Stratégie de prise en charge d’un échec de lambeau libre en chirurgie cervico-faciale

Stratégie de prise en charge d’un échec de lambeau libre en chirurgie cervico-faciale

Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28 Déclarati...

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Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.023 14

Stratégie de prise en charge d’un échec de lambeau libre en chirurgie cervico-faciale

J. Fernandez ∗ , D. Culié , J. Riss , O. Dassonville , G. Poissonnet , A. Bozec Centre Antoine Lacassagne-IUFC, Unicancer, Nice, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation Les échecs de lambeaux libres en chirurgie reconstructive cervico-faciale sont rares, mais leur prise en charge est complexe. Le but de cette étude était d’analyser la conduite à tenir en cas d’échec de lambeau libre. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective portant sur l’ensemble des patients ayant eu un échec de lambeau libre dans le cadre d’une chirurgie reconstructive cervico-faciale entre 2000 et 2014 au sein de notre institution. Résultats Cinq cent quarante-sept lambeaux libres ont été réalisés pour une chirurgie reconstructive cervico-faciale durant cette période. Au total, 52 échecs (9,5 %) ont été retrouvés. Il s’agissait de 34 hommes et 18 femmes, d’âge moyen égal à 63,9 ans (de 42 à 93 ans). Dans 33 cas (64,7 %), la chirurgie reconstructive avait été réalisée en terrain irradié. Un deuxième lambeau libre a été réalisé dans 18 cas (33,3 %) : 14 lambeaux fascio-cutanés antébrachiaux (dont 9 pour une reconstruction du voile du palais quasi totale), 3 lambeaux de péroné (dont 1 symphyse mandibulaire) et 1 lambeau gastro-épiploïque. Le taux d’échec du deuxième lambeau libre a été de 3 sur 18 (6 %). Dans 28 cas (53,9 %), la réparation secondaire a été réalisée grâce à un lambeau pédiculé musculo-cutané, musculaire pur ou de fascia. Dans les 6 autres cas, soit une réparation partielle a été réalisée par lambeau local soit la perte de substance a été laissée en cicatrisation dirigée plus ou moins appareillée (plaque palatine). Conclusion Devant un échec de lambeau libre, la stratégie de reconstruction secondaire dépend du bénéfice apporté par l’utilisation d’un lambeau libre (réparation du voile, de la symphyse mandibulaire, reconstruction pharyngée circulaire. . .), de l’identification des causes du premier échec et de leur caractère réversible. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.024 15

Résultats du lambeau musculo-cutané de grand pectoral en « fer à cheval » pour la reconstruction de pertes de substance circulaires de l’hypopharynx chez 62 patients F. Espitalier ∗ , C. Ferron , G. Michel , O. Malard Service d’ORL, CHU de Nantes, Nantes, France ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Le but de cette étude a été d’observer les résultats chirurgicaux, fonctionnels et carcinologiques de la technique de reconstruction de l’hypopharynx par lambeau musculo-cutané de grand pectoral en « fer à cheval » après pharyngo-laryngectomie totale circulaire. Les résultats obtenus ont été comparés à ceux des autres principales techniques de reconstruction décrites dans la littérature. Matériel et méthodes Cette étude rétrospective a inclus 62 patients ayant bénéficié de la même technique de reconstruction pendant une période de 11 ans. Dans tous les cas, une pharyngo-

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laryngectomie totale circulaire a été réalisée de manière classique, 59 fois pour des raisons carcinologiques, 3 fois pour des raisons fonctionnelles. Tous les patients étaient de sexe masculin, âgés en moyenne de 58,5 ans au moment de la chirurgie. Les résultats fonctionnels en termes d’alimentation et de réhabilitation vocale ont été observés. Les éventuelles complications ainsi que la durée d’hospitalisation ont été relevées. Les résultats carcinologiques ont été observés pour les 59 patients atteints de carcinome épidermoïde. Résultats Un décès postopératoire à 17 jours a été rapporté, en rapport avec une rupture vasculaire cervicale. Des complications générales et locales sont intervenues dans respectivement 11 % et 18 % des cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 20 jours. L’alimentation et la réhabilitation vocale étaient considérées comme satisfaisante pour respectivement 75 % et 49 % des opérés, malgré 39 % de sténoses du néopharynx et 24 % de fistules pharyngolaryngées. Les résultats carcinologiques retrouvaient un taux de récidive de 32 % et un taux de métastases de 20 %. Le recul moyen était de 18 mois. Conclusion La reconstruction de l’hypopharynx par le lambeau musculo-cutané de grand pectoral en « fer à cheval » est une technique simple, fiable et source d’une faible morbidité. Cependant, en comparaison avec les lambeaux libres, le taux de sténoses du néopharnyx est élevé et la qualité de la réhabilitation vocale est médiocre. Cette technique appartenant à l’arsenal des réparations circulaires de l’hypopharynx, doit être réservée à des cas sélectionnés. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.025 16

Comparaison de la morbidité au niveau des sites donneurs de lambeau antébrachial radial et thoracodorsal perforant pour la reconstruction de la cavité buccale et de l’oropharynx en cancérologie ORL

C. Bach ∗ , J. Dreyfus , I. Wagner , X. Lachiver , A. Guth , F. Chabolle Hopital Foch, Sèvres, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation La réhabilitation de la cavité buccale et de l’oropharynx après exérèse tumorale est souvent obtenue par l’utilisation de lambeaux libres. La ranc¸on cicatricielle au niveau du site donneur doit être prise en compte. Le lambeau antébrachial radial, le plus utilisé, laisse une cicatrice visible et facilement exposée au regard. Le lambeau thoraco-dorsal perforant (TDAP) qui possède les mêmes qualités plastiques que le lambeau antébrachial permet d’obtenir une cicatrice camouflée dans le creux axillaire. Le but de cette étude est d’évaluer le résultat esthétique des sites donneurs de lambeaux libres antébrachial radial et thoraco-dorsal. Matériel et méthodes Tous les dossiers des patients ayant bénéficiés d’une reconstruction par un lambeau libre antebrachial ou thoraco-dorsal entre janvier 2011 et décembre 2011 ont été rétrospectivement analysés. Le Patient and Observer Scar Assessment Scale (PSAS et OSAS) et le score de Vancouver ont été utilisés pour évaluer la qualité des cicatrices. Résultats Une reconstruction par un lambeau antébrachial radial a été réalisée dans 4 cas, par un lambeau TDAP dans 7 cas. Le score PSAS du groupe TDAP est significativement inférieur à celui du groupe antébrachial (p = 0,03). Le score OSAS est plus élevé dans le groupe antébrachial (21,5 vs 14). Le score de Vancouver est significativement plus élevé pour les cicatrices du lambeau antébrachial que pour celle du TDAP, 8 versus 2,7 (p = 0,005). Conclusion Cette étude est la première qui compare les cicatrices des sites donneurs de lambeau libre antébrachial et thoracodorsal.