Communications orales associées. Un seul patient a évolué vers une DM juvénile classique, trois ans après le début des symptômes cutanés. Une patiente a évolué au bout de 1 an vers une scléro DM. Trois patients (16 %) ont présenté des calcinoses après trois à quatre ans d’évolution, sans signes d’évolution myogène, et après des tentatives de traitements locaux ou généraux. Conclusion.— Notre étude confirme le bon pronostic de ces formes rares de DM, dans les limites du suivi (de sept mois à 12 ans). La principale complication observée, est la survenue de calcinoses invalidantes. Les antipaludéens de synthèse semblent avoir été la stratégie la plus efficace. Une photoprotection efficace et un monitoring clinique et biologique régulier sont indispensables. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.127
Thérapeutique CO127
Vemurafenib(V) : premières données en vie réelle sur 704 patients et analyses d’association夽 T. Jouary a,∗ , B. Dreno b , C. Mateus c , L. Thomas d , J.-J. Grob e , N. Meyer f , L. Mortier g , E. Régnier-Rosencher h , P. Saiag i , B. Guillot j , A. Perrinaud k , T. Lesimple l , A. Duval-Modeste m , S. Dalac-Rat n , M.-T. Leccia o , D. Giacchero p , A. Gorana q , L. Bobadilla q , C. Lebbé r a CHU de Bordeaux, Bordeaux, France b CHU de Nantes, Nantes, France c Institut G.-Roussy, Villejuif, France d CHU Lyon-Sud, Lyon, France e Hôpital La Timone, Marseille, France f Hôpital Larrey, Toulouse, France g CHRU de Lille, Lille, France h Hôpital Cochin, Paris, France i Hôpital A.-Paré, Boulogne-Billancourt, France j CHU de Montpellier, Montpellier, France k CHU de Tours, Tours, France l Centre E.-Marquis, Rennes, France m CHU de Rouen, Rouen, France n CHU de Dijon, Dijon, France o CHU de Grenoble, Grenoble, France p CHU de Nice, Nice, France q Roche SAS, Boulogne-Billancourt, France r Hôpital Saint-Louis, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Inhibiteur de BRAF ; Mélanome métastatique ; Vemurafenib Introduction.— La mutation BRAFV600 est détectée dans la moitié des mélanomes cutanés. Le V, inhibiteur sélectif de la protéine BRAF V600 mutée, a démontré son efficacité en phase 2 et en phase 3. Un programme d’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) a été mis en place en France du 7 avril 11 au 2 avril 2012 dont nous présentons les résultats. Patients et méthodes.— Le V a été proposé en seconde ligne, puis dès la 1ère ligne de traitement, à tout patient atteint d’un mélanome métastatique (stade IV ou IIIC inopérable) porteur de la mutation V600E et ne pouvant pas être inclus dans un essai clinique avec une thérapie ciblée. Les données d’efficacité et de tolérance ont été extraites à partir des fiches de suivi des patients et analysées de fac ¸on descriptive. L’étude de la corrélation efficacité-tolérance est en cours.
B107 Résultats.— Sept cent quatre patients ont rec ¸u le V. L’âge médian des patients était de 58 ans. 50,8 % des patients avaient déjà rec ¸u une première ligne de traitement, 13 % avaient un ECOG ≥ 2 et 28,1 % étaient porteurs de métastases cérébrales. Le taux de réponse à huit semaines était de 58,2 %. Un total de 759 événements indésirables(EI) non graves a été rapporté chez 242 patients. 179 EI graves ont été également rapportés. Les EI non graves les plus fréquents étaient : papillomes (10,1 %), arthralgies (9,1 %), photosensibilité (6,1 %) et asthénie (3,7 %). Discussion.— La grande majorité des patients atteints d’un mélanome muté V600E en France ont été inclus dans ce programme. À la différence de la population de phase 3, on note une inversion de la fréquence des localisations tumorales avec plus de localisations aux extrémités par rapport au tronc. Une partie de la population de l’ATU avait un statut ECOG ≥ 2 ou présentait des métastases cérébrales. Les taux de réponse à huit semaines chez les patients avec et sans métastases cérébrales étaient comparables, 63,4 % et 56,9 % respectivement. Ces chiffres sont comparables à ceux de la littérature. Conclusion.— Les données d’efficacité en « vie réelle » du vemurafenib sont comparables à celles de l’essai de phase 3. Le taux de réponse à huit semaines chez les patients atteints de métastases cérébrales est similaire à celui des patients sans métastases cérébrales. Déclaration d’intérêts.— T. Jouary : aucun, B. Dreno : aucun, C. Mateus : aucun, L. Thomas : aucun, J. Grob : aucun, N. Meyer : aucun, L. Mortier : aucun, E. Régnier-Rosencher : aucun, P. Saiag : aucun, B. Guillot : aucun, A. Perrinaud : aucun, T. Lesimple : aucun, A. Duval-Modeste : aucun, S. Dalac-Rat : aucun, M.-T. Leccia : aucun, D. Giacchero : aucun, A. Gorana : employé de Roche SAS, L. Bobadilla : employé de Roche SAS, C. Lebbé : aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.128 CO128
Traitement du mycosis fongoïde par photothérapie dynamique : étude prospective
G. Quereux ∗ , A. Brocard , L. Peuvrel , M. Saint-Jean , A.-C. Knol , J.-J. Renaut , A. Khammari , B. Dréno Onco-dermatologie, CHU, Inserm U 892, Nantes, France ∗ Auteur correspondant.
Mots clés : Lymphome cutané T épidermotrope ; Mycosis fongoïde ; Photothérapie dynamique Introduction.— La photothérapie dynamique (PDT) a été essayée dans quelques cas isolés de mycosis fongoïde (MF). Cependant, il n’existe que peu d’études, sur des petits échantillons, et peu comparables entre elles en raison de l’absence de standardisation de la technique. Nous avons donc mené une étude prospective monocentrique pour évaluer l’efficacité et la tolérance de la PDT dans les MF de stade précoce. Patients et méthodes.— Inclusion d’adultes atteints d’un MF stade I (ISCL/EORTC revised TNM), prouvé histologiquement, prétraités ou non. Après trois heures d’application sous-occlusif de méthylaminolévulinate (MAL) Metvixia® , illumination des lésions par lumière visible rouge de 630 nm (lampe Aktilite® , 37 J/cm2 ). Séances tous les mois pendant six mois et évaluation clinique et histologique un mois après la dernière séance, puis tous les deux mois. Réponse complète (RC) définie par la disparition complète de la maladie, réponse partielle (RP) par une amélioration d’au moins 50 % et progression (P) par une aggravation de plus de 25 %. Résultats.— Onze patients ont été inclus (cinq hommes, six femmes), d’un âge médian de 68 ans (cinq patients de stade IA et 6 IB). L’ancienneté médiane du MF était de 11 ans.
B108 Au total, les 11 patients ont eu 27 lésions traitées (un à cinq lésions par patient et en moyenne 2,5) : 18 lésions « patchs » et neuf plaques infiltrées. Une réponse clinique a été observée dans cinq plaques/9 (quatre RC et un RP) et dans 13 patchs/18 (11RC, 2 RP). Chez 5/11 patients sont apparus de nouvelles plaques en dehors des zones traitées pendant la période de traitement. Une réponse histologique a été notée chez trois patients et une disparition de la monoclonalité dans 1 cas. Un mois après les six séances de PDT, trois patients étaient en RC, trois en stabilité, quatre en réponse dissociée (réponse sur zones traitées mais P sur zones non traitées) et un en P. Aucun effet secondaire n’a été rapporté en dehors de la douleur de l’illumination. Discussion.— Cette étude représente la plus grande série de la littérature de MF traités par PDT. Dans la littérature, les premiers cas rapportaient l’utilisation de l’acide aminolevulinique (ALA) puis plus récemment le MAL, plus lipophile, ce qui augmente sa pénétration tissulaire. Cela peut expliquer notre taux de réponse élevé dans les lésions infiltrées alors que dans la littérature la majorité des réponses sont obtenues sur les patchs. Conclusion.— Nos résultats confirment que la PDT est une option thérapeutique valable dans le MF. La dissociation entre la réponse clinique et histologique laisse supposer que le traitement est plus suspensif que curatif. Les patients ayant peu de lésions sont à privilégier, car même si le traitement permet d’obtenir une réponse sur les zones traitées, il n’empêche pas le cours évolutif de la maladie dans les autres zones. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.129 CO129
Complications du curage ganglionnaire réalisé après ganglion sentinelle positif chez des patients atteints de mélanome N. Litrowski a,∗ , A.-B. Duval Modeste a , D. Coquerel b , P. Courville c , P. Joly a a Dermatologie, France b Chirurgie plastique, France c Anatomopathologie, CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Complications ; Curage ganglionnaire ; Ganglion sentinelle ; Mélanome Introduction.— Un curage ganglionnaire est souvent proposé chez les patients ayant un ganglion sentinelle de mélanome positif. L’intérêt de ce curage ganglionnaire préventif reste cependant discuté. Objectif.— Évaluer les complications du curage ganglionnaire réalisé après positivité du ganglion sentinelle chez des patients atteints de mélanome. Patients et méthodes.— Étude rétrospective monocentrique réalisée entre 2001 et 2009. Tous les patients présentant un mélanome avec ganglion sentinelle envahi et ayant eu secondairement un curage ganglionnaire ont été inclus. Résultats.— Soixante-quatorze patients ont eu un curage ganglionnaire après ganglion sentinelle positif : 51 % axillaire, 43 % inguinal, 5 % cervical et 1 % poplité. Seize pour cent de ces curages étaient positifs. La durée médiane de suivi après curage était de 41,5 mois (3—135mois). 68 % des patients ont présenté au moins une complication du curage. Les complications précoces étaient : infection post opératoire (12 %), lymphocèle (30 %), lymphorée (12 %), hémorragie ou hématome postopératoire (8 %) désunion de cicatrice (9 %). Les complications tardives étaient : lymphœdème 40 %, complication articulaire 13 %, cicatrice fibreuse 18 %, douleur 8 %, trouble de sensibilité 8 %. Deux pour cent des patients ont du être réhospitalisés à cause des complications du curage.
JDP 2012 Le taux de complication était de 60 % pour les curages axillaires et 81 % pour les curages inguinaux. Dans cette série, 27 patients (36 %) ont développé des métastases viscérales dont six (22 %) avaient un curage ganglionnaire positif. Dix-sept patients sont décédés, dont quatre (23 %) avaient un curage positif. Discussion.— Le curage ganglionnaire a entraîné un taux important de complication (68 % dans notre série). Alors que le ganglion sentinelle est aujourd’hui un facteur pronostic reconnu dans le mélanome, l’intérêt du curage ganglionnaire secondaire n’est pas montré. Compter tenu du taux important de complications observées après curage ganglionnaire, des études sont nécessaires pour évaluer l’intérêt du curage post ganglion sentinelle sur la survie des patients. Conclusion.— Le curage ganglionnaire réalisé après l’exérèse d’un ganglion sentinelle positif dans le mélanome est associé à une morbidité importante. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.130 CO130
Évaluation immunologique à long terme de patients traités par rituximab pour un pemphigus sévère D. Picard a,∗ , N. Colliou b , P. Joly b , P. Musette b , Les membres du groupe bulle de la SFD a Dermatologie, France b CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Lymphocyte B ; Pemphigus ; Rituximab Introduction.— Nous avons montré l’efficacité à court terme du rituximab dans le traitement des formes sévères de pemphigus. Cependant, l’effet à long terme de ce traitement sur des paramètres immunologiques et cliniques n’a pas été évalué. Le but de cette étude est de corréler l’évolution clinique avec les paramètres immunologiques analysés chez les patients en étendant l’étude de la cohorte initiale. Patients et méthodes.— Les patients inclus dans l’étude initiale ont été réévalués cliniquement, et les paramètres immunologiques centrés sur l’analyse quantitative et qualitative des populations lymphocytaires B ont été analysés. Résultats.— Vingt-deux patients ont été inclus. Le délai médian de suivi était de 79 mois. Trois patients sont décédés pendant l’étude. Treize patients étaient en rémission complète (RC), avec dix patients sevrés de tout traitement systémique et trois patients avec traitement minimal. Les titres d’anticorps anti dsg 1 et 3 diminuaient rapidement et demeuraient bas chez six patients. Parallèlement, les IgG totales étaient stables et le niveau des IgM totales était significativement diminué par rapport à j0. L’immunité anti infectieuse illustrée par le suivi des IgG anti toxine tétanique n’était pas modifiée à long terme par le traitement. La profonde déplétion lymphocytaire B induite par le traitement était très prolongée et à la fin de l’étude, le taux de LyB n’atteignait pas le niveau d’avant traitement. La balance lymphocytes B naïfs/mémoires était profondément et durablement bouleversée passant de 60 %/40 % avant traitement à 90 %/10 % à six ans. Le traitement induisait de manière prolongée une disparition des LyB circulants IgG+ spécifiques des dsg 1 et 3. En revanche, des LyB IgM+ spécifiques des dsg 1 et 3 étaient retrouvés chez les patients en rémission incomplète au même niveau que chez des patients ayant une maladie active. Enfin, les patients en RC avaient plus de lymphocytes B régulateurs et sécrétaient plus d’IL10 que les patients en rémission incomplète ou avec une maladie active. Conclusion.— Cette étude montre que le rituximab entraîne une rémission complète et durable chez environ 45 % des malades. Cet