Abstracts / Revue du Rhumatisme 73 (2006) 1089–1259
fracture vertébrale et chez 45 femmes sans ostéoporose. Les patientes ayant une autre ostéopathie n’ont pas été incluses. Résultats. – Cette étude a montré une différence significative du score global du qualeffo-41 entre les 02 groupes. Il y a une différence pour les domaines : douleur ; travaux ménagers ; activités sociales et l’humeur mais il n’y a pas de différences dans les domaines de la vie quotidienne et la perception de la vie. Discussion. – une réserve est à émettre concernant la méthode d’application, en effet il s’agit d’un auto-questionnaire qu’on a du appliquer par interview vu le fort taux d’analphabétisme. Conclusion. – Bien que notre échantillon soit petit il apparaît qu’il existe un net retentissement sur la perception de qualité de vie de l’ostéoporose malgré la mesure par un questionnaire non validé dans notre population.
Ma.06 Analyse ostéodensitométrique de 200 femmes de plus de 50 ans hospitalisées pour fracture périphérique dans un grand CHU P. Guillot, Y. Maugars Service de Rhumatologie, CHU de Hotel Dieu, Nantes, France Objectif. – Répondre aux recommandations de l’ANAES et dépister les patientes ostéoporotiques hospitalisées pour fracture. Patients et Méthodes. – 600 femmes de plus de 50 ans sont hospitalisées chaque année pour fracture dans notre CHU. 203 d’entreelles ont été vues par le même rhumatologue qui a réalisé : un interrogatoire, un examen clinique, une ostéodensitométrie sur deux sites sur un appareil Lunar Hologic. Résultats. – 49 % des patientes ont moins de 65 ans et 25 % plus de 75 ans. 15 % ont un tabagisme >10 PA et 6 % boivent plus de 3 verres de vin par jour. Il y avait 29 % de fractures du fémur, 23 % de la cheville et 23 % du poignet et près de 10 % de l’humérus. Elles surviennent pour une chute de la hauteur dans 3/4 des cas. Les apports calciques sont inférieurs à 1g/j chez 59 % et inférieurs à 700 mg/j chez seulement 26 %. Un supplément est pris dans 17 % des cas mais inutilement dans 30 % des cas. 36 % ont une 25OHD<10 ng/l et 79 % d’entre elles une hyperparathyroïdie secondaire. La 25OHD est inférieure à 20 ng/l pour 76 %. 13 % sont nullipares et parmi celles qui ont des enfants seulement 27 % ont allaité. 27 % ont eu une ménopause précoce dont 37 % chirurgicales. Près de 6 % ne sont pas ménopausées. 67 % n’ont jamais pris de traitement hormonal et un ATCD de fracture maternelle n’est retrouvé que dans 16 % des cas. 41 % ont un antécédent de fracture et seules, 13 % de ces femmes ont déjà eu une ostéodensitométrie. 90 % présentent une ostéopénie rachidienne ou fémorale et 52 % ont un Tscore <-2,5 DS à un des sites. 40 % sont ostéoporotiques aux deux sites et 19 (9,3 %) sont normales aux 2 sites dont 7 femmes non ménopausées. Un traitement de l’ostéoporose a été débuté chez 2/3 femmes, 83 % BP, 9 % tériparatide, 5 % strontium et 3 % raloxifène. Conclusion. – Nos résultats confirment que la fracture de la femme de plus de 50 ans est ostéoporotique dans la majorité des cas et révèle une ostéopénie chez presque toutes. Le diagnostic aurait pu être fait plus tôt chez 41 % (ATCD de fracture). Le supplément calcique, rarement prescrit, l’est inutilement dans près d’1/3 des cas. Un déficit en 25OHD est vu dans 76 % des cas et une hyperparathyroïdie secondaire (PTH>30ng/l) dans 75 %.
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Ma.07 Relation entre le taux de lipides et la densité minérale osseuse chez des femmes marocaines ménopausées S. El Aichaouia, F. Allalib, H. Mâaroufia, R. Abouqalc, N. Hajjaj-Hassounia a Service de Rhumatologie, El Ayachi-Chu, Sale, Maroc b Service de Rhumatologie, Laboratoire de Bio Statistiques, Recherche Clinique et Epidémiologique Lbrce. Faculté de Médecine et de Pharmacie, CHU de Rabat - Salé, Maroc c Service de Réanimation, Laboratoire de Bio Statistiques, Recherche Clinique et Epidémiologique Lbrce. Faculté de Médecine et de Pharmacie, CHU de Rabat - Salé, Maroc Introduction. – Le but de cette étude était d’évaluer la relation entre le profil lipidique, la DMO au niveau de différents sites osseux et les marqueurs de remodelage osseux chez des femmes marocaines ménopausées. Matériels et Méthodes. – 180 femmes ménopausées depuis plus d’un an ont été inclues dans cette étude. Critères d’exclusion : les maladies ou prises médicamenteuses pouvant influencer la densité minérale osseuse. Les patientes ont rempli un questionnaire évaluant les antécédents médicaux, l’exposition solaire, l’activité physique et la ration calcique. La densité minérale osseuse a été mesurée au niveau des sites suivant (rachis lombaire, cols fémoraux, trochanter et triangle de Ward). Les patientes ont eu un dosage du cholestérol total, LDL, HDL et triglycérides ainsi que les marqueurs de remodelage osseux (ostéocalcine et CTX). Résultats. – L’âge moyen des patientes était de 57± 7,5 ans. Le taux moyen de cholestérol était de 2,15±0,67 g/l, HDL : 0,58±0,13g/l, LDL : 1,30±0,34g/l, triglycérides : 1,15±0,58g/l. Le LDL cholestérol était corrélé négativement à la DMO fémorale totale (r = -0,15 ; p = 0,039) et la DMO au trochanter (r = -0,16 ; p = 0,034). De même le taux de triglycérides était corrélé négativement à la DMO du col fémoral (r = -0,18 ; p = 0,020). Ces corrélations ne persistaient pas après ajustement sur l’âge et l’indice de masse corporelle (corrélation partielle)□: (r = -0,13 ; p = 0,098) pour LDL cholestérol et DMO fémoral total ; (r = -0,12 ; p = 0,157) pour LDL cholestérol et DMO trochanter et (r = -0,11 ; p = 0,157) pour triglycérides et DMO col fémoral. Aucune corrélation significative n’a été retrouvée entre le cholestérol total et la DMO des différents sites réalisés. Il n’y avait pas non plus de corrélation significative entre l’ostéocalcine ou le CTX et les différents paramètres lipidiques. Conclusion. – Dans un échantillon de femmes ménopausées marocaines, le profil lipidique ne semblait pas influencer la densité minérale osseuse ou les marqueurs de remodelage, ces résultats devraient être confirmés par des études à plus grande échelle.
Ma.08 Micro-architecture de l’os trabéculaire dans l’ostéoporose cortisonique D. Chapparda, N. Josselina, C. Rougé-Maillardb, E. Legrandc, M.-F. Basléa, M. Audranc a Uf de Pathologie Osseuse, CHU et Inserm Emi 0335, Angers, France b Service de Médecine Légale, CHU et Inserm Emi 0335, Angers, France c Service de Rhumatologie, CHU et Inserm Emi 0335, Angers, France Introduction. – L’ostéoporose induite par les glucocorticoïdes (OPGC) est due à une action directe de ces stéroïdes sur les cellules osseuses [1]. L’activité résultante à l’échelon tissulaire est une diminution de la masse d’os trabéculaire et une réduction de l’épaisseur trabéculaire, la connectivité restant relativement bien préservée [2]. Matériels et Méthodes. – Vingt-quatre biopsies osseuses transiliaques de patients présentant une OPGC ont été étudiées conjointement