S138
18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S135–S147
Conclusion La prise en charge conjointe VIH/TB est confrontée à des difficultés logistiques et organisationnelles expliquant un taux de succès thérapeutique encore faible. Une accessibilité plus précoce des patients aux structures de soins est indispensable pour réduire la mortalité. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.332 VIH-08
Épidémiologie des maladies auto-immunes et des maladies de système chez les patients VIH+ suivis dans la cohorte DAT’AIDS D. Lebrun 1 , M. Hentzien 1 , D. Rey 2 , V. Joly 3 , T. Ferry 4 , L. Cuzin 5 , C. Allavena 6 , P. Dellamonica 7 , A. Servettaz 1 , F. Bani-Sadr 1 1 CHU de Reims, Reims, France 2 CHU de Strasbourg, Strasbourg, France 3 CHU Bichat, Paris, France 4 Hôpital de la Croix-Rousse, hospices civils de Lyon, Lyon, France 5 Hôpital Purpan, Toulouse, France 6 CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France 7 CHU de Nice, Nice, France Introduction L’épidémiologie des maladies auto-immunes et des maladies systémiques (MAI-MS) chez les patients VIH+ n’a jamais été évaluée dans une large cohorte. Matériels et méthodes Les patients suivis entre janvier 2000 et juillet 2013 dans la cohorte multicentrique DAT’AIDS et ayant un diagnostic de MAIMS ont été identifiés par la classification internationale des maladies (CIM10). La prévalence de chacune de ces maladies a été évaluée au 01/01/2012. Chez les patients ayant un diagnostic de MAI-MS posé lors et/ou après le diagnostic de l’infection par le VIH, les caractéristiques immuno-virologiques ont été étudiées. Résultats Parmi les patients, 1381/33 403 (4,2 %) ont eu un diagnostic de MAI-MS. Les prévalences de MAI-MS les plus élevées étaient les suivantes : psoriasis (2295/100 000 patients), maladies inflammatoires du tube digestif (597/100 000 patients), spondylarthropathie (266/100 000 patients), polyarthrite rhumatoïde (212/100 000 patients) et sarcoïdose (141/100 000 patients). La prévalence de la sclérose en plaque était une des plus faibles (38/100 000 patients). Chez 220 patients (15,9 %), le diagnostic de MAI-MS précédait celui de l’infection par le VIH et chez 189 patients (13,7 %), il était concomitant. Les 812 autres patients (58,8 %) ont développé une MAI-MS dans un délai moyen supérieur à 4 ans sauf pour la maladie de Wegener ; 572 (70,4 %) recevaient un traitement antirétroviral et 419 (51,6 %) avaient une charge virale VIH indétectable. La moyenne des CD4 était > 300/mm3 . Conclusion Les MAI-MS sont plus souvent observées chez les patients après le diagnostic de l’infection par le VIH et ayant des CD4 > 300/mm3 . Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.333 VIH-09
Syndrome hémophagocytaire réactionnel et infection par le VIH en zone tropicale : une série de cas D. Nguyen , A. Buteux , B. Bidaud , M. Pierre Demar , F. Djossou , P. Couppie , M. Nacher , A. Adenis Centre hospitalier de Cayenne, Guyane fran¸caise Introduction Le syndrome hémophagocytaire (SH), appelé également syndrome d’activation macrophagique (SAM), secondaire ou réactionnel, est une pathologie rare mais de mauvais pronostic chez le patient infecté par le VIH. En zone tropicale, cette entité clinico-biologique est peu décrite. L’objectif de cette étude était de décrire les particularités épidémiologiques du SH réactionnel chez les patients infectés par le VIH en région équatoriale américaine. Matériels et méthodes Une étude observationnelle rétrospective monocentrique a été menée dans notre centre hospitalier entre le 01/01/2012 et le 30/08/2016. Tout patient adulte et infecté par le VIH ayant un diagnostic de
SH réactionnel et, ayant consenti à son inclusion dans la base Dat’Aids, était inclus. Le SH réactionnel était défini par la présence d’au moins 3 des 8 critères de la classification HLH-2004 et un score diagnostique de SH réactionnel (HScore) supérieur à 169 (sensibilité de 93 % et spécificité de 86 %). Résultats Quatorze cas de SH réactionnel ont été recensés sur la période d’étude. L’âge moyen était de 46 ans et le sex-ratio de 1,8. L’enquête étiologique des SH réactionnels retrouvait principalement une cause infectieuse (13/14). L’histoplasmose disséminée était retrouvée chez 12 cas sur 14. Le taux de CD4 était inférieur à 250/mm3 chez 13 cas sur 14. Une charge virale supérieure à 100 000 copies/mL était observée dans 13 cas sur 14. Un traitement précoce par amphotéricine B liposomale était initié dans la majorité des cas (10/14). Le pronostic global était favorable dans la majorité des cas avec 2 décès sur 14 patients. Conclusion Pour la première fois, l’histoplasmose est décrite comme la principale étiologie de SH réactionnel chez des patients infectés par le VIH. Si le pronostic du SH réactionnel reste sévère dans cette série de patients infectés par le VIH, la proportion de décès reste très inférieure (2/14, 14 %) aux taux de létalité classiquement décrits (40 %). Ainsi, en zone d’endémie pour l’histoplasmose, un traitement précoce et probabiliste avec de l’amphotéricine B liposomale en première intention pourrait améliorer le pronostic vital de ces patients. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.334 VIH-10
Évaluation de comorbidités chez les patients infectés par le VIH âgés de plus de 75 ans : l’expérience d’un COREVIH S. Landowski 1 , H. Berthé 1 , S. Souak 2 , M. Marcou 3 , E. Reimann 1 , J. Gerbe 4 , G. Force 5 , D. Zucman 6 , E. Rouveix 1 , P. de Truchis 1 1 Groupe hospitalier Île-de-France Ouest, AP–HP, France 2 Centre hospitalier A.-Mignot, France 3 Centre hospitalier F.-Quesnay, France 4 Centre hospitalier V.-Dupouy, France 5 IHFB Levallois, France 6 Hôpital Foch, France Introduction Du fait de l’augmentation de l’âge des patients et du risque de vieillissement prématuré, le vieillissement des patients infectés par le VIH (PVVIH) devient une réalité de santé publique. Afin d’améliorer la prise en charge de cette population particulière, nous avons réalisé une étude visant à évaluer les comorbidités associées des PVVIH âgés de plus de 75 ans. Matériels et méthodes Recueil standardisé des caractéristiques démographiques, virologiques, immunologiques, thérapeutiques des patients du Corevih âgés de 75 ans et plus en 2016. Les comorbidités évaluées étaient les suivantes : insuffisance rénale (ClCr < 60 mL/min), ostéoporose (DEXA), fractures, pathologies cardiovasculaires, diabète, BPCO, détérioration neurocognitive (score MOCA), altération de l’autonomie (échelles IADL), syndrome de fragilité, cancer lié ou non à l’infection VIH. Le score VACS de vieillissement et le risque de mortalité à 5 ans était calculé. Les variables quantitatives sont présentées en médiane [IQR]. Les proportions de comorbidités observées sont confrontées aux données observées dans la population générale (enquête INSEE Santé des Franc¸ais). Résultats Cent trois PVVIH âgés de 78 [76–80] ans ont été évalués : 73 hommes 30 femmes, IMC = 25 [23–28], infection VIH connue depuis 17 [11–21] ans, 26 % au stade C-CDC, nadir CD4 = 155 [80–263]/mm3 , traités par ARV depuis 14 [9–18] ans, 2 % étaient co-infectés par le VHB, 4 % par le VHC, 6 % vivaient en institution. Les comorbidités associées étaient : hypertension artérielle : 55/103 (53 %), événement cardiovasculaire aigu : 34/103 (33 %), diabète : 26/103 (25 %), insuffisance rénale : 45/103 (44 %), déficit cognitif 37/54 (69 %), dépression traitée : 12/103 (12 %), cancer lié au VIH : 5/103 (5 %) ou non lié : 32/103 (31 %), BPCO : 10/103(10 %) ; le nombre de comorbidités était en médiane de 3 [2–5] par patient, 47 % des patients présentaient plus de 3 comorbidités ; 10 % des patients étaient fumeurs actifs et 35 % étaient sevrés. Le score VACS était de 48 [39–58], avec un risque de décès à 5 ans de 26 % [18–35] ; 28/89 (31 %) patients avaient une autonomie physique limitée