Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 38 (2019) 392–457 Dans tous les cas, l’IRM peut orienter le diagnostic. L’excision chirurgicale complète est le traitement curatif dans tous les cas. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.133 P5
Fibrolipome intraneural du nerf médian : à propos d’un cas K. Amri 1,∗ , K. Latrach Tlemsani 2 , H. Kefi 1 , R. Ayari 1 , L. Nouisri 1 1 Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie 2 Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Mannouba, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Amri) La neuropathie médiane distale du syndrome du canal carpien est la lésion la plus connue affectant le nerf médian. Le fibrolipome intraneural est une phacomatose bénigne et peu commune caractérisée par une infiltration de l’épineurium et du périneurium par du tissu fibreux. La localisation élective est la partie distale du nerf médian. Il s’agit d’une jeune fille de six ans présentant une tuméfaction douloureuse du poignet qui s’étend jusqu’à la région palmaire de la main droite. Cette masse évolue depuis la naissance et a progressivement augmenté de taille. Les examens radiologiques et en particulier l’IRM ont permis d’évoquer le diagnostic. L’étude anatomopathologique l’a confirmé. La technique chirurgicale choisie consistait en une libération du canal carpien associée à une exoneurolyse du nerf. L’évolution postopératoire était sans incident. L’amélioration fonctionnelle était précoce avec une perte de paresthésie et de douleur. Les tumeurs nerveuses périphériques représentent moins de 5 % de toutes les tumeurs de la main. La présentation clinique est celle d’une tuméfaction asymptomatique, de consistance lipomateuse, siégeant dans la région anté-brachio-palmaire d’augmentation de volume très lente. Cette tumeur se caractérise par son inextirpabilité ce qui la différencie du lipome vrai intraneural. Actuellement la technique la plus commune et la plus logique reste l’épineurectomie avec une biopsie, surtout lorsque la tumeur passe sous le ligament annulaire antérieure du carpe. C’est le cas de notre patiente. Le fibrolipome est une tumeur neurogène d’origine adipeuse. Le diagnostic doit être posé chez tout patient présentant une tuméfaction anté-brachio-palmaire évoluant depuis longtemps. Nous soulignons l’importance d’une surveillance étendue en raison du risque de récurrence. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.134 P6
Complications des extravasations de perfusion de quinine à la main chez l’enfant H. Tiemdjo 1,∗ , A. Mefotie 2 1 Centre de chirurgie de la main et des paralysies de Douala, Douala, Cameroun 2 Centre de la main, Douala, Cameroun ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Tiemdjo) Le paludisme, maladie transmise à l’homme par une piqûre de moustique est présente de fac¸on endémique en Afrique et où l’enfant paye le plus lourd tribut. Le traitement habituel repose très souvent sur l’administration parentérale de sels de quinine. L’injection intramusculaire de quinine largement pratiquée dans les années 1980 et 1990 n’est plus recommandée depuis du fait de ses nombreuses complications orthopédiques graves à type de paralysies sciatique, de raideurs du genou. La voie intraveineuse actuellement recommandée n’est pas dénuée de complications. L’objectif de ce travail était de discuter les aspects cliniques et évolutifs des complications des extravasations de perfusions de quinine à la main chez l’enfant.
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Nous rapportons 5 cas d’extravasations de perfusion de quinine à la face dorsale de la main chez quatre enfants et une adolescente âgée en moyenne de 6,53 ans avec des extrêmes de 8 mois et de 14 ans. Il s’agissait du côté dominant dans 4 cas et non encore déterminé dans un cas. L’extravasation intéressait la face dorsale de la main dans tous les cas. Deux enfants ont été rec¸us en urgence dans un tableau de syndrome des loges de la main et de l’avant-bras associé à une fasciite. Pour les trois autres cas, il s’agissait de séquelles fonctionnelles à la main à type de raideur en extension sévère du poignet et des doigts. Les gestes effectués ont été une aponévrotomie et débridement dans deux cas avec ensuite une greffe de peau totale dans un cas, une ténolyse des tendons extenseurs dans deux cas avec greffe tendineuse et lambeau ulno-dorsal en îlot de couverture dans un des cas. Un des enfants n’a pas pu être opéré faute de moyens financiers. L’évolution s’est faite vers une récupération fonctionnelle complète dans deux cas et médiocre dans un cas. Nous déplorons un cas de décès et une situation inchangée pour l’enfant non opéré. Le décès d’un des enfants ainsi que les séquelles graves notées nous oblige à tirer la sonnette d’alarme sur les complications des extravasations des perfusions de quinine à la main. Nous recommandons le respect du dosage des perfusions de quinine et la surveillance rigoureuse de leur administration, l’utilisation de cathéter, l’aspiration en urgence si possible et proscrivons les massages avec des pommades anti-inflammatoires en cas d’extravasation de perfusion de quinine. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.135 P7
Tumeur à cellules géantes de l’extrémité inférieure du radius Y. Akloul Hamdaoui 1,∗ , A. Djerbal 2 , S. Tebani 2 1 Hôpital Salim-Zemirli-el-Harrach, Alger, Algérie 2 CHU S. Zemirli, faculté de médecine d’Alger, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Akloul Hamdaoui) La tumeur à cellules géantes est une tumeur bénigne touchant principalement les épiphyses des os longs. Elle affecte surtout les jeunes adultes entre 20 et 40 ans. Son origine demeure incertaine. Les clichés simples s’avèrent habituellement assez caractéristiques pour suggérer le diagnostic. C’est une tumeur purement lytique et généralement agressive qui détruit l’os, pouvant même conduire à une fracture. Occasionnellement, il peut y avoir envahissement des parties molles. La tomodensitométrie axiale ou la résonance magnétique sont fort utiles pour déterminer l’extension tumorale. Il s’agit d’une patiente de 42 ans opérée pour une tumeur à cellules géantes de l’extrémité inférieure du radius sans envahissement des parties molles. Résection tumorale large avec reconstruction par un greffon cortico-spongieux de crête iliaque. Arthrodèse du poignet et contention par une plaque vissée. À 2 ans postopératoire la patiente est satisfaite et a repris ses activités quotidiennes et professionnelles. Ce sont des tumeurs habituellement bénignes mais, en absence de critères prédictifs évolutifs précis, une agressivité locale, locorégionale et même générale imprévisible peut être observée Le taux de récidive est important par rapport aux tumeurs bénignes. Les localisations métastatiques sont rares et essentiellement pulmonaire. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.136 P8
Ténosynovite tuberculeuse du poignet et du long fléchisseur de la main : à propos d’un cas
M. Boukredera ∗ , A. Benhabiles Faculté de médecine, Constantine, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Boukredera)
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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 38 (2019) 392–457
La ténosynovite tuberculeuse est une atteinte classique et décrite depuis 1777. Elle demeure une pathologie rare ayant pris de l’intérêt ces dernières années. Le diagnostic est souvent retardé. Elle atteint aussi bien les fléchisseurs que les extenseurs + le canal carpien est rarement épargné. Son diagnostic est clinique et histologique. Son traitement est médicochirurgical : – adulte âgé de 50 ans, employé d’abattoir depuis 5 ans ; – tuméfaction de la face antérieure du poignet droit s’étendant de la zone V à la zone III en comblant toute l’éminence thénar ; – de consistance molle, crépitante, mobile à la pression des culs de sac de la gaine digito-carpienne de la 1re colonne ; – non douloureuse avec déficit de la flexion active du pouce et légèrement des doigts longs : –des paresthésies dans le territoire du nerf médian, –IDR négative, –IRM révèle des signes de ténosynovite hyperhémique prenant le contraste. L’exploration chirurgicale a mis en évidence : – gaine épaissie ; – synoviale pâteuse avec formation en grain riziforme ; – canal carpien atteint. Il a été procédé une synovectomie totale avec ouverture du retinaculum des fléchisseurs. L’étude histologique a identifié des follicules tuberculeux avec nécrose caséeuse - chimiothérapie anti-bacillaire en trithérapie : (isoniazide, rifampicine, pyrazinamide) prévue pour une durée de 9 mois étant donné la localisation abarticulaire l’évolution était favorable sans récidive sur un recul de 3 ans un déficit de l’opposition du pouce a été noté dans les premiers mois, ayant bien évolué après rééducation fonctionnelle. C’est une pathologie qui touche l’adulte jeune de 30 à 50 ans, de sexe masculin particulièrement exposés au bétail : – l’atteinte des fléchisseurs est plus fréquente que celle des extenseurs ; – contrairement aux synovites infectieuses, la symptomatologie est sourde sans aucun signe d’imprégnation bacillaire ; – il s’agit souvent d’une tuméfaction de la paume ou du dos de la main de consistance pâteuse ; – test cutané (IDR) a la tuberculine souvent négatif ; – l’étude bactériologique de la biopsie synoviale est toujours positive. La mise en évidence de l’agent pathogène détermine le diagnostic + la conduite thérapeutique en découle : – chimiothérapie antituberculeuse pendant 9 mois ; – synovectomie. La mise en jeu du pronostic fonctionnel doit faire évoquer le diagnostic de l’atteinte tuberculeuse chez tout patient présentant une ténosynovite chronique ou récidivante. Le caractère radical du geste chirurgical et l’efficacité du traitement médical restent les seuls garants de guérison et de récupération fonctionnelle. Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : non. Consultant, expert : non. Cours, formations : non. Documents publicitaires : non. Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [SOFCOT, GEM, SFR]. Actionnariat : non. Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : non. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.137 P9
La paralysie obstétricale du plexus brachial, résultat de la chirurgie palliative au niveau de la main H. Beressa Ismahal 1,∗ , H. Belmaaziz 2 , H. Zerougua 2 1 Oran, Algérie 2 Université de médecine Ahmed-Benbella, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : ismahene
[email protected] (H.B. Ismahal)
La chirurgie nerveuse est indiquée dans les paralysies obstétricales du plexus brachial, son but étant d’obtenir une main sensitive et fonctionnelle, dans la littérature cet objectif est atteint dans 60 % des cas. Mais qu’en est-il des malades n’ayant pas été opérés précocement ? Le but de cette étude est d’évaluer le résultat de la chirurgie tardive. Étude rétrospective sur dossier concernant 22 enfants présentant une paralysie obstétricale du plexus brachial dans sa forme totale. Nous avons évalué la fonction globale du membre supérieur au niveau de la main nous nous sommes focalisés sur l’étude de la sensibilité tactile et douloureuse sur la fonction en étudiant la pince pouce index et classés la main selon la classification de Dubousset. Trente et une actes chirurgicales effectué au niveau de la main dominé par le transfert de réanimation du poignet et l’ostéotomie de dérotation fréquemment associé à des gestes au niveau de l’épaule (21) dominé par la libération postérieure du muscle sous scapulaire et le transfert du grand dorsal. Vingt-deux enfants, 12 garc¸ons et 10 filles âge moyen e la chirurgie est de 7,5 avec un recul moyen de 9 ans. L’abduction était inférieure ou égal à 90◦ chez tous nos patients le score fonctionnel de Mallet varie entre 1 et 3,2. Au niveau de la main le principal déficit était La flexion des doigts longs et la paralysie d’abduction du pouce. La pince pouce index était possible dans la majorité des cas mais insuffisante dans plus d’un tiers des malades ; la sensibilité conservée chez tous nos patients. L’analyse des donnés a permis de classer nos résultats en trois groupes bons dans 7/22 cas, moyens 7/22 cas et mauvais 8/22 cas. La chirurgie palliative améliore la fonction de la main mais cette amélioration reste médiocre lorsque la main est score I et II. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
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https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.138 P10
Chirurgie de la syndactylie digitale avec ou sans greffe de peau : à propos d’un cas et revue de la littérature Z. Ramzi 1,∗ , J. Juanos Cabanas 2 , Y. Najeb 3 , J. Harold 2 1 Marrakech, Maroc 2 CHU de Tivoli, La Louvière, Belgique 3 CHU Mohammed-VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Z. Ramzi) La syndactylie congénitale de la main est l’une des malformations congénitales les plus fréquentes. Sous ce terme sont regroupées des anomalies de sévérité très variable. Les principes de réparation chirurgicale sont bien déterminés afin de définir le timing et le déroulement du geste opératoire ainsi que ses objectifs. Plusieurs techniques chirurgicales ont été décrites avec des résultats qui restent mitigés. L’objectif de l’étude étant de présenter un cas clinique pris en charge dans notre formation ainsi que de comparer les différentes techniques et leurs indications. Jeune fille de 3 ans qui présente une déformation congénitale des deux mains depuis la naissance à type de syndactylie entre le médius et l’annulaire. La mobilité articulaire était conservée sans synostose radiologique. Aucune association syndromique n’a été objectivée. Un traitement chirurgical par un lambeau dorsal en V-Y écliptique. L’évolution à long terme était favorable sans contracture, limitation de la mobilité nui des activités quotidiennes. Aucune autre complication n’a été notée. Le traitement de la syndactylie est toujours un traitement chirurgical. Timing chirurgical est aux alentours de 12 mois au vu risquer de contracture si fait avant. Plusieurs méthodes chirurgicales ont été décrites, nombreuses d’entre elles incluent l’utilisation de lambeaux locaux pour la reconstruction commissurale avec une greffe de peau totale pour la couverture digitale. Récemment, de nouvelles techniques sans greffe de peau ont émergé et qui sont mieux indiquées dans certaines situations. Des considérations spéciales doivent être portées pour les syndactylies complètes, complexes et syndromiques. Ni le recours à la greffe cutanée ni le type de lambeau utilisé n’étaient des facteurs prédictifs de mauvais résultats seul le type de syndactylie était un élément influencer. Le traitement de la syndactylie est toujours un traitement chirurgical. Le résultat final dépend surtout du type de la syndactylie.