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V-018
E. Huyghe , M. Bouaziz , M. Soulié , P. Rischmann Département d’urologie transplantation rénale et andrologie, CHU Rangueil, Toulouse, France
Enucléation prostatique pour HBP : ThuLEP versus HoLEP E. Ravier , R. Codas , A. Baldini , S. Crouzet , N. Abid , L. Badet , M. Colombel , X. Martin , H. Fassi-Fehri Service d’urologie et de chirurgie de la transplantation, hôpital Edouard-Herriot, hospices civils de Lyon, Lyon, France Objectifs.— Le traitement de l’HBP par énucléation laser est devenu une alternative à la résection endo urétrale de prostate ou l’adénomectomie chirurgicale. Nous présentons dans ce film la technique d’énucléation prostatique par laser holmium et par laser thulium. Méthodes.— Il s’agit de deux patients souffrants de troubles mictionnels en rapport avec une HBP mesurée à 70 ml sur l’échographie endorectale. Chez un patient nous avons utilisé le laser thulium Revolix® 120 W et chez le deuxième le laser Holmium Lumenis® 100 W. Nous avons utilisé dans les deux cas la même technique d’énucléation. Le porte fibre laser Ch.26, le morscope et le morcellateur Piranha® étaient utilisés pour la phase de morcellation des lobes. Résultats.— Après repérage du veru et des méats urétéraux, nous débutons l’énucléation par le lobe médian en incisant le col à 5 heures et 7 heures en direction du veru. Le lobe médian est repoussé dans la vessie par voie rétrograde sous l’action combinée du laser et de la gaine de l’endoscope. Incision prudente de la commissure antérieure du col vers l’apex pour séparer les lobes latéraux. Puis énucléation par voie rétrograde du veru vers le col du lobe droit puis du lobe gauche successivement. Après hémostase de la loge prostatique, nous morcelons les lobes prostatiques libérés dans la vessie. Conclusion.— L’énucléation prostatique pour HBP est une technique reproductible quelle que soit le type de laser utilisé (thulium ou holmium). Le thulium permet de vaporiser les tissus, ce qui facilite son usage en début d’expérience. L’Holmium permet un meilleur décollement du plan capsulaire, ce qui le rend plus efficace pour les gros volumes prostatiques. Résultats.
Durée d’énucléation (min) Durée morcellation (min) Durée opératoire (min) Energie délivrée (joules) Delta Hb (g) Durée de sondage (jours) Durée hospitalisation (jours)
Patient 1 — ThuLEP
Patient 2 — HoLEP
64 15 79 206418 0,4 1 3
80 10 90 128140 0,4 1 2
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.287
Chirurgie des organes génitaux/dérivations cutanée continente V-019
La chirurgie conservatrice du testicule : technique et résultats à long terme
Objectifs.— La chirurgie conservatrice du testicule est une alternative à l’orchidectomie en cas de tumeur de petite taille sur testicule unique ou de tumeur bilatérale, et en cas de doute sur la bénignité de la lésion. Elle doit respecter des règles carcinologiques strictes que nous rappelons ici. Méthodes.— Seize patients ont eu une chirurgie conservatrice du testicule entre 1998 et 2012 dans selon la même technique. Nous présentons les points importants à respecter du point de vue carcinologique et nous discutons nos résultats. Résultats.— Le motif de la consultation ayant amené au diagnostic était : bilan d’infertilité = 7, gynécomastie = 4, surveillance du cancer = 3, surveillance crypto = 2. La tumeur était palpable dans 3 cas seulement, et la découverte a été échographique dans les 13 autres cas. La taille tumorale moyenne était de 9 mm (430 mm). Une extemporanée a été réalisée dans 12 cas sur 16, et concordait avec l’histopathologie définitive dans tous les cas. L’examen histopathologique a révélé 5 séminomes, 1 tumeur germinale non séminomateuse mixte, 1 kyste dermoide, 7 tumeurs à cellules de Leydig, 1 tumeur à cellule de Sertoli, et 1 cicatrice. Avec un recul médian de 54 mois (16-190), 10 patients n’ont pas nécessité d’orchidectomie secondairement. La survie globale était de 100 %. Aucun patient ayant conservé un moignon testiculaire n’a eu recours à une substitution hormonale, et un patient a pu obtenir une paternité après tumorectomie sur testicule unique. Conclusion.— La chirurgie partielle du testicule est une option valide chez des patients sélectionnés dans des centres experts, sans augmentation de la morbi-mortalité et avec un gain fonctionnel et esthétique. http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.288 V-020
Technique de phalloplastie sus-pubienne J. Terrier a , N. Morel Journel b , F. Courtois c , A. Ruffion b a CHU Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez, France b CHU Lyon-Sud, Lyon, France c Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada Objectifs.— La création d’un néophallus est un défit chirurgical, de nombreuses techniques ont été développées depuis la première réalisée par Gillies en 1916 sur les traumatisés de la première guerre mondiale. La littérature couvre environ 200 articles, décrivant une multitude de techniques. L’objectif étant d’obtenir un phallus esthétique, avec une bonne sensibilité érogène, permettant d’uriner debout et suffisamment rigide pour avoir des rapports sexuels. La technique doit également être reproductible, minimiser les risques de pertes de phalloplastie, de complications postopératoires, et être la moins délabrante possible pour le site donneur. la phalloplastie sus pubienne est elle une technique répondant à tous les critères de performance et d’esthétique dans la prise en charge des patients transsexuels ? Méthodes.— La procédure se décomposait en trois stades, la mise en place des ballons d’expansion, la tubulisation du lambeau et la libération du lambeau. L’ensemble des interventions a été réalisé par un opérateur unique. Résultats.— La longueur moyenne de la verge était de 12,6 cm (9,5—16) et la circonférence de 10,8 cm (9,5—11). La première étape durait en moyenne 93mn (53—100). La deuxième étape durait en moyenne 138 mn (80-219), les principales complications survinrent lors de cette phase, dans 83 % des cas nous constations des désunions de sutures, des abcès de paroi et des hématomes ayant nécessité le plus souvent de simples soins locaux prolongés (algostéril. . .), dans 29 % des cas une ré-hospitalisations et 12,5 %
1142 de reprises chirurgicales. La troisième étape durait en moyenne 102 mn (36—223) (Tableau 1). Sur l’ensemble de notre série, nous n’avons constaté aucune nécrose ayant entraînée la perte du lambeau. 95 % des patients furent satisfaits de l’apparence de leur néo phallus. 80 % des malades étaient satisfaits de leur vie sexuelle après la chirurgie contre 35 % avant. 69 % des malades présentaient des orgasmes réguliers après chirurgie, contre 43 % avant. Conclusion.— Notre technique de phalloplastie par lambeau pédiculé de peau sus pubienne est une technique reproductible, peu morbide, esthétique répondant à l’attente des patients transsexuels.
cæcum et la vessie sont mobilisés, le prélèvement appendiculaire réalisé. Le fond de l’ombilic est réséqué et une sonde ch12 siliconée y est introduite pour y chausser l’appendice. L’extrémité inférieure de ce dernier est anastomosée au dôme vésical selon la technique de Lich-Gregoir et l’extrémité supérieure à l’ombilic après réalisation d’une plastie en V. Résultats.— La durée opératoire était 240 minutes et les pertes sanguines 200 mL. La patiente a débuté les auto-sondages au 21ème jour post-opératoire. Conclusion.— La dérivation urinaire cutanée continente de type Mitrofanoff est réalisable par voie laparoscopique robot-assistée.
Tableau 1 Temps opératoires, complications.
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.290
Étape
Temps opératoire
Complications
Ballonnets
93 mn [53—100]
16 % 2 migrations 1 perforation 1 abcès
Tubulisation
138 mn [80—219]
83 % 10 infections 17 désunions
4,7 jours
7 (29 %)
Faisibilité de dérivations urinaires continentes de type Mitrofanoff et Yang-Monti par voie robotique : technique opératoire
Libération
102 mn [36—223]
4% 1 nécrose distale de 1,5 cm2
3 jours
1 (4 %)
D. Rey , M. Oderda , E. El Helou , P.-T. Piechaud Clinique Saint-Augustin, Bordeaux, France
42,8 %
2,4 jours
Prothèse (14 malades) 64,8 mn [49—84]
Durée hospi- Hospitalisations talisation secondaires 2 jours 3 (12,5 %)
5 (35,7 %)
V-022
Objectifs.— Nous présentons la vidéo de notre technique chirurgicale concernant la construction robotisée des dérivations urinaires continentes telles que Mitrofanoff et double Yang-Monti, avec agrandissement vésical. La méthode Yang-Monti peut être considérée comme une alternative à une Mitrofanoff appendicovésicostomie lorsque l’appendice n’est pas atteignable ou chez des patients obèses. Méthodes.— Nous présentons, pas-a-pas, les différents aspects techniques de ces chirurgies, d’après notre expérience chez l’adulte. Nous décrivons de fac ¸on standardisée comment construire un tube sous assistance robotisée. Nous mettons également l’accent sur le système anti-reflux, l’agrandissement vésical, et des conseils techniques pour réduire le risque de complications. Résultats.— Notre technique mini-invasive donne des résultats satisfaisants : pas de recours à une chirurgie ouverte, pas de complications intra-opératoires, durées opératoires satisfaisantes et des pertes de sang négligeables. Conclusion.— La réalisation de dérivations urinaires continentes sous assistance robotisée est une technique sûre et réalisable, élargissant les indications éventuelles de la chirurgie robotisée. http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.291
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2013.08.289
V-023
V-021
Cure d’éventration péristomiale de Bricker par plaque intra-péritonéale biface en cœlioscopie
Dérivation urinaire continente de type Mitrofanoff par voie laparoscopique robot-assistée O. Merigot De Treigny , S. Sanson , N. Doumerc , M. Thoulouzan , L. Bellec , E. Huyghe , B. Malavaud , M. Soulié , P. Rischmann , X. Gamé Département d’urologie, d’andrologie et de transplantation rénale de l’hôpital Rangueil, Toulouse, France Objectifs.— Lorsque les patients ne peuvent pas réaliser le cathétérisme intermittent par leur urètre pour des raisons locales ou du fait de leur handicap, il est possible de réaliser une dérivation urinaire cutanée continente en utilisant l’appendice iléo-cæcal comme cela a été décrit par Mitrofanoff. Cette technique est classiquement réalisée par laparotomie. Nous décrivons la réalisation de cette dérivation par voie laparoscopique robot-assistée. Méthodes.— La vidéo présente le cas d’une patiente de 25 ans tétraplégique de niveau C4 dans les suites d’un infarctus médullaire. La patiente est installée en décubitus dorsal. 5 trocarts sont mis en place (1 pour l’optique, 3 pour les bras du robot et 1 pour l’aide). Le
J. Rebibo , L. Sibert , H. khalil CHU de Rouen, Rouen, France Objectifs.— Nous proposions de détailler la technique utilisée en cœlioscopie avec mise en place d’une plaque intra-péritonéale biface composé sur une face de polypropylène et sur l’autre de polytétrafluoroéthylène (PTFE). Cette technique que rarement utilisée a fait ces preuves et, à l’époque de la généralisation des approches mini-invasives, doit être connue des urologues. Méthodes.— Il s’agissait d’un patient de 78 ans, obèse avec un IMC à 36 et ayant pour antécédents une insuffisance cardiaque et coronaire ainsi qu’une cystoprostatectomie par laparotomie médiane avec dérivation urinaire par une anse iléale de 15 cm extériorisée en fosse iliaque droite selon Bricker pour une tumeur vésicale infiltrante de haut grade classée pT2G3. Les suites opératoires immédiates ont été simples. Un an après le patient avait une éventration péristomiale qui était restée asymptomatique pendant 3 ans. Au cours de la troisième année, le patient avait été hospitalisé