1182 créatico pleurale étant inconstamment retrouvée. Le traitement peut être médical (traitement de poussée de pancréatite aiguë, OCTREOTIDE), endoscopique (exclusion de la fistule) ou chirurgical (drainage, exclusion de fistule et/ou pancréatectomie). Les complications peuvent être une persistance de l’épanchement, une pachypleurite, des complications des traitements. Il n’existe pas de réels critères diagnostiques et c’est l’association d’arguments cliniques, biologiques et morphologiques qui conduisent au diagnostic. Le dosage de la lipase pleurale n’est pas validé et l’amylase est toujours le critère de référence dans les études, alors qu’elle a été abandonnée dans le diagnostic de pancréatite aiguë pour des raisons de faible spécificité (causes d’élévation pleurale : perforation œsophagienne, pneumopathie, néoplasie de voisinage). Conclusion.— Le diagnostic de fistule pancréatico pleural est parfois difficile et repose sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques, et morphologiques. Des études complémentaires sont nécessaires pour préciser la valeur diagnostique, la sensibilité, la spécificité et le seuil diagnostique de la lipase pleurale.
D. Sandron
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certitude sur l’imagerie, une biopsie est nécessaire. Cette attitude permet de proposer une prise en charge adaptée après un diagnostic de certitude. Observation.— Une patiente de 56 ans est traitée pour un adénocarcinome colique sur un terrain de recto-colite hémorragique. Deux ans après le diagnostic alors qu’elle est en rémission, apparaissent sur un examen tomodensitométrique deux nodules sous pleuraux droits, évocateurs d’une récidive métastatique. Une thoracoscopie est réalisée: l’aspect macroscopique est graisseux et l’anatomopathologie conclut à deux lipomes pleuraux sans signe histologique de malignité. Le geste chirurgical permet une exérèse complète des nodules, sans récidive sur le contrôle tomodensitométrique à trois mois. Conclusion.— Le lipome pleural est une tumeur bénigne rare, dont l’étiopathogénie est peu connue. Il faut l’évoquer devant toute lésion ayant une densité négative en tomodensitométrie car il est le diagnostic différentiel de pathologies graves comme le liposarcome. La confirmation diagnostique histologique est souvent nécessaire et a modifié la prise en charge thérapeutique du cas présenté.
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Le syndrome des ongles jaunes : présentation de cinq cas
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J. Letheulle , G. Deslée , T. Guy , F. Lebargy , P. Jego , P. Delaval , B. Desrues , S. Jouneau Rennes, France Mots clés : Syndrome des ongles jaunes ; Épanchement pleural ; Bronchectasies ; Chylothorax ; Transsudat ; Lymphoedème Introduction.— Le syndrome des ongles jaunes est une entité rare, décrite pour la première fois en 1964, dont la physiopathologie reste encore mal connue. Sa définition repose sur une triade clinique associant des ongles jaunes, un lymphœdème et des manifestations respiratoires chroniques comportant principalement épanchements pleuraux et dilatation des bronches. Observations.— Nous présentons une série rétrospective de 5 patients suivis pour un syndrome des ongles jaunes. Les patients, tous de sexe masculin, étaient âgés de 52 à 71 ans (médiane = 56). Trois patients présentaient la triade complète ongles jaunes, épanchement pleural et lymphœdème alors que les 2 autres patients présentaient uniquement l’association ongles jaunes et bronchectasies. Les manifestations unguéales et rhino-sinusiennes ont été constamment retrouvées. Nous rapportons également l’existence de manifestations atypiques sous la forme d’un épanchement pleural transsudatif et d’un œdème du visage. Un cancer était associé chez 2 de nos patients. Conclusions.— Le syndrome des ongles jaunes est une pathologie rare. Les diagnostics alternatifs, plus fréquents, doivent être éliminés. Une néoplasie associée doit être recherchée. Le traitement est purement symptomatique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.012 10
Nodules pleuraux chez une femme en rémission d’un cancer colique C. Rieux a,b , J. Sandrini a,c , T. Urban a,b , J. Hureaux a,b LUNAM université, Angers, France b CHU Angers, pôle des spécialités médicales et chirurgicales intégrées, Angers, France c CHU Angers, pôle de biologie, fédération de pathologie cellulaire et tissulaire, Angers, France
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Introduction.— L’apparition de nouvelles images thoraciques chez un patient suivi et considéré en rémission d’un cancer, fait systématiquement évoquer le diagnostic de métastases. En l’absence de
Un cas atypique de mycobactérie J. Dutilh a , F. Caron a , A. Bourgoin b , N. Veziris c , J.-C. Meurice a Service de pneumologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France b Service de virologie et mycobactériologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France c Service de mycobactériologie, Pitié-Salpetrière, Paris, France
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Nous rapportons le cas d’une patiente de 44 ans, tabagique, ayant présentée une infection à Mycobacterium abscessus pour laquelle l’histoire clinique est inhabituelle. C’est à l’occasion d’une toux chronique avec altération de l’état général et expectoration purulente résistante à différents traitements antibiotiques qu’a été réalisée une tomodensitométrie thoracique révélant la présence d’une opacité excavée lobaire supérieure gauche, suspecte d’être néoplasique. Elle était adressée directement par son médecin traitant pour la réalisation d’une fibroscopie bronchique qui n’a retrouvé aucune anomalie endo-bronchique. Néanmoins, la patiente a été hospitalisée et mise en isolement, et c’est l’analyse des expectorations qui a révélé la présence de 9 BAAR/100 champs à l’examen direct, dont la culture a permis l’identification d’un Mycobacterium abscessus. Sur le plan étiologique, il n’a pas été retrouvé de pathologie prédisposante décrite, hormis une BPCO d’origine tabagique stade 3 de GOLD. Sur le plan thérapeutique, l’antibiogramme montrait une sensibilité intermédiaire à la clarithromycine, mais néanmoins avec une résistance inductible à la clarithromycine, une sensibilité intermédiaire à l’amiklin, ainsi qu’une résistance à la cefoxitine. Néanmoins, une trithérapie comprenant imipenem, clarithromycine, amikacine a été instaurée. L’évolution a été favorable sur le plan clinique ainsi que sur le plan infectieux avec une négativité des cultures à 4 mois, sans évolution tomodensitométrique justifiant la proposition d’un traitement chirurgical complémentaire. Il s’agissait donc d’un cas d’infection pulmonaire à Mycobacterium abscessus sans terrain prédisposant et dont l’efficacité du traitement in vivo n’a pas été corrélée à la sensibilité in vitro. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.014