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à cause de forces de traction très importantes. Une configuration de suture auto-verrouillante avec contraintes radiales et homogènes apparaît plus efficace que les sutures traditionnelles à travers le TLB malgré le tissu dégénéré. D’autres tests biomécaniques sont en cours. Conclusion Les premières expériences ont prouvé qu’avec le nouveau Lasso 360 est une configuration de suture plus résistante que les configurations précédemment décrite. Le Lasso 360 est recommandé spécialement pour la ténodèse du TLB chez les patients jeunes ou dans le cas de tissu dégénératif. La technique est réalisable par arthroscopie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.312 29
Ténodèse arthroscopique du long biceps par la technique du « trou de serrure » : étude prospective in vivo à l’aide d’un marqueur radio-opaque Arthroscopic keyhole long head biceps tenodesis: Prospective study with metallic landmark J. Kany a,∗ , R. Guinand a , I. Alassaf b a Toulouse, France b Moulin, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Kany) Introduction La ténodèse est une alternative à la ténotomie pour éviter le signe de Popeye. Sutures simples, ancres ou vis d’interférences sont proposées, mais des complications et des inconvénients existent. Par ailleurs, l’analyse des échecs de la ténodèse dans la littérature est sous évaluée car elle ne tient compte que de la déformation visible du bras. L’IRM a été utilisés pour affiner cette analyse, mais son coût est élevé. Hypothèse Nous avons émis l’hypothèse que la technique du « trou de serrure » de Froimson, décrite à ciel ouvert, était possible et reproductible sous arthroscopie, avec des résultats cliniques similaires aux techniques classiques, sans les complications ou inconvénients. Nous présentons les résultats sur une étude prospective avec mise en place d’un marqueur métallique, permettant d’objectiver de fac¸on formelle l’existence d’un échec de la ténodèse sur une simple radiographie standard. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude prospective menée sur 12 mois par un seul opérateur. Tous les patients ont été opérés par un « trou de serrure » au bord supérieur du Pectoralis Major. Le long biceps est extériorisé, retourné sur lui-même pour doubler son calibre, la portion intra-articulaire est réséquée. Un marqueur radio-opaque est placé dans le tendon. Celui-ci est introduit dans le trou de serrure et se bloque spontanément, sans implant. La revue a été réalisée au 3e mois avec examen clinique et une radio pour objectiver la migration éventuelle du marqueur. Résultats Cent vingt-trois patients ont été inclus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2013. L’âge moyen était de 52,2 ans (27–71). Il y avait 87 hommes (70,7 %) et 36 femmes (29,3 %). Vingt-trois patients (21 hommes et 2 femmes), soit 18,5 %, présentaient un échec de la ténodèse objectivée par la migration distale du marqueur métallique sur la radiographie standard. Mais seuls 13 d’entres eux présentaient un signe de Popeye visible dont 1 sévère. Aucun patient ne présentait d’inconfort, de fatigabilité ou de contracture douloureuse. La force en flexion et supination, mesurée manuellement, n’a pas montrée de différence avec le côté sain. Aucune complication n’a été notée. Discussion et conclusion Nous confirmons l’hypothèse que cette technique est possible et reproductible sous arthroscopie, avec des résultats cliniques similaires aux techniques classiques, mais sans complication, et à moindre coût. La mise en place du marqueur
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radio-opaque permet de connaître le nombre exact d’échec, ce qui constitue l’originalité de ce travail. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.313 30
Ténotomie percutanée écho-guidée du tendon du long biceps : étude cadavérique de faisabilité Ultrasound-guided percutaneous tenotomy of the long head of the biceps: A cadaveric feasibility study F. Atlan ∗ , J.-D. Werthel Monaco, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Atlan) Introduction Il est prouvé que la ténotomie isolée du tendon du long biceps (LB) améliore la fonction chez les patients ayant une rupture massive et non réparable de la coiffe des rotateurs sans arthrose associée. Le but de cette étude était d’évaluer la faisabilité et les éventuelles complications d’une ténotomie percutanée échoguidée du LB en utilisant des instruments endoscopiques. Matériel et méthodes Neuf épaules cadavériques ont été inclues. Après un bilan échographique préopératoire de la coiffe, la ténotomie percutanée écho-guidée était réalisée par une seule incision dans 8 cas, la neuvième épaule présentant une rupture spontanée. Des ciseaux endoscopiques droits ont été utilisés dans un cas tandis que toutes les autres ténotomies ont été pratiquées avec des ciseaux endoscopiques à retro. Une voie d’abord percutanée antérieure a été utilisée dans 6 cas et une voie postérieure dans les 2 autres. Afin de s’assurer que la ténotomie était complète et qu’elle intéressait le LB de fac¸on exclusive, la partie intra-articulaire du tendon était manipulée sous contrôle échographique à l’aide de l’instrument (« Groove Alone » test). Un bilan échographique postopératoire était fait systématiquement, suivi d’un contrôle visuel à la fois arthroscopique et à ciel ouvert. Résultats La ténotomie du LB était complète dans tous les cas. La longueur moyenne du moignon proximal du LB était 0,7 cm (0–1,6 cm). Aucune lésion iatrogénique n’a été observée lorsque les ciseaux endoscopiques à retro étaient utilisés. En revanche, l’utilisation des ciseaux endoscopiques droits a provoqué des lésions importantes de la coiffe des rotateurs et du tendon conjoint. Conclusion En utilisant une instrumentation endoscopique adaptée et le « Groove Alone » test nouvellement décrit, la ténotomie percutanée « échoscopique » s’avère faisable de manière fiable et reproductible, et pourrait constituer une alternative à la ténotomie isolée arthroscopique du LB. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.314 31
Ténodèse du long biceps sous la coulisse bicipitale : courbe d’apprentissage et analyse des échecs Biceps tenodesis below the bicipital groove: Learning curve and failure P. Hardy a,∗ , T. Bauer a , N. Tarissi b , Y.-P. le Loulec a , O. Courage b a Paris, France b Le Havre, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Hardy) Introduction La ténodèse de la longue portion du biceps peut parfois laisser des douleurs résiduelles antérieures. Nous la fixons par
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une vis d’interférence en bas de la coulisse bicipitale pour éviter qu’elle soit en conflit avec la coiffe des rotateurs ou au contact des filets nerveux sensitifs de la coulisse. Nous avons cherché à évaluer les causes postopératoires de douleurs antérieures après ténodèse, les échecs de fixation ainsi que leur survenue en fonction de la courbe d’apprentissage. Matériel et méthode Nous avons réalisé une étude rétrospective analysant 39 ténodèses de la longue portion du biceps, associées à une réparation de la coiffe. L’âge moyen était de 55 ans. Le groupe a été séparé en deux. Le premier (gp1, n = 12) : ténodèse réalisée dans les 6 premiers mois de la technique et le second (gp2, n = 27), ténodèse après 6 mois. Les patients ont été revus avec un recul moyen de 15 mois. Nous avons recherché cliniquement les douleurs antérieures ainsi que l’apparition d’un signe de Popeye. Résultats Dans le groupe 1 (ténodèse dans les 6 premiers mois) : nous avons eu 3 échecs de la fixation (25 %) avec apparition d’un signe de Popeye. Quatre patients (33 %) avaient des douleurs résiduelles antérieures à la palpation de la coulisse bicipitale. Dans le groupe 2 (ténodèse après 6 mois) : nous n’avons pas eu d’échec de la fixation et 1 seul patient (3 %) avait des douleurs antérieures. Discussion Les échecs de la ténodèse sont presque tous arrivés dans les 6 premiers mois de notre expérience. Les 3 échecs de fixation sont survenus chez des femmes de 69 ans en moyenne avec un os porotique. Les douleurs résiduelles antérieures étaient dues à un raccourcissement trop important du tendon lors de sa préparation et une fixation alors que le coude n’était pas complètement en extension. Conclusion La ténodèse en bas de la coulisse bicipitale est une technique fiable et reproductible. Nos échecs sont presque tous survenus dans les 6 premiers mois de notre expérience du fait d’une mauvaise sélection de nos patients (femme ostéoporotique) et d’une surtension de la ténodèse. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.315 32
Transfert arthroscopique assisté du trapèze inférieur prolongé par le fascia de l’infraspinatus pour restaurer la rotation externe active : étude anatomique à propos de 15 cas Transfer assisted by arthroscopy of the lower trapezius lengthened by fascia of the infraspinatus to restore active external rotation: 15 cadaveric dissections C. Moraiti a , A. Gkantsos a , F. Reinares b , J. Kany c , P. Valenti a,∗ a Paris, France b Santiago, Chili c Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Valenti) Introduction Le transfert du trapèze inférieur a été déjà utilisé pour rétablir la rotation externe active chez les patients présentant une paralysie du plexus brachial. Dans les ruptures irréparables postéro-supérieures de la coiffe des rotateurs, des résultats favorables du transfert du trapèze inférieur prolongé par une allogreffe de tendon d’Achille et fixé sur le trochiter à l’insertion de l’infraspinatus ont été rapportées. Cependant, l’utilisation de l’allogreffe limite son utilisation. L’objectif de ce travail anatomique était de vous rapporter une nouvelle technique de transfert du trapèze inférieur prolongé par la fascia de l’infraspinatus et fixé par voie arthroscopique au niveau de l’infraspinatus. Méthodes Quinze épaules de cadavres frais ont été disséquées. Une incision postérieure oblique de 7 cm débutant au tiers interne de l’épine scapulaire et se terminant à l’angle caudal de l’omoplate nous permet d’accéder au trapèze inférieur et à l’infraspinatus. Le
trapèze inférieur est désinséré de l’épine. Une bande verticale de fascia de l’infraspinatus de 3 cm de large est prélevée en débutant au niveau du bord médial de l’épine en continuité avec l’insertion périostée du trapèze inférieur pour se terminer à la partie inférieure du bord spinal de l’omoplate. La connexion périostée entre le fascia et le tendon du trapèze inférieur est renforcée à l’aide d’une suture non résorbable selon la technique de Krakow. Ensuite, le tendon du trapèze inférieur prolongé par le fascia de l’infraspinatus est tunnélisé à la face profonde du deltoïde postérieur dans la fosse infra épineuse. La bandelette tendineuse sera fixée en intra-osseux au niveau de l’insertion de l’infraspinatus sur le trochiter par arthroscopie. Résultats La longueur du tendon du trapèze inférieur a été mesurée entre 2,2 et 3,2 cm. En utilisant le fascia de l’infraspinatus comme greffe, la longueur du transfert de 12,8 à 14 cm était suffisante pour la fixation sur le trochiter. Le trapèze inférieur reproduisait la direction de l’infraspinatus. Discussion/conclusion L’utilisation du fascia de l’infraspinatus nous permet d’obtenir une longueur suffisante pour la fixation du trapèze inférieur au trochiter. Le trajet direct à la face profonde du deltoïde postérieur reproduit celui des fibres de l’infraspinatus et semblent prometteurs pour la restauration de la rotation externe active chez les patients présentant une ruptures irréparable postéro-supérieure de la coiffe de rotateurs. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.316 33
Rotation externe et positionnement du transfert de grand dorsal à l’épaule : étude biomécanique cadavérique External rotation and point of fixation of latissimus dorsi transfer: Cadaver study K. Bargoin ∗ , M. Boissard Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Bargoin) Introduction Les transferts musculaires sont de plus en plus utilisés dans le traitement des coiffes de rotateurs irréparables. Le transfert du latissimus dorsi (LD) permet de redonner de la rotation externe active. Les gestes de la vie quotidienne nécessitent d’avoir une bonne rotation externe bras en abduction à 90◦ (RE2) alors que la rotation externe coude au corps (RE1) semble moins importante. Le but de cette étude est de rechercher le meilleur positionnement de transfert de LD sur la tête humérale pour une RE1 et RE2 optimales. Notre hypothèse est que les positionnements idéaux en RE1 et RE2 sont différents. Matériel Sept épaules de 4 cadavres frais entiers ont été évaluées. Toutes les épaules avaient une bonne mobilité rotatoire. Méthode Des fils de traction sont positionnés sur le muscle tous les 2 cm2 . Une désinsertion de la coiffe des rotateurs est réalisée. Le cadavre sera maintenu en position demi-assise par un système libérant l’ensemble du dos et permettant l’étude de la RE1 et de la RE2. Une lecture directe de l’angulation sera rapportée pour chaque positionnement du tendon. Six points de fixation et 3 tunnels seront étudiés avec une force de 10 N et 20 N, respectivement. Résultats La rotation externe est directement corrélée à la force de traction. Le positionnement idéal pour un gain maximal (max) en RE1 se trouve a la partie antéro-latérale du footprint du supraspinatus 52,2◦ ± 7,2. Le positionnement idéal pour un RE2 max est le centre du footprint de l’infraspinatus 61,42◦ ± 10,04. Discussion Les transferts du LD réalisés sur 6 points différents de tête humérale et 3 tunnels montrent l’importance du positionnement de celui ci et les effets directs sur la rotation externe.