18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 persistant modéré dans 47 % et persistant sévère dans 13 %. Il était contrôlé à partiellement contrôlé dans 68 % des cas. L’interrogatoire avait noté une rhinite associée dans 87 % des cas, une conjonctivite dans 69 % et un urticaire dans 20 %. Sur le plan fonctionnel, les paramètres mesurés se sont améliorés sous bêta2mimétiques dans 36,5 % des cas, sans qu’ils soient réversibles. Le VEMS moyen était de 98 % et le rapport de Tiffeneau moyen de 90,8 %. Un test aux corticoïdes était réalisé dans 22 % des cas. Il était positif dans 81 %. Les tests cutanés réalisés dans 36,8 % des cas, étaient positifs dans 90 %. L’évolution était stationnaire dans la majorité des cas avec maintien du contrôle, et marquée par le déclin du VEMS avec apparition du trouble ventilatoire obstructif dans 11 % des cas. À travers cette étude on insiste qu’une spirométrie normale ne peut guerre écarter le diagnostic d’asthme retenu à l’étape clinique. Elle s’avère plutôt nécessaire pour la surveillance. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.409 364
Asthme et insuffisance corticosurrénalienne S. Morad , H. Benjelloun , A. Echerrate , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’insuffisance corticosurénalienne est une complication fréquente due aux corticoïdes systémiques chez les patients asthmatiques. Pour évaluer sa fréquence et son retentissement, nous avons réalisé une étude rétrospective à propos de 8 cas de cette insuffisance parmi les 287 cas suivis pour asthme en consultation d’allergologie entre janvier 2009 et août 2013. Il s’agissait de 6 femmes et 2 hommes. La moyenne d’âge était de 42 ans (24—55). L’automédication par la corticothérapie orale pendant une durée prolongée dépassant un an était notée chez tous les cas, avec une dose moyenne de 40 mg/j. Aucun de nos cas n’était mis sous traitement de fond adapté. L’asthme était classé stade III dans 5 cas et IV dans 3 cas. L’atopie personnelle était retrouvée chez 6 cas, faite surtout d’une rhinite et de conjonctivite. Six patients avaient des comorbidités associées, représentés par le diabète type II et l’obésité dans 3 cas chacun. L’obésité était modérée dans 2 cas et sévère dans 1 cas. La dyslipidémie était notée dans 1 cas. Tous les cas étaient mis sous-hydrocortisone par voie orale avec un suivi endocrinologique régulier. La normalisation de la cortisolémie était obtenue après 18 mois en moyenne. Associé à une bonne éducation thérapeutique et à la prise en charge des comorbidités, le traitement de fond était instauré dans tous les cas, basé sur l’association corticothérapie inhalée et 2 mimétiques dans tous les cas et des xanthiniques dans 2 cas. L’asthme était contrôlé dans 2 cas, partiellement contrôlé et non contrôlé dans 3 cas chacun. L’automédication par la corticothérapie orale est évitable chez le patient asthmatique si un traitement de fond est rapidement et adéquatement instauré. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.410 365
Sensibilisation cutanée à la blatte : à propos de 166 cas F.Z. Khouchilia , H. Jabri , H. Sellal , W. El Khattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc Les blattes sont des insectes responsables d’un nombre croissant d’allergie respiratoire essentiellement des rhinites et des crises d’asthme. Afin d’étudier la place de la sensibilisation à la blatte sous nos climats, nous avons mené une étude rétrospec-
A117
tive sur 1779 patients consultant pour la première fois entre 2003 et 2013 pour asthme et/ou rhinite et ou conjonctivite. L’allergie à la blatte est recherchée par prick-test à l’extrait de blatte germanique. Les tests cutanés sont positifs chez 166 patients (9 %). Il s’agit de 105 femmes et 61 hommes âgés entre sept et 70 ans avec une moyenne de 28,5 ans. La majorité des patients sont de classe sociale moyenne et donc ayant un habitat précaire ou humide. L’asthme est retrouvé chez 140 patients (84 %). Il est persistant modéré dans 56 % des cas et persistant sévère dans 8 % des cas. Il est isolé dans 20 cas (14 %), associé à une rhinite dans 105 cas et à une conjonctivite dans 53 cas. L’association asthme rhinoconjonctivite est retrouvée dans 59 cas. La rhinite est retrouvée dans 54 cas, classée persistante modérée à sévère dans 27 cas. Elle est isolée dans 13 cas, associée à une conjonctivite dans 21 cas. La sensibilisation cutanée à la blatte germanique est associée à la sensibilisation aux acariens dans 138 cas, aux pollens dans 31 cas. Trois cas de monosensibilisation à la blatte ont été notés. La recherche d’une sensibilisation aux blattes par prick-test doit être faite systématiquement dans le cadre du bilan allergologique de toute forme d’allergie respiratoire. Ces résultats confirment la prévalence assez élevée de la sensibilisation à la blatte chez nos patients et la fréquence de l’association à une sensibilisation aux acariens. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.411 366
Asthme et allergie alimentaire S. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahalaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’asthme et l’allergie alimentaire, affections de plus en plus fréquentes, sont étroitement imbriqués. Leurs relations sont étroites et limpides, même si cette association est parfois sousestimée en pratique. Notre étude est rétrospective portant sur 234 asthmatiques suivis en consultation d’allergologie du CHU Ibn Rochd. Tous les patients ont bénéficié d’un interrogatoire minutieux et d’un examen clinique complet. Des prick-tests (PT) comportant les principaux allergènes alimentaires ont été pratiqués. La confrontation des résultats des PT avec les données cliniques était exigée pour poser le diagnostic d’allergie alimentaire chez 46 asthmatiques (19,6 %). La moyenne d’âge était de 32 ans avec une prédominance féminine (71 %). Le reflux gastro-œsophagien était noté dans 8 cas et l’obésité dans 5 cas. L’asthme était persistant sévère dans 8 cas, persistant modéré dans 18 cas, persistant léger dans 9 cas et intermittent dans 11 cas. Il était isolé dans 2 cas, associé à une rhinite dans 9 cas, à une rhinoconjonctivite dans 30 cas et à une conjonctivite dans 5 cas. Les PT étaient surtout positifs aux poissons dans 24 cas, aux amandes et à la fraise dans 19 cas chacun, aux œufs dans 14 cas avec 2 cas de monosensibilisation aux blanc d’œufs, à l’avocat dans 9 cas, aux olives dans 6 cas, au poulet dans 5 cas et à l’escargot dans 3 cas. Pour 3 asthmatiques avec des PT négatifs malgré une symptomatologie clinique imminente, on a complété par le dosage des IgE spécifiques. La maladie asthmatique était contrôlée dans 26 cas. À la lumière de cette étude, la prévalence de l’allergie alimentaire chez l’asthmatique est non négligeable. On insiste sur la nécessité et l’importance des mesures d’éviction allergénique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.412 367
Asthme et hyperéosinophilie : profil étiologique et PEC M. Karhate , L. Senhaji , B. Amara , M. Serraj , M. Elbiaze , M.C. Benjelloun Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc Une élévation du taux sanguin des éosinophiles est banale au cours des maladies allergiques et de l’asthme, mais dans certain cas