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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
d’obstructions complètes ou partielles des voies aériennes supérieures. Peu de données sont disponibles dans notre contexte, particulièrement chez les personnes infectées par le VIH. Le but de l’étude était de déterminer la prévalence et les facteurs de risque du SAHOS chez les patients séropositifs au VIH à l’hôpital Jamot de Yaoundé. Méthodes Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique. Période d’étude allant de juin en août 2016. Étude faite au centre de traitement agrée de l’hôpital Jamot de Yaoundé, chez des personnes adultes infectées au VIH et sous traitement antirétroviral. Notre échantillonnage était non probabiliste exhaustif. Les données sociodémographiques ; les données liées à l’infection VIH ; les antécédents toxicologiques ; les comorbidités ; les mesures anthropométriques et le STOP-BANG ont été collectés. Une régression logistique a été effectuée pour déterminer les facteurs indépendamment associés au haut risque du SAHOS. Résultats Sept cent quarante-cinq patients ont été inclus. La prévalence et les facteurs indépendamment associés au haut risque du SAHOS sont respectivement : 11,9 % ; sexe masculin (OR = 3,969 ; IC : 2,301—6,848 ; âge [25—35 ans], OR = 0,216 ; IC : 0,100—0,467 ; 35—45 ans ; OR = 0,22 ; IC : 0,108—0,445) ; tabagisme (OR = 2,348 ; IC : 1,341—4,112). Conclusion La prévalence du haut risque du SAHOS est élevée chez les personnes vivant avec le VIH à l’hôpital Jamot de Yaoundé. Les facteurs associés au SAHOS : le sexe masculin, l’âge de 25—45 ans et le tabagisme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Kunisaki KM, Kathleen MA, Fiellin DA, Gibert CL, Kim JW, Rimland D, Rodriguez-Barradas MC, KlarYaggi H, Crothers K. Prevalence and correlates of obstructive sleep apnoea among patients with and without HIV infection. HIV Med 2015;16:105—13. Lo Re V 3rd, Schutte-Rodin S, Kostman JR. Obstructive sleep apnoea among HIV patients. Int J STD AIDS 2006;17:614—20. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.693 681
Relation entre le taux plasmatique de la vitamine D et les paramètres anthropométriques et polygraphiques dans le syndrome d’apnée—hypopnée obstructive du sommeil sévère A. Hedhli 1,∗ , S. Toujeni 1 , M. Mjid 1 , H. Snène 2 , Y. Ouahchi 1 , N. Ben Salah 2 , N. Mhiri 2 , B. Louzir 2 , J. Cherif 1 , M. Beji 1 1 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie, UR12SP06, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie, hôpital Mongi Slim, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Hedhli) Introduction Plusieurs études récentes ont montré qu’il existe une prévalence élevée du déficit en vitamine D (VD) dans le syndrome d’apnée hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS) et particulièrement dans le SAHOS sévère. Cependant, les résultats sur la corrélation entre la sévérité du SAHOS et le taux de la VD sont contradictoires. Le but de notre étude est d’étudier la relation entre le taux de la vitamine D et les paramètres polygraphiques et anthropométriques dans le SAHOS sévère. Méthodes Il s’agit d’une étude transversale menée au service de pneumologie au CHU la Rabta durant la période allant de septembre 2014 au février 2016 chez des patients présentant un SAHOS sévère. Le diagnostic était retenu devant un IAH ≥ 30 sur la polygraphie ventilatoire. Un dosage sérique de la VD était pratiqué (méthode ELISA) avant tout traitement et après un consentement
éclairé de tous les patients. Un recueil des données anthropométriques (poids, IMC et tour de taille) a été réalisé. Ont été exclu tous les sujets recevant un traitement à base de VD ou un traitement qui influence le métabolisme de la VD ou ceux présentant des pathologies pouvant influencer l’absorption ou le métabolisme de la VD. Le déficit en VD était défini par un taux inférieur à 30 ng/mL. Résultats Durant la période d’étude, 92 patients (49 hommes, 43 femmes) ont été inclus. L’âge moyen était de 54 ± 11 ans. L’IAH moyen était de 57 ± 20. Une obésité était notée chez tous les patients avec un IMC moyen à 36,17 kg/m2 . Tous les patients avaient un déficit en VD avec un taux moyen de 7,9 ± 2,9 ng/mL. Il n’existait pas de corrélation significative entre le taux plasmatique de VD et l’IAH, la saturation moyenne, ou le score d’Epworth (p > 0,05). Par contre, le taux de la VD était corrélé à la saturation minimale et au temps passé en dessous de 90 %. Par ailleurs, on n’a pas trouvé de corrélation significative entre la VD et le poids, l’IMC ou le TT (p > 0,05). Conclusion Nos résultats démontrent qu’il existe un lien entre la saturation minimale, le temps passé en dessous de 90 % et le taux de VD dans le SAHOS sévère. Ceci pourrait suggérer l’implication de l’hypoxémie dans le déficit en VD chez ces patients [1]. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Liguori C, Romigi A, Izzi F, Mercuri NB, Cordella A, Tarquini E, et al. Continuous positive airway pressure treatment increases serum vitamin D levels in male patients with obstructive sleep apnea. J Clin Sleep Med 2015:11. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.694 682
Syndrome d’apnées obstructives du sommeil et type d’obésité W. Gaddar ∗ , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Gaddar) Introduction Le type d’obésité joue un rôle important dans la relation entre SAOS et obésité. L’obésité abdominale est définie par un tour de taille > 90 cm chez la femme et > 100 cm chez l’homme. Le risque d’apnée est faible avec une circonférence du cou < 37 cm et élevé si > 48 cm (témoin d’une obésité centrale). Il existe un indice appelé circonférence du cou ajusté où on ajoute à la valeur mesurée : 4 cm en présence d’HTA ; 3 cm en cas de ronflement et 3 cm en cas de pause respiratoire confirmée. Le risque d’apnée est faible en bas de 43 cm, modéré de 43 à 48 et élevé en haut de 48 cm. Méthodes Nous proposons une étude rétrospective concernant 315 patients suivis au service des maladies respiratoires pour suspicion de SAOS entre janvier 2009 et janvier 2016. Résultats La prévalence du SAOS est de 53 %, soit 167 cas. La moyenne d’âge est de 48 ans avec des extrêmes de 13 à 109 ans. L’examen clinique trouve une obésité sévère dans 43 %, morbide dans 41 % des cas et modérée dans 16 % des cas. L’IMC moyen est de 37,38 kg/m2 avec 88 % des patients avec un IMC > 30 kg/m2 . La circonférence du cou est moins corrélée avec les IAH dans notre échantillon puisque 2 % des patients seulement ont un tour du cou > 48 cm. Cependant, la circonférence du cou ajustée semble plus prédictive avec 29 % de patients à risque élevé et 34 % à risque modéré. La totalité des femmes ont un tour de taille > 100 cm (obésité androïde) et c’est le cas de 95 % des hommes. Le SAOS était léger dans 20 % des cas, modéré dans 20 % des cas et sévère dans 60 % des cas. Une prise en charge nutritionnelle a été préconisée chez les patients obèses et ceux en surpoids, la PPC a été instaurée chez 75 patients.
21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 Conclusion La circonférence du cou ajustée et le tour de taille semblent être de bons indicateurs prédictifs du SAOS. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.695 683
Relation entre interleukine 17 et syndrome sévère d’apnée-hypopnée obstructive du sommeil A. Hedhli 1,∗ , S. Toujeni 1 , M. Mjid 1 , Y. Ouahchi 1 , H. Snène 2 , N. Ben Salah 2 , N. Mhiri 2 , B. Louzir 2 , J. Cherif 1 , M. Beji 1 1 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie, UR12SP06, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie, hôpital Mongi Slim, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Hedhli) Introduction Le syndrome d’apnée—hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS) est une pathologie fréquente dont la pathogénie reste incomplètement élucidée. Récemment, des études ont montré une association entre l’interleukine 17 (IL17) et le SAHOS. Notre but est d’étudier la relation entre le taux sérique de l’IL17 et les paramètres cliniques et polygraphiques dans le SAHOS sévère. Méthodes Il s’agit d’une étude transversale menée au service de pneumologie au CHU la Rabta entre septembre 2014 et février 2016 chez des patients présentant un SAHOS sévère. Le diagnostic était retenu devant un IAH ≥ 30 sur la polygraphie ventilatoire. Un dosage du taux sanguin de l’IL17 était pratiqué (méthode ELISA) avant tout traitement et après un consentement éclairé de tous les patients. Résultats Durant la période d’étude, 92 patients (49 hommes, 43 femmes) ont été inclus. L’âge moyen était de 54 ± 11 ans. Le score d’Epworth moyen était de 12 ± 5. Le BMI Moyen était de 36,17 ± 6,3. L’IAH moyen était de 57 ± 20. l’IL17 était élevée dans tous les cas avec un taux moyen de 20 ± 3,93 pg/mL. Elle était positivement corrélée à l’IAH et à la nycturie mais négativement corrélée à la saturation minimale en oxygène et au temps passé en dessous de 90 %. L’IL17 n’était pas corrélée à la somnolence, au score d’Epworth ni au BMI. Conclusion En concordance aux données de la littérature, nos résultats montrent qu’il existe une relation entre le taux de l’IL17 et la sévérité du SAHOS. L’élévation de l’IL17 est expliquée par un taux élevé de lymphocytes T secrétant cette cytokine chez les SAHOS et particulièrement les SAHOS sévères. Ceci suggère que l’IL17 est l’un des facteurs impliqués dans le processus inflammatoire du SAHOS. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.696 684
Observance de la pression positive continue chez les patients apnéiques H. Gharsalli ∗ , I. Moussa , S. Aouadi , C. Haj Sassi , S. Maalej , L. Douik Elgharbi Pavillon D, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Gharsalli) Introduction Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une affection fréquente. La pression positive continue (PPC), indiquée dans les SAOS sévères, est un traitement quasi constamment efficace sur la symptomatologie fonctionnelle de la maladie. Toutefois, malgré son caractère non invasif, la PPC est contraignante et peut poser des problèmes d’acceptation par les patients. Le coût social de ce traitement justifie que l’on s’intéresse
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à son observance. Le but de ce travail est d’analyser l’observance thérapeutique des patients apnéiques appareillés par la PPC et de dégager les motifs de non-observance. Méthodes Étude rétrospective réalisée entre 2010 et 2014 sur les dossiers de patients ayant un SAOS sévère appareillé par la PPC. Un SAOS sévère est défini par un index d’apnées hypopnées (IAH) ≥ 30/heure de sommeil. La mauvaise observance de la PPC est définie par une utilisation moins que 4 heures par nuit. Résultats Cent neuf patients apnéiques sévères appareillés par la PPC ont été inclus. L’âge moyen de la population était de 47 ans avec un IAH moyen de 34/heure et un index de masse corporelle moyen de 36,4 kg/m2 . Les comorbidités étaient dominées par l’obésité (74,3 %), l’HTA (70,6 %), le diabète (46,7 %), la dyslipidémie (26 %), l’asthme (19 %), les coronaropathies (13,7 %), l’hypothyroïdie (11 %) et la bronchopneumopathie chronique obstructive (9,7 %). Une mauvaise observance de la PPC a été notée dans 41 % des cas. Les motifs de non-observance étaient le refus de la prise en charge par la sécurité sociale (48 %), la mauvaise tolérance du masque (25 %), la sécheresse buccale (13,6 %), les fuites (6 %) et la rhinite allergique (4,5 %). Il n’avait pas de différence significative en termes de motifs de non-observance en comparant les hommes par rapport aux femmes. Conclusion L’observance du traitement par PPC est un élément déterminant de la prise en charge du SAOS. Elle est tributaire avant tout de la bonne sélection des patients en matière d’appareillage et de la qualité de l’apprentissage initial avec une éducation et un suivi régulier afin de tenter d’apporter des moyens permettant de l’améliorer. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.697
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Prévalence des symptômes du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) à Cotonou, Bénin : données préliminaires de l’étude « EPSASAPLF » G. Agodokpessi 1,∗ , F. Alovokpinhou 1 , P. Wachinou 2 , S. Ade 2 , B. Awanou 2 , G. Ade 1 , M. Gninafon 1 1 Faculté des sciences de la santé, Cotonou, Bénin 2 Centre national hospitalier universitaire de pneumophtisiologie (CNHU-PP/C), Cotonou, Bénin ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Agodokpessi) Introduction En Afrique noire francophone, la prévalence du SAOS n’est pas connue. Une étude prospective, multicentrique, observationnelle « EPSASAPLF » a été initiée à ce sujet, par la Société africaine de pneumologie de langue franc ¸aise (SAPLF) et l’Espace francophone de pneumologie (EFP). Nous rapportons les données préliminaires de prévalence des symptômes du SAOS dans une population d’adulte à Cotonou. Méthodes Étude descriptive transversale par autoquestionnaire standardisé, aux usagers internes et externes, ainsi que leurs contacts, d’âge adulte ≥ 25 ans, ayant fréquenté le CNHU-PPC, entre le 1er juin 2015 et le 29 février 2016. Les symptômes recherchés étaient : la somnolence diurne excessive (SDE), le ronflement, la nycturie, les suffocations nocturnes, le sommeil non récupérateur, les attaques mystiques nocturnes. Étaient déclarés suspects suivant les recommandations de la SPLF 2010, les sujets présen-