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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 520–558
Le nombre moyen d’hypoglycémie a diminué dès les trois premiers mois de traitement par analogues de l’insuline sans différence statistiquement significative entre les différents types d’analogues lents et ceci pour les trois périodes étudiées. Conclusion Nos résultats concordent avec la littérature et montrent l’intérêt des analogues de l’insuline sur la diminution des épisodes d’hypoglycémies pour les diabétiques de type 1 et ceci quel que soit le type d’analogue lent. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.837 P587
Rôle des gènes nucléaires à fonction mitochondriale POLG, Twinkle et ANT1 dans le diabète mitochondrial F. Mariem a,∗ , M. Najla a , M. Mouna b , A. Mohamed b , F. Faiza a Laboratoire de génétique moléculaire humaine, faculté de médecine de Sfax, Sfax, Tunisie b Service d’endocrinologie, hôpital Hedi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Mariem)
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Les maladies mitochondriales sont très variables, elles peuvent toucher plusieurs organes comme le pancréas en cas de diabète. Le dénominateur commun de ces maladies est le dysfonctionnement de la chaîne respiratoire, jouant un rôle essentiel dans la stimulation de la sécrétion d’insuline et la régulation du taux du glucose sanguin. Ce déficit peut être dû à des anomalies liées à l’ADN nucléaire vue que 80 % des protéines mitochondriales sont codées par l’ADN nucléaire. De ce fait, plusieurs gènes nucléaires sont responsables du diabète mitochondrial. On note spécifiquement les gènes POLG (la seule polymérase gamma), Twinkle (la hélicase) et ANT1 (translocation d’ADP en ATP) qui sont impliqués dans la chaîne respiratoire mitochondriale et responsables de la réplication de l’ADN mitochondrial. En effet, le glucose pénétrant via un transporteur spécifique dans la cellule bêta, sera métabolisé par glycolyse en pyruvate qui sera lui-même métabolisé par oxydation dans la mitochondrie (par le cycle de Krebs). Cette oxydation va former de l’énergie chimique sous forme d’ATP. Cette augmentation de l’ATP intracellulaire va favoriser la fermeture d’un canal potassique qui dépolarise la membrane cellulaire et l’ouverture d’un canal calcique permettant au calcium de pénétrer dans la cellule. L’augmentation de calcium intracellulaire va déclencher la sécrétion d’insuline. De telles fac¸ons lorsque les mitochondries ne fonctionnent pas bien, la production d’ATP va être réduite et la sécrétion d’insuline sera moins vigoureuse. Nous voulons enfin confirmer la présence d’une éventuelle corrélation entres les mutations et polymorphismes seront trouvés dans les gènes étudiés et les disfonctionnements de l’ADN mitochondrial. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.838 P588
L’évolution de la fréquence des hypoglycémies et leurs caractéristiques chez des diabétiques de type 2 insulinotraités passés aux analogues de l’insuline C. Chaari a,∗ , S. Mhidhi a , H. Abdessalem a , S. Hamdi a , M. Ali (Pr) b , F. Ben Mami (Pr) a a Institut national de nutrition de Tunis, Tunis, Tunisie b Médecine préventive, hôpital militaire, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : chaari
[email protected] (C. Chaari) Introduction Les analogues de l’insuline sont connus pour avoir moins d’effets secondaires que l’insuline conventionnelle comme l’hypoglycémie et la prise pondérale. On se propose dans ce travail de voir les caractéristiques
des hypoglycémies chez les diabétiques de type 2 insulinotraités passés aux analogues de l’insuline. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective longitudinale sur une période de 18 mois portant sur 61 patients diabétiques de type 2 insulinotraités puis passés aux analogues de l’insuline suivis à l’institut national de nutrition de Tunis. Résultats L’âge moyen était de 60,7 ± 10,2 ans. Le sex-ratio (H/F) de 0,96. La durée médiane de traitement par insuline conventionnelle était de 6 ans. Cinquante-neuf pour cent des patients étaient sous insuline Détémir et 21,3 % sous insuline Glargine et 19,7 % sous analogue prémixé. Le nombre d’hypoglycémie a diminué significativement aux trois périodes étudiées (p < 10−3 ). Avant mise sous analogues de l’insuline, 5 % des patients ont présenté au moins une fois un épisode d’hypoglycémie sévère contre aucun épisode d’hypoglycémie sévère après mise sous analogues pendant les trois périodes étudiées. Le nombre moyen d’hypoglycémie nocturne a diminué au bout de trois et six mois de traitement. Nous avons observé que le nombre moyen d’hypoglycémie a diminué dès les trois premiers mois de traitement par analogues de l’insuline sans différence statistiquement significative entre les différents types d’analogues lents et ceci pour les trois périodes étudiées. Conclusion Nos résultats concordaient avec la littérature ce qui encouragerait la prescription des analogues malgré leur coût élevé puisqu’ils diminuent le coût direct et indirect qu’engendrent les hypoglycémies. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.839 P589
Profil clinico-biologique chez les femmes diabétiques de type 2 sous fortes doses d’insuline et facteurs prédictifs d’insulinorésistance
C. Danguir ∗ , F. Chaker (Dr) , W. Grira , D. Ben Salah , M. Yazidi (Dr) , M. Chihaoui (Dr) , H. Slimane (Pr) Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Danguir) Introduction L’insulinorésistance est une anomalie métabolique fréquente associée principalement à l’obésité androïde. L’objectif de cette étude était de rechercher les différents paramètres cliniques et biologiques prédictifs d’insulinorésistance chez des femmes diabétiques de type 2 sous forte dose d’insuline. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude cas-témoins incluant 33 patientes diabétiques de type 2 sous une dose d’insuline ≥ 1 UI/kg/j et 33 patientes témoins diabétiques de type 2 sous insuline, appariées pour l’âge et la durée de diabète. Nous avons comparé entre les deux groupes, les antécédents d’hepatopathie chronique, la fréquence d’HTA, le niveau d’activité physique, le type de traitement et observance, les paramètres anthropométriques, les stigmates d’hyperandrogénie (hirsutisme, spanioménorrhée), l’enquête alimentaire, la TSH et les marqueurs d’inflammation. Résultats La dose moyenne en insuline chez les malades et les témoins étaient respectivement de 1,25 UI/kg/j et 0,59 UI/kg/j. Les antécédents de spanioménorrhée, dyslipidémie, d’HTA, d’hypothyroïdie et d’hepathopathie chronique étaient plus fréquents et l’hirsutisme 2 fois plus fréquent (12,1 % vs 6,1 %) par rapport aux témoins sans différence significative. Le taux de sédentarité était plus élevé chez les malades (p = 0,09). L’observance du traitement, l’apport calorique total, la ration glucidique, l’IMC et le tour de taille étaient comparables entre les 2 groupes. La gamma glutamyl transférase (GGT) était significativement plus élevée (p = 0,04) ainsi que la CRP (p = 0,04). Discussion Indépendamment du syndrome métabolique, d’autres facteurs, sur lesquels il faut agir, sont impliqués dans la résistance à l’insuline chez les femmes diabétiques de type 2 nécessitant parfois de fortes doses d’insuline. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.840