Traitement des pertes de substances distales des doigts longs par empaumement selon Arata, à propos de 5 cas

Traitement des pertes de substances distales des doigts longs par empaumement selon Arata, à propos de 5 cas

Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 CP084 Traitement des pertes de substances di...

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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 CP084

Traitement des pertes de substances distales des doigts longs par empaumement selon Arata, à propos de 5 cas

H. Nouaille de Gorce∗ , J. Van Aaken, S. Kämpfen, P. Vostrel, J.Y. Beaulieu Service de traumatologie et orthopédie, hôpital Purpan, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Amputation digitale ; Réimplantation ; Non microchirurgicale Introduction.– Le bout du doigt (Fingertip des anglo-saxons) est défini comme le segment étant compris entre le pli interphalangien distal et l’extrémité distale du doigt. En fonction du niveau d’amputations du doigt atteint, les techniques de reconstructions sont nombreuses. Dans tous les cas, le but de la chirurgie est premièrement la couverture osseuse avec un apport suffisant de matière pour restaurer une longueur convenable. Et deuxièmement, une sensibilité correcte, une tablette unguéale de bonne qualité et une fonction pulpaire convenable. La réparation micro-chirurgicale reste le gold standard. Elle n’est pas toujours possible, conditions locales et taille des structures à l’extrémité distale du doigt ne permettent pas toujours sa mise en pratique. Dans le cas où le fragment amputé a été conservé, Arata propose une prise en charge des amputations trans-P3 n’atteignant pas l’IPP, par une technique d’une réimplantation non microchirurgicale associée à une ostéosynthèse de P3 et à un empochement transitoire dans la paume de la main. La littérature sur le sujet est peu abondante et très controversée. Patients et méthode.– Dans une étude rétrospective, nous avons revu 5 patients, 4 hommes et 1 femme, 30 ans d’âge moyen, qui ont été pris en charge entre juin 2010 et octobre 2010. Ils présentaient tous une amputation distale à l’IPD d’un doigt long traitée en urgence par une réimplantation non micro-chirurgicale selon Arata. Résultats.– Au dernier recul soit 6,5 mois (5–10 mois), l’examen objectif retrouve un état pulpaire avec trophicité complète dans 4 cas et dans un cas une nécrose du segment amputé a nécessité la régularisation dans un second temps. La durée d’empochement moyen est de 23,6 jours (21–29 jours). Le nombre moyen de consultation est de 23 (21–30). La durée d’épidermisation est de 45 jours en moyenne (30–60 jours). La consolidation osseuse est obtenue dans 4 cas. Nous observons une satisfaction esthétique dans 4 cas, un quickDASH moyen de 34 points. L’examen de la sensibilité note une discrimination aux 2 points de 6 mm en moyenne, et la sensibilité moyenne au mono filament est de 4 g. La sensibilité au froid est gênante dans 3 cas, douloureuse dans 1 cas et normale dans un 1 cas. L’examen des mobilités retrouve une distance pulpe paume de 6 mm en moyenne (0–30 mm), un arc de mobilité moyen de 217◦ , (180◦ –235◦ ). La présence d’un flessum IPP de 17,5 degrés en moyenne (15–20◦ ) est retrouvée dans 4 cas. La force de serrage est mesurée à 72 % du coté controlatéral. Aucune complication n’est enregistrée au site d’empaumement. L’arrêt de travail est de 60 jours en moyenne avec retour à un poste identique dans 4 cas sur 5. Conclusion.– Avec 80 % de survie globale moyenne cette technique peut être utilisée dans le cadre d’atteintes hors du champ de la microchirurgie standard avec des taux de réussite comparable aux autres techniques de la littérature. Elle présente des avantages de simplicité et de rapidité technique. doi:10.1016/j.main.2011.10.085

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Introduction.– Il existe peu de travaux qui tentent de corréler les résultats fonctionnels des fractures du radius distal au type de fracture ou au type d’ostéosynthèse. Par ailleurs, il n’existe pas de travaux concernant la qualité de vie des patients et la vitesse de récupération d’une autonomie après une ostéosynthèse du radius distal. Nous rapportons la première étude prospective d’évaluation du vécu du patient et de la cinétique récupération, semaine après semaine, jusqu’à 6 semaines après une fracture du radius distal. Patients et méthodes.– À travers une étude prospective monocentrique, une cohorte de patients présentant une fracture du radius distal nécessitant une ostéosynthèse a été évaluée par un opérateur indépendant grâce au score Quickdash toutes les semaines pendant 6 semaines. Le remplissage du score était réalisé lors d’une consultation de soin ou seul par le patient, toutes les semaines, par téléphone ou par renvoi de courrier. Une seule réponse non portée invalidait le questionnaire. Plus le score du dash est haut moins bien vont les patients. Un score de 20/100 correspond à l’état de vécu d’un patient opéré d’un canal carpien à 1 mois. Résultats.– Quarante quatre patients d’âge moyen 62,4 ans (20–82) ayant présentés une fracture du radius distal ostéosynthésée par plaque à vis verrouillée (31 patients d’âge moyen 68 ans [20–82]) ou par broches (13 patients, plus jeunes, d’âge moyen 49 ans [20–69]) ont remplis une questionnaire Quickdash toutes les semaines pendant 6 semaines. Tous les patients fixés par broche avaient avec un dash à 80 la première semaine alors que la moitié des patients fixés par plaque avait un dash à 80 et l’autre à moins de 60. En comparant les courbes de décroissance du dash chez les patients avec dash à 80 en postopératoire fixés par plaque ou par broche, les patients avec plaque allaient mieux et plus vite. En 6 semaines les patients avec plaque perdaient 50 points tandis que les patients brochés ne perdaient que 20 points. Les patients avec plaque et dash postopératoire de moins de 60 avaient un dash à 25 à 6 semaines. Discussion.– L’inflation de l’ostéosynthèse par plaque dans les fractures du radius distal a trouvé une justification progressive grâce à la disparition des déplacements secondaires et une mobilisation pus rapide. Mais les coûts directs d’une plaque à vis verrouillées sont multipliés par 10 par rapport à une fixation par broche. Cependant certains travaux plaident en faveur des plaques en ce qui concerne les coûts indirects. L’ostésosynthèse par plaque autorise une mobilisation plus rapide et donc un retour théorique plus précoce à une autonomie mais on ne connaît pas la cinétique de récupération de cette autonomie. Pour la première fois il est démontré que la vitesse de récupération et le vécu du patient sont meilleurs en cas de fixation par plaque pendant les 6 premières semaines et à 6 semaines suivant l’ostéosynthèse. doi:10.1016/j.main.2011.10.086 CP086

Prothèse trapézométacarpienne Isis® et trapézectomie partielle avec greffe de cartilage étude fonctionnelle comparative F. Loisel a,∗ , D. Gallinet b , S. Rochet a , D. Lepage a , N. Gasse a , S. Huard a , Y. Tropet a , L. Obert a a Service d’orthopédie, de traumatologie, de chirurgie plastique, reconstructrice et assistance main, CIC IT 808, CHU J.-Minjoz, Besan¸con, France b Chirurgie orthopédique, clinique Saint-Vincent, Besan¸ con, France ∗ Auteur

CP085

correspondant. Adresse e-mail : francois [email protected]

Évaluation hebdomadaire prospective monocentrique du vécu du patient par le Quickdash après fracture du radius distal

Mots clés : Arthrose trapézo métacarpienne ; Prothèse trapézométacarpienne Isis ; Trapézectomie partielle

X. Bouilloux ∗ , M. Ferrier , X. Ghislandi , P.B. Rey , N. Gasse , S. Huard , S. Rochet , A. Serre , L. Obert Service d’orthopédie, de traumatologie, de chirurgie plastique, reconstructrice et assistance main, CIC IT 808, CHU J.-Minjoz, Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Radius distal ; Ostéosynthèse ; Récupération fonctionnelle

Introduction.– La rhizarthrose est une pathologie fréquente où différents traitements chirurgicaux existent. Cette étude rétrospective contrôlée mono centrique a pour but de comparer les résultats fonctionnels entre la prothèse trapézométacarpienne Isis® et la trapézectomie partielle associée à l’autogreffe de cartilage. Patientes et méthodes.– Dix-sept prothèses ont été mises en place chez 15 patientes d’âge 62 ans (43–77) entre 2006 et 2009 avec un recul de 13 mois (3–26). Cette série est comparée à 68 trapézectomies partielles avec autogreffe chondrocostale chez 57 patientes 63 ans (47–80) évaluées entre 2005 et 2006 avec un recul de 47 mois (4–156). Chaque prothèse a été appariée à 4 trapézectomies sur l’âge et le stade de rhizarthrose selon Dell. Les critères éva-