Congrès de l’Union Méditerranéenne de Pathologie Thoracique
30 Téléassistance pour patients insuffisants respiratoires et pour patients asthmatiques M. Zamith 1, T. Cardoso 2, I. Matias 1, F. Garcia 1, A. Flowerday 3, P. Levene 4, A. Roudsari 4, M.J. Marques-Gomes 1 Hospital de Pulido Valente. Lisboa; Hospital do Espírito Santo. 3 Évora; Portugal. Transpond Ltd. 4 Londres.City University, Londres, Project REALITY avec financement de l’ UE. 1 2
Pendant 9 mois on a évalué un dispositif portable (Doc@home) pour transférer par l’Internet des données entre malades et professionnels de santé, permettant surveiller des patients chroniques à domicile. Le dispositif permettait le registre de l’oxymétrie, de l’ECG et des réponses à questions cliniques et sur qualité de vie, permettant aussi que les patients puissent recevoir des messages envoyés par les professionnels de santé. Les patients étaient 51 insuffisants respiratoires chroniques (IRC) graves suivis aux hôpitaux Pulido Valente et Espírito Santo et 21 asthmatiques de ce dernier hôpital. On a évalué, par des questionnaires, la répercussion sur la qualité de vie et l’avis des malades et des professionnels de santé sur l’utilisation de cet équipement. Pour les patients IRC c’était plus difficile d’apprendre à utiliser le système que pour les asthmatiques et bien que la majorité de ces malades (78 %) a rapporté des problèmes avec l’équipement, ceux-ci ont été qualifiés comme rares/occasionnels pour 84 % des cas. Pour 31 malades IRC suivis à la région de la Grande Lisbonne, l’utilisation du système a été correcte (n = 12), raisonnable (n = 12) et incorrecte (n = 7). Le premier groupe a eut une réduction du nombre et durée de séjours à l’hôpital et aussi amélioration de la qualité de vie. Avec ce système de téléassistance 83 % des malades IRC ont rapporté qu’ils étaient plus/beaucoup plus soutenus et 34 malades (77 %) utiliseraient ce système dans l’avenir. La plupart des asthmatiques (76 %) aimeraient aussi maintenir ce type de surveillance. En plus, le service a été considéré utile par les investigateurs, s’améliorant les soins aux malades. La conclusion c’est que la téléassistance constitue une contribution positive pour la gestion des malades chroniques et sa divulgation devra être considérée dans l’avenir.
31 La rhinosinusite influence le contrôle de l’asthme de l’enfant. R. Chiron 1, G. Khanbabaee 1, I. Vachier 1, N. Molinari 2, M. Varrin 2, P. Godard 1, P. Chanez 1 1 2
Service des Maladies Respiratoires, Hôpital A de Villeneuve, CHU Montpellier, France. Laboratoire de Biostatistiques, IURC, Montpellier, France.
La rhinosinusite (RS) est fréquemment retrouvée au cours de l’asthme. Le monoxyde d’azote exhalé (NOe) est un outil pertinent pour le diagnostic d’asthme et sa prise en charge. Cependant, les relations entre le NOe, la rhinosinustite et l’atopie ne sont pas clairement établies. Objectif : Montrer les liens potentiels entre le contrôle de l’asthme, le NOe et la RS chez l’enfant. Méthodes : Les données cliniques, spirométriques et le taux de NOe ont été recueillis prospectivement chez des enfants âgés de 4 à 18 ans, recrutés à la consultation spécialisée d’asthme de l’enfant. Le diagnostic d’asthme a fait selon les recommandations de l’ATS et le contrôle évalué selon les recommandations canadiennes. La RS était définie par la présence d’une obstruction nasale, d’une rhinorrhée, d’éternuements ou d’un prurit nasal et l’atopie définie par la présence d’au moins un test cutané positif vis à vis des aéroallergènes rencontrés dans notre région. La spirométrie a été réalisée selon les recommandation de l’ERS et le NOe mesuré avec l’analyseur NIOX® (Aerocrine®) à 50ml/s. Résultats : 117 enfants âgés de 10 ans (4-17) (41F/76H) ont été inclus. Le contrôle de l’asthme était considéré optimal dans 37,4 % des
10S124
Rev Mal Respir 2006 ; 23 : 10S109-10S139
cas, suboptimal dans 55,1 % et mauvais dans 7,5 % des cas. 74,3 % des enfants étaient atopiques et 62,5 % avaient une RS. Le VEMS était à 96 % des valeurs prédites (médiane) (70-132), le taux de NOe était de 20,9 PPB (médiane) (2-200). L’âge (p = 0,002), le contrôle de l’asthme (p < 0,001), l’atopie (p = 0,001) et la présence d’une RS (p = 0,012) étaient significativement associés au taux de NOe. A l’opposé, le niveau de contrôle de l’asthme était associé au taux de NOe (p = 0,0392) et à la présence d’une RS (p = 0,007) mais pas à l’atopie. Conclusion : la RS influence le contrôle de l’asthme et le taux de NOe. Ces résultats suggèrent de traiter une RS pour optimiser le contrôle de l’asthme chez l’enfant.
32 Transmission familiale de la sensibilisation allergénique (à propos de 218 familles tunisiennes) M.R. Charfi, H. Khouani, N. Fajraoui Service de Pneumologie, Hôpital des FSI 2070 La Marsa, Tunisie.
Introduction : Le caractère familial de l’atopie a fait l’objet de nombreuses études. Outre la transmission globale de l’allergie qui est actuellement bien établie, il semble exister une transmission familiale selon l’organe cible et selon la gravité. A notre connaissance, très peu d’auteurs ont étudié la transmission spécifique selon l’allergène. Le but de notre travail est d’étudier la transmission familiale de la sensibilisation allergénique dans une population de 218 familles tunisiennes dont au moins 2 membres ont été explorés à notre consultation d’allergologie. Matériel et méthodes : Notre population est constituée de 435 patients dont 157 parents (58 pères et 99 mères) âgés en moyenne de 38,5 ans et 278 enfants âgés en moyenne de 10,5 ans qui ont consulté pour rhinite et/ou asthme. Tous ces patients avaient un prick-test positif pour au moins un pneumallergène. La concordance entre mères enfants, pères enfants et dans la fratrie a été recherchée pour les 2 groupes d’allergènes les plus fréquents et notamment les acariens et les pollens. Résultats : Malgré un environnement familial partagé, nous n’avons pas retrouvé une concordance de la sensibilisation allergénique dans les familles étudiées aussi bien entre les parents et les enfants que dans la fratrie. Conclusions : Ce résultat démontre le rôle peu probable de la génétique dans la sensibilisation allergénique mais aussi la variabilité individuelle de la sensibilité à l’exposition environnementale