A196
16e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012
(< 2 mois) avec 2 cas d’occlusions intestinales opérées en urgence et 3 patients décédé en cours de traitement. La tuberculose péritonéale pose des difficultés pour le clinicien étant donné l’absence de spécificité du tableau clinique, biologique et radiologique. La cœlioscopie avec biopsies péritonéales constitue aujourd’hui l’examen de choix pour permettre un diagnostic et un traitement précoce. L’évolution reste bonne sous traitement précoce. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.888 600
Profil des tuberculoses hospitalisées dans les services du CHU Mohammed VI, Marrakech A. Alaoui Yazidi , A. Mouatassim FMPM, laboratoire PCIM, université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc Objectif.— Décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, et thérapeutiques des tuberculeux hospitalisés dans certains services du CHU Mohammed VI. Patients et méthodes.— Étude descriptive de 2005 à 2009 portant sur 321 cas. Résultats.— L’incidence était de 0,8 %. Le genre féminin représentait 52,1 % et la tranche d’âge la plus atteinte était 14—35 ans. Les résidents à Marrakech représentent 57,3 %. La tuberculose pulmonaire (TP) isolée, la TP associée et la tuberculose extrapulmonaire (TEP) isolée étaient notées respectivement dans 14,6 %, 9,4 % et 76 %. La TEP isolée ou associée était notée dans 85,4 %, dont les localisations pleurale et ganglionnaire représentaient respectivement 36,5 % et 26,3 % avec une confirmation histologique respectivement de 87,7 % et 97,2 %. La TP a été relevée dans 24,0 % dont la forme commune dans 71,4 %. La confirmation par bacilloscopie et/ou culture a été obtenue dans 75,5 %. Le traitement était débuté au service d’origine dans 46,3 % et a comporté un régime associant trois ou quatre antibacillaires avec une durée de 6 mois dans 59,2 %. Le taux des malades qui ont été suivi au service jusqu’à l’achèvement de leur traitement était de 31,8 %. La pris en charge se faisait au centre de diagnostic spécialisé. Le taux de décès était de 2,2 %. Conclusion.— Fréquence de la TEP dont les aspects ne différent pas de ceux classiquement décrits dans la littérature. Cependant, il faut augmenter le taux de confirmation des tuberculoses pulmonaires en installant au CHU Mohammed VI un laboratoire de recherche de BK. En outre, il est nécessaire de mettre en place un registre de suivi et de renforcer la stratégie éducative auprès des patients. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.889 601
Tuberculose pulmonaire pseudotumorale : à propos de 18 cas I. Malzi a , L. Herraq a , S. Elmorabit a , W. Bakouh a , N. Jmili a , H. Elouazzani a , L. Achachi a , M. Elftouh a , M.T. Elfassyfihri a , M. Bouchikh b , M. Maidi b , H. Fennane b , F. Ouchen b , A. Achir b , A. Benosmane b a Service de pneumolgie, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc b Service de chirurgie thoracique, hôpital Ibn Sina, Rabat, Maroc Introduction.— La tuberculose pulmonaire pseudotumorale(TPP) est une forme rare de tuberculose. Les aspects radiocliniques sont polymorphes et trompeurs pouvant simuler un processus néoplasique. Objectifs.— Rapporter l’aspect rare et particulier en imagerie de la TPP et insister sur les difficultés diagnostiques. Matériels.— Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 18 patients hospitalisés aux services de pneumologie et de chirurgie thoracique durant la période allant de janvier 2010 à septembre 2011.
Résultats.— L’âge moyen des patients est de 40 ans. Le tabagisme est retrouvé dans 75 % des cas. La toux est le signe respiratoire le plus fréquent (92 %). L’examen clinique est normal dans 75 % des cas et trouve un syndrome de condensation pulmonaire dans 25 % des cas. La radiographie thoracique montre une opacité d’allure tumorale dans 13 cas et une opacité nodulaire dans 5 cas. Les lobes supérieurs sont touchés dans 69 % des cas, les lobes inférieurs dans 25 % des cas et le lobe moyen dans 6 % des cas. La TDM thoracique montre une masse tissulaire dans tous les cas, associée à des micronodules de voisinage dans 12 % des cas et à des adénopathies médiastinales dans 61 % des cas. La fibroscopie bronchique montre un bourgeon (51 cas) et une sténose infiltrative (1 cas). Le diagnostic de tuberculose est confirmé par l’histologie (100 %) : biopsie transpariétale dans 1 cas et pièce opératoire dans le reste des cas. Tous nos malades sont mis sous traitement antibacillaires. Conclusion.— À travers ce travail nous concluons que, quel que soit l’aspect radiologique d’une image thoracique et l’histoire clinique, il faut toujours penser à la tuberculose dans le cadre du diagnostic différentiel jusqu’à preuve du contraire, surtout en zone d’endémie. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.890 602
Association tuberculose-VIH (TB-VIH) à l’hôpital Principal de Dakar : difficultés de la prise en charge A. Niang a , K. Ba Fall a , P.S. Ba a , A.K. Fall b , A.R. Ndiaye b , B. Fall c , I. Diedhiou b , I.C. Diakhaté d , P.S. Mbaye b a Service pathologies infectieuses et pneumologie, hôpital Principal, Dakar, Senegal b Service medecine interne, hôpital Principal, Dakar, Sénégal c Laboratoire biologie, hôpital Principal, Dakar, Sénégal d Service de radiologie, hôpital Principal, Dakar, Sénégal L’association TB-VIH, en progression dans nos pays, pose des problèmes de prise en charge en raison des interactions médicamenteuses et de la fréquence des échecs thérapeutiques. Nos objectifs étaient de décrire les aspects épidémio-cliniques, paracliniques et évolutifs des patients présentant une co-infection TB-VIH suivis à HPD. Malades et méthodes.— Étude rétrospective réalisée sur une période 3 ans. Étaient inclus les patients hospitalisés avec une sérologie VIH positive et un diagnostic de tuberculose certain ou très probable. Résultats.— Trente-quatre patients (22H et 12F) étaient inclus. L’âge moyen était 42,64 ans (21—67). La tuberculose était révélatrice de l’infection chez 15 cas. Trente patients étaient VIH1+, 3 VIH2+ et 1 VIH1 + VIH2+. Le taux moyen des CD4 était 152. Les atteintes étaient pulmonaires chez 23 cas (18 BAAR+, 5 BAAR—) ; 3 miliaires ; 4 formes extrapulmonaires (1 méningo-encéphalite, 1 ganglionnaire et 2 mal de Pott) et 4 formes multifocales. Les autres affections opportunistes étaient : candidose œsophagienne (5 cas) ; maladie de Kaposi (4 cas) ; toxoplasmose cérébrale (1 cas), et pneumocystose (1cas). Un cas de thrombophlébite était noté. Sous traitement antituberculeux étaient notés 4 cas d’hépatite médicamenteuse, un syndrome de Lyell et un syndrome de restauration immunitaire. Une évolution favorable était obtenue chez 23 patients alors que 9 patients étaient décédés et 2 perdus de vue. Conclusion.— Dans notre série, la tuberculose survient surtout à un stade avancé de l’immunodépression. La prise en charge est délicate et le pronostic reste mauvais, aggravé par l’existence d’autres affections opportunistes. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.891