S224 89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) S211–S324
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Tige fémorale corail avec marquage laser sur le col prothétique – prévalence et facteurs de risque des fractures à 10 ans de recul
Abdou Merini ∗ , Anthony Viste , Romain Desmarchelier , Michel-Henry Fessy Service d’orthopédie, CHU Lyon-Sud, chemin du Grand-Revoyet, 69310 Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Merini) Introduction La fracture du col prothétique sur tige standard reste un évènement rare dans l’arthroplastie de hanche. Le but de cette étude était d’analyser la survie à dix ans de la tige fémorale Corail (DePuy, J&J, Warsaw) avec marquage laser sur le col et de rechercher les facteurs de risque favorisants la fracture. Matériel et méthode Entre octobre 2002 et décembre 2003, 295 prothèses totales de hanche ont été consécutivement implantées chez 286 patients. La tige Corail avec marquage laser sur le col a été utilisée pour tous les patients de l’étude. Ce marquage laser se situait sur la face antérieure (références de l’implant) et postérieure (nom du fabriquant) du col prothétique. Il s’agissait de 156 hommes et 139 femmes, d’un âge moyen de 63 ans (18–89 ans) et avec un poids moyen de 73 kg (45–120 kg). L’étiologie était une coxarthrose primitive dans 223 cas (75,5 %). Une tige standard était implantée dans 240 cas (81,4 %) et une tige latéralisée dans 55 cas (18,6 %). Le critère de jugement principal était le changement de la tige fémorale sur fracture du col prothétique. Le taux de survie était calculé selon la méthode Kaplan–Meier et l’analyse statistique des facteurs de risque selon le modèle de Cox. Résultats Au recul à 10 ans, il y a 11 perdus de vue et 35 décès (tige en place). Seize patients étaient repris pour fracture du col prothétique. Aucun patient n’a été repris pour descellement aseptique. Nous comptabilisons 6 reprises pour sepsis. La courbe de survie globale à 10 ans était de 90,5 %. La prévalence des fractures du col prothétique était de 6 % – il y avait 15 hommes et une femme, d’un âge moyen de 56 ans (38–70) et d’un poids moyen de 84 kg (70–120). Toutes les ruptures étaient des fractures de fatigue liées au marquage laser sur le col prothétique. Ces fractures sont survenues à un délai moyen, après implantation, de 4,5 ans (1,4–9,8). Les facteurs de risque favorisant la survenue de ces fracture étaient – le poids > 80 kg (p = 0,028), le jeune âge (p = 0,039), le sexe masculin (p = 0,020) et l’utilisation d’une tige latéralisée (p < 0,001). Discussion Notre étude montre que le marquage laser crée une zone de faiblesse sur le col prothétique et doit être interdit. Les auteurs discutent une stratégie d’extraction de la tige en cas de fracture. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.034 39
Analyse clinique et biomécanique de la récupération fonctionnelle d’une cohorte de prothèse totale de hanche à double mobilité selon 2 voies d’abord (voie postéro-latérale vs voie antéro-latérale mini-invasive) Martz ∗ ,
Pierre Brice Viard , Ludovic Labattut , Paul Ornetti , Emmanuel Baulot 76, rue du Faubourg-Raines, 21000 Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Martz)
Introduction Les prothèses totales de hanche (PTH) à double mobilité sont en progression dans le traitement de la coxarthrose mais rares sont les études avec analyse quantifiée de la marche + une telle analyse biomécanique permet une évaluation plus précise et objective de la récupération fonctionnelle. Nous pratiquons 2 voies d’abord différentes – une voie postéro-latérale de Moore (VM) et une voie antéro-latérale mini-invasive de Rottinger (VR). Notre objectif était d’analyser les résultats cliniques et biomécaniques de patients coxarthrosiques traités par PTH à double mobilité puis de les comparer selon ces 2 voies d’abord. Matériel d’étude Étude clinique prospective ouverte monocentrique avec 2 groupes de sujets coxarthrosiques répartis selon le chirurgien en VM vs. VR. Méthodes Analyse à moyen terme (j180), d’une part de la cohorte, puis comparative entre les groupes. Les critères de jugement étaient – analyse subjective – questionnaires Hip disabilty and Osteoarthritis Outcome Score (HOOS), Harris (HHS) et Postel Merle D’Aubigné (PMA) + analyse objective – paramètres biomécaniques de la marche (vitesse, longueur du pas, temps d’appui) Résultats Quarante-six patients inclus – 22 dans le groupe VM (âge = 66,66A9,86 + IMC = 28,8A4,1 kg/m2 ), 24 dans le groupe VR (âge = 65,1A10 + IMC = 27,8A5,63 kg/m2 ). À l’inclusion le groupe VR était significativement plus symptomatique, cliniquement et biomécaniquement (HOOS – 41 vs 28, p = 0,001, vitesse du pas 0,68 m/s vs 0,83 m/s p = 0,015) L’analyse de cohorte trouve une amélioration significative de tous les scores cliniques et de tous les paramètres biomécaniques. Pour le HOOS, la VR montre une amélioration plus importante (p = 0,005). Aucune autre différence n’a été trouvée entre les groupes. Discussion L’analyse biomécanique de la cohorte apporte des éléments objectifs complémentaires de ceux fournis par la clinique et confirme les bons résultats fonctionnels des PTH à double mobilité. Le HOOS semble plus discriminant par rapport aux hétéro-questionnaires et à l’analyse quantifiée de la marche. La VR permettrait une amélioration plus importante des capacités fonctionnelles à 6 mois que la VM, les groupes étant toutefois non comparables à l’inclusion. Conclusion Les PTH à double mobilité permettent donc d’importantes améliorations fonctionnelles cliniques mais également biomécaniques sur une cohorte de patients coxarthrosiques. La capacité discriminante du HOOS est supérieure à celle de l’analyse quantifiée de la marche pour comparer les résultats de deux voies d’abord. L’analyse quantifiée de la marche apporte une vision plus précise de la récupération fonctionnelle, pouvant permettre l’exploration de cas cliniquement particuliers. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.035 40
Évaluation à 5 ans minimum de recul d’un polyéthylène hautement réticulé de première génération dans une cupule métal-back
Caroline Scemama ∗ , Moussa Hamadouche , Claudio Dora 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Scemama) Introduction Les performances tribologiques d’un polyéthylène sont influencées par sa procédure de fabrication et son mode de fixation. Le but de cette étude rétrospective était d’évaluer à 5 ans minimum de recul les résultats fonctionnels et l’usure sur une série consécutive d’arthroplasties totales de hanche utilisant un insert en polyéthylène hautement réticulé de première génération dans une cupule métal-back non cimentée.