SOCII TI FRAN,CAISE D'ALLERGOLOGIE S6ance du
20 mars 1987
Etude comparative du RAST et du FAST dans la d6tection de l'allergie au Dermatophagoides pteronyssinns. A propos de 100 observations. - - N. Blot, V. Bruy~re, M. Ovize, M. Perrin-Fayolle. Le but de ce travail est de pr6senter une 6tude comparative de deux techniques de dosage des IgE s6riques spdcifiques anti- Dermatophagdides pteronyssinus, 6tude effectu6e chez 100 sujets pr6sentant un asthme perannuel. Ces deux techniques sont le RAST (Radia-allergosorbent test: mdthode radio-immunologique) et le FAST (fluoroallergosorbent test: mdthode fluoro-immuno-enzymatique). Ces rdsultats ont 6t6 exprim6s en classe (de 0 ~ IV selon l'intensit6 de la r6ponse). R A S T e t FAST ont 6t6 parfaitement concordants (m~me classe) dans 66 p. cent des cas et ont pr6sent6 une classe d'6cart dans 23 p. cent des cas. La concordance est done acceptable dans 89 p. cent des cas. 10 sujets ont pr6sent6 deux classes d'6cart (7 lois le FAST s'est av6r6 plus 61ev6 que le RAST) et 1 sujet a pr6sent6 trois classes d'6cart (FAST sup6rieur au RAST). Globalement sur les 11 discordances, on a observ6 8 fois un FAST sup6rieur au RAST. Le syst~me FAST nous a donc sembl6 dans certains cas dou6 d'un exc~s de sensibilit6 par rapport au RAST, exc~s pouvant ~tre expliqu6 par le mode diff6rent de fixation des allergbnes, par l'utilisation d'un anticorps monoclonal et par un dosage fluorim6trique. Secondairement, nous avons confront6 les r6sultats des IgE sp6cifiques anti-DP (technique FAST) avec les tests cutan6s et les faits cliniques. Tests cutan6s et FAST sont parfaitement concordants dans 77 p. cent des cas : 22 fois nous avons eu des tests cutan6s positifs avec des FAST n6gatifs (classe O e t I ) ; cliniquement, il s'agissait de 10 asthmes ~t composante allergique vraie (avec IgE s6riques totales sup6rieures ~t 250 U / m l dans 4 cas et RAST positifs dans 2 cas), de 10 asthmes sans composante allergique (avee IgE s6riques totales sup6rieures 250 2 l o i s et RAST toujours n6gatifs) et de 2 asthmes s6v~res mixtes (avec IgE s6riques totales normales et RAST n6gatifs). On observe donc deux types de faits: d'une part des tests cutan6s positifs sans symptomatologie clinique allergique et d'autre part en cas de taux d'IgE sp6cifiques faibles, on peut avoir un FAST (et/ou un RAST) n6gatif alors que les tests cutan6s sont positifs et qne le patient a un asthme allergique. Enfin, 1 patient a pr6sent6 un test cutan6 n6gatif avec FAST et RAST classe IV. Ce patient n'avait aucune th6rapeutique pouvant expliquer ce faR. En r6sum6, en confrontant les FAST aux tests cutan6s et la clinique chez 79 sujets (19 asthmes allergiques avec clinique TC et RAST positifs, 60 asthmes non allergiques avec clinique, TC et RAST n6gatifs, 4 fois le FAST n'a pas
6t6 liable par rapport aux autres param~tres 6tudids, soit dans 5 p. cent des cas. FAST et RAST nous paraissent deux m6thodologies satisfaisantes pour explorer les IgE sp6cifiques anti-DP, avec un avantage pour la m6thode immuno-enzymatique moins lourde et moins on6reuse pour un laboratoire que la m6thode radio-immunologique. En conclusion, si le radio-allergo-sorbent test doit rester la m6thode de r4f6rence, d'autres techniques d'appr6hension des IgE sp6cifiques ont leur champ d'application: technique immuno-enzymatique et fluoro-immunoenzymatique. Mais une notion fondamentale doit ~tre retenue, ~t savoir que des tests biologiques doivent toujours 4tre confront6s aux donn6es cliniques et aux tests cutan6s. Evaluation comparative du FAST et du RAST en pratique allergologique. - - J.L. Gu6ant ~, M.A. gambout z, G. D~jardin 1, D.A. Moneret-Vautrin ~, J.P. Nicolas ~, I.P. Grilliat L Depuis l'introduction du FAST comme moyen de d6tection immunoenzymologique des IgE sp6cifiques du s6rum, plusieurs 6tudes contradictoires de comparaison avec la m6thode radio-immunologique de r6f6rence, le RAST, ont 6t6 publi6es. Seltzer et coll. (Annals of Allergy, 1985) observent des r4sultats concordants dans 81,4 p. cent des cas et une tr6s bonne corr61ation du FAST avec les tests cutan6s. Pecoud et coll. (Allergy, 1986) observent un nombre 61ev6 de faux positifs avec le FAST. Nous avons 6valu6 les deux m6thodes ~t partir de 300 s6rums r6cemment dos6s par le RAST au laboratoire et tir6s au sort h partir d'une collection sdpar6e en 5 classes (0-4). La r6p6tabilit6 intratest (n=10) estim6e pour Dermatophagogdes pteronyssinus, Dactylis glomerata, PIantago lanceolata, blanc d'ceuf et 6pith61ium de chien 6tait respectivement de 11,0 p. cent, 8,3 p. cent, 12,2 p. cent, 4,2 p. cent et 13,1 p. cent pour le RAST et de 16,6 p. cent, 11,2 p. cent, 10,3 p. cent, 18,4 p. cent, 8,4 p. cent pour le FAST. Le dosage des sdrums-standard du FAST (Ivraie) par le RAST montrait une corr61ation significative entre valeurs tMoriques et dos6es (r=0,974, p<0,001, pente 0,54). Cette corr61ation n'6tait pas observ6e entre les valeurs thdoriques des s6rums standard du R A S T e t les valeurs correspondantes dos6es par le FAST. Sur 300 s6rums correspondant h 13 allerg~nes, les r&ultats du RAST et du FAST 6taient concordants dans 78,4 p. cent des cas (moins d'une classe de diff6rence). Les allerg~nes off le pourcentage des rdsultats concordants 6tait le plus faible 6taient Dermatophago'ides pteronyssinus (70,0 p. cent n=30), Dermatophago'ides Jarinae (70,0 p. cent, n=30), Plantago lanceolata (55 p. cent, n=20), et 6pith61ium de chien (67,7 p. cent, n=31). Sur 31 des cas discordants, 90,4 p. cent des cas pr6sentaient un RAST positif qui concordait avec le
Rev. Jr. Allergol., 1987, 27, 3.
156 contexte clinique et les tests cutan6s (85,9 p. cent RAST classe 2-4 et 6,4 p. cent RAST classe 1). Le FAST ne concordait avec le contexte clinique et les tests cutan6s que dans 48,4 p. cent des cas (29 p. cent FAST classe 2-4 et 19,4 p. cent FAST classe 1). En conclusion, la r6p6tabilit6 intratest du RAST et du FAST 6tait insuffisante pour certains allerg~nes. La concordance entre le RAST et le FAST 6tait proche de celle observ6e par Seltzer et coll., cependant, dans les cas o~h le RAST et le FAST 6taient discordants, le RAST 6tait plus souvent concordant avec u n contexte clinique et des tests cutan6s en faveur d'une allergie. 1 Laboratoire de Biochimie Medicale et P6diatrique et Equil~e de Biochimie-Immunologie Unit6 INSERM U 308, Facult6 de M6decine, Vandceuvre-l~s-Nancy. Service de Mddecine D, CHU de Nancy-Brabois, Vandceuvre-I~sNancy.
Sensibilisation aux isocyanates chez l'h6modialys6. Nouveau faeteur probable de bio-incompatibiUt6. - - F. Lavaud, C. Cossart, S. Lavaud, C. Lorton, K. Baddou, S. Kochman, I. Chanard, A. Cazabat. Depuis 1981, on qualifie de <
• SOC1ET~ FRANC AISE D ' A L L E R G O L O G I E / Rush d6sensibilisation aux acariens dans les 6chccs de l'immunoth6rapie eonventionnelle ehez l'asthmatique. Int6r~t et limite. - - M. Colas, M. Perrin-Fayolle. Le but de ce travail a 6t~ d'appr6cier I'int6r~t de la rush d6sensibilisation aux acariens chez les asthmatiques pr6alablement d6sensibilis6s sans succ~s selon les m~thodes classiques. L'6tude a port6 sur 45 patients (29 hommes et 16 femmes) d'~ge moyen 36 ans atteints d'asthme dont l'allergie aux acariens a 6t6 prouv6e par les tests cutan6s, les IgE sp6cifiques au D. pteronyssinus et les tests de provocations aux acariens. Pour t o u s l e s patients il a 6t6 codifi6 : - - l a gravit6 de l ' a s t h m e ; - - son anciennet~ ; - - et ses r6percussions fonctionnelles. Tons les patients sont hospitalis6s et d6sensibilis6s, sans pr~m6dication, en 3 jours avec de l'Alyostal dpt Stir. Le r6sultat a 6t~ appr6ci6 par l'analyse des scores cliniques, des scores th6rapeutiques et de l'explorafion fonctionnelle respiratoire apr~s le mois et u n an de d6sensibilisation. L'ensemble des r6sultats a ~t6 mis sur ordinateur Macintosh Apple et l'analyse a ~t6 r6alis6e par u n logiciel gestionnaire de fichier. Ceci permet de retenir : - - 50 p. cent de succ~s avec disparition totale des crises et normalisation des donn6es spirographiques ; - - 19 p. cent de r6sultats incomplets (pas d'am~lioration clinique mais disparition du T V O ) ; - - 2 1 p. cent de r6sultats discordants (disparition des crises mais TVO persistants) ; - - 9 p. cent d'6checs. En ce qui concerne les contr61es nous retiendrons une diminution significative du taux des IgE totales et de la positivit6 des RAST duns seulement 50 p. cent des cas. Pour les donn6es fonctionnelles la dose liminaire de carbachol augmente duns 46 p. cent des cas et duns 37 p. cent des cas pour le test de provocation aux acariens. Ces r6sultats montrent l'int6r~t de la rush d6sensibilisation aux acariens qui permet duns nombre de cas d'am61iorer des malades qui s'6taient av6r6s insensibles vis-5-vis des techniques d6sensibilisantes conventionnelles. I1 n'est toutefois pus possible de d6terminer si ces bons r~sultats sont li6s h la technique rush ou h l'utilisation d'acariens purs. Asthme professionnel dfi au caviar (oeufs d'esturgeons). Diagnostic radio-immnnologique. - - P. Gervais, S. Morault, O. Gervais, N. Rosenberg. Les autenrs pr6sentent u n cas d'asthme professionnel chez une jeune femme charg6e du condifionnement de caviar d'origine iranienne (ceufs d'esturgeons et de saumons). Cet asthme s6v~re n6cessitant une corticoth~rapie, r~cidir a n t h toute reprise du travail, avait pour origine les ~manations des ceufs d'esturgeons. Le diagnostic a pu @tre confirm6 par l'6volution des sympt6mes, des ~preuves fonctionnelles respiratoires et de la r~activit~ bronchique, par les tests cutan6s positifs aux extraits d'eeufs d'esturgeons, Les RAST, r~alis6s dans le laboratoire du Pr Johansson (Karolinska Institute), ont 6t6 posififs pour le caviar provenant d'eeufs d'esturgeons et n6gatifs pour celui provenant d'eeufs de saumons, Plusieurs cas ont 6t6 observ6s dans la m~me entreprise. L'6tat atopique ne paralt pas pr6disposer; le tabagisme a pu jouer u n r61e favorisant. Ces caract6ristiques sont communes h d'autres asthmes dus aux diff6rents produits matins,
Rev. Jr. AllergoI., 1987, 27, 3.