Résumés des communications particulières / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 103S (2017) S27–S145
Conclusion La prise en charge « fast-track » des FPT non diaphysaires après 50 ans est possible et diminue la DMSG sans augmenter les complications graves. Dans notre étude, la survie était améliorée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.205 CO-191
Suivi prospectif des fractures du massif trochantérien ostéosynthèsées par un clou centromédullaire à recul limité et contrôlé Prospective follow-up of trochanteric fractures ostosynthesized by a centromedullary nail with a limited and controlled back-out Manuela Barla ∗ , Franc¸ois Egrise , Hélène Rousseau , Bertrand Gavanier , Bogdan Zaharia , Michael Mangin , Didier Mainard 83, rue Victor, 54000 Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Barla) Introduction L’enclouage centromédullaire, malgré ses complications spécifiques, permet l’ostéosynthèse des fractures du massif trochantérien (FMT). L’objectif de ce travail prospectif monocentrique était d’évaluer la survenue des complications mécaniques (CM) avec un clou centromédullaire à recul limité et contrôlé de lame céphalique (TFP). Matériel et méthodes Tous les patients ayant présenté une FMT entre 2012 et 2014 ont été inclus, avec un suivi minimal de 6 mois, en distinguant les FMT stables et instables (classification AO). Ce clou présente une lame hélicoïdale monobloc dont la particularité est son recul limité et contrôlé. Une vis se bloque dans la lame dès la mise en charge. Le Tip Apex Distance (TAD) de Baumgaertner, le centrage de la lame dans la tête fémorale et la réduction du foyer ont été utilisés pour déterminer la survenue des CM. Le score fonctionnel de Parker a été apprécié en préopératoire et lors du suivi. Résultats Cent dix-huit patients d’âge moyen de 83 ans ont été inclus. Au total, 45,8 % des FMT étaient instables, 54,2 % étaient stables. À 6 mois, le taux de décès était de 14,4 %. Neuf CM ont été mises en évidence (7,6 %) : 4 balayages (3,4 %), 3 protrusions intra-articulaires (2,5 %), 1 pseudarthrose (0,8 %) et 1 douleur liée au matériel (0,8 %). Aucune infection n’a été relevée. L’âge, le score de Parker, l’instabilité fracturaire et un TAD élevé n’étaient pas prédictifs de CM. La mauvaise réduction du foyer était liée à plus de complications (p = 0,02) ainsi qu’une lame en mauvaise position (supérieure/antérieure). Le recul de lame était de 1 à 12 mm et a concerné 22 clous (18,6 %). Aucune CM en cas de recul de lame n’est retrouvée contre 9,4 % en cas d’absence de recul, sans différence significative (p = 0,21). La dégradation du score de Parker était significative (p < 0,0001) avec une perte de 19 % entre 0 et 6 mois. Discussion Ce clou centromédullaire a permis un taux de CM plus faible (7,6 %) que dans la littérature (14-20 %) : 3 % de « cut-out » contre 5–7 % avec le clou Gamma, 0,8 % de douleurs liée au matériel contre 12 % avec le clou PFNA (mobilité libre de la lame). La prévalence d’infection est de 2–10 % dans d’autres séries : aucune dans cette série. La dégradation du score de Parker est identique à celle d’autres séries. Conclusion Ce clou semble présenter un intérêt pour l’ostéosynthèse des FMT stables et instables. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.206
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Nouvelle méthode de détection semi-automatique des pénétrations articulaires lors de la fixation interne par triple vissage des fractures du col fémoral New semi-automatic method for intraarticular penetration detection in femoral neck fracture screw fixation Olivier Cornu ∗ , Alexandre Englebert , Dan Putineanu , Karim Tribak , Olivier Cartiaux Bruxelles, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O. Cornu) Introduction La pénétration articulaire non reconnue fait partie des complications possibles de la fixation interne par triple vissage des fractures du col fémoral. Elle est liée au caractère sphérique de la tête fémorale. Nous avons cherché à élaborer une méthode pour détecter ces pénétrations articulaires en utilisant les moyens disponibles couramment. Matériel et méthodes La méthode utilise les radiographies intraopératoires antéropostérieures et latérales pour permettre le calcul automatique à l’aide d’un logiciel de la tip-to-surface distance (TSD), définie comme la distance en mm entre la pointe d’une vis insérée et la surface articulaire de la tête fémorale. Six cas de triple vissage de la tête fémorale ont été simulés sur des modèles synthétiques de fémur. La TSD pour chacun des dix-huit vis insérées a été calculée mécaniquement en utilisant un bras de mesure de coordonnées tridimensionnelles afin de servir de valeurs de références. Deux fois pour chaque cas, cinq opérateurs ont identifié manuellement les trois vis sur les radiographies antéropostérieures et latérales. Les TSDs ont été calculées automatiquement par le logiciel sur base des identifications manuelles. Une analyse statistique a été réalisée entre les valeurs de TSD des opérateurs et les valeurs de référence, ainsi qu’une analyse de reproductibilité interet intra-observateurs. Résultats La sensibilité et la spécificité sur cette série sont respectivement de 90 % et de 100 %. Le coefficient de corrélation entre les TSDs des opérateurs est de 0,99 avec un ICC de 0,9941. La différence moyenne entre les mesures des observateurs et la mesure de référence est de −0,48 mm avec un écart-type de 0,76 mm. Les limites de concordance à 95 % sont de −1,97 et 1,00 mm. Discussion La pénétration intra-articulaire du matériel de synthèse peut ne pas être reconnue, même en multipliant les incidences en radioscopie. Cette pénétration peut nécessiter une révision chirurgicale. La méthode développée permet, actuellement in vitro, avec deux incidences de radioscopie, d’assurer la précision du positionnement des vis de fixation avec une différence inférieure au mm par rapport à la position réelle. Le contrôle du positionnement avec la méthode est reproductible avec de nombreux observateurs. La cible étant établie à 5 mm de l’interligne articulaire, le risque de pénétration articulaire pourrait être supprimé. Conclusion Cette étude montre la faisabilité de détection des pénétrations articulaires lors de simulations de triples vissages de fractures de col fémoral en utilisant des radiographies 2D pour calculer les distances 3D entre les pointes de vis et la surface articulaire. Ces résultats devront être validés cliniquement mais sont déjà utiles pour évaluer le niveau de précision nécessaire, particulièrement en termes d’identification des vis par les opérateurs. Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : oui [Zimmer Biomet]. Cours, formations : oui [Depuy, Zimmer Biomet]. Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Zimmer Biomet]. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.207