SLA : actualités cliniques 2011

SLA : actualités cliniques 2011

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A2 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Communication orale Groupe franc¸ais d’étu...

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r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A2

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Communication orale

Groupe franc¸ais d’étude des maladies du motoneurone (GFEMM) Mardi 03 avril 2012

CO23

SLA : actualités cliniques 2011 CO21

Évolution du concept de SLA J. Pouget Marseille, France Non transmis. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.397

CO22

Existe-t-il des biomarqueurs dans la SLA ? J.-P. Camdessanche Neurologie, Nord, 42055 Saint-Étienne 02, France Mots clés : SLA ; Biomarqueur La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurologique dégénérative des neurones de la voie motrice qui aboutit à l’installation rapidement progressive d’un déficit moteur qui peut concerner les membres, les muscles respiratoires, les muscles de la phonation et de la déglutition. Son pronostic est très sombre avec une médiane de survie de 36 mois. Si un contexte génétique existe pour 5 à 10 % des sujets, la grande majorité des SLA est sporadique. Un biomarqueur est une caractéristique biologique mesurable liée à un processus normal ou pathologique. C’est un outil de mesure objectif qui agit en tant qu’indicateur d’un processus biologique normal, d’un processus pathologique ou d’une réponse pharmacologique à une intervention thérapeutique. Il existe ainsi des marqueurs diagnostiques en faveur du diagnostic, au mieux dès les premiers signes de la maladie ou même avant. D’autres marqueurs sont phénotypiques, susceptibles de distinguer différentes formes cliniques d’une maladie. Certains biomarqueurs peuvent renseigner sur la progression de la maladie. Enfin, il existe des biomarqueurs dits de monitoring qui peuvent témoigner d’une réponse thérapeutique. Dans le cadre de la SLA, la recherche de biomarqueurs est un sujet récurrent tant la maladie est grave et d’évolution rapide. Au cours de l’exposé, nous ferons le point sur les biomarqueurs cliniques, neurophysiologiques, radiologiques et biologiques disponibles à ce jour. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.398

0035-3787/$ – see front matter doi:10.1016/j.neurol.2012.01.396

M.-H. Soriani Centre de référence maladies neuromusculaires et SLA, CHU de Nice, 06202 Nice 3, France Mots clés : Sclérose latérale amyotrophique ; Génétique Nous rapportons une synthèse du travail de veille bibliographique réalisée par un groupe d’experts de la coordination nationale des centres SLA. La recherche bibliographique effectuée à partir de la base de données Medline a porté sur la période de janvier à décembre 2011. Si les biomarqueurs demeurent une voie de recherche, seuls les critères d’Awaji pourraient améliorer la sensibilité diagnostique. La précocité du diagnostic pourrait avoir des répercussions dans la prise en charge. Ainsi, une étude récente a montré la valeur pronostique sur la survie de l’état nutritionnel au moment du diagnostic. Sur le plan respiratoire, le développement de la stimulation diaphragmatique ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques, une étude préliminaire ayant suggéré une amélioration du sommeil par diminution des apnées/hypopnées en phase de sommeil paradoxal. La ventilation invasive sur trachéotomie demeure peu fréquente dans cette pathologie. Elle pourrait allonger la survie sans altérer la qualité de vie lorsqu’elle est instaurée en urgence du fait d’une inefficacité de la VNI ou d’une détresse respiratoire sur encombrement. Le désencombrement et l’aide à la toux restent primordiaux et le développement de techniques d’aide instrumentale à la toux devrait permettre d’améliorer leur efficacité, la tolérance et la compliance. Sur le plan thérapeutique, les résultats de l’étude de phase II concernant le dexpramipexole sembleraient montrer un ralentissement du déclin fonctionnel et une réduction de la mortalité. Enfin, dans le domaine de la génétique, une nouvelle mutation caractérisée par une expansion anormale d’un hexanucléotide sur le chromosome 9 (C9ORF72) est considérée à ce jour comme la cause la plus fréquente des formes familiales de SLA, de DFT et de SLA-DFT. Cette mutation pourrait être responsable d’anomalies du métabolisme des ARN, mécanisme pathogénique précédemment décrit dans les mutations TARDBP et FUS comme étant à l’origine du processus neurodégénératif. Informations supplémentaires.– Remerciements au groupe bibliographique de la coordination des centres SLA. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.399