TO04 - La douleur un jour donné au CHU de Limoges : étude transversale sur 1 919 patients

TO04 - La douleur un jour donné au CHU de Limoges : étude transversale sur 1 919 patients

2S80 Douleurs, 2006, 7, hors-série 2 3. Endocrinologie, CH, Compiègne. 4. Pneumologie, CH, Compiègne. 5. Direction des soins, CH, Compiègne. Introdu...

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2S80

Douleurs, 2006, 7, hors-série 2

3. Endocrinologie, CH, Compiègne. 4. Pneumologie, CH, Compiègne. 5. Direction des soins, CH, Compiègne. Introduction : En 2004, l’HAS (Haute Autorité en Santé) propose aux établissements de santé d’expérimenter la méthode ACC (Audit Clinique Ciblé), appliquée à plusieurs thèmes, et de former les coordonnateurs volontaires. « La douleur de la personne âgée » figure parmi les thèmes retenus par la direction des soins. Objectifs : S’approprier une méthode d’évaluation des pratiques et évaluer l’impact des formations dispensées aux soignants sur la prise en charge de la douleur. Outil et méthode : Audit Clinique Ciblé « clé en main », sous CD-ROM, intégrant le traitement des données. Un groupe de travail composé du coordonnateur et de représentants des services concernés par l’audit. Audit de 30 dossiers de soins consécutifs de patients de 65 ans et plus, admis depuis 24 h au moins. Un calendrier imposé, établi pour 6 mois au maximum. Résultats : La 1re évaluation dégage les problématiques suivantes : la recherche de la douleur à l’admission n’est retrouvée que dans 67 % des dossiers,l’évaluation dans 57 % des dossiers avec une pratique faible de l’hétéroévaluation (ECPA), l’étiologie de la douleur est précisée dans 70 % des cas. Un plan d’action est mis en place : réajustement de la fiche « macro-cible d’entrée » en y intégrant la douleur, remise du contrat d’engagement avec trace écrite, mise en place d’une nouvelle présentation de la grille ECPA et sensibilisation des soignants. La 2e évaluation montre une recherche plus systématique de la douleur à l’admission (90 % des dossiers contre 67 %), une évaluation en autoévaluation plus fréquente (67 % contre 57 %), mais pas d’hétéroévaluation. L’étiologie de la douleur est davantage précisée (83 % contre 70 %).

Matériel et méthode : Un questionnaire élaboré par l’ensemble des membres du CLUD du CHU de Limoges a été rempli pour chaque patient hospitalisé la journée du 16 juin 2005. 1 919 fiches ont été remplies soit par une infirmière, soit par un médecin, préalablement sensibilisé par une information concernant cette enquête. Résultat : La douleur a été recherchée par le personnel soignant chez 88 % des patients. 40 % des patients alléguaient une douleur au moment du questionnaire, alors que 60 % ne se plaignaient d’aucune douleur, mais il est à noter que 74 % des patients prenaient des antalgiques au moment du questionnaire. Si la douleur a été très souvent recherchée, elle n’a malheureusement été évaluée que chez 61 % des patients et consignées dans le dossier seulement dans 53 % des cas. L’absence d’évaluation de la douleur est le plus souvent expliquée par la notion de « présomption d’absence de douleur » (62 % des cas) ou par l’impossibilité de communiquer (18 % des cas). L’outil d’évaluation le plus utilisé reste l’échelle verbale avec 55 % des cas contre 15 % pour l’échelle visuelle analogique, et une fréquence similaire pour l’échelle numérique. Parmi les 74 % de patients recevant un traitement antalgique le jour de l’enquête, 98 % d’entre eux reçoivent un médicament antalgique et 12 % ont une prescription antalgique non médicamenteuse. Parmi les médicaments, si le paracétamol reste le plus prescrit (71 %), les opioïdes forts sont souvent proposés (22 % des patients). Conclusion : Cette enquête un jour donné fut un franc succès vu le nombre très important de fiches remplies. Les antalgiques sont très largement utilisés, notamment les opioïdes forts. Le recours aux techniques non médicamenteuses de prise en charge de la douleur n’est pas si rare. Il faut noter que le jour de l’enquête, 60 % des patients se disaient totalement soulagés, les autres patients alléguant en grande majorité une douleur faible ou modérée.

TO05 MISE EN PLACE D’UN CLUD AU SDIS 80 Conclusion : La démarche ACC a permis de resensibiliser à la douleur de la personne âgée, encore sous-évaluée, malgré les outils disponibles et les formations réalisées. Mais, audelà des résultats, nous avons découvert une méthode d’évaluation des pratiques simple, rapide et facilement reproductible, qui mérite d’être développée dans les établissements de santé.

TO04 LA DOULEUR UN JOUR DONNÉ AU CHU DE LIMOGES : 1 919 P. Bertin, P. Vergne-Salle CLUD du CHU de Limoges. ÉTUDE TRANSVERSALE SUR

PATIENTS

Objectif : Approcher par une enquête de type un jour donné, la prévalence et le type de douleurs des patients hospitalisés au CHU de Limoges.

J. Leclerc(1), E. Bienfait(2), L. Pincede(2), S. Ponnelle(2), L. Douay(1), E. Serra(1), J.F. Fullana(2) 1. Consultation douleur, CHU Amiens. 2. SDIS80, Amiens. Pour lutter contre la douleur aiguë, les institutions en charge de soins potentiellement douloureux mettent en place des réponses organisationnelles.Ainsi ont été créés les Comités de Lutte contre la Douleur. Nous souhaitons relater ici l’expérience originale d’une telle création dans un service de secours départemental, autrement dit chez les pompiers. Le CLUD est né en 2005 dans le service départemental d’incendie et de secours de la Somme (SDIS80). Le CLUD est une entité à part entière, au sein de cette structure. Il se situe entre les missions spécifiques du SDIS, de la prévention, de la protection de personnes, de la lutte contre les incendies et le service de santé et secours médical (SSSM)