Résultats d’une séance d’irradiation partielle et accélérée du sein dans une cohorte de patientes âgées

Résultats d’une séance d’irradiation partielle et accélérée du sein dans une cohorte de patientes âgées

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 22 (2018) 694–702 traitement de recours si aucune autre alternative thérapeutique n’était possible. Résultats En tou...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 22 (2018) 694–702

traitement de recours si aucune autre alternative thérapeutique n’était possible. Résultats En tout, 136 patients ont été consécutivement inclus dans l’étude. Le suivi médian a été de 13 mois. La dose médiane totale prescrite était de 45 Gy, avec un fractionnement médian de trois séances et un étalement médian de cinq jours. Les taux de survie globale, de survie sans progression et de contrôle local à 1 an et 2 ans étaient respectivement de 79,8 % et 63,5 %, de 61,3 % et 39,4 %, de 94,5 % et 91 %. Il y avait chez tous les patients ayant eu une greffe une réponse histologique sur la lésion traitée. Deux évènements de toxicité aiguë de grade 3 et deux évènements de toxicité tardive de grade 4 correspondant à un ulcère duodénal ont été rapportés. Vingt patients ont souffert d’une hépatite radio-induite, classique pour sept et non classique pour 13. Le stade Barcelona Clinic Liver Cancer (BCLC), celui de l’OMS et le volume cible prévisionnel étaient corrélés avec la survie globale en analyse unifactorielle. Conclusion La radiothérapie stéréotaxique est un traitement efficace en termes de contrôle local, peu invasif et bien toléré. La toxicité est principalement liée au terrain cirrhotique et implique une sélection des patients et des contraintes de doses strictes dans les organes à risque. La radiothérapie stéréotaxique devrait s’inscrire comme une nouvelle arme thérapeutique dans le cadre du traitement des carcinomes hépatocellulaires inopérables ou en attente de transplantation. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.022 CO12

Impact des schémas hypofractionnés sur le microenvironnement vasculaire tumoral K. Clément-Colmou a,∗ , V. Potiron a , M. Guillonneau a , M. Pietri a , E. Jouglar a , S. Chiavassa b , G. Delpon b , F. Paris a , S. Supiot a a CRCINA, Inserm U1232, Nantes, France b Physique médicale, institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau, Saint-Herblain, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Clément-Colmou) Objectif de l’étude Les vaisseaux sanguins tumoraux sont à la fois indispensables au développement du cancer et à la distribution des traitements anticancéreux. Délivrée selon un schéma standard de 2 Gy par jour, la radiothérapie permet d’améliorer la structure des vaisseaux tumoraux, de réduire l’hypoxie et d’améliorer la biodisponibilité de traitements concomitants. Néanmoins, le fractionnement standard est de moins en moins utilisé au profit des schémas hypofractionnés et l’impact de ces derniers sur les vaisseaux tumoraux est mal connu. L’objectif de l’étude était de définir l’impact de différents schémas de radiothérapie hypofractionnée, représentatifs de la clinique, sur le microenvironnement vasculaire tumoral. Matériel et méthode In vivo, sur deux modèles différents (cancer de prostate et cancer bronchique), trois schémas de radiothérapie hypofractionnée différents et un schéma standard ont été administrés sur 2 semaines (2 × 12 Gy/3 × 8 Gy/6 × 4 Gy/10 × 2 Gy). Le phénotype des vaisseaux, la perfusion sanguine et l’hypoxie tumorales ont ensuite été étudiés par immunohistochimie. Résultats Après 2 semaines de radiothérapie, une amélioration de la perfusion sanguine et une réduction de l’hypoxie tumorale étaient observées et corrélées avec la dose par fraction. Cette réduction était moins intense et moins durable et dans le modèle de cancer bronchique, dont la vitesse de prolifération était plus importante. Une normalisation des vaisseaux comprenant une stabilisation de la densité microvasculaire et une restauration de la couverture péricytaire était observée similairement pour tous les schémas étudiés.

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Conclusion L’amélioration radio-induite de l’oxygénation tumorale est liée à la qualité des vaisseaux mais également à d’autres paramètres tels que la vitesse de prolifération tumorale ou la densité cellulaire. Une adaptation des doses et de l’intervalle interfraction selon la vitesse de croissance tumorale pourrait améliorer l’efficacité de la radiothérapie et la distribution des traitements concomitants. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.023

Radiothérapie hypofractionnée chez le sujet âgé CO13

Résultats d’une séance d’irradiation partielle et accélérée du sein dans une cohorte de patientes âgées R. Kinj a,∗ , M.-È. Chand a , J. Gal b , M. Gautier a , L. Montagné a , D. Lam Cham Kee a , J.M. Hannoun-Lévi a,c a Radiotherapie, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b Département de biostatistiques, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France c Faculté de médecine de Nice, université Nice Sophia-Antipolis, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Kinj) Objectif de l’étude Rapporter les résultats cliniques d’irradiation partielle accélérée du sein en séance unique postopératoire de curiethérapie interstitielle multicathéters chez des femmes âgées atteintes d’un cancer du sein à faible risque de rechute. Matériel et méthode Il s’agit d’une étude de cohorte, rétrospective, monocentrique, réalisée chez des patientes âgées (supérieur ou égal à 65 ans) atteintes d’un carcinome mammaire à faible risque traité par tumorectomie et ganglion sentinelle puis par une seule séance d’irradiation partielle accélérée du sein par une technique de curiethérapie interstitielle multicathéters. Les vecteurs ont été placés principalement pendant l’opération. Une séance unique de 16 Gy a été prescrite. Le résultat oncologique à 3 ans a été rapporté : taux de survie sans rechute locale, spécifique et globale. La toxicité aiguë et tardive a été évaluée (Common Terminology Criteria for Adverse Events v4.03). Les résultats cosmétiques ont été évalués par le médecin et le patient. Résultats Entre janvier 2012 et août 2015, 50 femmes (atteintes de 53 lésions) ont été prises en charge. L’âge médian était de 77,5 ans [extrêmes : 65,2–92,3 ans] et la taille médiane de la tumeur de 10 mm [extrêmes : 3–32 mm], majoritairement de type carcinome canalaire invasif (86,8 %). Avec un suivi médian de 40 mois [extrêmes : 36,1–42,9 mois], deux rechutes locales (3,8 %) sont apparues [patiente 1 : 30 mm, marges de sécurité inférieures à 1 mm ; patiente 2 : 20 mm, marges de sécurité inférieures à 1 mm] et une rechute axillaire (1,9 %). Les taux de survies sans rechute locale, spécifique et globale à 3 ans étaient de 95,3 %, 100 % et 93,4 %. La toxicité aiguë la plus fréquente était la fibrose de grade 1 (45,2 % des traitements), trois patientes ont souffert d’une toxicité aiguë de grade 3 (deux hématomes mammaires, un abcès mammaire). Aucune toxicité tardive de grade 3 ou plus n’a été observée. Le taux de résultats cosmétiques, excellent, était de 75,4 %. Conclusion Nos résultats cliniques sont encourageants pour considérer une séance postopératoire d’irradiation partielle accélérée du sein par une technique de curiethérapie interstitielle multicathéters chez les personnes âgées. Cette approche conduit à considérer une hyperirradiation partielle accélérée comme une

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alternative intéressante à la radiothérapie peropératoire, avec une meilleure sélection des patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.024

Communications orales 2 CO14

Faut-il adapter la chimioradiothérapie néoadjuvante des cancers de l’œsophage à l’histologie ? Analyse des essais de phase III N. Epaillard a,∗ , I. Troussier b , R. Bourdais c , N. Hammoudi d , F. Huguet e , J.-B. Bachet d , J.-C. Vaillant f , A. Thierry g , J. Gligorov h , M. Ozsahin i , J.-P. Spano a , J.-M. Simon c , P. Maingon c , E. Blais c a Oncologie médicale, hôpital de la Pitié-Salpêtrière-Charles-Foix, Paris, France b Radiothérapie, hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse c Radiothérapie, hôpital de la Pitié Salpêtrière-Charles-Foix, Paris, France d Gastroentérologie, hôpital Cochin, Paris, France e Radiothérapie, hôpital Tenon, Paris, France f Chirurgie viscérale, hôpital de la Pitié Salpêtrière-Charles-Foix, Paris, France g Oncologie médicale, hôpital Saint-Antoine, Paris, France h Oncologie médicale, hôpital Tenon, Paris, France i Radiothérapie, CHUV, Lausanne, Suisse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Epaillard) Objectif de l’étude La chimioradiothérapie néoadjuvante des cancers de l’œsophage localement évolués améliore la probabilité de survie sans progression et celle de survie globale des patients opérés. Le taux de réponse histologique complète après chimioradiothérapie néoadjuvante est corrélé avec une meilleure probabilité de survie globale. Les recommandations actuelles proposent plusieurs protocoles de chimioradiothérapie néoadjuvante associant une radiothérapie de 41,4 Gy à 50,4 Gy et différentes chimiothérapies concomitantes, indépendamment du type histologique. L’objectif de cette analyse est de déterminer si le protocole de chimioradiothérapie néoadjuvante était adapté au type histologique. Matériel et méthode À partir des données de tous les essais de phase III : analyse du taux de réponse histologique complète selon le type histologique, le protocole de chimiothérapie et la dose de radiothérapie. Les taux de réponse histologique complète ont été comparés selon le type histologique en utilisant le test du Chi2 . La corrélation entre la dose totale en dose équivalente en fractions de 2 Gy (EQD2) et le taux de réponse histologique complète a été analysée selon le test de régression logistique. Résultats Sept études de phase 3 ont été sélectionnées pour un total de 604 patients pris en charge par chimioradiothérapie néoadjuvante : pour 322 carcinomes épidermoïdes et 282 adénocarcinomes. Le taux moyen de réponse histologique complète était de 33,7 % (extrêmes : 25,9–49 %) pour les carcinomes épidermoïdes et de 24,6 % (extrêmes : 23–40 %) pour les adénocarcinomes (p = 0,0134). Un effet de la dose de la radiothérapie a été observé pour les adénocarcinomes non significativement (hazard ratio [HR] : 1,06 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] : 0,99–1,13 ; p = 0,107), tandis que cette tendance n’a pas été retrouvée pour les carcinomes épidermoïdes (HR : 1,05 ; IC 95 % : 0,96–1,15 ; p = 0,30). Le protocole de chimiothérapie concomitante à la radiothérapie ne modifiait pas le taux de réponse histologique complète

pour les adénocarcinomes (p = 0,38). L’association de carboplatine et de paclitaxel permettait d’obtenir le meilleur taux de réponse histologique complète pour les carcinomes épidermoïdes (p = 0,03). Conclusion Ces résultats arguent pour une adaptation de la chimioradiothérapie néoadjuvante selon le type histologique : une dose de radiothérapie de 50,4 Gy semble optimale pour les adénocarcinomes ; le schéma CROSS3 (carboplatine et paclitaxel) serait le plus approprié pour les carcinomes épidermoïdes. Une métaanalyse sur données individuelles serait nécessaire pour confirmer la pertinence de ces stratégies thérapeutiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.025 CO15

Chimioradiothérapie des cancers du pancréas : pourquoi et comment protéger la rate ? R. Bourdais a,∗ , I. Troussier b , N. Epaillard a , L. Chauffert-Yvart c , M. Gérard d , P. Sargos e , F.-G. Riet a , C.-H. Canova a , C. Jenny a , F. Culot a , E. Le Corre a , M. Ozsahin f , F. Huguet g , J.-B. Bachet h , J.-M. Simon a , P. Maingon a , E. Blais a a Radiothérapie, Pitié-Salpêtrière, Paris, France b Radiothérapie, hôpitaux universitaires, Genève, Suisse c Hépato-gastroentérologie et nutrition, CHU Antoine-Béclère, Clamart, France d Radiothérapie, Gustave-Roussy, Villejuif, France e Radiothérapie, institut Bergonié, Bordeaux, France f Radio-oncologie, CHUV, Lausanne, Suisse g Radiothérapie, hôpital Tenon, Paris, France h Gastroentérologie, Pitié-Salpêtrière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Bourdais) Objectif de l’étude La lymphopénie sévère est une complication fréquente de la chimioradiothérapie des cancers du pancréas. Des données récentes ont suggéré un impact défavorable de la lymphopénie sévère (inférieure ou égale à 0,5 × 109 /L) sur la survie, avec une association directe entre la dose d’irradiation délivrée à la rate et le risque de lymphopénie sévère. Cependant, aucune contrainte dosimétrique dans la rate n’a été validée pour la chimioradiothérapie des cancers du pancréas. L’objectif de cette étude était de déterminer les contraintes dosimétriques dans la rate susceptible de diminuer le risque de lymphopénie sévère et d’améliorer la probabilité de survie sans progression. Matériel et méthode Une analyse rétrospective des dossiers de 27 patients pris en charge par chimioradiothérapie à la PitiéSalpêtrière entre 2009 et 2017 pour un cancer du pancréas localement évolué a été faite. La dose de prescription dans le volume cible prévisionnel était de 54 Gy en 30 fractions, en association à une chimiothérapie concomitante par capécitabine. La majorité des patients (63 %) a été prise en charge par radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité. Les contraintes dosimétriques analysés étaient la dose moyenne (DMrate ), le V5 Gy, le V10 Gy et le V20 Gy (V × Gy : volume recevant × Gy). Les numérations-formules hebdomadaires ont été recueillies pendant la chimioradiothérapie et jusqu’à 12 semaines après. Le test t de Student a été utilisé pour l’analyse de la corrélation entre les contraintes dosimétriques et la survenue d’une lymphopénie sévère. L’analyse de la survie sans progression était réalisée avec le test du Log-rank et le modèle de Cox. Résultats La survenue d’une lymphopénie sévère était fréquente : 74 % (n = 20/27). La DMrate (p = 0,03), le V10 Gy = 0,002 et le V20 Gy (p = 0,02) étaient corrélées avec un risque de lymphopénie sévère, contrairement au V5 Gy (p = 0,09). En analyse unifactorielle, les paramètres influenc¸ant la survie sans progression étaient la DMrate < 3,3 Gy (hazard ratio [HR] : 0,31 ; intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 0,10–0,91 ; p = 0,03), la chirurgie (p = 0,02) et l’âge