Traitement médical ou chirurgical des cancers de l’oropharynx : place du statut p16 dans la décision thérapeutique ?

Traitement médical ou chirurgical des cancers de l’oropharynx : place du statut p16 dans la décision thérapeutique ?

690 Abstracts / Cancer/Radiothérapie 21 (2017) 681–724 ORL 2 Anatomie-pathologie, IUCT, Toulouse, France Statistiques biomédicales, IUCT, Toulouse...

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690

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 21 (2017) 681–724

ORL

2

Anatomie-pathologie, IUCT, Toulouse, France Statistiques biomédicales, IUCT, Toulouse, France 4 Oncologie médicale, IUCT, Toulouse, France 5 Chirurgie, IUCT, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Modesto) 3

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Cancers des voies aérodigestives supérieures : confrontation de la dysphagie tardive à la dose moyenne délivrée aux muscles constricteurs du pharynx, retour d’expérience

S. Bringer-Macquère ∗ , M. Garcia-Ramirez , S. Maugey Radiothérapie, centre hospitalier Robert-Boulin, Libourne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Bringer-Macquère) Objectif de l’étude L’objectif de l’étude est de confronter la dysphagie tardive chez les patients pris en charge par radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) à la dose moyenne rec¸ue par les muscles constricteurs du pharynx. Matériel et méthode La RCMI chez les patients atteints de cancer des voies aérodigestives supérieures a débuté au centre hospitalier de Libourne en mai 2015. La structure « muscles constricteurs du pharynx » n’était pas délinéée. Elle n’a donc pas été prise en compte dans le calcul d’optimisation. Pour les 12 premiers patients pris en charge avec une dose totale supérieure ou égale à 60 Gy (pour neuf cancers de l’oropharynx, deux de l’hypopharynx et un de la cavité buccale), la structure « muscles constricteurs du pharynx » a été délinéée a posteriori. La proportion de muscles constricteurs du pharynx dans le volume cible prévisionnel ayant rec¸u une dose supérieure ou égale à 60 Gy a été calculée, ainsi que la dose moyenne rec¸ue par les muscles constricteurs du pharynx. La dysphagie tardive à un an a été recueillie. Résultats La dose moyenne délivrée aux muscles constricteurs du pharynx allait de 52,5 à 66,9 Gy. La proportion de muscles constricteurs du pharynx contenue dans le volume cible prévisionnel ayant rec¸u une dose supérieure ou égale à 60 Gy allait de 0 à 81,4 %. À un an, trois patients souffraient d’une dysphagie de grade 3, un de grade 2 et huit s’alimentaient normalement. Les patients souffrant d’une dysphagie de grade supérieur ou égal à 2 avait rec¸u une dose moyenne dans les muscles constricteurs du pharynx de 56,8 à 62,4 Gy, avec une proportion de muscles constricteurs du pharynx dans le volume cible prévisionnel supérieure à 60 Gy de 16,2 à 32,8 %. Parmi les patients s’alimentant normalement, six (75 %) avaient rec¸u une dose moyenne dans les muscles constricteurs du pharynx supérieure ou égale à 55 Gy. Conclusion Dans notre expérience, tous les patients chez lesquels la dose moyenne délivrée aux muscles constricteurs du pharynx dépassait 55 Gy ne souffraient pas systématiquement de dysphagie tardive. En revanche, les patients souffrant d’une dysphagie tardive avaient tous une dose moyenne dans les muscles constricteurs du pharynx supérieure ou égale à 55 Gy, alors que la proportion de muscles constricteurs du pharynx dans le volume traité à 60 Gy était inférieure ou égale à 33 %, rendant possible une optimisation en RCMI. Cet organe à risque est désormais pris en compte. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.022 P22

Traitement médical ou chirurgical des cancers de l’oropharynx : place du statut p16 dans la décision thérapeutique ? A. Modesto 1,∗ , T. Galissier 2 , A. Lusque 3 , J.-P. Delord 4 , E. Uro-Costes 2 , A. Laprie 1 , J. Sarini 5 , P. Graff-Cailleaud 1 , S. Vergez 5 , M. Rives 1 1 Radiothérapie, IUCT, Toulouse, France

Objectif de l’étude Une approche médicale par (chimio) radiothérapie ou chirurgicale (chirurgie avec ou sans radiothérapie adjuvante) représente deux alternatives thérapeutiques curatives des cancers oropharyngés. Le choix de l’une ou de l’autre option reste controversé. La surexpression de p16 représente un facteur pronostique majeur pour ces patients, mais sa valeur prédictive n’est pas connue. Nous rapportons les résultats en termes de contrôle tumoral et de toxicité stratifiés sur le statut p16 d’une cohorte de patients traités par radio(chimio)thérapie ou (radio)chirurgie. Matériel et méthode il s’agit d’une étude rétrospective incluant l’ensemble des patients pris en charge à visée curative pour un carcinome épidermoïde oropharyngé entre 2009 et 2013 dans notre institution. Les toxicités tardives ont été gradées selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events (CTCAE) v4.3 après un délai minimal de 6 mois de la fin de tout traitement en l’absence de récidive locorégionale. Une relecture centralisée du statut p16 en immunohistochimie a été effectuée. Résultats Parmi les 183 patients inclus, il y avait chez 89 (49 %) une surexpression de p16. Après un suivi médian de 4,7 ans, la probabilité de survie sans maladie à 3 ans variait selon les stratégies thérapeutiques, 66 % après (chimio)radiothérapie et 33 % après (radio)chirurgie (p = 0,002) en l’absence de surexpression de p16 et 83 % contre 82 % en présence (p = 0,48) pour les patients p16+. En présence d’une surexpression de p16, le taux de dysphagie tardive sévère (de grade 3 ou plus) était significativement plus important après le traitement chirurgical qu’après le traitement médical : 35 % contre 4 % (p = 0,004). Conclusion Notre étude met en évidence des taux de survie significativement variables après traitement chirurgical ou médical en fonction du statut p16 des patients. Cette donnée aisément accessible dans la pratique clinique peut s’avérer utile à la décision thérapeutique. La valeur prédictive du statut p16 devra être validée par des données prospectives. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2017.08.023 P23

Résultats de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité chez les patients atteints de paragangliomes craniocervicaux A. Rochand 1,∗ , F. Tankéré 2 , J. Jacob 1 , P. Herman 3 , J.-J. Mazeron 1 , P. Maingon 2 , L. Feuvret 1 1 Radiothérapie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière–Charles-Foix, Paris, France 2 Oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervicofaciale, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière–Charles-Foix, Paris, France 3 Oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervicofaciale, hôpital Lariboisière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Rochand) Objectif de l’étude Évaluer rétrospectivement les résultats de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) chez les patients atteints de paragangliomes craniocervicaux. Matériel et méthode Entre 2011 et 2016, 21 patients, neuf hommes et 12 femmes ont été pris en charge par RCMI pour 24 paragangliomes craniocervicaux, à la dose médiane de 45 Gy [extrêmes :