Tumeurs bronchopulmonaires : une histopathologie évolutive !

Tumeurs bronchopulmonaires : une histopathologie évolutive !

Annales de pathologie (2013) 33, 301—302 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com ÉDITORIAL Tumeurs bronchopulmonaires : une hi...

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Annales de pathologie (2013) 33, 301—302

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

ÉDITORIAL

Tumeurs bronchopulmonaires : une histopathologie évolutive ! Lung tumors: An evolving histopathology!

Le numéro 5-2013 des annales de pathologie publie l’histoséminaire coordonné par Sylvie Lantuejoul et présenté par Jean-Michel Vignaud, Marie-Christine Copin, Cécile Badoual à carrefour pathologie 2012 : « Classification 2014 des carcinomes bronchopulmonaires : nouveautés et implications cliniques ». L’évolutivité de l’histopathologie tumorale bronchopulmonaire illustre parfaitement le changement de paradigme que vit actuellement la pathologie. En effet, le décryptage moléculaire des mécanismes oncogénétiques entraîne des ajustements permanents de nos « anciennes » classifications purement morphologiques. Hier les cliniciens se contentaient du diagnostic de carcinome à petites cellules versus carcinome non à petites cellules pour prendre en charge leurs patients. . . Aujourd’hui ce n’est plus simplement le type de carcinome bronchopulmonaire qui est nécessaire pour le traitement du malade mais bien l’identification de l’actionable mutation dont le carcinome est porteur. Le pathologiste doit bien sûr toujours préciser avec justesse le type de carcinome (par exemple adénocarcinome), décrire son caractère invasif, en préciser son sous-type prédominant (par exemple acineux) et au final caractériser sa driver mutation qui est potentiellement actionable (c’est-à-dire cible d’une thérapie) [1,2]. Pour les adénocarcinomes bronchopulmonaires, la liste des gènes porteurs de ces actionable mutations ne cesse de s’allonger : EGFR, BRAF, ALK, ROS. . . Et le développement de nouvelles thérapies entraînera forcement son extension. L’histoséminaire coordonné par Sylvie Lantuejoul illustre bien cette évolution des classifications et met en exergue les implications que cela entraîne sur nos pratiques.

Déclaration d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2013.09.011. 0242-6498/$ — see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.annpat.2013.10.004

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Références [1] Travis WD, Brambilla E, Noguchi M, Nicholson AG, Geisinger K, Yatabe Y, et al. Diagnosis of lung cancer in small biopsies and cytology: implications of the 2011 International Association for the Study of Lung Cancer/American Thoracic Society/European Respiratory Society Classification. Arch Pathol Lab Med 2013;137:668—84, http://dx.doi.org/10.5858/arpa.2012-0263-RA. [2] Travis WD, Brambilla E, Noguchi M, Nicholson AG, Geisinger KR, Yatabe, et al. International Association for the

Éditorial Study of Lung Cancer/American Thoracic Society/European Respiratory Society International Multidisciplinary Classification of Lung Adenocarcinoma. J Thorac Oncol 2011;6:244—85, http://dx.doi.org/10.1097/JTO.0b013e318206a221.

Jean-Christophe Sabourin Service de pathologie, pôle de biologie clinique-pathologie-physiologie, CHU de Rouen, 1, rue de Germont, 76000 Rouen, France Adresse e-mail : [email protected]