Temps, parcours et délais aux urgences : résultats de l’enquête nationale

Temps, parcours et délais aux urgences : résultats de l’enquête nationale

S18 XXVIIIe Congrès national Émois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 63S (2015) S14–S22 Les personnes identifiées comme ayant une SEP pré...

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XXVIIIe Congrès national Émois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 63S (2015) S14–S22

Les personnes identifiées comme ayant une SEP présentaient un sur-risque de décès en 2013 par rapport à la population générale avec un SMR à 2,56 (IC 95 % 2,41–2,72). L’âge moyen (ET) au décès était de 66,6 (13,9) ans. Discussion/conclusion Les résultats de notre étude sont cohérents avec les données de la littérature mais réévaluent à la hausse le nombre de patients atteints de SEP en France. Mots clés Prévalence ; Mortalité ; Sclérose en plaque Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt en relation avec ce résumé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.01.037 F1-5

Morbidité ressentie, morbidité enregistrée : le cas de la tentative de suicide dans le Nord–Pas-de-Calais

L. Plancke ∗ , A. Amariei Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale Nord–Pas-de-Calais, 59000 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Plancke) Introduction Alors que le suicide fait l’objet d’une statistique depuis le XIXe siècle, il n’existe pas d’indicateurs de la tentative de suicide (TS). Méthodes Nous avons entrepris d’employer deux catégories de données pour apprécier le nombre de tentatives de suicide (TS) : les enquêtes en population générale incluant des items sur les conduites suicidaires et quatre bases médicoadministratives, dont les résultats ont été comparés. Leur intérêt et leurs limites sont présentés. Résultats Dans l’enquête santé mentale en population générale (SMPG), 8 % de la population adulte enquêtée déclare avoir fait une TS au cours de sa vie. Dans le baromètre santé (BS) 2010, à la méthodologie différente, 0,8 % de l’échantillon BS du Nord–Pas-de-Calais déclare avoir fait une TS dans les 12 derniers mois, ce qui permet d’estimer à 25 000 [IC 95 % 12–38 000] le nombre de suicidants déclarés dans cette région. Chez les 15–30 ans en ayant déclaré un ou plus dans le BS, 23 % déclaraient avoir réellement eu l’intention de mourir, 60 % avoir appelé à l’aide et 17 % souhaiter de mourir en sachant que le moyen employé n’était pas létal. L’enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense (Escapad) retrouve en 2011 chez les jeunes âgés de 17 ans un taux de 9,8 % dans le Nord–Pas-de-Calais. Un quart de ces déclarants avait été hospitalisé à l’occasion de cette TS. En 2011, 14 666 appels aux SAMU–Centres 15 du Nord et du Pas-de-Calais évoquent une TS et 11 104 hospitalisations avec un diagnostic de TS sont enregistrées dans le PMSI-MCO concernant des habitants du Nord–Pas-de-Calais, correspondant à 9327 personnes distinctes. Le recueil d’informations médical en psychiatrie (RimP) en enregistre quant à lui 3563 (Habitants du Nord–Pas-de-Calais, 2011). Discussion/conclusion Le nombre de suicidants estimé à partir du BS est beaucoup plus élevé que le nombre de cas de TS enregistrés par les SAMU – Centres 15, le PMSI-MCO et le RimP. Il existe des TS non médicalisés dans les lieux de prise en charge couverts par les bases étudiées, ce qui suggère que leur gravité somatique ne le justifiait pas. D’autre part, l’hypothèse peut être faite que certaines TS déclarées sont plus des pensées que des gestes suicidaires. Pour améliorer la sensibilité des bases médico-administratives, il importe que soit amélioré le codage du caractère intentionnel d’une série de lésions ou intoxications (codes x60 à x89 de la Cim-10). Mots clés Tentative de suicide ; Nord–Pas-de-Calais Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt en relation avec ce résumé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.01.038 F1-6

Quelles traces dans le PMSI-MCO du défaut de natalité observé pendant les guerres mondiales ?

A. Vuagnat Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, Ministère de la Santé, Paris, France Adresse e-mail : [email protected] Introduction Le caractère exhaustif est l’un des principes de la constitution des bases de données PMSI nationales. Cette caractéristique permet une comptabilisation directe de l’activité des établissements et un dénombrement des patients et pathologies qui y sont pris en charge. Cependant, dès lors que des inférences sont faites à partir des évolutions annuelles observées, celles-ci sont d’autant plus éclairantes qu’il peut leur être attribué une ou plusieurs origines : modification des pratiques de prise en charge des patients, modification des facteurs influant la santé, modification de la structure de la population. Or par le biais d’un défaut de natalité, les guerres mondiales ont induit des modifications brusques dans la structure de la population. L’objet de ce travail est de quantifier, sur un indice, la mortalité hospitalière, la rémanence de cet effet et de proposer une méthode de prise en compte. Méthodes Les résumés PMSI avec mode de sortie décès figurant dans les bases de données MCO nationales des années 1997 à 2013 ont été sélectionnés. Pour chaque année, la distribution selon l’âge a été établie et les irrégularités de celle-ci quantifiées. La correspondance entre les corrections des irrégularités et les défauts de natalité présentés dans la chronologie Insee du nombre de naissance, vérifiée. Résultats En 1997, 224 715 résumés PMSI avec décès, 286 797 en 2013. Pour les patients nés pendant la première guerre mondiale, le défaut du nombre de décès estimé correspond à 7,1 % de l’ensemble des décès en 1997 et 2,5 % en 2013, pour la période de la grande dépression 1,9 % et 3,7 % respectivement, pour la seconde guerre mondiale 1,5 % et 3,1 % respectivement. L’importance de ces défauts varie selon des gradients régionaux et selon les événements. Discussion/conclusion Les dénombrements de pathologies, notamment chez les personnes âgées, doivent tenir compte des modifications de structure de la population induite par le défaut de natalité observé pendant les guerres mondiales. Mots clés Prévalence ; Structure de la population ; Guerres mondiales Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt en relation avec ce résumé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.01.039

Session G1 – Parcours de soins : du sanitaire au médico-social G1-1

Temps, parcours et délais aux urgences : résultats de l’enquête nationale

L. Ricroch , A. Vuagnat ∗ Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, Ministère de la Santé, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Vuagnat) Introduction La rapidité de la prise en charge, notamment pour des pathologies avec risque vital immédiat, est un élément constitutif du fonctionnement des urgences et à ce titre utilisé comme outil d’évaluation. Or la mesure en routine des différents temps de la prise en charge n’apparaît pas aisée en pratique. Une enquête nationale a été conduite, dont un des aspects constitue la description détaillée des prise en charge aux urgences. Méthodes Cette enquête a été réalisée auprès de tous les patients s’étant présentés entre le 11 juin 2013 à 8 heures et 8 heures le lendemain, par les équipes des 736 points d’accueil des 634 établissements autorisés pour l’activité des urgences. Sept temps différents et deux délais ont été renseignés dans un questionnaire papier, comprenant 156 items, parallèlement à la prise en charge. Les informations ont été enregistrées par les équipes via un site Internet sécurisé dédié disposant de contrôles de cohérence. Une analyse descriptive puis multivariée a été conduite.

XXVIIIe Congrès national Émois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 63S (2015) S14–S22 Résultats Un ensemble de 48 711 questionnaires a été renseigné (93,6 %) avec un taux de défaut sur les informations temporelles de 2 %. Les délais médians [interquartiles, distributions non symétriques] suivants ont été observés : 4 [0–14] minutes pour l’évaluation, 30 [11–66] minutes pour le début des premiers soins, en cas d’hospitalisation (20,0 %) 126 [45–229] minutes pour la décision d’hospitalisation et 15 [1–70] minutes pour l’obtention d’une place. En l’absence d’hospitalisation, le temps de passage médian est de 76 [44–126] minutes pour une consultation sans autres soins (16,6 %), 87 [52–139] minutes en cas de réalisation de soins (14,4 %), 106 [70–151] minutes en cas radiographie conventionnelle (8,8 %), 168 [95–242] minutes en cas d’acte de biologie (2,4 %), 158 [99–253] minutes en cas de plusieurs recours au plateau technique (25,6 %). Ces délais sont fonction de la pathologie, du type d’établissement mais aussi du nombre de patients présents dans chaque structure, lui-même fonction du moment de la journée et du type d’établissement. Discussion/conclusion Les résultats de cette enquête constituent un référentiel et permettent de quantifier l’interaction entre taux d’occupation des urgences et délais de prise en charge. Mots clés Urgences ; Délai de prise en charge ; Enquête nationale Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt en relation avec ce résumé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.01.040 G1-2

Variations géographiques des taux d’hospitalisations potentiellement évitables en France G. Mercier a,∗ , V. Georgescu b , J. Bousquet c a Montpellier recherche en management (MRM), EA4557, université Montpellier-1, Montpellier, France b CHU de Montpellier, Montpellier, France c MACVIA-LR, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Mercier) Introduction Les hospitalisations potentiellement évitables (HPE) sont une mesure indirecte de l’accès et de l’efficacité des soins primaires. La compréhension de leurs déterminants est un enjeu pour la qualité, l’efficience et l’équité du système de soin. Très peu de données sont disponibles sur les HPE en France, et aucune sur leur variation géographique. L’objectif était de décrire la variation géographique des taux d’HPE en France en 2012 et d’analyser ses déterminants. Méthodes Les HPE ont été définies par la méthode de référence de Weissman. Des taux d’HPE pour 1000 habitants et par an, standardisés sur le sexe et l’âge, ont été estimés par département et par code géographique à partir de la base nationale PMSI MCO 2012. Les déterminants des variations étaient disponibles au niveau départemental ou communal via l’Insee ou la base EcoSanté de l’Irdes. Un modèle mixte multi-niveaux a été construit pour identifier les variables associées au taux d’HPE. Résultats Le nombre d’HPE était égal à 742 474 soit 11,4 séjours pour 1000 habitants. Au niveau du code géographique, le taux variait de 0,1 à 44 séjours pour 1000 habitants. Après ajustement, il était associé positivement au ratio de mortalité standardisé et négativement avec la densité de lits de court séjour, la densité d’infirmiers libéraux, le revenu médian et le niveau éducatif. Aucune association n’était retrouvée avec la densité de médecins généralistes ou spécialistes ambulatoires. Discussion/conclusion Ce travail montre d’importantes variations géographiques du taux d’HPE en France en 2012. Ces dernières semblent expliquées par des déterminants socio-économiques et par les caractéristiques de l’offre de soins, y compris primaires. Ceci appelle une analyse systématique des variations géographiques d’HPE en France. Mots clés Hospitalisations potentiellement évitables ; Soins primaires ; Variations géographiques Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt en relation avec ce résumé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.01.041

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G1-3

Apport de l’utilisation des données médico-administratives pour une politique de santé territorialisée : l’exemple de la mortalité hospitalière des accidents vasculaires cérébraux, 2008–2011 A. Roussot a , J. Cottenet a , M. Gadreau b , M. Giroud c , Y. Bejot c , C. Quantin a,d,∗ a CHRU, service de biostatistique et d’informatique médicale, CHU de Dijon, 21000 Dijon, France b Laboratoire d’économie de Dijon, UMR 6307, CNRS, université de Bourgogne, 21000 Dijon, France c Registre des AVC dijonnais, EA4184, CHRU, université de Bourgogne, 21000 Dijon, France d Inserm U866, université de Bourgogne, 21000 Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Quantin) Introduction La mise en œuvre du Plan national AVC prévoit l’utilisation des grandes bases de données médico-administratives pour établir et suivre certains indicateurs de prise en charge des personnes victimes d’AVC. À partir des bases nationales du PMSI-MCO 2008–2011, nous avons établi une analyse de la prévalence hospitalière des AVC ischémiques et hémorragiques ainsi qu’une cartographie des taux de mortalité hospitalière. Méthodes Les principales caractéristiques des patients identifiés selon une liste de codes CIM10 relatifs à un AVC (retenus suite à des travaux de validation antérieurs) ont été étudiées. Une cartographie des taux de mortalité standardisés a été effectuée à l’échelle des codes géographiques PMSI. Une analyse exploratoire (analyse en composantes principales suivie d’une classification ascendante hiérarchique) utilisant les données socioprofessionnelles Insee et les taux de mortalité a également été menée. Résultats Entre 2008 et 2011, le nombre de patients victimes d’AVC a augmenté de 3,85 %, notamment pour les AVC ischémiques chez les 36–55 ans (60 % d’hommes). La mortalité hospitalière a reculé sur la période et la cartographie des taux standardisés illustre la prégnance d’une diagonale de surmortalité du nord-est au sud-ouest du pays. Discussion/conclusion Le PMSI-MCO est une source majeure de données sur l’état de santé de la population. Il peut être utilisé pour l’observation territorialisée de certains indicateurs de performance du système de soins, comme la mortalité hospitalière, autant que pour le suivi de la mise en œuvre du Plan national de lutte contre les AVC. La typologie socio-sanitaire des territoires interroge sur l’accès aux soins neuro-vasculaires dans les territoires enclavés ou en déclin démographique et montre l’intérêt de la mise en œuvre de la télémédecine. Le vieillissement de la population prise en charge pour AVC ne doit pas faire oublier l’accroissement de l’incidence chez les jeunes, ce qui interroge notamment sur le développement des facteurs de risques classiques (tabagisme, hypertension) ou nouveaux (stupéfiants). Mots clés PMSI ; Accident vasculaire cérébral ; Géographie ; Mortalité hospitalière Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt en relation avec ce résumé. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2015.01.042 G1-4

Prise en charge et suivi à trois ans des personnes hospitalisées pour un accident ischémique transitoire (AIT) en France en 2010

K. Cosker ∗ , S. Samson , A. Fagot-Campagna , F. Woimant , P. Tuppin Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Cosker) Introduction Cette étude s’intéresse à la prise en charge, avant, pendant et après hospitalisation pour accident ischémique transitoire (AIT) comparativement aux recommandations.