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Disponible en ligne sur
www.sciencedirect.com
Communication orale
Collège national des neurologues des hôpitaux généraux (CNNHG) Jeudi 11 avril 2013 CO-143
Le projet télé AVC Artois Hainaut : évaluation du dispositif et impact sur l’offre de soin I. Girard-Buttaz a , F. Mounier-Vehier b,∗ , T. Rosolacci c Service de neurologie, centre hospitalier de Valenciennes, 59322 Valenciennes, France b Service de neurologie, centre hospitalier de Lens, 99, route de la Bassée, 62307 Lens, France c Service de neurologie, centre hospitalier de Maubeuge, 59607 Maubeuge, France ∗ Auteur correspondant.
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Mots clés : Accidents vasculaires cérébraux ; Télémédecine ; Thrombolyse Introduction.– En région Nord – Pas-de-Calais, dans les territoires de l’Artois et du Hainaut (population de deux millions d’habitants), cinq centres hospitaliers (Lens, Maubeuge, Valenciennes, Cambrai, Arras) ont innové en démarrant une garde tournante de neurologues et de radiologues s’appuyant sur la télémédecine pour améliorer la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Le principe.– Sur la période de garde un neurologue et un radiologue donnent un avis à distance par télémédecine aux urgentistes des centres hospitaliers du dispositif. Une IRM est réalisable 24/24 sur tous les sites partenaires. Résultats.– Après une première phase (juin–décembre 2011) marquée par l’ouverture de l’UNV de Maubeuge (le dispositif permettant la permanence des soins malgré un faible nombre de neurologues) et par une évaluation du dispositif sur les sites de Lens, Valenciennes et Maubeuge, le projet s’est étendu courant 2012 permettant la prise en charge des AVC sur le site d’urgence de Cambrai à partir d’avril 2012 et l’ouverture d’une UNV à Arras en juin 2012. Le déploiement du dispositif se poursuit avec le centre hospitalier de Douai qui devrait pouvoir accueillir des AVC sur son site d’urgence avant l’été 2013. L’étape suivante (prévue début 2013) sera l’intégration du CHRU de Lille au dispositif (accès aux thérapeutiques innovantes). Pendant la première année d’activité 417 procédures ont eu lieu dans le cadre de la garde aboutissant à 77 thrombolyses. Soixante-huit se sont déroulés avec un neurologue et un radiologue distant, neuf avec un neurologue sur place et un radiologue distant. 0035-3787/$ – see front matter
Sur ces 68 thrombolyses la médiane du score NIHSS initial est à 9, le taux d’hémorragie symptomatique est de 1,47 % (un patient), le taux de décès à trois mois est de 11,76 % (huit patients), 33 patients (48,52 %) ont un Rankin 0 ou 1 à trois mois. Le délai door to needle varie en médiane selon les centres de 1 h 10 à 1 h 30. Informations diverses.– Communication réalisée au nom du groupe téléAVC Hainaut Artois. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.592
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TELENEURO en Île-de-France : de l’expérimentation à la mise en œuvre
F. Woimant ∗ , C. Calinaud Agence régionale de santé d’Île-de-France, direction de l’offre de soins et médico-sociale, millénaire 2, 35, rue de la Gare, 75019 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Télémédecine ; AVC ; Unité neurovasculaire Chaque année, plus de 21 000 accidents vasculaires cérébraux et accidents ischémiques transitoires sont hospitalisés en Île-de-France. La région dispose de 94 services d’urgences, 19 unités neurovasculaires (UNV), neuf services de neurochirurgie (NC) et huit services de neuroradiologie diagnostique (NrDg) et interventionnelle (NRI). L’objectif de TELENEURO IdF est d’apporter une expertise neurologique, neuroradiologique diagnostique, interventionnelle et neurochirurgicale 24/24 et 7/7 aux établissements ne disposant pas de ces spécialités. TELENEURO IdF est une plateforme de télémédecine qui offre deux niveaux de prise en charge : – le transfert d’images ; – le transfert d’images associé à la visio-consultation. Avant de déployer TELENEURO IdF et afin de déterminer au mieux l’organisation régionale, l’ARS a mené une expérimentation entre sept établissements dont trois disposaient d’une UNV (avec des neurologues de garde ou d’astreinte) : deux établissements parisiens distants de 10 minutes, deux de grande couronne distants de 30 minutes et trois situés en petite couronne. Les établissements sans UNV pouvaient solliciter l’UNV de leur choix. Les résultats de cette expérimentation seront présentés. Ils ont conduit à préconiser l’organisation décrite dans le SROS PRS IdF :
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– transfert d’images entre tous les services d’urgences et toutes les UNV, les services de NC, de NrDg et de NRI ; – transfert d’images et visio-consultations entre les urgences accueillant une population située à plus de 30 minutes d’une UNV. Cela s’accompagne d’une réflexion sur l’augmentation de capacités de certaines UNV de grande couronne et sur la présence d’un neurologue 24/24 et 7/7 dans ces unités. Un appel d’offre a permis de sélectionner quatre groupements d’industriels pour participer à un dialogue compétitif, organisé autour de trois ateliers : fonctionnel (orienté métier pour présenter les solutions adaptées aux différents scenarii déterminés à partir de l’expérimentation), architecture technique (annuaire, support, portail d’accès) et modèle économique (investissement et/ou facturation à l’usage). Les premiers sites seront équipés de la solution TELENEURO au second semestre 2013. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.593
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Démographie de la neurologie en France : état des lieux A. Ameri Centre hospitalier, Meaux, France Démographie Texte non transmis http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.594
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Les enjeux de la démographie en neurologie : résultat d’une enquête sur l’offre de soins de consultations de neurologie générale en Languedoc-Roussillon M. Bailbe a , C. Geny b , D. Sablot c,∗ 80, rue Pascal-Marie-Agasse, 66000 Perpignan, France b Service de neurologie, CHU de Montpellier, 34000 Montpellier, France c Service de neurologie, centre hospitalier de Perpignan, 20, avenue du Languedoc, 66000 Perpignan, France ∗ Auteur correspondant.
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Mots clés : Organisation des soins ; Exercice de la neurologie ; Démographie médicale Introduction.– L’accès à une consultation (Cs) de neurologie générale peut souffrir d’un rapport offre/demande et d’un maillage insuffisant sur certains territoires de santé. Objectifs.– Évaluer l’offre et les difficultés d’accès à la Cs de neurologie générale dans le secteur libéral et les centres hospitaliers du Languedoc-Roussillon. Recenser les mesures pour s’adapter à une offre déficitaire. Méthodes.– Il s’agit d’une enquête déclarative adressée à 80 neurologues du Languedoc-Roussillon. Le questionnaire repose sur le type d’exercice, le nombre de demi-journées hebdomadaires consacrées à la Cs, le nombre de Cs (programmées et semi-urgentes), le temps de Cs (première Cs et Cs de suivi), les délais de Cs, les mesures de hiérarchisation des demandes, et les efforts consentis lors d’un rapport offre/demande déficitaire. Résultats.– Sur les 64 réponses (80 %) provenant de 21 CHU, 23 CHG et 20 neurologues libéraux, 5,9 demi-journées hebdomadaires (IQ4-8) de huit Cs (IQ5,2-9,7) à 9,8 (IQ7-12) (Cs et Cs semi-urgentes) sont déclarées. La durée de la première Cs est de 39,3 minutes (IQ30-45) et de 27 minutes (IQ20-30) lors du suivi ; le délai moyen est de 4,5 mois (IQ2-5) sans différence selon le territoire ou mode d’exercice. Malgré des plages de Cs semi-urgentes (63,8 %), le rapport offre/demande est déficitaire dans 52 % des cas. Discussion.– Lorsque le rapport offre/demande est insuffisant, les patients sont priorisés selon le risque estimé (100 %), la pathologie (76 %) ou chez les patients déjà suivis (95,8 %), sinon dirigés vers un confrère (81,5 %), vers le SAU (70,4 %), ou programmés avec un délai allongé (96,3 %). Les efforts consentis portent sur la sélection des Cs (par lettre, degré d’urgence ou pathologie) mais rarement sur une modification de l’activité des praticiens. Conclusion.– L’offre de soins en Cs de neurologie générale est relativement homogène, parfois déficitaire. Pour y répondre une meilleure sélection des patients est plébiscitée. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.595