Rapport entre le type d’allaitement et la sévérité de l’asthme

Rapport entre le type d’allaitement et la sévérité de l’asthme

A70 19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 204 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis...

56KB Sizes 10 Downloads 154 Views

A70

19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

204

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.

Asthme et élévation des IgG4 sériques T. Flament 1 , S. Marchand-Adam 1 , V. Gouilleux-Gruart 2 , P. Diot 1 , L. Guilleminault 1 1 Service de pneumologie, CHRU de Tours, Tours, France 2 Service d’immunologie, CHRU de Tours, Tours, France Le rôle exact des IgG4, sous-classe d’immunoglobuline G, n’est pas bien connu. Peu de données sont disponibles dans les pathologies pulmonaires. Dans une étude rétrospective, le lien entre l’augmentation des IgG4 sériques et l’asthme a été analysé. Parmi 694 patients ayant bénéficié d’un dosage des sous-classes d’IgG dans le service de pneumologie du CHRU de Tours de janvier 2006 à juin 2013, 52 présentaient un taux d’IgG4/IgG > 10 %, seuil défini comme pathologique dans la littérature et parmi eux 11 avaient un diagnostic d’asthme selon la définition du GINA. Parmi ces patients, on identifiait 2 asthmes atopiques en cours de désensibilisation dont on sait qu’elle augmente les IgG4. Il existait également 3 aspergilloses bronchopulmonaires allergiques, 1 asthme avec obésité, 1 granulomatose éosinophilique avec polyangéite. Quatre patients ne répondaient à aucun phénotype. Ils s’agissaient de 2 hommes et 2 femmes âgés de 42 à 77 ans avec une hyperéosinophilie modérée associée à des IgE totales basses et aucune sensibilisation aux prick-tests. Le bilan auto-immun était négatif. L’augmentation des IgG4 sériques dans l’asthme est un évènement rare qui ne répond pas à un seul phénotype. Cependant certains patients présentent un asthme avec hyperéosinophilie modérée sans étiologie évidente. Aucun prélèvement histologique n’était disponible mais pourrait s’avérer utile à la recherche d’une étiologie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.464 205

Rapport entre le type d’allaitement et la sévérité de l’asthme H. Janah , W. El Khattabi , F.Z. Khouchilia , A. Aichane , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc Les bénéfices apportés par l’allaitement au sein sont nombreux et bien reconnus par la communauté scientifique et médicale. En revanche, les avantages apportés par l’alimentation maternelle en ce qui concerne la prévention des maladies allergiques et de l’asthme sont encore discutés. Tandis que certaines études n’observent pas d’effet préventif, d’autres trouvent que l’allaitement réduit le risque d’asthme. Nous avons mené une étude rétrospective étalée sur 4 ans, comparant le profil de l’asthme de 273 patients suivis de septembre 2011 à juillet 2014, répartis en deux groupes. Le groupe A comprend 192 sujets allaités exclusivement au sein, et le groupe B comprend 81 asthmatiques ayant bénéficié d’un allaitement mixte ou artificiel. La moyenne d’âge était de 33 ans dans le groupe A vs 35 ans dans le groupe B avec une prédominance féminine dans les 2 groupes. L’atopie personnelle est dominée par la rhinite allergique chez 76 % du groupe A vs 66 % du groupe B (p = 0,16), la conjonctivite chez 35 % du groupe A vs 43 % du groupe B (p = 0,31), l’eczéma et la dermatite atopique dans 5 % du groupe A vs 15 % du groupe B vs (p = 0,03). L’asthme est contrôlé dans 20 % des cas vs 32 % des cas (p = 0,07), partiellement contrôlé dans 46 % des cas vs 48 % des cas du groupe B (p = 0,8) et non contrôlé dans 34 % des cas vs 20 % des cas dans le groupe B (p = 0,08). Au terme de cette étude la comparaison note la prévalence des manifestations allergiques ainsi que le profil de sévérité et de contrôle de l’asthme reste le même entre les deux groupes. Ces constations ne remettent guerre en cause l’effet bénéfique de l’allaitement au sein dans d’autres domaines que la prévention des allergies.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.465 206

Asthme chez la femme enceinte F.Z. Mahboub , W. Elkhattabi , N. Lakhdar , A. Aichane, H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc L’asthme touche 3 à 8 % des femmes enceintes. Au cours de la grossesse, l’asthme s’aggrave chez un tiers des femmes, régresse chez un tiers d’entre elles et reste stable chez les autres. Dans le but d’analyser l’influence de la grossesse sur l’asthme nous avons mené une étude prospective entre mai 2013 et juillet 2014, incluant 17 femmes asthmatiques enceintes suivies en consultation d’allergologie. Sept femmes sont primipares et 10 multipares avec une moyenne d’âge de 30 ans. Toutes les patientes sont suivies pour asthme avant la grossesse dont sept, ayant un antécédent d’hospitalisation pour crise d’asthme. La maladie asthmatique est classée persistante modérée dans 8 cas (partiellement contrôlée), persistante légère dans 2 cas (bien contrôlée) et persistante sévère dans 7 cas (mal contrôlée). Au cours de la grossesse, 8 patientes ont présenté au moins une exacerbation dont les facteurs déclenchant sont l’inobservance du traitement voire l’arrêt par crainte du risque tératogène, le reflux gastroœsophagien surtout au dernier trimestre, la surinfection bronchique ainsi que l’exposition aux allergènes, 15 patientes ont accouché à terme, par voie basse (8 cas), et par césarienne (7 cas), sans réaction allergique au cours de l’anesthésie et sans retentissement fœto-maternel. Par ailleurs, deux d’entre elles ont présenté une exacerbation en post partum, ainsi que 2 patientes sont toujours suivies pour une grossesse au 2e trimestre. Nous relevons à travers ce travail que l’influence de l’asthme sur la grossesse reste imprévisible d’où la nécessité d’un contrôle rapproché avant, au cours et après la grossesse et que la prise en charge est basée sur l’éducation, et l’ajustement thérapeutique pour obtenir un meilleur contrôle de l’asthme. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.466 207

Y-a-t il une relation entre SAOS et asthme ? N. Souki , W. El Khattabi , H. L’youssfi , A. Aichane , H. Afif Service de pneumologie, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et l’asthme sont deux affections différentes dont la prévalence est en constante augmentation. C’est une étude prospective allant de janvier 2013 à juillet 2014 concernant 100 patients hospitalisés pour suspicion de SAOS dont 23 % sont asthmatiques. Vingt et un patients présentaient un asthme associé à un SAOS confirmé par polygraphie ventilatoire. Nous avons noté une prédominance féminine (91 %). Un syndrome métabolique est retrouvé chez 11 patients. Après avoir corrigé les éventuelles causes du non-contrôle de l’asthme (rhinite, obésité. . .) nous avons constaté que l’asthme était contrôlé chez 9 patients. La symptomatologie clinique est faite essentiellement de l’hypersomnolence diurne avec pauses respiratoires (score d’Epworth moyen à 12). Selon le score de Berlin, tous ces patients étaient à haut risque de développer un SAOS. L’IAH moyen est de 15 avec une SAO2 moyenne à 94 %. Le SAOS est léger dans 43 %, modéré dans 52 % et sévère dans 5 %. Un traitement à double pole était instauré, basé sur les mesures hygiéno-diététique et l’association corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs à longue durée d’action chez tous les patients, la CPAP et l’orthèse d’avancée mandibulaire