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Rapport entre le type d’allaitement et la sévérité de l’asthme
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Pneumologie / Revue française d’allergologie 3 (2015) 255–263
Introduction La rhinite allergique aggrave l’asthme et rend plus complexe sa prise en charge. Cette association constitue un problème de santé publique dans le monde. Méthodes Nous avons mené une étude prospective, descriptive, multicentrique dans les hôpitaux de CHU de Rabat au sein de leur service de pneumologie, sur une période de 24 mois allant d’octobre 2010 jusqu’à octobre 2012. Nous avons inclus tous les patients suivis pour asthme et qui sont porteurs ou non d’une rhinite allergique. L’analyse statistique était faite par logiciel SPSS 10. Les variables quantitatives sont exprimées en moyenne ± écart-type et les variables qualitatives sont exprimées en pourcentage. Résultats Quatre cent trois patients asthmatiques colligés, répartis en un groupe porteurs de rhinite allergique (n = 278), et un groupe sans rhinite allergique (n = 125). La population constituée de 268 femmes et 135 hommes ; l’âge moyen était de 40,53 ans ± 2,43 (12 à 62 ans). Une atopie personnelle était présente chez 60,5 % de nos patients. L’atopie d’un parent était rapportée chez 22,6 % des patients. L’atopie des deux parents était présente chez 7 % des patients. La rhinite allergique était présente chez 69 % des patients. Prés de 65 % des patients rhinitiques avaient un asthme non ou partiellement contrôlé. La rhinite allergique était impliquée dans le mauvais contrôle de l’asthme de fac¸on significative avec un p < 0,05. Discussion Amro et al. rapporte une prévalence de 82 % de rhinite allergique chez les asthmatiques ; par contre dans une étude conduite par Hamouda et al., chez les enfants asthmatiques, la prévalence est de 56,8 %. Ces différences seraient liées aux diversités environnementales des lieux de déroulement de ces études et la différence de tranche d’âge dans nos échantillons. La rhinite aggrave les symptômes et la fréquence des crises. Le recours aux urgences est significativement plus réduit en cas de traitement de la rhinite. Cet effet paraît plus important chez les sujets recevant un corticoïde nasal que chez ceux recevant un antihistaminique. Conclusion Par ce travail, nous avons voulu identifier la prévalence de la rhinite allergique au sein des asthmatiques, et apprécier l’impact de la rhinite allergique sur le contrôle de l’asthme. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2015.02.141 Pneu-10
Évaluation de l’observance thérapeutique dans l’asthme
N. Lakhdar ∗ , H. Jabri , W. Elkhattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : l [email protected] (N. Lakhdar) Introduction L’observance des traitements est un élément clé dans le contrôle de l’asthme et la prévention des exacerbations. Méthodes C’est une étude prospective de 60 patients asthmatiques suivis dans notre consultation durant 1 mois. Le questionnaire Patient Medication Adherence Questionnaire over the last 3 days and the preceding Weekend (PMAQ-3W) évalue la prise ou l’absence de prise de médicament au cours des 3 derniers jours et du dernier week-end précédant la consultation, et a été utilisé pour évaluer l’observance thérapeutique de nos patients. Résultats L’âge moyen des patients est de 25 ans. On note une prédominance féminine dans 60 % des cas. La durée moyenne d’évolution de l’asthme est de 11 ans. Soixante-dix pour cent des patients ont une observance totale au questionnaire PMAQ-3W tandis que 30 % ont une observance partielle. Les causes de non-observance sont : le dénis de la maladie chez 3 patients, le coût du traitement chez 4 patients, la gêne sociale à l’utilisation des aérosols chez 2 patients, la chronicité de la maladie chez 3 patients, le traitement au long cours chez 3 patients, l’explication du schéma thérapeutique chez 2 patients et l’explication de la maladie chez 1 patient. Discussion Différentes méthodes d’évaluation ont été décrites dans la littérature mais aucune ne réunit de critères acceptables de faisabilité et de fiabilité. Les questionnaires de mesure d’observance de traitement de fond sont un moyen d’évaluation de cette observance. Malgré leur simplicité et leur faible
coût, les questionnaires ont l’inconvénient de toujours surestimer l’observance. L’observance dépend de facteurs liés au patient, au médecin et à chaque médicament. Conclusion L’évaluation de l’observance thérapeutique et des facteurs associés permet de déterminer les profils des patients pour un meilleur suivi et un contrôle total de la maladie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Deblic J, Boucot I, Pribil C, et al. Niveau de contrôle de l’asthme chez l’enfant en médecine générale en France : étude ER’Asthme. Arch Ped 2007;14:1069–75. Godard P, Huas D, Sohier B, et al. ER’Asthme, contrôle de l’asthme chez 16 580 patients suivis. Press Med 2005;34:1351–7. Deblic J. Observance thérapeutique chez l’enfant asthmatique. Rev Mal Respir 2007;24:419–25. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2015.02.142 Pneu-11
Rapport entre le type d’allaitement et la sévérité de l’asthme
H. Janah ∗ , W. El Khattabi , H. Jabri , R.G. Bopaka , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Janah) Introduction Les bénéfices apportés par l’allaitement au sein sont nombreux. En revanche, les avantages apportés par l’alimentation maternelle concerne l’asthme sont encore discutés. Tandis que certaines études n’observent pas d’effet préventif, d’autres trouvent que l’allaitement réduit le risque d’asthme. Le but de notre étude est d’évaluer l’impact du type d’allaitement sur la sévérité de l’asthme. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective sur 4 ans, comparant le profil de l’asthme de 273 patients suivis de septembre 2011 à juillet 2014, répartis en 2 groupes. Le groupe A comprend 192 sujets allaités exclusivement au sein, et le groupe B comprend 81 asthmatiques ayant bénéficié d’un allaitement mixte ou artificiel. Résultats La moyenne d’âge était de 33 ans dans le groupe A vs 35 ans dans le groupe B avec une prédominance féminine dans les 2 groupes. L’atopie personnelle est dominée par la rhinite allergique dans 76 % du groupe A vs 66 % du groupe B (p = 0,16), la conjonctivite chez 35 % du groupe A vs 43 % du groupe B (p = 0,31), l’eczéma et la dermatite atopique dans 5 % du groupe A vs 15 % du groupe B (p = 0,03). L’asthme est contrôlé dans 20 % des cas vs 32 % des cas (p = 0,07), partiellement contrôlé dans 46 % des cas vs 48 % des cas du groupe B (p = 0,8) et non contrôlé dans 34 % des cas vs 20 % des cas dans le groupe B (p = 0,08). Discussion En 2009, une étude [1] montre qu’il existe peu de preuves appuyant les recommandations sur l’allaitement maternel dans la prévention de l’asthme. L’allaitement maternel reste l’aliment idéal pour les nourrissons, bien que son effet dans la prévention des maladies allergiques ne soit pas démontré de fac¸on concluante. Conclusion Au terme de cette étude la comparaison note la prévalence des manifestations allergiques ainsi que le profil de sévérité et de contrôle de l’asthme reste le même entre les deux groupes. Ces constations ne remettent guerre en cause l’effet bénéfique de l’allaitement au sein dans d’autre domaines que la prévention des allergies. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Référence [1] Grimshaw KE, Allen K, Edwards CA, et al. Infant feeding and allergy prevention: a review of current knowledge and recommendations. A EuroPrevall state of the art paper. Allergy 2009;64:1407–16. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2015.02.143
Pneumologie / Revue française d’allergologie 3 (2015) 255–263
Introduction La rhinite allergique aggrave l’asthme et rend plus complexe sa prise en charge. Cette association constitue un problème de santé publique dans le monde. Méthodes Nous avons mené une étude prospective, descriptive, multicentrique dans les hôpitaux de CHU de Rabat au sein de leur service de pneumologie, sur une période de 24 mois allant d’octobre 2010 jusqu’à octobre 2012. Nous avons inclus tous les patients suivis pour asthme et qui sont porteurs ou non d’une rhinite allergique. L’analyse statistique était faite par logiciel SPSS 10. Les variables quantitatives sont exprimées en moyenne ± écart-type et les variables qualitatives sont exprimées en pourcentage. Résultats Quatre cent trois patients asthmatiques colligés, répartis en un groupe porteurs de rhinite allergique (n = 278), et un groupe sans rhinite allergique (n = 125). La population constituée de 268 femmes et 135 hommes ; l’âge moyen était de 40,53 ans ± 2,43 (12 à 62 ans). Une atopie personnelle était présente chez 60,5 % de nos patients. L’atopie d’un parent était rapportée chez 22,6 % des patients. L’atopie des deux parents était présente chez 7 % des patients. La rhinite allergique était présente chez 69 % des patients. Prés de 65 % des patients rhinitiques avaient un asthme non ou partiellement contrôlé. La rhinite allergique était impliquée dans le mauvais contrôle de l’asthme de fac¸on significative avec un p < 0,05. Discussion Amro et al. rapporte une prévalence de 82 % de rhinite allergique chez les asthmatiques ; par contre dans une étude conduite par Hamouda et al., chez les enfants asthmatiques, la prévalence est de 56,8 %. Ces différences seraient liées aux diversités environnementales des lieux de déroulement de ces études et la différence de tranche d’âge dans nos échantillons. La rhinite aggrave les symptômes et la fréquence des crises. Le recours aux urgences est significativement plus réduit en cas de traitement de la rhinite. Cet effet paraît plus important chez les sujets recevant un corticoïde nasal que chez ceux recevant un antihistaminique. Conclusion Par ce travail, nous avons voulu identifier la prévalence de la rhinite allergique au sein des asthmatiques, et apprécier l’impact de la rhinite allergique sur le contrôle de l’asthme. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2015.02.141 Pneu-10
Évaluation de l’observance thérapeutique dans l’asthme
N. Lakhdar ∗ , H. Jabri , W. Elkhattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : l [email protected] (N. Lakhdar) Introduction L’observance des traitements est un élément clé dans le contrôle de l’asthme et la prévention des exacerbations. Méthodes C’est une étude prospective de 60 patients asthmatiques suivis dans notre consultation durant 1 mois. Le questionnaire Patient Medication Adherence Questionnaire over the last 3 days and the preceding Weekend (PMAQ-3W) évalue la prise ou l’absence de prise de médicament au cours des 3 derniers jours et du dernier week-end précédant la consultation, et a été utilisé pour évaluer l’observance thérapeutique de nos patients. Résultats L’âge moyen des patients est de 25 ans. On note une prédominance féminine dans 60 % des cas. La durée moyenne d’évolution de l’asthme est de 11 ans. Soixante-dix pour cent des patients ont une observance totale au questionnaire PMAQ-3W tandis que 30 % ont une observance partielle. Les causes de non-observance sont : le dénis de la maladie chez 3 patients, le coût du traitement chez 4 patients, la gêne sociale à l’utilisation des aérosols chez 2 patients, la chronicité de la maladie chez 3 patients, le traitement au long cours chez 3 patients, l’explication du schéma thérapeutique chez 2 patients et l’explication de la maladie chez 1 patient. Discussion Différentes méthodes d’évaluation ont été décrites dans la littérature mais aucune ne réunit de critères acceptables de faisabilité et de fiabilité. Les questionnaires de mesure d’observance de traitement de fond sont un moyen d’évaluation de cette observance. Malgré leur simplicité et leur faible
coût, les questionnaires ont l’inconvénient de toujours surestimer l’observance. L’observance dépend de facteurs liés au patient, au médecin et à chaque médicament. Conclusion L’évaluation de l’observance thérapeutique et des facteurs associés permet de déterminer les profils des patients pour un meilleur suivi et un contrôle total de la maladie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Deblic J, Boucot I, Pribil C, et al. Niveau de contrôle de l’asthme chez l’enfant en médecine générale en France : étude ER’Asthme. Arch Ped 2007;14:1069–75. Godard P, Huas D, Sohier B, et al. ER’Asthme, contrôle de l’asthme chez 16 580 patients suivis. Press Med 2005;34:1351–7. Deblic J. Observance thérapeutique chez l’enfant asthmatique. Rev Mal Respir 2007;24:419–25. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2015.02.142 Pneu-11
Rapport entre le type d’allaitement et la sévérité de l’asthme
H. Janah ∗ , W. El Khattabi , H. Jabri , R.G. Bopaka , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Janah) Introduction Les bénéfices apportés par l’allaitement au sein sont nombreux. En revanche, les avantages apportés par l’alimentation maternelle concerne l’asthme sont encore discutés. Tandis que certaines études n’observent pas d’effet préventif, d’autres trouvent que l’allaitement réduit le risque d’asthme. Le but de notre étude est d’évaluer l’impact du type d’allaitement sur la sévérité de l’asthme. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective sur 4 ans, comparant le profil de l’asthme de 273 patients suivis de septembre 2011 à juillet 2014, répartis en 2 groupes. Le groupe A comprend 192 sujets allaités exclusivement au sein, et le groupe B comprend 81 asthmatiques ayant bénéficié d’un allaitement mixte ou artificiel. Résultats La moyenne d’âge était de 33 ans dans le groupe A vs 35 ans dans le groupe B avec une prédominance féminine dans les 2 groupes. L’atopie personnelle est dominée par la rhinite allergique dans 76 % du groupe A vs 66 % du groupe B (p = 0,16), la conjonctivite chez 35 % du groupe A vs 43 % du groupe B (p = 0,31), l’eczéma et la dermatite atopique dans 5 % du groupe A vs 15 % du groupe B (p = 0,03). L’asthme est contrôlé dans 20 % des cas vs 32 % des cas (p = 0,07), partiellement contrôlé dans 46 % des cas vs 48 % des cas du groupe B (p = 0,8) et non contrôlé dans 34 % des cas vs 20 % des cas dans le groupe B (p = 0,08). Discussion En 2009, une étude [1] montre qu’il existe peu de preuves appuyant les recommandations sur l’allaitement maternel dans la prévention de l’asthme. L’allaitement maternel reste l’aliment idéal pour les nourrissons, bien que son effet dans la prévention des maladies allergiques ne soit pas démontré de fac¸on concluante. Conclusion Au terme de cette étude la comparaison note la prévalence des manifestations allergiques ainsi que le profil de sévérité et de contrôle de l’asthme reste le même entre les deux groupes. Ces constations ne remettent guerre en cause l’effet bénéfique de l’allaitement au sein dans d’autre domaines que la prévention des allergies. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Référence [1] Grimshaw KE, Allen K, Edwards CA, et al. Infant feeding and allergy prevention: a review of current knowledge and recommendations. A EuroPrevall state of the art paper. Allergy 2009;64:1407–16. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2015.02.143