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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 11 (2007) 382–430
vement de 28,1 et 26,3 Gy. Les contraintes de dose pour les glandes sous-maxillaires n’étaient pas respectées quelles que soit les modalité d’irradiation. En cas d’irradiation unilatérale, la dose moyenne délivrée à la parotide controlatérale était significativement inférieure à la contrainte de dose prescrite. En cas de dose supérieure ou égale à 50 Gy prescrite au niveau II, la RCMI, dans notre série, ne permettait pas d’obtenir pour les parotides des valeurs inférieures aux doses prescrites. Pour les cancers des sinus de la face, les contraintes de dose pour la chambre antérieure de l’œil ne pouvaient pas être respectées. Les doses maximales reçues par les nerfs optiques étaient significativement inférieures à la contrainte de dose prescrite. En analyse uni- et multifactorielle, le caractère unilatéral de l’irradiation apparaissait comme un facteur significatif de respect de la contrainte de dose pour la parotide et la glande sous-maxillaire controlatérale. En analyse multifactorielle, le volume tumoral apparaisait également comme un facteur prédictif significatif pour la parotide controlatérale. Conclusion. – Il est important d’acquérir de nouvelles données pour guider le clinicien d’une part dans l’optimisation de l’utilisation de la RCMI pour le traitement des cancers de la tête et du cou, d’autre part dans la sélection des patients pouvant être candidats à cette technique. Les doses délivrées devront être corrélées avec les taux de complications aiguës et tardives.
P063 Quel bilan d’extension préthérapeutique faut-il faire dans les carcinomes du nasopharynx ? F. Elloumia, W. Mnejjaa, W. Sialaa, B. Hammamib, M. Ghorbelb, M. Frikhac, J. Daouda a Service de radiothérapie carcinologique, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie b Service ORL, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie c Service de carcinologie médicale, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie Objectif de l’étude. – Le bilan d’extension préthérapeutique d’un carcinome du nasopharynx est un temps capital dans sa prise en charge thérapeutique. Le but de notre travail était d’étudier l’intérêt des différents examens paracliniques du bilan d’extension locorégionale et à distance. Patients et méthodes. – Trois cents soixante-six patients atteints d’un carcinome du nasopharynx ont été inclus dans notre étude entre 1993 et 2003. Le bilan d’extension locorégional et à distance préthérapeutique avait comporté un examen clinique, une scanographie du nasopharynx, une radiographie du thorax, une échographie abdominale et une scintigraphie osseuse. Résultats. – L’âge moyen était de 43 ans. Une prédominance masculine a été notée avec un sex ratio de 2,3. La scanographie du nasopharynx a permis de préciser l’extension locorégionale de la tumeur dans la plupart des cas, un complément par imagerie par résonance magnétique (IRM) a été pratiqué chez 18 patients devant un doute sur une extension endocrânienne. Cette dernière a été retrouvée chez 11 patients dont trois non objectivées sur la scanographie. Une opacité suspecte à la radiographie du thorax a été constatée chez 11 patients, mais l’étude scanographique n’a retenu que cinq cas de métastase pulmonaire (1,4 %). Une métastase hépatique a été objectivée chez neuf patients par l’échographie abdominale. Des hyperfixations ont été observées à la scintigraphie osseuse chez 101 patients (27 %), le diagnostic de métastase osseuse n’a été retenu selon les données de la scanographie et ou de l’IRM que dans seulement 32 cas (8,7 %). Conclusion. – L’IRM a prouvé sa supériorité sur la scanographie dans l’étude des limites et de l’extension tumorale et devrait être le moyen de première intension. La pratique d’une scanographie ou d’une IRM cervicale serait le meilleur moyen d’évaluation ganglionnaire. En ce qui concerne le bilan d’extension à distance, il est recommandé de demander systématiquement une radiographie du thorax et une scintigraphie osseuse chez tous les malades. L’échographie hépatique est plutôt indiquée chez les patients de sexe masculin, âgés entre
40 et 45 ans et ayant une atteinte ganglionnaire stade N3 (selon la classification de l’UICC 1997).
P064 Prise en charge des lymphomes du cavum au Centre anticancéreux (CAC) de Constantine sur une période de dix ans B. Sahlia, S. Touhemb, A. Amirechec, A. Djemaad a CAC de constantine, Constantine, Grèce b CAC de constantine, Constantine, Grèce c CAC de constantine, Constantine, Grèce d CAC de constantine, Constantine, Grèce Objectif de l’étude. – Le lymphome du cavum représente la deuxième localisation lymphatique après le lymphome amygdalien. Il représente prés de 4 % des cancers du cavum, de pronostic favorable. Du fait de la situation anatomique du cavum, le développement des tumeurs peut être longtemps asymptomatique ce qui explique la prévalence importante des formes localement évoluées et métastatiques. Le traitement classique repose sur la chimiothérapie et la radiothérapie car il s’agit d’une tumeur chimio- et radiosensible. L’objectif de l’étude était de déterminer les caractéristiques cliniques et épidémiologiques de la maladie. Patients et méthodes. – Notre travail consiste en une étude rétrospective portant sur 53 patients sur un total 1450 malades atteints d’un cancer du cavum recrutés au centre anticancéreux de Constantine sur une période de dix ans (1990 – 1999). Résultats. – L’âge des patients était de 13 et 81 ans, avec un pic à 47 ans, l’évolution de la maladie était en moyenne de huit mois avec des extrêmes de 6 et 76 mois, le sexe masculin dominait la série avec un sex ratio de 1,5. Les adénopathies représentaient le motif de consultation le plus fréquent (70 %). Les formes localisées (de stades 1 et 2) ne représentaient que 21,5 % de l’ensemble à l’opposé des formes évolues (de stades 3 et 4) [70 %] et les formes d’emblée métastatiques (9,5 %). Les malades ont reçu en moyenne de six à huit cures de chimiothérapie de type CHOP (cyclophosphamide–vincristine–prednisone), COP (cyclophosphamide–adriamycine–vincristine–prednisone), PROMAS, avec 47 % de réponses complètes et 53 % de réponses partielles, suivie d’une radiothérapie locorégionale classique (irradiation de l’anneau de Waldeyer) par les rayons gamma d’un appareil de télécobalthérapie à la dose totale de 40 Gy, avec un boost de 10–15 Gy. La tolérance immédiate (pendant et quelques semaines après le traitement) a été acceptable : radioépithéliite et radiomucite de grade I, sécheresse buccale et une agueusie. À long terme, les patients traités avaient principalement une xérostomie, des caries dentaires et des trismus. Au total, 39 % des patients étaient vivants et bien portants, 6 % ont eu des récidives locales et 13 % des métastases, et 26 % sont décédés des suites à des métastases. Conclusions. – Le stade de la maladie (3 ou 4) et l’âge avancé expliquent ce résultat (40 % de taux de survie), un diagnostic relativement tardif expliquant la fréquence des formes de stades 3 et 4. Une coopération pluridisciplinaire est indispensable pour une meilleure prise en charge du malade.
P065 Ré-irradiation associée au cetuximab et au paclitaxel dans les récidives en territoire irradié des tumeurs des voies aerodigestives supérieures résistantes aux sels de platine L.-M. Martina, A.-R. Moranb, R. El Amartic, M. Damourd, J.-M. Pavlovitchb a Centre Guillaume-Le-Conquérant, Le Havre, France b Clinique du Petit-Colmoulin, Harfleur, France c Hôpital Monod, Montivilliers, France d CMC Ormeaux-Vauban, Le Havre, France Objectif de l’étude. – Présenter les résultats préliminaires de l’évaluation de la toxicité et de l’efficacité de l’association réirradiationcetuximab–paclitaxel dans les récidives de tumeurs des voies aéro-