagnostic de bronchiolite (17 services en Île-de-France et six en Midi-Pyrénées) et les motifs d’appels évoquant une bronchiolite à des associations de médecins urgentistes (respectivement huit et un). Les nombres d’isolements de virus respiratoire syncytial (VRS) sont transmis par les centres nationaux de référence du virus influenza. Le réseau bronchiolite Île-de-France et le réseau sentinelle de Toulouse complètent localement les sources de données. La dynamique des épidémies saisonnières et les caractéristiques des enfants ont été comparées entre les différentes sources. Résultats (analyses en cours).– Les indicateurs ont la même dynamique temporelle pour toutes les sources dans une région. Le pic épidémique survient en fin de dernier trimestre dans les deux régions. Les vacances scolaires de la Toussaint sont suivies d’une décroissance du nombre de recours en Île-de-France. Les enfants les plus jeunes sont vus préférentiellement aux urgences hospitalières, alors que l’âge est plus élevé en ville. Le taux d’hospitalisation baisse avec l’âge, il est stable d’une année sur l’autre. Les données virologiques permettent de confirmer le VRS comme principal agent infectieux. Conclusion.– La convergence des indicateurs permet de suivre efficacement la progression de l’épidémie et de signaler toute amplitude inhabituelle. Une augmentation de la proportion d’hospitalisations pourrait signaler une gravité particulière de l’épidémie. Le système de surveillance syndromique peut contribuer à la surveillance de la bronchiolite, en fournissant aux acteurs de santé des informations régulières sur les caractéristiques des enfants atteints et sur l’épidémie (début, ampleur, gravité) afin d’organiser au mieux l’offre de soins. doi:10.1016/j.respe.2008.06.246 P13-7
Qualité et impact financier du défaut de codage des données PMSI B. Marin a , S. Yonnet b , E. Tchalla a , E. Champagne b , A. Vergnenegre a,b , P.M. Preux a a Unité fonctionnelle de recherche clinique et biostatistique, service de l’information médicale et de l’évaluation, CHU de Limoges, Limoges, France b Unité fonctionnelle programme de médicalisation de systèmes d’information, service de l’information médicale et de l’évaluation, CHU Limoges, Limoges, France Introduction.– L’objectif était de synthétiser les résultats de la double procédure « qualité et impact financier du défaut de codage des données PMSI » mise en place au CHU de Limoges depuis 2005. Méthodes.– La double procédure trimestrielle consistait en : – tirage au sort aléatoire simple de 250 séjours de plus de 48 heures de chaque trimestre, la comparaison de la valorisation avant/après contrôle qualité permettant d’estimer l’impact financier du défaut de codage ; – application de la méthode lot quality assurance sampling aux RUM de chaque service pour porter un jugement sur leur qualité à partir d’un échantillon de taille limité. Les séjours préalablement contrôlés étaient réaffectés à leur service d’origine, un tirage complémentaire était effectué lorsque le nombre seuil d’erreur acceptable n’était pas dépassé d’emblée. Résultats.– Cette double procédure a été appliquée à 22 des 27 services de l’établissement de manière systématique depuis avril 2005 (un service ayant refusé et quatre services participant de fac¸on intermittente). Au cours des 11 procédures de contrôle trimestriels, la médiane du nombre de RUM contrôlés était de 406 (intervalle interquartile [IQR], 369–439). La médiane de l’écart en pourcentage entre la valorisation financière avant/après contrôle était de –1,5 % et les extrêmes étaient de –3,2 et –0,3 %. Parmi les 22 lots contrôlés 11 fois chacun, la médiane du nombre de lots refusés par service était de 4 [IQR, 2–8]. Après rejet d’un lot, la proportion de rejet du lot trimestriel suivant était de 59,1 % globalement. À l’échelon des services, la médiane de cette proportion était de 53,5 % [IQR, 0,0–69,0]. Discussion.– Le défaut de qualité des données PMSI était systématiquement associé à une sous dotation de l’établissement. La plupart des services mauvais codeurs identifiés qui ont bénéficié d’actions d’information n’ont pas amélioré leur qualité de codage. Ces résultats nécessitent une réévaluation de la procédure qualité mise en œuvre. doi:10.1016/j.respe.2008.06.247
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Contribution à la surveillance des cancers à partir du recueil des codes Adicap de tumeurs malignes par les laboratoires d’anatomopathologie du Crisap Paca-Est E. Mariné-Barjoan a , L. Bailly a , D. Ambrosetti b,f , J.-F. Roussel c,f , C. Sattonnet d,f , F. Ettore e,f , J.-F. Michiels b,f , C. Pradier a a Département de santé publique, CHU de Nice, Nice, France b Service d’anatomopathologie, CHU de Nice, Nice, France c Service d’anatomopathologie, CHG Princesse Grace, Monaco d Laboratoire d’anatomo-pathologie libéral, Cagnes-sur-Mer, France e Service d’anatomopathologie, centre de lutte contre le cancer, Nice, France f Crisap Paca, France Objectif.– Évaluer la qualité de la collecte systématique et exhaustive des codes Adicap (qui informent sur l’organe, l’histologie et différencient les cancers primitifs des métastases et récidives) fournis par les structures anatomocytopathologiques (ACP) du Crisap Paca-Est (Alpes-Maritimes et Est du Var). Méthode.– Depuis 2005, tous les médecins ACP des laboratoires publics et libéraux de Paca-Est, adressent l’ensemble des codes Adicap définissant une tumeur maligne au département de santé publique (DSP) du CHU de Nice, avec des données sur l’identification, le sexe, la date de naissance (DDN), le code postal (CP) du patient et la date de lecture. Le contrôle qualité a recherché les doublons, les données manquantes et les incohérences liées aux dates, sexe, âge, organe, histologie. Les taux d’incidence des cancers standardisés sur la population mondiale pour 2006 ont été calculés pour les Alpes-Maritimes où le recueil départemental était exhaustif. Résultats.– Entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2006, 26 104 examens anatomopathologiques ont été recueillis dans la base centralisée. La date de naissance était manquante dans 0,1 % des cas et les CP dans 22,5 % des cas. Une incohérence entre le type histologique et l’organe était observée dans 0,56 % des cas (n = 147), entre l’âge et l’organe dans 0,07 % des cas (n = 19), et entre le sexe et l’organe dans 0,04 % des cas (n = 10). Une erreur sur le CP était constatée dans 2,44 % des cas (n = 636). Les taux d’incidence des cancers invasifs pour 2006 dans les Alpes-Maritimes étaient de 289,2/100 000 personnes-année chez les femmes et 353,1/100 000 personnes-année chez les hommes. Ces données sont comparables aux données de Francim pour les hommes et légèrement supérieures pour les femmes. Conclusion.– La collecte des codes Adicap en Paca-Est, associée à un programme d’assurance-qualité permet de disposer d’une base de données de qualité satisfaisante. Sous réserve d’améliorer le recueil des codes postaux et d’identifier la totalité des cas prévalents, cette méthodologie peut contribuer au programme de surveillance des cancers. doi:10.1016/j.respe.2008.06.248 P13-9
Surveillance des épidémies saisonnières et de l’impact sanitaire d’évènements aigus à partir des réseaux de médecins libéraux et de services d’urgence en Midi-Pyrénées J. Pouey a , V. Schwoebel a , A.-C. Schimper, M.-C. Remesy b , V. Cicchelero b , O. Azema c , C. Sagnes-Raffy c , J.-L. Bensoussan d , M. Brière e , E. Gaffet e , C. Durand f , D. Ilef f a Cellule interrégionale d’épidémiologie Midi-Pyrénées, Toulouse, France b Service communal d’hygiène et de santé de Toulouse, Toulouse, France c Observatoire régional des urgences de Midi-Pyrénées, Toulouse, France d Groupement régionaux d’observation de la grippe Midi-Pyrénées, Toulouse, France e SOS médecins 31,Toulouse, France f Cellule de coordination des alertes, institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France Objectifs.– L’institut de veille sanitaire (InVS) développe depuis 2003 la surveillance des urgences et des décès afin d’améliorer la détection d’évènements anormaux. Une surveillance de l’impact des épidémies saisonnières communautaires et d’évènements aigus a été entreprise en Midi-Pyrénées en collaboration avec plusieurs réseaux de médecine libérale et de services d’urgence.