Un carcinome médullaire de la thyroïde chez une patiente diabétique traitée par liraglutide : à propos d’un cas

Un carcinome médullaire de la thyroïde chez une patiente diabétique traitée par liraglutide : à propos d’un cas

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 392–396 Son indice de masse corporelle est de 26 kg/m2 . Le diabète était équilibré sous metfor...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 392–396 Son indice de masse corporelle est de 26 kg/m2 . Le diabète était équilibré sous metformine. Deux ans plus tard, un carcinome du pancréas avec extension locorégionale a été diagnostiqué devant un subictère avec altération de l’état général. Notion d’amaigrissement de 5 kg en 1 an avec un déséquilibre métabolique d’aggravation progressive. Un traitement palliatif était indiqué. Le 2e et 3e cas : patients âgés respectivement de 55 et 70 ans, diabétiques depuis 4 et 9 ans sous sulfamide. Découverte d’adénocarcinome pancréatique devant un amaigrissement avec cétose pour le 2e cas et des douleurs abdominales et un amaigrissement de 6 kg en 9 mois pour le 3e cas. L’équilibre glycémique est obtenu par une insulinothérapie. Discussion Dans nos 3 observations le diabète précèdent le cancer du pancréas. Il a été considéré comme DT2 notamment en présence de facteurs de risque classiques de ce type de diabète. Les mécanismes physiopathologiques de diabète sucré dans ces cas sont multiples. Conclusion Une surveillance particulière des diabétiques nouvellement décelés est à mettre en place pour dépister un cancer de pancréas même en absence de facteurs de risque connus. Le diagnostic précoce reste le meilleur moyen pour améliorer l’espérance de vie. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.575 P304

Œdème pulmonaire révélant un syndrome de cushing ACTH-dépendant avec masse surrénalienne suspecte ! Dr S. Ndam Ngambou Hôpital central de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun Adresse e-mail : [email protected] Introduction Le syndrome de Cushing est une affection sous diagnostiquée dans les pays en voie de développement. Diverses présentations contribuent au retard diagnostique. Dans 5–10 % des cas, les syndromes de Cushing sont paranéoplasiques. De rares sécrétions ectopiques surrénaliennes d’ACTH ont été décrites. Nous rapportons le cas d’un patient noir africain ayant présenté un œdème pulmonaire, compliquant un syndrome de Cushing ACTH-dépendant avec masse surrénalienne suspecte. Observation Patient de 24 ans. Antécédents : hypertension artérielle et douleur abdominale atypique depuis 2014. Histoire de lombalgies contemporaines, pesanteur abdominale et fatigabilité intense. Par ailleurs, dyspnée d’effort, prise de poids malgré l’anorexie, tendance dépressive. Triade de Ménard absente. En 2017, patient rec¸u aux urgences pour urgence hypertensive + œdème pulmonaire. Un fasciés caricatural d’hypercortisolisme, et l’hypokaliémie, ont motivé ces investigations : cortisol libre urinaire 2040 ug/24 h ; absence de freinage minute ; ACTH plasmatique 256 ng/L ; freinage fort < 10 % ; IRM cérébrale non contributive. Scanner thoraco-abdomino-pelvien : nodule surrénalien droit 43 × 29 mm, densité spontanée 34 UH, wash-out absolu 73 %. Bilan de retentissement : diabète (HbA1c 8,7 %), hypercholestérolémie mixte, ostéopénie. L’indication de surrénalectomie droite a été posée. En attendant de réunir les moyens financiers nécessaires : kétoconazole 1200 mg/jour, spironolactone 50 mg/jour, insulinothérapie, calcium + VitD, atorvastatine. Notre patient a été victime 3 mois plus tard d’une mort subite. La famille n’a pas autorisé d’autopsie. Discussion Bien que l’évolution n’eut pas été rapide, la sévérité de la présentation clinique et le bilan paraclinique suggéraient qu’il puisse s’agir d’une tumeur surrénalienne maligne ACTH-sécrétante : phéochromocytome ? Nous devons rester vigilants sur les possibles étiologies surrénaliennes malignes bien que rares, des syndromes de Cushing ACTH-dépendants ! Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.576

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Un neuroblastome révélé par une scintigraphie aux dérivées technétiés

Dr I. Gargouri ∗ , Dr F. Hamza , Dr O. Ben Hmida , Dr I. Jardak , Dr W. Amouri , Dr M. Maaloul , Dr F. Kallel , Dr S. Charfeddine , Dr K. Chtourou , Pr F. Guermazi Service de médecine nucléaire, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Gargouri) Introduction Le neuroblastome est la néoplasie la plus fréquente chez le nourrisson émanant du tissu neuronique. Les circonstances de découverte sont très variables vu le polymorphisme clinique. La scintigraphie osseuse (SO), classiquement réalisée pour bilan d’extension, peut en être une. Observation Nous rapportons le cas d’un enfant âgé de 2 ans admis pour explorations d’une fièvre prolongée avec syndrome inflammatoire biologique. La SO, réalisée 3 heures après injection de HMDP marqué au 99m Tc à la recherche de foyer d’ostéomyélite méconnu, a montré la présence d’une zone hypophotonique, en regard de l’hypochondre droit refoulant en bas le rein homolatéral avec un liseré périphérique hyperfixant évoquant en premier lieu une masse rétropéritonéale en contact avec le pôle supérieur du rein. Il s’y associe une hyperfixation punctiforme sus métaphysaire fémorale inférieure gauche. Un neuroblastome métastatique à l’os a été alors évoqué. La tomodensitométrie a montré la présence d’une tumeur rétropéritonéale droite contenant des zones de nécrose ainsi que des calcifications périphériques. La scintigraphie à 131 I-MIBG a confirmé le diagnostic évoqué par la SO. Discussion La scintigraphie osseuse au 99m Tc-HMDP peut mettre en évidence des signes indirects pouvant orienter vers le diagnostic de neuroblastome telle que la position asymétrique des 2 reins. Elle peut objectiver également des images d’addition en rapport avec des lésions extra-osseuses calcifiées reflétant le métabolisme calcique et contribuant ainsi au diagnostic de ces tumeurs solides. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.577 P306

Un carcinome médullaire de la thyroïde chez une patiente diabétique traitée par liraglutide : à propos d’un cas Dr R. Hannachi ∗ , Dr I. Belkacem , Pr A. Boudiba CHU Mustapha, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Hannachi)

Introduction Le carcinome médullaire de la thyroïde (CMT) est une tumeur rare, sporadique dans deux tiers des cas, familial dans un tiers appelé NEMII. Il a été rapporté des CMT secondaires au traitement par analogues de GLP1 chez les rats et souris. Nous rapportons l’observation d’une patiente diabétique traitée par liraglutide, ayant développé un CMT. Observation Patiente âgée de 73 ans, sans ATCDS familiaux particuliers, aux ATCDS personnels d’un nodule thyroïdien gauche de 15 mm, stable depuis 9 ans, la thyrocalcitonine (TCT) à 0,63 pg/mL, une obésité, diabétique depuis 13 ans, sous stagid (HbA1c = 7,8 %). La patiente est mise sous liraglutide à dose progressive (0,6 mg/j puis 1,2 mg/j). L’évolution était marquée par un bon équilibre glycémique (HbA1c = 6,7 %), une perte de poids (3 kg en 9 mois). L’échographie cervicale : nodule de 18 × 15 mm, TIRADs4B, la cytoponction est en faveur d’un CMT. TCT = 246 mg/L. La patiente a subit une thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire, l’anapath a confirmé le diagnostic. Immunohistochimie : TCT+, thyroglobuline−. L’étude génétique (mutation du gène RET) en cours. Discussion et conclusion Le CMT représente 5 % des cancers thyroïdiens. Il se développe au dépend des cellules C, dont l’hyperplasie (HCC) précède le stade de micro- puis de macro-carcinome. Des études faites sur les souris et les rats ont montré que les analogues de GLP1, causent une

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HCC et même des CMT. Aucun cas chez l’homme n’a été rapporté dans la littérature. Malgré l’absence d’une preuve formelle entre l’apparition d’un CMT et le traitement par les analogues de GLP1 chez l’homme, la recherche d’un antécédent familial de CMT, et un dosage de TCT avant et pendant le traitement doivent être systématiques. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.578 P307

Tumeur neuroendocrine du pancréas avec thromboses vasculaires fixant l’octréotide : à propos d’un cas Dr K. Limam a,∗ , Dr I. Meddeb a , Dr I. Yeddes a , Dr M. Somai a , Dr R. Aouini b , Dr I. Slim a , Dr M.F. Ben Slimen a a Institut Salah Azaiez, médecine nucléaire, Tunis, Tunisie b Institut Salah Azaiez, radiologie, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Limam) Les tumeurs neuro-endocrines (TNE) sont des tumeurs rares et faiblement évolutives. La scintigraphie à l’octréoscan est un examen primordial dans leurs bilans d’extension et de surveillance. On rapporte un cas de TNE avec thromboses veineuses fixant l’octréotide objectivées sur une scintigraphie à l’octréoscan. Il s’agit d’une patiente âgée de 70 ans, suivie pour TNE du pancréas, adressée au service de médecine nucléaire pour une scintigraphie à l’octréoscan dans le cadre du bilan d’extension initial. Le diagnostic de TNE de grade 1, a été fait par une biopsie pancréatique. La patiente a bénéficié d’une scintigraphie à l’octréoscan ayant objectivé une large plage d’hyperfixation intense et hétérogène se projetant en regard d’une volumineuse masse pancréatique avec de multiples foyers d’hyperfixation correspondant à des ganglions métastatiques mésentériques supérieurs et périgastriques. De plus l’examen a trouvé une hyperfixation intense, linéaire et oblongue en regard de la région épigastrique correspondant sur les images de fusion à des vaisseaux péri-gastriques dilatés et envahis par la tumeur. Un 2e foyer d’hyperfixation a été retrouvé en regard du hile splénique correspondant à un magma ganglionnaire accolé à la tumeur. Une hyperfixation intense en regard du hile hépatique a été objectivée, en rapport avec une thrombose de la veine porte. L’octréoscan grâce à l’apport additionnel de l’imagerie de fusion par rapport à celle planaire, occupe une place indiscutable dans le bilan d’extension des TNE surtout pour des localisations rares comme celle présentée dans notre travail. Un seul cas de thrombose fixant l’octréotide a été rapporté dans la littérature. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.579 P308

Tumeur ovarienne à cellules de Sertoli–Leydig : à propos d’un cas

Dr I. Benoumechiara ∗ , Dr L. Rabehi , Pr N.S. Fedala Service d’endocrinologie, CHU de Bab El Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Benoumechiara) Introduction Les tumeurs endocrines sécrétantes de l’ovaire sont rares, et encore plus celles mixtes à cellules de Leydig et Sertoli, né au moins ces dernières sont le plus fréquemment responsable d’un syndrome de virilisation. Observation Femme âgée de 31 ans, mariée depuis 3 ans, sans enfants, suivie pour une aménorrhée secondaire depuis 2 ans et 1/2, et traitée comme un SOPK, sans reprise du cycle. Qui présente un tableau de virilisme (hirsutisme sévère, peau grasse, voix rauque, morphotype androïde et une hypertrophie clitoridienne de 2,5 cm) sans masse palpable abdomino-pelvienne. L’exploration objective un taux de testostérone d’ordre tumoral à 18,42 ng/mL, FSH/LH basses, 17 OHP à 2,98 ng/mL, sans élévation de : Delta 4, SDHEA et les marqueurs tumoraux.

L’IRM pelvienne note au niveau de l’ovaire gauche une composante tissulaire prépondérante avec un rehaussement après injection de gadolinium et une disposition périphérique des microfollicules, sans anomalies de l’ovaire droit. Suite à l’ovariectomie gauche, l’histologie a conclu à une tumeur fibro-thécale de 3 cm, à cellules mixte de Leydig et Sertoli, bien différentiée. L’évolution postopératoire a été marquée par l’absence de retour de cycle, une baisse de testostérone sans sa normalisation à 2,47 ng/mL, et l’absence de reliquat ou de localisations secondaires au scanner thoraco-abdomino-pelvien. Une IRM pelvienne est en cours afin d’explorer l’ovaire controlatéral. Conclusion Le tableau de virilisme d’origine ovarienne n’est pas spécifique, pouvant retarder la prise en charge de ces tumeurs rares, dont le pronostic est dépendant d’une chirurgie adéquate et du degré de différentiation tumorale. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.580 P309

Cas exceptionnel d’une tumeur endocrine hépatique primitive Pr S. Hadjarab a,∗ , Pr C. Bouzid b , Pr S.A. Faraoun c , Pr K. Bentabak b , Pr S.E. Bendib c , Pr S. Mimouni a a Service d’endocrinologie, centre Pierre-et-Marie-Curie, Alger, Algérie b Service de chirurgie carcinologique, centre Pierre-et-Marie-Curie, Alger, Algérie c Service d’imagerie, centre Pierre-et-Marie-Curie, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Hadjarab) Les tumeurs endocrines sont rares et se développent rarement dans des organes dépourvus de populations significatives de cellules endocrines normales. Nous rapportons un cas exceptionnel d’une tumeur endocrine primitive du foie chez une femme âgée de 52 ans sans antécédents personnels ou familiaux de NEM1 connu. Sa tumeur révélée par des douleurs abdominales a montré à l’IRM abdomino-pelvien, l’aspect d’un nodule hépatique ovalaire de 22,5 mm du foie gauche à cheval entre les segments 2 et 3 avec hypersignal en T1, hyposignal en T2 et rehaussement après injection de produit de contraste. L’échographie doppler hépatique permet d’éliminer un angiome et le scanner abdomino-pelvien ne visualise pas d’autres lésions suspectes. Après ponction biopsie hépatique, l’examen histopathologique retrouve une prolifération néoplasique mal limitée d’architecture endocrine et à stroma vascularisé et à l’immunohistochimie : chromogranine A+, synaptophysine +, cytokératine −, EMA −, ki67 = 10 %. La chromogranine A plasmatique était normale et l’octréoscan montre une hyperfixation uniquement au niveau du foie. L’ensemble des explorations (fibroscopie œso-gastroduodénale, colonoscopie, enteorscanner, thoraco-abdomino-pelvien, scintigraphie osseuse) étaient négatifs. En dépit de sa stabilité radiologique à l’IRM hépatique de contrôle 1 année plus tard, la tumeur a été opérée et l’examen histopathologique a confirmé le caractère endocrine primitif du foie de la masse tumorale. Après un recul de deux ans la malade est actuellement vivante sans récidive tumorale. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.581 P310

Métastase exceptionnelle d’un carcinome médullaire de la thyroïde

Dr I. El Bez ∗ , Dr W. Mimita , Pr A. Mhiri , Pr I. Slim , Pr M.F. Ben Slimene Institut Salah Azaiz, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. El Bez) Introduction Le cancer médullaire de la thyroïde (CMT) représente entre 5 et 10 % des cancers thyroïdiens. Sa progression métastatique est souvent