Sclerose en plaques et infection par le VlH. Ph. BLANCHE*, D. RANOUX**, O. MEYNIARD*, D. SICARD*
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We describe the case of a 25 year-old woman developping paraparesia due to a second flare of multiple sclerosis, soon after infection with the human immunodeficiency virus.
La sclerose en plaques (SEP) n'est pas Nee & une infection retrovirale par HIV ou HTLV 1. Outre les 40 % de malades qui auront une atteinte patente du syst~me nerveux central (SNC) au stade de Sida et ceux qui & I'occasion d'une primoinfection symptomatique presentent une encephalopathie, une myelopathie ou une m~ningite aseptique regressive, d'autres lesions neuropathologiques du SNC ont ete decrites d6s les stades precoces de I'infection, notamment des leuco-encephalopathies demy61inisantes mimant les lesions de la SEP. Observation
:
Une femme de 25 ans, prostituee metissee camerounaise, seronegative pour VIH en decembre 1991, a ete hospitalisee en fevrier 1992 pour une paraparesie spastique. Elle avait souffert de troubles similaires, regressifs en 3 mois, en post partum 20 mois plus t6t et signalait des episodes de flou visuel recidivants. La ponction Iombaire revelait une hyperproteinorachie isolee (0.88 g/I) composee de 25 % de gammaglobulines ayant un profil electrophoretique oligoclonal. L'IRM cer#brale montrait 2 images d'hypersignal en T2 evocatrices de plaques demyelinisees. L'IRM rachidienne etait normale en T1. Les potentiels evoques somesthesiques et visuels etaient alteres des 2 cStes. La biologie etait normale et les serologies syphilitiques et HTLV1 negatives. Par contre, la serologie HlVl etait positive sans antig~nemie p24. Les lymphocytes CD4 etaient & 968/mm 3 avec un rapport T4/T8 & 0,98. L'evolution a ~te favorable avec disparition des troubles au 10~rnejour d'un traitement par perfusions de 500 mg de methylprednisolone pendant 5 jours. Commentaire
:
Trois cas de leucoencephalite fulminante, & des stades precoces de I'infection HIV ont ete etudies anatomiquement. Des lesions mimant une SEP y ont ete mises en evidence. 4 cas d'association simultanee de SEP avec I'infection par le VIH evoluant sur un mode recidivant independemment des variations des taux de T4 ont ete decrits. En outre, des anomalies en IRM indistingables des lesions de SEP ont ete decrites d~s les stades precoces de rinfection HIV. Une telle presentation clinique doit etre reconnue pour ne pas retarder le diagnostic d'infection retrovirale. De m~me, comme I'illustre notre observation, une SEP pourrait ~tre exacerbee & I'occasion ou dans les suites immediates d'une primoinfection HIV.
* Service de M#decine Interne (PrA, CREMER) ; HSpital Cochin ; 27, rue du Faubourg Saint-Jacques ; 75674 PARIS C#dex 14. ** Service de Neurologie (Pr J. DE RECONDO) ; Centre Hospitafier Sainte-Anne ; 1, rue Cabanis ; 75674 PARIS C6dex 14. 1993 Tome X I V Numero 6 -