Tuberculose ostéo-articulaire vertébrale à propos de 10 cas

Tuberculose ostéo-articulaire vertébrale à propos de 10 cas

A172 20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 tuberculose. Les cas de tuberculose ganglionnaire ont été analysés...

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A172

20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016

tuberculose. Les cas de tuberculose ganglionnaire ont été analysés en comparant un groupe traité pendant 6 mois et un groupe traité plus de 6 mois. Résultats Parmi les 132 cas de tuberculose colligés, 38 patients ont été hospitalisés pour tuberculose ganglionnaire (28,7 %) ; dont 23 femmes et 15 enfants. L’âge moyen de nos patientes adultes était de 47 ans, et celui des enfants était de 7 ans. Aucun malade n’était VIH positif. Une ingestion de lait cru était retrouvée dans 21 % des cas. L’aire cervicale était la plus touchée (84,2 %). La tuberculose était disséminée dans 2 cas et une localisation pulmonaire était associée dans 4 cas. L’histologie avait permis de retenir le diagnostic dans 94,7 % des cas. L’examen bactériologique des biopsies ganglionnaires avait mis en évidence les BAAR dans 2 cas. La culture avait isolé Mycobacterium tuberculosis dans 3 cas et Mycobacterium bovis dans 1 cas. Parmi les 38 patients, 4 ont été transférés à un autre service et 2 ont été perdus de vue. Le traitement antituberculeux instauré pour les 32 patients était quadruple dans 85,7 % des cas. La durée du traitement était de 6 mois pour 28,1 % des patients, et de 7 à 8 mois pour les autres. La survenue d’effets indésirables des anti-tuberculeux était comparable dans les deux groupes (22,2 % versus 26,9 %). Le taux de guérison était meilleur dans le groupe traité plus de 6 mois (95,7 % versus 77,8 %). Le taux de récidive était de 12,5 % ; tous les cas de récidive étaient dans le groupe traité pendant 6 mois. Le recours a la chirurgie était nécessaire dans 4 cas dont 3 avaient rec ¸u un traitement de 8 mois. Conclusion Les pratiques thérapeutiques de la tuberculose ganglionnaire ne sont pas consensuelles, le recours à la chirurgie reste fréquent. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.348 432

Tuberculose ostéo-articulaire vertébrale à propos de 10 cas S. Hammi 1,∗ , J. Bourkadi 2 1 Faculté de médecine et pharmacie Tanger, Rabat, Maroc 2 Faculté de médecine et pharmacie Rabat, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : dr [email protected] (S. Hammi) Introduction La tuberculose ostéo-articulaire (TOA), représente 5 % des tuberculoses extra-pulmonaires. La tuberculose rachidienne est chronique et insidieuse. Les signes chroniques les plus fréquents sont les rachialgies inexpliquées et une symptomatologie neurologique déficitaire. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective concernant dix patients hospitalisés au service de phtisiologie de l’hôpital Moulay Youssef de Rabat durant une période de deux ans allant du 2013 à 2015. Résultats Il s’agit de 3 femmes et 7 hommes, l’âge moyen de 46 ans. Il s’agit d’une tuberculose vertébrale isolée dans 4 cas, associée à une tuberculose pulmonaire TPM+ dans 1 cas et intégrée dans une atteinte multifocale dans 5 cas. L’atteinte vertébrale est localisée dans 4 cas et étendue dans 6 cas. La notion de contage tuberculeux a été trouvée dans la moitié des cas. Trois de nos patients avaient une sérologie HIV positive. Le délai moyen de diagnostic était 8 mois (2—44 mois). Les manifestations cliniques ont été dominées par des signes généraux chez tous les cas et des rachialgies chez 8 cas des signes de compression neurologiques chez 2 cas. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) examen clé pour porter le diagnostic a été fait chez la moitié des cas ayant objectivé en plus des abcès paravertébraux. La preuve de la nature tuberculeuse peut être obtenue soit à partir d’une localisation pulmonaire dans 6 cas et par ponction d’un abcès paravertébral dans un cas. Le traitement repose avant tout sur une antibiothérapie antituberculeuse prolongée, d’une durée de 9—12 mois associée à

des ponctions des abcès froids dans deux cas. L’évolution était favorable dans 8 cas, un cas avait présenté une réaction paradoxale, un cas décédé avait une atteinte multifocale. Conclusion Le diagnostic doit être précoce. La confirmation bactériologique n’est pas souvent possible. L’évolution sous traitement est habituellement favorable sous réserve d’un traitement antibacillaire prolongé. La recherche d’un terrain d’immunodepression doit être une règle. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Fang D, Leong JC, Fang HS. Tuberculosis of the upper cervical spine. Journal of Bone and Joint Surgery 1983;65(1):47—50. Augier A, Zrig H, Roqueplan F. Caractéristiques IRM et TDM de la tuberculose de la jonction crânio-vertébrale à propos de 5 cas. J Radiol. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.349 433

La tuberculose uro-génitale A. Sebbar ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine Service de pneumologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Sebbar) Introduction La tuberculose urogénitale est une localisation assez rare de l’infection par le bacille tuberculeux. La symptomatologie urinaire peu spécifique est responsable parfois du diagnostic tardif. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 23 cas de tuberculose urogénitale colligés au centre de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires Casa-Anfa sur une période de 3 ans. Résultats Il s’agit de sept hommes et trois femmes. La moyenne d’âge était de 38 ans (27—58 ans). Dans les antécédents, on trouve le tabagisme dans deux cas, le diabète et l’hypertension artérielle dans un cas chacun. La symptomatologie clinique était dominée par la fièvre et l’altération de l’état général dans tous les cas, suivie par les brûlures mictionnelles dans douze cas et la douleur lombaire dans quatre cas. Cinq patients avaient une tuberculose pulmonaire associée. L’imagerie urinaire (échographie, urographie intraveineuse et uroscanner) montrait des lésions compatibles avec une atteinte tuberculeuse dans onze cas. La confirmation diagnostique était basée sur la mise en évidence du bacille de Kock (BK) dans les urines dans 11 cas, la présence d’un granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse sur biopsie vésicale dans cinq cas, et sept hommes avaient une atteinte des organes génitaux externes. Le traitement antibacillaire était démarré dans tous les cas. Cinq patients avaient bénéficiaient de la mise en place d’une sonde Double J afin d’éviter une sténose urétérale. L’évolution était favorable dans 22 cas. Un patient avait présentait une rechute tuberculeuse. Conclusion Nous insistons sur le diagnostic précoce et la prise en charge adéquate de la tuberculose urogénitale afin d’éviter les complications redoutables notamment l’insuffisance rénale. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.350