22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018 280
Limites des contrôles de qualité des analyseurs de gaz du sang pour la validité des tests d’hyperoxie B. Bertin 1 , S. Turquier 1 , L. Chardon 2 , J.C. Glérant 1,∗ Service d’explorations fonctionnelles respiratoires, Bron, France 2 Laboratoire de biochimie, Bron, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.C. Glérant)
1
Introduction Devant une hypoxémie inexpliquée, les gaz du sang réalisés lors d’un test d’hyperoxie permettent de s’orienter en cas de positivité vers l’existence d’un shunt droit—gauche. Les contrôles internes de qualité (CIQ) sur l’analyseur de gaz du sang ne sont pas systématiquement adaptés à l’étendue des valeurs mesurées de PaO2 . En effet, le niveau le plus élevé de CIQ est nettement inférieur aux valeurs de PaO2 mesurées lors d’un test d’hyperoxie. Méthodes L’analyseur de gaz du sang (ABL 800 Flex, RADIOMETER), utilisé dans notre laboratoire, propose une gamme de CIQ décomposée en 4 niveaux pour la PO2 : de 8,62 à 11,3 kPa ; de 12,7 à 15,4 kPa ; de 17,2 à 19,9 kPa et de 35 à 41,7 kPa. Ces CIQ sont réalisés de fac ¸on quotidienne. Un graphique de Levey-Jennings rapportant les résultats de ces CIQ en fonction du temps pour ces 4 niveaux de PO2 est disponible sur l’analyseur. Parallèlement, la différence alvéolo-artérielle en oxygène (DAaO2 ) est calculée à partir de la PaO2 et la PaCO2 mesurées sur le gaz du sang réalisé lors du test d’hyperoxie et de la PO2 mesurée au niveau du masque naso-buccal appliqué sur le patient (PiO2 ). Résultats En 2016, la réalisation régulière de ces contrôles a permis de mettre en évidence une décroissance progressive de la PO2 sur une période d’un mois lors des CIQ pour les niveaux les plus élevés de PO2 en rapport avec une électrode défectueuse. Néanmoins, les valeurs étaient à la limite inférieure de l’acceptabilité de telle sorte que l’analyseur ne rapportait aucune anomalie significative. Les 3 autres CIQ pour les niveaux de PO2 plus faibles étaient satisfaisants. Au vu de cette dérive, une sous-estimation des PO2 mesurées lors des tests d’hyperoxie pouvait être suspectée et a été confirmée chez un patient, âgé de 74 ans, adressé pour un bilan d’hypoxémie de repos et ayant bénéficié d’une étude des échanges gazeux avant et après amélioration des CIQ. Les PaO2 mesurées sur les gaz du sang en air ambiant étaient strictement comparables lors des 2 bilans. Par contre, la PaO2 et la PiO2 mesurées ainsi que la DAaO2 calculée étaient nettement plus basses lors du test d’hyperoxie réalisé avant le changement de l’électrode (respectivement 48,6 kPa versus 57,4 kPa ; 68,8 kPa versus 86,5 kPa et 14,1 kPa versus 24,3 kPa). Conclusion Par conséquent, une surveillance rigoureuse des courbes de CIQ, notamment pour les niveaux les plus élevés de PO2 , apparaît essentiel afin d’éviter une sous-estimation de la DAaO2 lors des tests d’hyperoxie pouvant conduire à des faux négatifs. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.293 281
Suivi des sténoses trachéales dans un service de pneumologie : expérience d’un service de pneumologie B. Hamdi ∗ , S. Louhaichi , C. Moussa , H. Kchouk , S. Jdidi , J. Ammar , A. Berrais , A. Hamzaoui Service de pneumo-pédiatrie B, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : h
[email protected] (B. Hamdi)
A135
Introduction La sténose trachéale est une pathologie respiratoire rare mais grave. Sa prise en charge nécessite une équipe multidisciplinaire mais c’est le pneumologue qui assure le suivi. Méthodes Afin d’évaluer nos résultats dans la prise en charge de cette pathologie et d’étudier les bénéfices et les limites des différents moyens thérapeutiques utilisés, on a procédé à une étude rétrospective sur dossiers de patients suivis au service de pneumo-pédiatrie B de l’hôpital Abderrahmen Mami pour une sténose trachéale entre janvier 2013 et juillet 2017. Tous les patients ont eu une fibroscopie bronchique et une TDM cervicale et thoracique. Résultats Douze patients ont été colligés. Il s’agissait de six enfants et six adultes. L’âge moyen était de 21 ans [4—47 ans]. Dix patients nous ont été adressés avec le diagnostic de sténose trachéale. Les signes fonctionnels les plus retrouvés étaient une dyspnée (100 %), un wheezing (90 %), une toux (63 %) et une dysphonie (41,6 %). Deux patientes avaient nécessité une trachéotomie en urgence devant une insuffisance respiratoire aiguë. La sténose trachéale était congénitale chez un enfant et post-intubation pour les autres cas. La durée moyenne de l’intubation était de neuf jours. Le délai moyen d’installation des signes fonctionnels était de trois mois après le séjour en réanimation. La fibroscopie bronchique avait permis de visualiser la sténose trachéale dont l’aspect était en diaphragme dans 60 % des cas. L’atteinte se situait en moyenne à 3,2 cm de la carène. Elle était infranchissable dans 50 % des cas. Le diamètre de la trachée était réduit en moyenne de 58 % (50 %—90 %). La longueur moyenne de la sténose estimée par la TDM thoracique était de 1,8 cm [0,8—2,7 cm]. Deux patientes avaient eu une prothèse endotrachéale compliquée d’une migration chez l’une d’elles. Sept patients avaient eu un traitement chirurgical. Tous les patients étaient mis sous fortes doses de corticoïdes inhalés pendant au moins trois mois. Deux patients ont été adressés en ORL. Une patiente est décédée suite à une hémoptysie de grande abondance. Une récidive était survenue chez une patiente. Le contrôle clinique et radiologique chez le reste des patients était favorable. Conclusion La sténose trachéale est une pathologie de morbidité importante. Sa prise en charge implique le pneumologue initialement dans le bilan lésionnel pré-thérapeutique et secondairement dans le suivi clinique et le contrôle endoscopique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.294 282
Trachéobronchopathie ostéochondroplastique : caractérisation clinique, endoscopique et facteurs associés A. Dumazet 1,∗ , G. Deslee 1 , F. Lebargy 1 , R. Kessler 2 , P. Schmitt 3 , C. Hermant 4 , J. Dutilh 5 , M. Abouda 6 , J.M. Perotin-Collard 1 1 CHU de Reims, Reims, France 2 CHU de Strasbourg, Strasbourg, France 3 Sarreguemines, France 4 CHU de Toulouse, Toulouse, France 5 CHU de Poitiers, Poitiers, France 6 FSI Hospital, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Dumazet) Introduction La trachéobronchopathie ostéochondroplastique (TO) est une pathologie rare, d’étiologie inconnue et habituellement bénigne. Elle est caractérisée par la présence de nodules