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dossier clinique mais dans le registre de suivi. Les parents et le médecin de leur choix sont informés des résultats. Quatre-vingt nouveau-nés ont été suivis de janvier 1988 à décembre 2001. Un enfant est décédé, 4 sont contaminés et 75 non contaminés. Le pédiatre est en effet le spécialiste de la santé de l’enfant. Sa formation, son expérience quotidienne le rendent apte à gérer tous les aspects des enfants de la naissance à la fin de la croissance. La complexité de la prise en charge de l’infection VIH lui confère encore un rôle spécifique. La prise en charge du couple mère–enfant est souvent pluridisciplinaire, nécessitant l’acquisition d’une certaine expérience [4]. Une coordination doit être établie entre les différents acteurs du suivi qui sont entre autres l’infectiologue, l’obstétricien, le pédiatre, le virologue, le psychologue et le personnel de l’action sociale. En collaboration avec les autres intervenants, le pédiatre, comme tous les autres intervenants dans la prise en charge du VIH, doit montrer son engagement et sa préoccupation. Il est fondamental d’établir un climat de confiance. Pendant les périodes initiales et lors des épisodes difficiles, une grande disponibilité doit être offerte [5] de même que des compétences spécifiques. Il établit un premier contact en anténatal et met la femme en confiance. Ce contact permet d’expliquer les principes et la procédure de la prise en charge de l’enfant qui va naître. Le protocole de prise en charge, consigné dans le dossier d’accouchement est accessible quelle que soit l’heure de l’accouchement, tout en respectant la confidentialité. La disponibilité du double protocole en salle de naissance et la prise en charge bien codifiée incombent à l’obstétricien et au pédiatre. La présence du pédiatre peut être nécessaire en salle de naissance surtout en cas de césarienne programmée, de prématurité ou autre naissance à risque. Le pédiatre joue également un rôle important dans l’aide à l’observance de la prise en charge. Les prises médicamenteuses sont vérifiées dès la maternité pour s’assurer qu’elles sont correctes. Le maintien de la confidentialité et de la confiance par l’accompagnement est nécessaire pour le suivi de ces enfants. Le problème VIH/sida nous interpelle tous, surtout dans les pays en développement durement touchés par cette pandémie. L’expérience des pays développés pourrait être d’une grande utilité. Références [1] [2] [3] [4]
[5]
Laporte A. Épidémiologie mondiale. Impact médecin Guide infection à VIH 2001, Baume-les-Dames. 2000. p. 27–33. Marseille E, Hofmann PB, Kahn JG. HIV prevention before HAART in Sub-saharan Africa. Lancet 2002;359:1851–6. Onusida, O.M.S. Le point sur l’épidémie de sida. décembre 1999. Public health service task force perinatal HIV guidelines working group summary of the updated recommendations from the public health service task force to reduce perinatal human immunodeficiency virus – 1 transmission in the United States. Obstet Gynecol 2002;99: 1117–26. Dollfus C, Courpotin C. L’enfant, in Impact médecin Guide infection à VIH 2001, Baume-les-Dames 2000 : p 157–69.
D. Ye * Service de pédiatrie, centre hospitalier national Yalgado-Ouédraogo Ouagadougou, 01 BP 5488 Ouagadougou 01, Burkina Faso Adresse e-mail :
[email protected] V. Brossard Service de pédiatrie néonatale et réanimation, hôpital Charles-Nicolle, CHU Rouen, France B. Clavier Service de gynécologie et d’obstétrique, hôpital Charles-Nicolle, CHU Rouen, France A. Mercier Service de pédiatrie néonatale et réanimation, hôpital Charles-Nicolle, CHU Rouen, France A. Sawadogo Service de pédiatrie, centre hospitalier national Yalgado-Ouédraogo Ouagadougou, 01 BP 5488 Ouagadougou 01, Burkina Faso S. Marret Service de pédiatrie néonatale et réanimation, hôpital Charles-Nicolle, CHU Rouen, France Reçu le 4 avril 2003 ; accepté le 10 avril 2003 * Auteur correspondant. © 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/S0929-693X(03)00292-6
Épidémiologie des accidents de l’enfant au centre hospitalier universitaire de Brazzaville
Epidemiology of accidents in chilhood at University Hospital of Brazzaville Mots clés : Accident ; Accident de la circulation ; Accident domestique ; Accident iatrogène ; Accident médicamenteux ; Épidémiologie ; Pays en voie de développement Keywords: Accidents; Accidents, home; Accidents, traffic; Child; Developing countries; Epidemiology
En Afrique noire, les politiques de santé sont en général axées sur les maladies infectieuses et nutritionnelles en raison de leur grande fréquence. Cependant l’urbanisation accélérée des capitales africaines face à une population non préparée explique pourquoi les accidents de l’enfant sont en progression croissante [1,2]. Nous rapportons l’expérience des accidents de l’enfant à Brazzaville à partir des données du service de soins intensifs pédiatriques du CHU de Brazzaville (SIP).
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Entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2001, soit en 24 mois, les dossiers des enfants victimes d’accidents hospitalisés dans le service de soins intensifs ont été revus. L’âge, le sexe, la provenance, le mécanisme, l’évolution et la durée d’hospitalisation ont été les paramètres analysés. Le test de v2 a servi pour l’analyse des données. Durant la période retenue, 129 enfants ont été hospitalisés pour accidents parmi 4654 hospitalisés, soit 2,8 % ; parmi eux, on comptait 61 garçons (43,3 %) et 68 filles (52,7 %), âgés en moyenne de 3 ans et 6 mois (extrêmes 35 j–15 ans). Les enfants venaient du domicile : quatre vingt-huit cas (74 %) ; transférés par la force publique : 6 cas (5 %) ; d’un centre hospitalier secondaire : 16 cas (13,5 %) ; d’un autre service du CHU : 9 cas (7,5 %) ; Il s’agissait d’une intoxication aiguë : 84 cas (65,1 %) intéressant 65 enfants de 0 à 2 ans, 8 de 3 à 5 ans, et 11 de plus de 5 ans. L’intoxication était accidentelle : 76 cas (90,5 %) et en rapport avec une tentative de suicide pour 8 enfants dont 7 filles. Le pétrole : 46 cas (59,7 %) ; les médicaments : 11 cas (14,3 %) et les caustiques : 8 cas (10,4 %) étaient les toxiques les plus souvent observés. Les accidents de la voie publique : 25 cas, ont représenté la deuxième cause intéressant dans tous les cas les enfants de plus de 5 ans sans influence du sexe. Les chutes : 8 cas ; les brûlures : 5 cas ; les noyades et l’ingestion de corps étrangers : 3 cas chacun ; la morsure de serpent : 1 cas, ont été les autres causes d’hospitalisation pour accident de l’enfant. L’évolution a été marquée par 8 décès (16,2 %) dont 4 enfants brûlés, 3 enfants accidentés de la voie publique et 1 traumatisé crânien par chute à domicile. Les séquelles à type de trouble du langage et du comportement ont été notées chez 2 traumatisés de la voie publique. Les accidents de l’enfant constituent avec 2,8 % des hospitalisations un problème préoccupant. Ils intéressent volontiers l’enfant de moins de 3 ans et se produisent le plus souvent à domicile, posant ainsi le problème de la responsabilité des adultes. Les intoxications, notamment au pétrole lampant, sont les plus observées en raison de la large utilisation du pétrole pour l’éclairage en Afrique [3,4]. Les chutes et les accidents de la voie publique qui représentent le mécanisme accidentel essentiel en Europe responsable d’une lourde mortalité et des séquelles [5–8], tendent à devenir en Afrique un problème de santé publique en raison du lourd tribu que payent les enfants de plus de 6 ans. Ces données épidémiologiques bien que fragmentaires et hospitalières devraient permettre la mise en place d’une stratégie préventive qui mettrait l’accent sur l’information et
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l’éducation, sur la nécessité de créer un environnement plus sûr et d’élaborer une réglementation dans tous les secteurs d’activité impliqués dans les accidents [5,7].
Références [1] [2]
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A. Mbika-Cardorelle A.R. Okoko R. Ibala Service de soins intensifs pédiatriques, CHU de Brazzaville, BP 32, Congo G. Moyen * Service de soins intensifs pédiatriques, CHU de Brazzaville, BP 32, Congo Adresse e-mail :
[email protected] Reçu le 19 mars 2003 ; accepté le 2 avril 2003 * Auteur correspondant. © 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/S0929-693X(03)00296-3