688 Un cas de toxocarose atypique chez une personne âgée

688 Un cas de toxocarose atypique chez une personne âgée

COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES Discussion : L’épidémiologie de la syphilis est en plein bouleversement, notamment en rapport avec la recrudescence d...

130KB Sizes 18 Downloads 190 Views

COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES Discussion : L’épidémiologie de la syphilis est en plein bouleversement, notamment en rapport avec la recrudescence des autres maladies sexuellement transmissibles. La syphilis serait responsable de 1 % des uvéites. Réputée pour sa variabilité clinique, tout retard de prise en charge peut conduire à la perte visuelle irréversible. Les différents tests biologiques permettent d’évaluer le stade de la pathologie. La ponction lombaire affirme le diagnostic de neurosyphilis. Tous deux permettent le contrôle de l’efficacité thérapeutique. Conclusion : Un bilan clinique et paraclinique complet s’impose devant toute uvéite atypique. Les cas de syphilis tertiaire ne doivent pas être négligés parmi la masse des nouveaux cas de syphilis.

688 Un cas de toxocarose atypique chez une personne âgée. An atypical case of toxocariasis in an old person. MHIRI W*, MAHMOUDI O (Colmar), HAMDI R (Paris), BOUYON M, DE KORVIN H, MEYER L, WIPPLINGER M (Colmar) Introduction : La toxocarose est une parasitose causée par le toxocara canis. L’infestation typique chez un enfant se manifeste par une uvéite postérieure associée à un granulome dense chorio-rétinien inter papillo-maculaire. Chez l’adulte, le foyer est souvent plus périphérique. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient de 60 ans immunodéprimé, présentant une uvéite postérieure chronique unilatérale droite. Résultats : Notre patient atteint d’une leucémie lymphoïde chronique stade B, présente une hyalite unilatérale avec un granulome situé en périphérie temporale supérieure avec une traction vitréenne à point de départ papillaire. Un lymphome oculaire est éliminé, et le diagnostic de toxocarose est affirmé par la ponction de la chambre antérieure. Le patient a reçu un traitement anti-parasitaire, corticoïde et une vitrectomie pour lever la traction vitréo-rétinienne. Discussion : La toxocarose oculaire peut prendre la forme d’une uvéite chronique et présenter des signes d’atypie. Chez l’adulte, la toxocarose est rare puisque les moyens de défenses immunitaires empêchent l’éclosion des œufs. La ponction de la chambre antérieure avec recherche de toxocarose dans l’humeur aqueuse a donc un intérêt diagnostique dans les formes d’uvéite chronique avec foyer chorio-rétinien chez la personne âgée. Conclusion : La toxocarose est rare chez l’adulte, favorisée par un terrain immunodéprimé. Le diagnostic de toxocarose oculaire, malgré la présentation clinique atypique est fait par la ponction de la chambre antérieure.

689 Uvéite à Rickettsia Conorii : diagnostic différentiel de la toxoplasmose. Attitude diagnostique et thérapeutique. Rickettsia Coronii uveitis: a differential diagnosis of toxoplasmosis uveitis. Diagnosis and management. LEWKOWICZ E*, RODALLEC T, ROSSIGNOL I, NORDMANN JP (Paris) But : Décrire la démarche diagnostique à adopter devant une uvéite compliquant une infection à Rickettsia Conorii et sa prise en charge thérapeutique. Observation et Méthodes : Mr S., 35 ans, se présente en consultation pour baisse d’acuité visuelle brutale de l’œil gauche évoluant depuis 4 jours. L’interrogatoire retrouve la notion de voyage en Algérie 15 jours auparavant. L’examen clinique retrouve asthénie, apyrexie, présence d’une adénopathie axillaire douloureuse non fixée, en l’absence de rash ou de lésion cutanée. L’examen ophtalmologique retrouve une acuité visuelle limitée à compte les doigts à l’œil gauche ; l’examen à la lampe à fente et le fond d’œil montrent un tyndall+, une hyalite +, associés à la présence d’un foyer rétinien blanc sous-maculaire et d’un œdème maculaire discret. L’hypothèse diagnostique première est celui d’une primo-infection toxoplasmique. On instaure un traitement par sulfadiazine, pyriméthamine + fosfolinate de calcium. Résultats : Après 8 jours de traitement anti-toxoplasmique, l’acuité visuelle est très peu améliorée (1/10e), et les signes généraux associés persistent. La sérologie antitoxoplasmique est négative à 8 jours. Un bilan plus poussé est réalisé, retrouvant la présence isolée d’Ac anti-Rickettsia-Conorii (IFI). Le diagnostic d’uvéite à Rickettsia Conorii évoqué devant l’aspect clinique, général et ophtalmologique, est confirmé par la biologie. Un traitement par Doxycycline (200 mg/j) est instauré, entraînant l’amélioration des signes cliniques et de l’acuité visuelle qui atteint 8/10 e. Discussion : Les atteintes ophtalmologiques à Rickettsia Conorii forment une famille d’affections fréquentes mais souvent méconnues, car rarement symptomatiques. Agent de la fièvre boutonneuse méditerranéenne, leur diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques, notamment la notion de contact avec les chiens,

et celui de voyage en zone d’endémie (bacille gram négatif intra-cellulaire strict transmis par la tique du chien). De nombreux diagnostics différentiels sont à évoquer, notamment ceux de toxoplasmose et de maladie des griffes du chat. Le pronostic d’uvéite à Rickettsia Conorii reste excellent sous traitement par doxycycline. Conclusion : Le diagnostic d’atteinte ophtalmologique à Rickettsia Conorii est difficile et peut se concevoir dans 2 contextes : celui d’un patient présentant un foyer rétinien évocateur au retour d’une zone endémique et lors de l’examen ophtalmologique systématique d’une personne atteinte de fièvre boutonneuse méditerranéenne. Son principal diagnostic différentiel reste la primo-infection toxoplasmique. Son diagnostic repose sur la réalisation d’un bilan complémentaire poussé, nécessitant une collaboration entre ophtalmologistes et médecins internistes. Référence : Khairallah M et al. Ophthalmology 2004 ; 111 : 529-34.

690 L’atteinte chorio-rétinienne dans le cadre de l’onchocercose : à propos d’un cas. Chorioretinitis onchocercosis disease: about one case. DAHREDDINE M*, EL MOUSSAIF H, KARIM A, KERMANE A, BENCHERIF Z, ESSAKALLI HN, MOHCINE Z (Rabat, Maroc) Introduction : L’onchocercose est une parasitose particulièrement grave, longtemps appelée « cécité des rivières ». On recense plus de 20 millions d’individus affectés de par le monde, et plus de 2 millions de cas de cécité due à cette filariose. Les auteurs rapportent l’observation d’un enfant atteint d’une choriorétinite onchocerquienne unilatérale. Observation et Méthodes : Enfant A. M, âgé de 14 ans, sans antécédents généraux particuliers, habitant en milieu rural, consulte pour une baisse de l’acuité visuelle de l’OG. L’examen ophtalmologique note une absence de perception lumineuse, un segment antérieur sans anomalie, hormis une cataracte sous capsulaire postérieure. Le fond d’œil note une atrophie de l’épithélium pigmentaire, l’existence de deux kystes rétiniens, l’un maculaire et l’autre équatorial, une hémorragie rétinienne, et une dispersion pigmentaire (aspect de pseudo rétinopathie pigmentaire). L’examen de l’OD est strictement normal. Le bilan étiologique est négatif, notamment la sérologie de la toxoplasmose et de la toxocarose dans le sang et l’humeur aqueuse. Le diagnostic de choriorétinopathie onchocerquienne est retenu vu l’aspect clinique (dégénérescence tapéto-rétinienne onchocerquienne), angiographique et la négativité du bilan étiologique. L’abstention thérapeutique est préconisée, vu l’absence de signes d’évolutivité et la perte fonctionnelle du globe. Discussion : L’onchocercose sévit essentiellement dans la zone tropicale, le vecteur de cette maladie est un diptère de la famille des simulidés. Les manifestations oculaires apparaissent 1 à 2 ans après la piqûre infestante, elles sont dominées par la kératite onchocerquienne et la choriorétinopathie qui est fréquente et représente la principale cause de cécité. C’est le cas de notre observation. Conclusion : La choriorétinopathie est la principale cause de cécité de l’onchocercose oculaire, le diagnostic repose essentiellement sur l’aspect clinique et l’étude sérologique, le traitement de choix actuel est l’ivermectine. Notre observation est particulière par sa survenue en dehors de la zone d’endémie et l’atteinte unilatérale. Elle souligne également la gravité de l’affection.

691 Analyse des lésions caractéristiques de la maladie de Birdshot et comparaison avec l’acuité visuelle et les symptômes chez 80 patients. Fundus lesions, visual acuity and symptoms in 80 patients with Birdshot chorioretinopathy. MONNET D*, BREZIN A (Paris), HOLLAND GN, YU F, LEVINSON RD (Los Angeles, États-Unis) Objectif : Analyse comparative des taches caractéristiques de la maladie de Birdshot, avec les symptômes et l’acuité visuelle, observés chez 80 patients. Matériels et Méthodes : Étude transversale monocentrique de patients examinés en novembre 2002 et novembre 2003. Les patients ont été systématiquement interrogés sur la présence ou l’absence de 8 symptômes visuels : vision floue, myodésopsies, métamorphopsies, nyctalopie, trouble de la vision des couleurs et des contrastes, diminution de la vision périphérique et impression de vibration visuelle. Les caractéristiques des lésions choriorétiniennes de la maladie de Birdshot comprenaient l’étude de leur morphologie, de leur quantité, de leur localisation rétinienne et de leur pigmentation éventuelle. Cette classification a été effectuée à partir de 9 rétinophotographies de référence par un examinateur n’ayant pas connaissance des données cliniques des patients.

1S334

111 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie

J. Fr. Ophtalmol.